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[RP] Confesse-toi, vilaine !

Don.
Dôn avait enfin demandé à Veneny s'il était possible de venir se confesser auprès de sa personne. De toute évidence, l'homme de foi avait dit oui et c'est bien décidé d'exécuter son besoin/devoir/droit de confession dès le lendemain, que la jeune femme pu se permettre une halte, durant son voyage en compagnie d'Equemont.

S'extirper de sa couche fut bien difficile (parce que c'est une flemmarde, en fait), la délivrance était toute proche et ne pas se soulager de ses péchés avant l'arrivée de l'enfant, angoissait grandement la brunette, qui malgré tout, ne pouvait renoncer à ses désirs les plus ardents, à son amour si évident.

Une fois levée, il était de bonne augure d'aller se tremper un peu.
Un bain qui pourrait durer une éternité ! Les confessions peuvent elles être reportées à la nuit tombée ? Qu'importe, elle y serait bien obligée, si par malheur sortir de l'eau devenait plus dur encore que de quitter le lit.

Le temps passe...

Ses bras blancs recouvrent le contour du baquet, dont émanent des éffluves aux teintes de Lavande.


Quelle horreur. J'ai l'impression de sentir la vieille.

Etrange, habituellement, le cadeau d'Amarante ne sentait pas aussi fort, son odorat devient surpuissant ces derniers temps.

Une légère inspiration vient gonfler sa poitrine, partiellement apparente. Tant pis, propre, elle le serait malgré cela.
Son regard est ensuite attiré à la fenêtre, par où le temps est observé, diantre, en plus de sentir la vieille, il pleut, c'est bon pour dégager une odeur de chien mouillé, quelle sale journée !

Finalement la trempette est cessée plus rapidement que prévu. La petite comtesse parvient même à en sortir sans difficulté. Lors de sa première grossesse, il était certain qu'elle n'était pas aussi souple et habile, se mouvoir était bien plus difficile.
Pour cause ! Un garçonnet était né, c'était sans doute la cause de tout ses maux, porter un héritier vous donne plus de poids. Plus de lourdeur.


Cette fois-ci, ce sera une fille, c'est sur. Et elle sera, j'en suis certaine, moins grasse que son aîné.

Aîné qui fut pourtant bien maigrelet, bébé de l'hiver pour qui ses parents ont bien eu peur.
Sa soeur sera plus vigoureuse, le mois de mai est une chance pour elle. Elle sera la fille du Salar, du véritable chiendent ! Qu'on écrase mais qui se relève, et repousse plus forte. Dieu, qu'elle était déjà fière de cette enfant à venir ! Une véritable bretonne.

Pourtant... C'est bien sur cette future existence et sur les causes, les conséquences d'une telle naissance, que Dôn allait se confier aujourd'hui.

Quelques heures plus tard. Oui j'avais précisé que la préparation serait longue ! La baronne était enfin arrivée à Sant-Meleg
Trouver Veneny ne serait certainement pas insurmontable, se livrer entièrement à lui par contre...



.
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Veneny
Il avait eu l'occasion de rencontrer à nouveau la charmante Dana en taverne, et il fut plus que ravi de pouvoir entendre sa proposition. Une confession ? Merveilleux ! Sa première en plus. C'est que personne ne se confesse jamais, à croire qu'ils ont tous commis les plus ignobles péchés au point qu'ils ne peuvent pas les révéler ou qu'ils sont tous des saints. Enfin chacun doit pouvoir garder ses petits secrets, même Veneny qui se gardait bien de les garder au fin fond de lui-même.

Il n'eut pas de mal à trouver Don dans les grands (ou petits, ça dépend) locaux de Sant-Meleg. Peut-être étais-ce parce qu'il était attentif et attentionné, ou bien peut-être parce qu'il avait guetté la porte depuis des heures de crainte de la rater. M'ouais. Plutôt la deuxième option. Il se refit quand même rapidement une "beauté", replaçant ses cheveux et arrangeant sa soutane avant de venir se présenter à elle, qui attendait dans la cour de Sant-Meleg.


