Lison
Elle avait passé une soirée agréable et amusante à Nevers. Décidément la petite Aniz était adorable. Lison se rappela, avec un large sourire, la tête du Prévôt quand la petite fille lui avait annoncé, avec tout le sérieux que l'instant requerrait, qu'ils allaient se marier et que donc Maxence devrait faire sa demande. La petit Aniz avait, comme il se doit, attendu la présence d'Elisabeth, avant de faire sa déclaration. Un moment inoubliable, Lison avait été promue chaperon en attendant qu'Aniz soit suffisamment grande pour convoler en juste noces. Indubitablement, il y aurait encore de nombreux rires !
Lison, qui venait de coucher Aniz, observait encore quelques instants l'enfant qui dormait paisiblement. Délicatement, elle passa ses doigts dans les cheveux de la fillette et murmura un "fais de doux rêves, Aristote veille sur toi" avant de regagner sa chambre.
Elle était occupée à se dévêtir pour le coucher, quand un importun vint frapper à sa porte. S'emmêlant les pieds dans ses jupailles au sol, elle trébucha, fit un ramdam d'enfer et jura comme personne ne l'aurait fait à Corbigny. Finalement emballée dans sa vieille cape, elle ouvrit :
- S'cusez, y a courrier pour vous.
Mais le page, déjà rouge comme une pivoine, lui jeta la missive dans les mains ce qui perturba la jeune fille qui failli laisser tomber la cape. Heureusement, l'homme n'avait pas attendu pour faire demi-tour.
Après quelques grommèlements et soupires à l'encontre de ce coursier, Lison referma sa porte à double tour, envoya en boule la cape dans un coin et se jeta sur le lit. Elle invita Clochard à venir se coucher à ses côtés avant de découvrir le fameux courrier :
Bonjour,
je me présente, je suis Aristote.
J'ai ouï dire, que vous aviez un rendez-vous avec moi. Or, à ma connaissance, je n'ai donné nul rendez-vous, et encore moins à votre attention.
S'il s'avère que j'ai manqué à mon devoir en oubliant cette fameuse occasion, merci de me le faire savoir. Dans le cas ou il s'agirait d'une erreur de votre part, merci de ne plus continuer à dire à tous que vous devez me rencontrer. Cela nuit à mon image et à ma réputation.
Ceci étant dit, je vous souhaite de trouver ce que vous cherchez. Puisque manifestement vous cherchez quelque chose ou quelqu'un.
Je ne vous remercie pas.
Cordialement,
Aristote
C'était un gag ! Aucune autre explication n'était plausible. Elle était malmenée par de joyeux plaisantins qui allaient jaillir de sous une table pour lui dire que c'était pour rire :
- Mouahaha, on est tous des acteurs ! Vive les animations de Bourgogne.
Les animations de Bourgogne... Attendez, ça voudrait dire que ses amis sont aussi dans le coup et s'amuseraient d'elle à ses dépens ? Elle imaginait déjà un certain Gono, rire de tout son soûl en se tapant sur les cuisses.
- Elle est trop crédule Lison, on va la faire tourner en bourrique.
Elle enfouit son visage dans sa couche, et sanglota toute la nuit.
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Lison, qui venait de coucher Aniz, observait encore quelques instants l'enfant qui dormait paisiblement. Délicatement, elle passa ses doigts dans les cheveux de la fillette et murmura un "fais de doux rêves, Aristote veille sur toi" avant de regagner sa chambre.
Elle était occupée à se dévêtir pour le coucher, quand un importun vint frapper à sa porte. S'emmêlant les pieds dans ses jupailles au sol, elle trébucha, fit un ramdam d'enfer et jura comme personne ne l'aurait fait à Corbigny. Finalement emballée dans sa vieille cape, elle ouvrit :
- S'cusez, y a courrier pour vous.
Mais le page, déjà rouge comme une pivoine, lui jeta la missive dans les mains ce qui perturba la jeune fille qui failli laisser tomber la cape. Heureusement, l'homme n'avait pas attendu pour faire demi-tour.
Après quelques grommèlements et soupires à l'encontre de ce coursier, Lison referma sa porte à double tour, envoya en boule la cape dans un coin et se jeta sur le lit. Elle invita Clochard à venir se coucher à ses côtés avant de découvrir le fameux courrier :
Bonjour,
je me présente, je suis Aristote.
J'ai ouï dire, que vous aviez un rendez-vous avec moi. Or, à ma connaissance, je n'ai donné nul rendez-vous, et encore moins à votre attention.
S'il s'avère que j'ai manqué à mon devoir en oubliant cette fameuse occasion, merci de me le faire savoir. Dans le cas ou il s'agirait d'une erreur de votre part, merci de ne plus continuer à dire à tous que vous devez me rencontrer. Cela nuit à mon image et à ma réputation.
Ceci étant dit, je vous souhaite de trouver ce que vous cherchez. Puisque manifestement vous cherchez quelque chose ou quelqu'un.
Je ne vous remercie pas.
Cordialement,
Aristote
C'était un gag ! Aucune autre explication n'était plausible. Elle était malmenée par de joyeux plaisantins qui allaient jaillir de sous une table pour lui dire que c'était pour rire :
- Mouahaha, on est tous des acteurs ! Vive les animations de Bourgogne.
Les animations de Bourgogne... Attendez, ça voudrait dire que ses amis sont aussi dans le coup et s'amuseraient d'elle à ses dépens ? Elle imaginait déjà un certain Gono, rire de tout son soûl en se tapant sur les cuisses.
- Elle est trop crédule Lison, on va la faire tourner en bourrique.
Elle enfouit son visage dans sa couche, et sanglota toute la nuit.
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