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[RP] “Sous quel astre ennemi faut-il que je sois née !”

Don.
La soirée avait débutée par un sérieux doute. Ce genre de doute qui vous pousse à hésiter. Devait-elle réellement tenter de converser avec lui ? En avait-il véritablement le désir ?
Depuis ce jour où le précieux fut proposé, il avait changé d'attitude, son cynisme et son silence lui glaçait le sang. Se laissant souvent porter par la mélancolie, Dôn n'en était pas moins une personne généralement enjouée et souffrir des mots silencieux n'était pas possible pour elle. Ou alors il ne fallait pas qu'elle s'épuise trop longtemps à vouloir les entendre. Pourtant patiente, l'épreuve s'avérait difficile ce soir là. Alban semblait lui faire payer son manque d'initiative, ou ses choix trop incisifs.

Par surprise le collanté avait fait son entrée et c'est une soirée finalement amusante qui lui fut proposée. Attristée de voir le garde partir à chaque entrée du Kerdren, la jeune femme ne désertait pas pour autant la taverne, lieu d'échanges et d'apprentissage.

Ils avaient justement beaucoup échangé ce soir là, au sujet de la liste qu'elle s'apprêtait à lancer, sur Peter et même sur Lallie en passant par les étoiles. Ce dernier thème fut celui retenu pour l'objectif de la nuit.

Ils iraient.
Ils iraient profiter du spectacle qu'offre la nature à tout ceux qui prennent la peine de lever les yeux, et de les ouvrir en grand afin de percevoir ce qu'il y a derrière la simple beauté de la sombre étendue tâchetée.

S'il lui avait proposé sa main pour l'accompagner, elle l'avait vite lâché une fois à l'extérieur, gênée et surtout pressée de rentrer chez elle afin de préparer ses affaires pour la suite.
Il était vrai qu'il n'était pas coutumier de dormir à la belle étoile en plein hiver, mais voilà, l'occasion ne se représenterait peut être pas deux fois et puis Tiernvael était un ami en qui elle pensait pouvoir faire confiance, il ne prendrait pas le risque de la voir mourir de froid s'il n'était pas sur que cela puisse se réaliser sans problèmes.

Ponctuelle et prête, l'enfant de "l'Astre" dont on lui parle si souvent, patiente gentiment sur le devant de sa maisonnette. Le bourreau des coeurs ne devrait pas tarder.

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Tiernvael.de.kerdren
Il fait froid sur la route. Comme les autres soirs, finalement. Octobre, Décembre. Ils aimaient les nuits d'hiver. La froidure rendait-elle ça d'autant plus poignant ?
Trop sans doute pour que la neige accroche et qu'un manteau glacé habille les touffes d'herbes gelées par l’aube.
A chaque pas qu'il avait fait avant de monter à cheval, ce bruit de brisement lui donnait l'envie de frissonner.
Mais c'était un peu comme si à chaque fois il en fallait un autre pour que cela se produise.
De cette façon : comme s'il marchait sur des œufs, il rejoignit sa monture qui trépignait d'impatience.
C'est qu'elle était pressée de rentrer, elle aussi, afin de recevoir son fourrage. Hinhin. Ces pensées tirèrent un sourire au Collanté.
Malgré tout, il était triste. Elle lui manquait déjà. Pourtant cela ne faisait que quelques temps qu'ils ne s'étaient vus.
La force des choses, il paraît. Et cela avait engendré sa disparition. Paye ton garde du corps ...
Après un profond soupir, le jeune homme qui s'était habitué à l'art hippique durant ses nombreux voyages demandant toujours quelques courriers facétieux afin d'ouvrir quelques portes allant de ceux du duché à celles de chambres bien gardées en passant par d'autres dissimulées et ... interdites - donc chut - ce jeune homme-là sortit machinalement son matériel.
Il n'attendait pas grand-chose, si ce n'est des explications sur cette fuite honteuse sachant qu'on avait coupé des têtes pour moins que ça. #SouviensToiVarennes



Citation:
    Pour vous, Dôn, bel astre qui monte,
    De nous, Tiernvaël, l'oublié.


