Louis_marie
Le titre n'est sans doute pas des plus explicites, je m'en excuse et tiens à préciser que ce RP n'est pas pour tout le monde, et notamment pas pour les plus jeunes d'entre nous.
Bonne lecture !
Bonne lecture !
- [Nuit de juin ! Dix-sept ans ! - On se laisse griser.
La sève est du champagne et vous monte à la tête...
On divague ; on se sent aux lèvres un baiser
Qui palpite là, comme une petite bête...*]
Quelque part, pas si loin de toi, en secret, ton destin se planifie, ton passage à l'âge adulte s'organise et, plutôt que de vendre ta virginité - disons-le franchement : elle n'intéresserait personne -, on achète ta maturité.
Gysèle** a écrit:
Jolie rouquine,
Voilà quelques temps que je n'ai plus de tes nouvelles. J'espère que tu vas bien.
Où te trouves-tu ? Es-tu heureuse ? Raconte-moi quelles-sont les nouvelles ?!
De mon côté, je vais plus ou moins bien. J'ai eu un petit incident dont je te parlerai de vive voix, si nous parvenons à nous retrouver un jour. Que dirais-tu de nous fixer une date de retrouvailles ? Je n'aime pas rester dans l'incertitude et ça me ferait très plaisir de partager quelques verres avec toi.
J'ai retrouvé mes frères. Enfin l'un des deux ne m'apprécie guère, mais je m'efforce de faire bonne figure et je ne désespère pas qu'un jour il accepte notre parenté. Pour ce qui est du second, heureusement qu'il est là, il éclaire mes journées, mais il est tellement obnubilé à l'idée de mettre sa demoiselle dans son lit que ça en devient préoccupant. C'est là que je te propose une double raison de venir me voir. Non seulement tu aurais le plaisir de revoir ma petite personne (Oui, je sais, nous ne sommes pas les plus grandes amies du monde, mais le peu que nous avons partagé était chouette, je pense que ça continuera de l'être ! ), mais en plus, je souhaite t'engager pour que tu viennes à bout du pucelage de mon frère. Il ne doit bien sûr pas savoir que je te paie sinon il n'acceptera jamais, mais tu lui rendrais un grand service, ainsi qu'à moi, qui dois subir ses maladroites tentatives de séduction. Ton prix sera le mien, mon employeur me paie assez bien pour que je puisse me permettre cette petite folie.
Viens donc nous voir à Tours si tu le peux, je suis certaine que tu nous feras un grand bien à tous et j'espère que cela sera réciproque.
Tendres pensées,
-GyGy-
Voilà quelques temps que je n'ai plus de tes nouvelles. J'espère que tu vas bien.
Où te trouves-tu ? Es-tu heureuse ? Raconte-moi quelles-sont les nouvelles ?!
De mon côté, je vais plus ou moins bien. J'ai eu un petit incident dont je te parlerai de vive voix, si nous parvenons à nous retrouver un jour. Que dirais-tu de nous fixer une date de retrouvailles ? Je n'aime pas rester dans l'incertitude et ça me ferait très plaisir de partager quelques verres avec toi.
J'ai retrouvé mes frères. Enfin l'un des deux ne m'apprécie guère, mais je m'efforce de faire bonne figure et je ne désespère pas qu'un jour il accepte notre parenté. Pour ce qui est du second, heureusement qu'il est là, il éclaire mes journées, mais il est tellement obnubilé à l'idée de mettre sa demoiselle dans son lit que ça en devient préoccupant. C'est là que je te propose une double raison de venir me voir. Non seulement tu aurais le plaisir de revoir ma petite personne (Oui, je sais, nous ne sommes pas les plus grandes amies du monde, mais le peu que nous avons partagé était chouette, je pense que ça continuera de l'être ! ), mais en plus, je souhaite t'engager pour que tu viennes à bout du pucelage de mon frère. Il ne doit bien sûr pas savoir que je te paie sinon il n'acceptera jamais, mais tu lui rendrais un grand service, ainsi qu'à moi, qui dois subir ses maladroites tentatives de séduction. Ton prix sera le mien, mon employeur me paie assez bien pour que je puisse me permettre cette petite folie.
Viens donc nous voir à Tours si tu le peux, je suis certaine que tu nous feras un grand bien à tous et j'espère que cela sera réciproque.
Tendres pensées,
-GyGy-
Rappelons donc que tu ignores tout de ce courrier qui, signé de la main de ta soeur, sonne le glas de ton enfance. La mort de ton innocence, déjà bien entamée. Et la disparition de ton pucelage, qui lui est encore bien entier.
- Pas ce soir.
Trois mots prononcés. Trois mots qui résonnent douloureusement dans ta tête. Trois mots que tu juges typiquement féminins. Trois mots qui, dans d'autres circonstances et dans la bouche d'une autre, entraîneraient le recul d'un mari trop entreprenant, lequel retournera de son côté du lit conjugal, priant silencieusement pour que le prochain soir soit le bon. Mais ils ont une toute autre signification dans ton esprit : ce soir, elle dormira dans sa chambre, et toi dans la tienne. Aucune barrière de coussins ne sera nécessaire. Tu n'auras pas à transpirer sous des couches de vêtements que tu n'oses enlever, de peur d'heurter sa pudeur. Tu seras seul. Terriblement et désespérément seul. Comme un enfant.
Et là, allongé sur ton lit, éclairé par la faible lueur d'une chandelle posée à ton chevet, le torse nu et les braies à demi délacées, tu penses. Il fait nuit, et tu ferais mieux de dormir. Mais la frustration et la tension qui ne quittent plus ton corps te maintiennent éveillé, la chaleur de ta couche te pèse, et la bouteille de calvados - directement sortie de la réserve personnelle de ta soeur - que tu tiens entre tes doigts, presque totalement vide à cette heure tardive, encourage tes fantasmes, là où tu aurais plutôt espéré qu'elle les apaise. Que se serait-il passé si, ce soir, elle avait accepté que vous dormiez à nouveau ensemble ? Que serait-il en train de se passer, là, maintenant ? Et si, lors d'une de vos nuits partagées, tu avais osé franchir cette détestable et détestée frontière que chaque oreiller rend un peu plus ridicule ? Et si une main était allée s'aventurer là où elle te l'interdit ? Aurait-elle dit non ? Se serait-elle laissée faire ? Aurait-elle feint le sommeil, jusqu'à ce que plus aucune parcelle de tissu ne puisse entraver votre étreinte ? Aurait-elle laissé tes yeux ignorants parcourir une cuisse ou le galbe d'un sein ? Aurait-tu pu entendre ses gémissements, tandis que tes lèvres viennent se promener plus bas que d'habitude ? Bien plus bas ? Tu t'imagines sa peau découverte, tu te souviens encore de cette hanche nue qu'il t'a été donné d'apercevoir. Et si tu étais moins timide ? Et si tu étais moins con ? Et si tu allais la voir, maintenant ? Tu es ivre et tu tituberais jusqu'à sa porte, oui, sans doute. Mais peut-être te sourirait-elle ? Peut-être t'ouvrirait-elle l'accès de sa chambre ? De sa couche ? De son corps ?
Les yeux se ferment, le poignet qui tenait la bouteille se relâche, laissant quelques gouttes de calva tacher le drap. La raison accepte de se taire, enfin. La conscience capitule. L'heure n'est plus aux remords. Monsieur dort. Monsieur rêve. Et, clairement, ça lui fait de l'effet.
*Rimbaud, mon amour.
**Courrier posté avec l'accord de LJD Gysèle, que je remercie largement.
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