Ha ! Ma chère Don ! Quel plaisir de vous revoir !

Oui, Don. Il l'appelait Don depuis qu'ils se connaissaient en fait. Ca remonte pas à 10 ans, mais pas à 4 jours non plus. En réalité il ne savait pas comment il devait l'appeler, donc il avait tenté "Don", tout simplement. Et puisque ça a l'air de marcher, il continue ! Et puis il appréciait bien Don... Donc qu'elle soit Duchesse, Reine, Impératrice ou je ne sais quoi, et bah il continuerait de l'appeler Don. Et toc !

Nous allons pouvoir commencer votre confession dans un endroit plus... discret. A l'abri des oreilles des curieux. Par la, je vous prie.

C'était plutôt idiot comme remarque puisque Sant-Meleg était assez vide en ce moment. Mais bon, tant pis. Il sourit à Don et tend son bras vers la droite, désignant une immense porte menant à l'intérieur des locaux et donc au précieux confessionnal.


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Don.
Précieux confessionnal qu'elle redoutait tant. Elle attendait ce moment et tout à la fois, refusait de croire qu'il était enfin temps. Pourtant c'est bien au bras de Veneny le bien aimable qu'elle se dirigeait d'un pas plus léger que nous aurions pu l'imaginer, vers l'endroit où elle lâcherait tout ce qu'elle a sur le coeur.

Une fois arrivée, il avait fallu abandonner le bras de l'homme de foi, afin que chacun puisse prendre la place qui lui était destiné.
Au centre de l'isoloir, Veneny détenait une place d'honneur ! Si l'installation n'était pas si discrète, Dôn l'aurait nommé roy du fait de la ressemblance du siège avec les trônes de quelques seigneurs qu'elle avait pu apercevoir en Bourgogne lors de son enfance. En bien moins reluisant bien entendu.
A droite, la baronne pris place. Si son état ne lui permettait pas de s'agenouiller de l'autre coté de la cloison d'où proviendraient les sermons, le banc à disposition serait utilisé pour s'asseoir - logique - et permettre alors une meilleure position afin de joindre ses mains et implorer le pardon tout en se confiant.

La place était prise.
Les grands yeux bleus de la jeune femme fixèrent le grillage leur faisant face. Impossible de déceler autre chose qu'une silhouette derrière ce dernier.
Si la clarté avait eu sa place en ce lieu, peut être que Dana aurait trouvé cela joli. Pour l'heure, l'angoisse et l'intimidation étaient ses seules compagnes.
Veneny semblait garder le silence et bien que gênée, la Kerdraon pris la décision d'introduire le dialogue. Et par évidence, en murmurant.


Mon père.
Déjà, j'aimerais vous remercier. Vous remercier d'accepter de m'entendre, et m'écouter.
Je.. J'ignore par quoi il me faudrait commencer. Mais j'ai le coeur lourd, et la peur est trop présente en mon sein.


Si la culpabilité ne la rongeait pas véritablement vis à vis des vivants, c'est par rapport aux disparus qu'il faudrait parler... A voir le choix qu'elle ferait. Se taire, ou s'égarer ?

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Veneny
"Parfois, il faut savoir avouer ses péchés et ses torts, afin de pouvoir embrasser la grâce du Très-Haut, et obtenir son pardon". C'était une phrase qu'on lui avait dit un jour au séminaire et qui l'avait vraiment marqué. De par sa simplicité, et sa vérité. Il comptait bien appliquer le sens de cette phrase venant d'une personne dont il ne se souvient même plus aujourd'hui pour le cas de Don. Mais...

Ouille. Son visage se décompose, protégé de la vue de tous dans le luxueux confessionnal. Et bien quoi ? Si on doit se confesser, autant le faire avec classe. En vérité, le confessionnal n'avait pas servi depuis une éternité, et il devait encore servir pour une personne que Don connaissait bien. Il en profita pour revisiter ce même confessionnal discrètement, profitant du fait qu'il était "caché". Il s'attendait bien à ce que Don ne souhaite pas "déballer son paquet" directement. Le problème était de trouver les mots pour la rassurer. Et il n'étais pas vraiment doué pour cela.
Il patienta quelque seconde, réfléchissant à ce qu'il allait répondre et aussi à ce que la silhouette sombre placé derrière le grillage avait bien pu faire de si horrible.