      J'espère qu'en vos joues s'amassent assez de honte pour vous réchauffer alors que vous prenez la route hivernale me laissant profiter seul des soirées briochines.
      Au risque de paraître un peu sec, sachez qu'elles n'ont plus d'importance si l'amie n'y est pas.

      Oui. Je plaisante toujours et ne vous en tiendrais pas rigueur car cela m'offre le plaisir d'imaginer la manière dont je me vengerais.
      Je présume que les dictons n'ont pas de secrets pour vous et constatant que vous êtes en nul point frileuse, cela m'égaye.
      Vous serez donc joueuse.

      Dites-moi simplement, si mes mots ne vous effraient pas trop si vous allez bien, le pourquoi de cette course effrénée et si vous êtes heureuse de vous savoir suivie.

      Puisse votre monture s'arrêter pour que je puisse vous rattraper.


    Betek pelec'h ne bigno ket ? *
    𝔗.𝔡.𐌺.




Le temps qu'il écrive cela et qu'il songe à employer les bons mots, ils arrivaient à Rohan.
Une journée de retard à ce qu'en disent les gens de là.
Et alors qu'il fermait les yeux assez tôt dans la nuit, éreinté autant par une journée de voyage que par la nullité de sa soirée, il pensa à ce qu'ils avaient fait lors de leur dernière rencontre ...



* Jusqu'où ne montera-t-il pas ? en breton.



Charmé par la jeune Harscouët, Tiernvaël s'était laissé convaincre de la suivre et ainsi profiter de son ingéniusité - à savoir le caractère plaisant d'une ingénue qui s'en sort ingénieusement bien - au grand dam de sa blonde de l'époque dont ils avaient également parlé, en même temps que la liste.
Depuis qu'ils se fréquentaient sans que le Collanté ne soit trop engageant car la jeune femme semblait tenir d'une main - oui, forcément ... - experte un voile flou sur sa vie privée, il avait peur de se décrédibiliser.
Était-ce celui d'un deuil ? En tout cas, il ne permettrait pas qu'il devienne celui d'un événement trop heureux.
C'est qu'on avait réussi à faire naître en lui la jalousie et la possessivité alors même qu'il s'en défendait.
Pour peu qu'on laisse ses affaires - hé oui ! il est évident que sitôt que la Kerdragon paraisse dans son entourage favori, elle en faisait partie - à d'autres, on risque qu'elles s'abîment.
Ce qui n'était évidemment pas le cas dans les bras protecteurs du plus indécent des altruistes.


On n’en jugera pas la quantité impressionnante de couchage qu'il transporte alors pour le plus grand confort de la cadette qu'il avait vu grandir.
Bien que cette ville avait un douloureux passif concernant celui qui a manqué de peu de devenir prince putatif à deux reprises, il pouvait plus ou moins s'y repérer sans trop de concentration.
Ainsi divagua son esprit encore aéré par quelques vapeurs chaudes d'alcool et de rires dans une taverne où régnait un doux feu si bien qu'il ne se rendit pas bien compte quand il arriva devant chez elle et qu'elle l'attendait déjà.
Serait-il en retard ? Serait-elle pressée ? Un sourire charmant est arraché à ses lèvres et il s'exclame tout en lui offrant un regard aux yeux brillants d'une tendre ivresse :


« Enfin ! N'est-ce pas ? Gardez-vous de vous plaindre ou j'annule tout. » Malgré l'envie, il ne parvient pas à être convaincant et il ne peut réprimer un rire à la fin de sa boutade sur fond de gros yeux feints comme il faut.

L'air un peu surnaturel avec ce fardeau, il se libère à moitié pour lui proposer son bras d'un
« En avant ? » entraînant.
C'est qu'il n'a pas de temps à perdre pour passer la nuit avec elle surtout si elle paraît aussi désireuse que lui de retrouver ensemble ces sensations nocturnes de rendez-vous privilégiés.

