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[RP] Vos désirs font désordre

L_aconit
    [Quelque part, en rase campagne ]


- Oui. Vas-y.

Dans la voiture qui s'agite, deux ombres entament une drôle de comédie dont filtrent les ombres à la lueur d'une chandelle. Le coche s'agite, dodeline, cogné de bruits sourds parfois continus, parfois anarchiques, là dans le creux de son ventre exigu.


- Là... Voilà... C'est bien comme ça. Ha non. Attends.

Le souffle de buffle de l'un, concentré en plein effort ne couvre pas les consignes suppliantes de l'autre.


-Met la plus fort.

Un glapissement s'échappe dans la nuit, et le murmure momentané qui s'en suit quasi étouffé laisse suggérer le bruit de l'étoffe froissée.


- Serre-moi.

La lune est pleine ce soir. Ne dit-on pas que l'astre fécond agite tous les instincts, même les plus bas?


- MET LA PLUS FORT JE TE DIS !

Le rugissement est plein de hargne, quand la petite porte de la voiture s'ouvre à la volée à grand fracas, évacuant Nicolas empêtré dans une robe avec corset, vomi comme un diablotin expulsé de sa boite. Le visage rouge et la goutte au front, le jeune blond suffoque, la main aux doigts raidis agrippant le chambranle. La bouche tordue et l'oeil mourant avec toute la grâce d'un poisson rouge hors de l'eau. Happant l'air et retournant au fin fond du coche d'un mouvement asthmatique, il revient se coller au rouquin pour se faire délivrer de son corsage en aspirant quelques mots. Gesticulant pour inciter son comparse à oeuvrer plus vite.

- Trop fort... Beaucoup trop fort...


Dire qu'ils voulaient faire ça discrètement... D'où c'était parti déjà, cette ânerie?

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    (En Bleu italique, les pensées Laconiques.) -Recueil
Lglvh
    Des robes longues pour tous les garçons 
    Habillés comme ma fiancée 
    Pour des filles sans contrefaçon 
    Maquillées comme mon fiancé 
    Le grand choc pour les plus vicieux 
    C'est bientôt la chasse aux sorcières 
    Ambiguë jusqu'au fond des yeux 
    Le retour de Jupiter .



Nicolas, ce petit con m'avait regardé, hilare, les larmes roulant sur ses joues d'albâtre.
Je l'avais attiré au fond de la voiture, dévoilant les habits féminins que j'avais emportés.

Haa coquins, je vous vois venir avec vos gros sabots pervers !
Le duc de Trun s'attife comme une greluche ?
Le Lioncourt joue les grandes follasses en rase campagne ?

Que nenni !

J'expliquais simplement, que dans certaines circonstances, mieux valait-il se faire passer pour le sexe faible et garder l'anonymat plutôt que de devoir expliquer à un prévôt benêt pourquoi nous devions absolument prélever un impôt ducal entre deux buissons.
Tout simplement car Nicolas se prenait dans les dents -et dans le fion aussi quoique ça dépendait les soirs- toute l'effervescence de ma crise post adolescente des 20 ans.
Adieu protocoles, courbettes et manières impeccables
Adieu vaches, cochons et moutons alençonnais

Il était temps de me sortir ce balai que j'avais bien carré profond et de laisser toute ma créativité s'exprimer, mon sens inné de la charité et du cœur sur la main, je voulais donc prélever ce fameux impôt pour aller dépenser le pécule et enrichir ainsi les villages si ça c'est pas de la contribution sociale, je veux bien être tondu.
Et pour cela mieux valait être une femme pernicieuse la nuit et un honnête homme le giorn.

C'est ainsi que mon magnifique blond laissa sa virilité au sol dans ses braies et jamais je n'eus osé imaginer,dévisager ainsi une blondasse, certes le teint un peu rougeâtre, la voix venant casser le tableau et bien évidemment une démarche un peu...gauche.


T'as de grands pieds.
Nous t'appellerons Berthe, c'est pas très glamour mais ceci expliquant cela...


Je relevais les miens de jupons, ceux de la tenue de cérémonie empruntée à la duchesse d'Alençon et je flottais un peu dedans, la Pustule étant plutôt du genre potelée.
J'accueillis Nicolas contre mon sein – et non pas mes seins, me disant au passage que deux paires de bas roulés en boule pourraient très bien simuler un petit décolleté acceptable-.


Qu'as-tu donc ?
Tu te défiles ?