Il inspira longuement, dans l'espoir de trouver les mots nécessaire à la situation, et finalement se lança avant que le silence ne devienne trop suspect ou inquiétant pour Don. "Ne souffre t-elle pas trop avec le futur nouveau-né ?" Flute, saletés de pensées. Il aurait du poser cette question bien avant. Trop tard, il faut se lancer maintenant. Et pas qu'un peu ! En murmurant tout aussi bas que Don, il lui répondit calmement.


Mon enfant,
Il est inutile de me remercier, je ne fais que mon devoir. Et je le fais avec plaisir vous savez, la confession est une étape nécessaire afin d'obtenir la Miséricordre du Très-Haut.
Prenez votre temps, nous ne sommes pas pressé. Je suis disponible rien que pour vous. Et même si cela me semble évident, je tiens à préciser que les paroles qui sortiront dans ce confessionnal resteront dans ce confessionnal. Je serais puni de bien des malheurs si j'ouvrait mon clapet, et je n'aurais aucun bénéfices à le faire.
Confessez-vous sans crainte, mon enfant, face au regard tout puissant et à l'Omniscience de notre Seigneur.


Il espérait que ces quelques paroles rassurerait Don un tant soi peu, afin de l'aider à mieux se confesser.
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Don.
Prendre son temps.
Voilà déjà bien trop longtemps qu'elle avait pris ce temps. Ce temps si précieux, qui passe et vous file entre les doigts. Déjà qu'elle n'en a plus que cinq, c'était pas le moment d'en perdre d'avantage. De temps, hein ! Pas de doigts. Aucune raison que Veneny ne lui découpe. A moins qu'il ne découvre en ses confidences, des choses suffisamment graves pour que la demoiselle soit chatiée sévèrement.


J'ai péché mon père.
J'ai péché... Par action.
Je suis coupable de bien des choses.

J'ai péché, en espérant que mon époux expire vite. Je n'en pouvais plus de le voir souffrir, par la faute de la maladie.
J'ai désiré le voir guérir, bien sûr, et puis j'ai par la suite espéré qu'il disparaisse. Egoistement, je ne voulais pas d'un homme impuissant, et à l'esprit errant, dans ma couche. Je l'aimais mon père. Je l'aime encore tellement si vous saviez...
Je regrette d'avoir espéré son décès, tant...

Je me sentais si seule mon père.
Gwilherm me manquait tant... J'ai tenté d'oublier mes malheurs en sortant. A outrance... Je n'étais jamais chez moi, et je l'ai vu, lui.
J'ai détourné un homme de son épouse. Je ne voulais pas vraiment, je ne savais pas ce qu'il m'arrivait, bien entendu j'ai conscience que cela est mal, qu'il ne fallait pas répondre à son invitation. Mais j'ai cédé. Il m'a écrit, il voulait m'offrir un présent.
J'ai cédé et je l'ai rencontré. Déjà, je pensais à mal sans savoir ce qui allait se passer. j'espérais qu'il me regarde, qu'il me trouve belle.
Ce fut le cas. Il m'a embrassé et j'ai sombré. J'ai oublié mes principes, j'ai oublié tout ce qu'il ne fallait pas oublier et j'ai péché. Comme vous le savez, je porte le fruit de ce péché en moi. L'enfant à naitre est illégitime.


Dôn inspire légèrement. Si Veneny en avait le temps, peut être aurait il pris la parole, mais la baronne reprend sans lui laisser le temps de prononcer un mot, trop pressée de se confier encore.