Ils y vont.
Ils y vont donc, alors qu'il lui laisse les rênes tout en émettant une suggestion taquine :


« Vers la falaise ? Ou ... Vous devez bien avoir un lieu favori ici, je pense, non ? »
Il tourne la tête pour la dévisager et enfouir son regard dans le sien tout en soufflant d'une voix suave : « Faites-moi découvrir votre Essbé. » **

Sens-tu le coup bref et péremptoire du jugement approcher ?
Il y a toute une nuit avant d'arriver à quatre heures et il faut une cuisson longue pour que la chair devienne tendre et révèle toute la saveur qu'elle renferme.
Et au vu comme les pensées tiernvaëliennes rejoignent leurs homologues dôniales, ils se sont pas prêts d'avoir fini de regarder scintiller les étincelles que le bourreau s'ingénie à provoquer au plus noir de la nuit.



** Essbé ou SB désigne pour les flemmards comme Tiernvaël la ville de Saint-Brieuc à l'aide de ses initiales.
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Don.
Sait il ?
Est-ce que seulement il réalise ?
Peut il deviner ?

Le malaise est fort lorsqu'ils y sont, une fois l'essbé découverte et la prise de place engagée.
Non pas qu'elle soit en mauvaise compagnie, ou qu'elle n'apprécie pas celle-ci bien au contraire, mais l'impression qu'elle subit, une fois installée près du collanté est celle d'être une impostrice.
N'est elle pas celle qui tente désespérément d'égaler une mère depuis si longtemps disparue ?
Pourquoi cherche t'il lui aussi à la faire revivre à travers elle ?
Doit elle venir, pour comprendre et réaliser ce qui la tourmente depuis...

Sa place n'est décidément pas ici, mais ils en ont déjà conversé... Comment peut on décliner une invitation pareille ? Alors il lui faut subir tout en voulant savourer. Dilemme imposé qu'il est impossible à résoudre, la jolie brunette s'étend alors de son long sur les larges couvertures et autres couchages apportés par Tiernvael.
Le confort est présent, l'ambiance est de mise et l'envie de contempler est vive, pourtant, vient toujours ce terrible sentiment au creux de son ventre.
Impossible d'en faire part au Kerdren, alors le silence s'impose et le regard se dévoile sous l'étendue sombre qui s'offre à elle, il lui faut savourer ce subtil délice au goût de danger.

Aspirée par le ciel la silhouette féminine reste immobile, se souvenant en parallèle combien elle aime se laisser prendre par les flots, la similitude est forte oui, dans les deux cas vous êtes perdu et le vécu est semblable à un suicide désamorçé.

Les paupières sont désormais closes et Dôn s'invite à omettre l'endroit où elle se trouve pour un court instant, son corps n'existe que peu, il est présent mais flotte porté par l'évasion de sa conscience, l'âme explore et laisse place à l'oubli.

Plus aucune question ne vient bousculer son esprit torturé et trop impétueux. L'impostrice disparait le temps de se ressourcer pour revenir en force lorsqu'un seul visage lui revient en mémoire soudainement.
Soubressaut du corps, Dana se redresse vivement, comme lorsqu'on se réveille d'un terrible songe en pleine nuit, pour ensuite tourner vivement son visage vers le blond à ses cotés.
Aucun mot ne sort, d'ailleurs elle ne saurait quoi lui dire, mais en son for interieur elle sait.

Elle vient de comprendre.

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Tiernvael.de.kerdren
    [Anéanti
    Par une blonde aux cheveux noirs
    Une aurore qui n'était que soirs
    Que soirs de pluie
    Qui déployait l'armée des ombres
    Quand dans mes yeux moi j'ai vu sombre
    Moi j'ai vu fondre
    Oui des mers infinies

    J'ai tout perdu
    La bataille mais aussi la guerre
    Qu'elle a bouffé dans son trou noir
    Mes galaxies
    C'est la débâcle a l'univers
    Y'a trop de rires sous mes paupières
    y'a tant de triste
    Qu'on dirait la Russie.]
    de Anéanti - Damien Saez.