Je comprenais vite quand on m'expliquait longtemps, prenant mon temps pour lui insuffler entre ses lippes bleuies, l'air qui lui manquait. Je finis par délasser le corsage et agiter sous son pif un foulard.

Je veux bien ne pas avoir une pilosité fort développée, mais nous devons dissimuler cela pour être crédible.

Inconsciemment, je venais de lui tendre une perche -et pas la mienne, je vous vois revenir, gourgandins- enooorme et j'allais le regretter pendant fort longtemps.

    Et j'aime cette fille aux cheveux longs 
    Et ce garçon qui pourrait dire non 
    J'ai pas envie de la voir nue 
    J'ai trop envie de le voir nu.
    Il est belle, il est beau, décrié 
    L'outragé mais j'en ai rien à faire
    -Indochine : 3 ème sexe_

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L_aconit
- Non je... Je ne me défile pas! Diable qu'il fait chaud.

Il ronchonna des injures en breton, pas assez audibles pour les retranscrire. L'épaisseur des étoffes et les nuits de juillet ne leur rendaient pas la tâche des plus aisée.


- J'ai juste du mal à me reconnaitre là dedans.


Et regrettait presque de s'être laissé pousser les cheveux. Outre leur longueur, Nicolas avait cette carrure toute en douceur, qu'aucune arête masculine ne venait briser dans sa robe à bustier... Dans ses atours, avec son lobe percé, il ressemblait plus que jamais à une jouvencelle qu'on aurait laissé abuser de la dentelle. Les femmes arrivaient-elles vraiment à respirer dans cette tenue? Ou à s'asseoir seulement? Devrait-il se la tenir et tenir le jupon en même temps pour parvenir à ne pas se pisser dessus?

- Lestat.

Hésitation. Etait-il certain d'avoir envie de connaitre la réponse à cette question qui lui piquait la langue? Fort d'une inspiration, chose qui lui avait cruellement manqué ces deux dernières minutes d'essayages, Nicolas la posa quand même.

- Où as-tu eu toute cette... Garde robe?


Car notre brigand du dimanche n'était pas dupe et faisait remarquablement bien des déductions lorsque cela l'intéressait. Margot qui les accompagnait et qu'un hypothétique bon dieu avait très justement perdue en route la veille; ne portait pas ce genre de robe. Il n'y avait qu'à voir, le duc était attifé d'une robe d'apparat hors de prix, et de manufacture italienne. Le blond était formel. Ayant assez trainé dans les jupons d'une Medicis acheteuse compulsive pour en reconnaitre une lorsqu'il la voyait.

Le duc de Trun était dans une période de rébellion sociale intense dans laquelle son vrai faux écuyer et jeune amant le laissait évoluer librement , "pour son bien" justifiait-il au valet de maison qui en avait vu d'autres. Des vertes et des peu matures. De l'enfance à l'adolescence en passant par sa pseudo période de sagesse de jeune adulte impliqué en politique.

Oui. Ce qui se passait ce soir dans le fin fond de cette campagne illustrait parfaitement le respect total dû à Grimm...

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    (En Bleu italique, les pensées Laconiques.) -Recueil
Lglvh
Le petit chat avait chaud et ne semblait pas à son aise. Quoi de plus amusant que cette situation loufoque.
Je caressais ses cheveux, laissant couler entre mes doigts les mèches blondes. J'avais pris goût à le faire, des fois machinalement, mais toujours avec une infime tendresse hormis lors de nos ébats ou je les tiraillais sans ménagement. Mais inlassablement, ma main recoiffait les fils d'or comme si ce geste les incitait à pousser plus vite.

Je vins m'asseoir sur le marche pied de la voiture, impertinent et provocateur, je passais ma trogne sous les jupons, comme pour m'assurer que la dessous, Nicolas n'avait rien perdu de sa fierté et je poussais le vice à mordiller la tendre et délicate peau de ses cuisses.
La question me parvint, étouffée et délaissant mon petit jeu, je ressortis ma frimousse ébouriffée à l'air libre et émis un petit rire.


Alors, il y a quelques tissus de ma soeur Sophie, avec toutes les somptueuses toilettes que je lui ai fait confectionner, elle préfère encore se promener en braies et pieds nus. Notre mère doit se retourner sans sa tombe, elle qui aimait être atiffée comme une meringue.

Puis l'attirant sur mes genoux, main se baladant, la ou mes crocs avaient laissé quelques auréoles, je murmurais à son esgourde .

Et ce que je porte, beau prince a été...emprunté dans la malle de la duchesse d'Alençon lors de son passage à Mortagne.