Je culpabilise, non pas envers l'épouse d'Equemont. Je n'ai pas vraiment voulu les séparer et j'imagine qu'il restera marié et amoureux de sa femme, comme je le suis encore de mon défunt époux.
En réalité je culpabilise envers mon aimé disparu justement. Lui, que j'aimerais à jamais. Le premier homme à qui j'ai donné tout mon coeur et en qui je croyais plus que tout.
Je culpabilise de faire souffrir mon fils aîné de cette situation. Il ne comprend certainement pas ce qui lui arrive.
Je culpabilise pour mon enfant à venir. Pour la vie que je risque de lui offrir. Je ne manque de rien pour lui offrir une existence aisée, mais suis-je une mère assez forte pour lui permettre de passer outre ce statut de bâtard ?

Et..
Pour tout vous dire.
J'ai peur.
J'ai peur de m'attacher trop à un homme qui dit m'aimer.
J'ai peur qu'il n'ose m'avouer le contraire.
J'ai peur car j'ai perdu mon époux qui lui fut capable de m'aimer uniquement pour ce que je suis.
J'ai perdu le soutien et le regard bienveillant de mes proches. De mes liens de sang.
J'ai perdu la confiance de tous, sans doute.
J'ai perdu ma dignité et l'amour que le très-haut porte en ses fidèles.


J'ai peur de me retrouver seule.

Tant de mots, pour finalement résumer tout en une seule phrase... La dernière.
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Veneny
Le Vicaire haussa un sourcil en écoutant attentivement Don.
Ha oui quand même. Il ne s'attendait pas à cela. Quoi que c'était sa première confession en même temps, donc niveau expérience, c'est pas super. C'est le "Captain Cathe"qui avait du en voir des vertes et des pas mures. Il s'imagina le triste sort de Don si cela s'était passé au fin fond de la Hongrie, la d'où il venait. Il n'aurait pas donné cher de sa peau. Mais heureusement, c'est du passé !

Il sourit pour lui-même, étant bien conscient qu'elle ne peut pas le voir distinctement, si ce n'est une forme obscure et mystérieuse.
Il se racla discrètement la gorge pour prendre la parole. Il aurait bien prit la main de Don dans un but tout à fait amical afin d'accentuer ses propos, mais le mur du confessionnal, la peur de la réaction de Don et la peur de se prendre une raclée de la part d'Equemont l'en empêchait.


Mon enfant,
Nous sommes tous des êtres pêcheurs. Etre coupable est un comportement naturel de l'Homme. Et c'est pour cela qu'il est nécessaire de se confesser, afin de montrer au Très-Haut que nous reconnaissons nos fautes, et conserver une place au Paradis Solaire.


Il sourit et tout en se signant, dit d'une voix douce...

Dominus sit in corde tuo et in labiis tuis, ut rite confitearis omnia peccata tua.

Avez-vous encore quelque chose à confesser, mon enfant ?


Non, ce n'était pas encore la fin de la confession. Il voulait s'assurer que Don n'avait plus rien à confesser avant de prier.
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Don.
Une chance déjà, Veneny n'était pas tombé inanimé à la suite de ces révélations puisqu'il prenait la parole à son tour.
Il s'interrogeait sans doute sur le bien fondé de pareilles confessions... Pourquoi les bonnes femmes sont elles donc toujours à parler d'amour ? Même lorsque la plupart d'entres elles fanfaronnent de n'avoir aucun sentiment pour personne, ou de ne pas s'attacher, au fin fond du fond du fin fond, il y avait ce petit quelque chose qui les forçaient à s'avouer vaincues. Vaincues, à genoux devant cette existence sans but utile, ni sens réel. Pleurer son dieu pour une sotte histoire de fesses ou de coeur, c'est de cela dont la baronne devrait avoir honte. Elle en a honte d'ailleurs.
Et chose plus regrettable encore, c'est qu'elle doit réfléchir à une autre raison de se confesser. Etait-elle une sainte pour n'avoir jamais eu à se remettre avant cette histoire avec Salar ?

Creuse toi les méninges !


J'ai souhaité la mort de mes proches, plus d'une fois.

Ma mère pour son regard froid et sévère sur ma personne, depuis toujours. J'ai souhaité qu'elle souffre de ne pas comprendre combien être une adoptée dans sa fratrie peut être difficile. Je voulais qu'elle sache combien il m'a toujours été facile de l'aimer alors que je peux compter sur les doigts de ma seule main restante, les gestes et les mots tendres qu'elle a eu envers moi. Je regrette d'avoir pensé ainsi alors qu'il est plus juste d'accepter son autre et la pudeur de ses sentiments.

Mon père pour ne pas avoir le courage de me regarder en face et d'assumer ses paroles passées sur Gwilherm, ou bien sur moi même. J'ai voulu le voir souffrir de laisser passer avant moi, avant mes frères et soeur, cette foutue politique. Cette droiture qui si raide, n'a fait que se briser en morceaux tant il en a oublié d'être souple. Oh oui. J'ai tant désiré qu'il lui arrive malheur... Je regrette. Je regrette car même s'il ne fut pas toujours un bon père et sans doute pas un bon souverain, il estimait certainement que tout ce qu'il entreprenait était bénéfique à la Bretagne.

Mes frères et soeurs... Qui n'ont fait que s'entretuer à petit feu par un flot de paroles plus violent que jamais. J'aurais tant aimé que notre fratrie soit unie. J'ai souhaité qu'ils souffrent, qu'ils soient punis pour leurs actes, leurs paroles, cette fourberie ambiante dans ma propre famille.

Creuse encore.

Plus loin. Cherche plus loin.


Euh.

Et.. Je..

J'ai volé.
J'ai volé un cheval lorsque je n'avais que 7 ans.
Je ne manquais de rien pourtant.


Et bien, plus loin certes, d'ici quelques instants elle va nous sortir qu'elle regrette d'avoir souillé ses langes ?

Non ?

Le silence...

Rien ne vient. Rien de plus.

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Veneny
Le prêtre s'éponge le front a l'aide d'un petit mouchoir en tissu. Mais où avait-il bien pu le ranger ? Il n'y a pas de poches dans une soutane. Héhé, mystère !
Il se demandait pourquoi il n'entendait que des histoires d'amour de la bouche des femmes. Il n'était pas macho, loin de la, mais tout ceci l'intriguait. Il n'entendrait pas Theoden ou Clemen se confesser pour une histoire pareille. Les hommes et les femmes sont-ils si différent ?
Il chassa ces idées de sa pensée. Ce n'était pas franchement le moment de se questionner sur le pourquoi du comment de la vie. Don attendait sa réponse, et il ferait mieux de se magner. Il était évident que Don en avait gros sur la conscience, et c'était le rôle de Veneny de la consoler, mais aussi de la punir. Qui dit Confession dit Pénitence. Mais heureusement, ce n'était rien de grave ni de difficile. Il devait encore y réfléchir.


Mon enfant,
Je me doute que vous avez eu une vie difficile, si ce n'est pas financièrement, mais sentimentalement. L'argent et le pouvoir ne font pas le bonheur. Venir d'une famille aisée ne fait pas non plus le bonheur, vous en êtes la preuve vivante ma chère Dana. Nous sommes des êtres composés de haine, de joie, de tristesse et de désir. Un ensemble parfait pour les péchés. Et je dois avouer que nous avons tous eu déjà l'envie de supprimer quelqu'un un jour, pour son comportement ou ses actes. Pourquoi ? Mais parce que nous sommes des hommes. Et nous ne pouvons atteindre la perfection puisque la Perfection, c'est Dieu lui-même.


La politique peut corrompre bien des âmes lorsqu'elle est utilisé à mauvais escient ou dans un but seulement personnel, dans une quête de gloire et richesse. Puisse les péchés de ces hommes, noyé sous l'avarice et la corruption, être lavé par notre bon et puissant Seigneur. Puisse notre Seigneur avoir pitié des êtres impies, des êtres pêcheurs ou s'adonnant aux religions païennes.

Il commença alors les prières pour "laver" la conscience de Don, et effacer ses péchés auprès du Très-Haut.