Ma langue se promenant le long du pavillon laissa la place à mes dents qui se refermèrent sur le lobe tandis que la patte inquisitrice vint flatter le service trois pièces, comme quoi porter une jupe pouvait avoir du bon au niveau de l'accès.

Elle a bien émis le désir que l'on prenne soin de ses affaires, no ? Et bien, elle est exaucée, n'est-ce pas ce que je fais ?

Renard...ce sacripan, sacripouille sacré coquin.
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L_aconit
La duchesse d'Alençon.

Une nouvelle personne dans l'escarcelle du Duc. Une femme. Soit. Le duc est si noble qu'il ne peut se passer de nobles vêtements. Rien de condamnable.

Les mains viennent faire le pourtour de cette tête rousse qui s'invite sous ses jupons, tandis que l'oeil pensif en redessine les contours. Un fin sourire tendre s'esquisse au coin des lèvres mutines, qu'il n'a pas pris soin de peinturlurer. Il ne faudrait pas pousser.

Lestat est un être imprévisible. C'était ce que Nicolas appréciait chez lui. Pourtant, cette histoire de brigander en tenue de femme... N'était-ce pas un peu ... Beaucoup.. Enfin. Vous voyez. Si. Faites un effort.

Le corps mince et dénué de relief se laisse emporter par le courant la moue boudeuse, s'échouant sur les plages Lioncourienne avec nonchalance. Les prunelles bleues se noient sur les paupières claires, coiffée d'une rangée de cil dorés, tandis que la lippe est pincée d'une canine, accusant un frisson léger.

Oui, Lestat est un duc fantasque, décalé et imprévisible. C'est bien là son atout. Il ne connait pas la monotonie. Il fait feu de tout bois. Le blondin émet un soupir, au contact des lèvres malicieuses, et le duo s'étreint dans un froissement de dentelle. Le tableau est inédit. On aperçoit même les bas de Lestat se faire la malle.



- Allons détrousser des hordes d'hommes. Mais attention. Si l'un d'entre eux me met la main au cul, je me réserve le droit de te l'envoyer pour lui faire avaler de la Tuistat et le laisser à poil, ivre et désorienté au bord de la route.


Aimer les hommes oui, mais pas n'importe comment!


Plus tard.

Le temps était si long. Personne ne mordait à l'hameçon. Deux catins sur le retour en pleine campagne, le tableau avait de quoi faire douter. Le traquenard était carrément louche. Ha ça... Pour sûr qu'ils ne s'attireraient pas d'ennuis ainsi vêtu. Personne ne voulait s'approcher. L'Aconit, las de faire les cents pas dans des chausses trop petites, dans des tissus trop lourds, dans des fringues qui grattent, se mit à cueillir des simples. Avec un peu de chance il en tirerait un peu d'argent au prochain marché. Tout semblait si calme. Jusqu'à ce que...


12/07/1465 : Votre recherche d'ingrédients est terminée. Vous avez récolté 2 Fleurs de Partenelle, la chaussure féminine de Lestat, 1 Brin de Marjolaine, 7 Branches de Céleri, 1 escargot, 1 Fleur de Pavot Blanc, 3 Fleurs d'Anis, 1 écu rouillé, 2 Brins d'Angélique.


- Lest... Lestia! Lestia! là sur la gauche! Attrape-le ! Il fait de grands gestes.
- Non! Non... pas comme... Outch... Il plisse les yeux , compatissant.
- Tu marches sur ta... Ouille... Il les ferme carrément. Oui oui. Ce sera mieux. Mais point longtemps.
- Attention! Derrière t...Houu....
Et de retenir un sifflement anxieux entre ses dents.

Bon. Ne pas paniquer. Ne pas paniquer.


Mémoire et vision, le 12/07/1465: Vous avez été témoin d'un combat entre Lestat et un passant. A priori, la première tentait de détrousser la seconde. La première s'est fait largement rétamer par la seconde.


- Haaaaaaaaaa! Cri de L'aconit qui part en guerre. froufrous au vent, simples éparpillées au sol. Bruit de course.

12/07/1465 : Vous vous êtes battu avec un passant (coefficient de combat 4), qui essayait de vous résister. Hélas, il a triomphé de vous, vous rétamant correct et vous laissant vous enfuir en boitillant.


Décidément. La brigande ce n'était pas pour eux. Du moins. Pas en robe italienne.

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    (En Bleu italique, les pensées Laconiques.) -Recueil
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