Misereatur tui omnípotens Deus, et dimíssis peccátis tuis, perdúcat te ad vitam ætérnam.
Indulgentiam, absolutiónem et remissiónem peccatórum tuórum tríbuat tibi omnípotens, et miséricors Dóminus. Amen
Dominus noster Christos te absólvat : et ego auctoritáte ipsíus te absólvo ab omni vínculo excommunicatiónis, (suspensiónis,) et interdícti, in quantum possum, et tu índiges.

je vous absous de vos péchés, Dame Dana de Kerdraon.
Deo gratias. In nomine Patris, et Christos et Sanctis.


Il se signe rapidement, en regardant si Don faisait de même. C'est un geste très important pour qu'une confession se fasse efficacement.
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Don.
Soulagée ? Elle ne l'est pas encore. Mais satisfaite, oui.
Lorsque Veneny prend la parole, la pécheresse l'écoute attentivement, suivant du regard chaque mouvement qui lui est possible de déceler à travers le grillage. Il fait chaud, peut être que cela fut voulu puis accompli par l'agencement du confessionnal, enfermée, mal à l'aise, l'esprit se disperce et décide à parler sous l'influence du mal être.

Elle se signe. Silencieuse et respectueuse.
Il lui faudrait bientôt subir une punition, celle méritée.

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Veneny
Le terrible silence de Don le troubla. Pas même un soupir.
Etait-ce pour respecter le silence majestueux des locaux de Sant-Meleg ou parce qu'elle n'osait pas l'ouvrir d'avantage ? Cette pensée le tourmentait. Il poursuivit alors la confession jusqu'a la dernière phase : la Pénitence. Mais la était le problème. Quelle pénitence pouvait-il infliger à Don ? Pas quelque chose de trop léger et encore moins de trop lourd. Il n'était pas non plus un monstre. Mais chaque péché mérite d'être jugé.


Dame Dana de Kerdraon,
Votre initiative de venir vous confesser est des plus raisonnable et cela vous honore.
Afin de purger complètement vos péchés mortels, vous devez prouver votre volonté au regard tout puissant de notre Seigneur.
Par conséquent, je vous condamne à faire les démarches nécessaire afin de trouver un nouvel époux légitime.


C'était dur mais nécessaire pour obtenir le pardon de son âme. Il rajouta...

Telle est la volonté de Dieu.


Il resta alors silencieux, attendant la réaction de Don.
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Don.
L'annonce du prêtre aurait sans doute pu la surprendre, mais c'est finalement avec soulagement qu'elle accueille la pénitence.
Certes, il est difficile de s'imaginer mariée à un autre que son défunt époux, ou du nouvel 'homme pour qui elle éprouve désormais des sentiments, mais Veneny aurait pu lui interdire de voir Salar, fermement. Bien que rien ne puisse réellement l'en empêcher, la culpabilité l'aurait rongé bien davantage cette fois-ci.

Trouver un nouvel époux... La chose lui était déjà parvenu jusqu'à l'esprit, mais qui aurait voulu d'une femme engrossée jusqu'aux oreilles ? Bientôt l'enfant sera né, et il n'y aura plus d'obstacle à la célébration d'une nouvelle union.

Comment réagirait Equemont ? Si seulement il y avait une réaction...
Est-ce que cela le toucherait réellement d'apprendre que Dôn devrait organiser un mariage de convenances ?
Après tout, il était lui même marié et certainement encore fou de son épouse et à bien y réfléchir, rien ne pourrait les empêcher de se voir malgré cela. Il fallait aussi admettre qu'à son âge, Dana ne pouvait rester sans un homme à ses cotés, trop longtemps.

Le temps n'était de toute manière pas à la réfléxion et il lui fallait se manifester avant que son interlocuteur ne la pense évanouie.


Je suis honorée de pouvoir me racheter au regard de notre très haut. J'ai grand espoir de réussir, et espère être pardonnée pour mes trop nombreux péchés.
Si telle est la volonté de Dieu, je m'y plierai.


Et d'une voix plus amicale cette fois-ci, la reconnaissante ajoute.

Trugarez mon père.
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