Le poids léger dans sa glotte lui donne envie de vomir et malgré les couvertures, il a froid.
L'air fétide se charge de l'humeur salée qui coule le long de ses joues à chaque bruit de vague qui trouble sa tranquillité poignante.
Il y a sa gorge qui se noue alors que son estomac se révulse : il se recroqueville sur lui-même, allongé en chien de fusil. Mais pas plus paisible qu'il n'en a l'air.
La poudre semble gagner tous les chemins que dessinent ses veines glacées vers son antre désacralisé.
Et quand tout est noir, le voilà qui attend l'étincelle qui le libérera sous la forme de petits bouts sanguinolents sur le sable.
Mais rien ne vient. Le dernier coup n'a pas encore été tiré.


Le jeune homme se revoit, scrutant l'horizon. L'horrible.
Et les jours défilants. Et l'année qui passe. Et la douleur qui reste toujours, au fond, comme tapie dans l'ombre, à chaque fois que quelqu'un l'exploite et la fait sortir de sa cachette impie.
Il tousse. La peine ou la haine l'étouffe.
Mais de crainte que cela éveille des soupçons auprès de celle qui "partageait" sa nuit, il tenta de s'éclaircir la gorge en une sorte de gémissement plaintif rapidement bloqué par un frisson. C'était une caresse d'une main comme celle qui manquait à la Kerdraon. Une douceur malsaine qui a cette saveur âpre d’outre-tombe.
Elle regarde. Mais qu'y-a-t'il dans son regard ? De la fierté de se sentir toujours autant aimée ou la rancœur qu'il ne lui rende pas une image plus belle de ce qu'il ressent ?
Le doute s'installe sous la chape de tristesse qui l'immobilise.
La marée d'écume se tarit à la source brûlante de ses pupilles qui discernent à présent les langues de mer qui s'effacent sur le sable, le tout sur un fond obscur. Et enfin, les filaments brouillés des étoiles qui tremblent pour tout éclairage à ce triste tableau de noir sur noir.


Malgré tout, il croit trouver des formes rassurantes au sein de ces ombres entourées par les fumées de joie de l'année passée.
L'éclat est trop faible pour s'y raccrocher et la chute infinie l'aspire encore, engloutissant par la même son espoir malgré ses efforts d'apporter quelques teintes éclairantes.
Chimère. Soit on les lave d'un coup de langue malsain au creux d'un sourire difforme, soit c'est lui-même qui broie ses desseins mauvais de peur d'y voir un reflet immonde.
Quelle gloire pouvait-il tirer depuis qu'elle l'avait quitté ? Avoir perdu son meilleur ami ? Faire de même avec son amie d'enfance pour avoir cru pouvoir remplacer son Amour ? Avoir comploté contre son propre pays ? Perdre son temps pour le désespoir de le voir plonger au lieu d'accepter ses idées.
Quel échec cuisant. Voilà la honte qui se presse à ses tempes avec ses moiteurs suffocantes que même les grands airs empruntés aux Kerallec n'y feront rien.
Il s'imagine, se prenant la tête entre les mains contre le bois inconfortable du bureau de chef de port.
Les résurgences de la flamme noyée consterne son paysage de suie.
Qu'y reste-t-il ?


[...]


Après quelques jours de voyage, elle était rentrée. C'était malheureux. Et aussitôt elle repartait avec l'assurance vilaine qu'il ne pourra la suivre et soit à nouveau abandonné. Cela ne l'était qu'encore plus.
Alors qu'ils s'étaient promis de se vouer une amitié fidèle, les voilà qui s'ingéniaient à s'offrir le mal sans pour autant pouvoir se l'avouer.
Rohan donc. Et une proposition pour Vannes crachée à la manière d'un "Je ne veux plus vous voir." et qui résonne telle des adieux voulus. Le fameux "Aller vous faire voir" qu'il lui avait servi, à elle et à l'ancien maréchal, pour ses propos insolents.
Ce triste "au revoir" empreint de reproches tacites mais non moins violents.
Qu'allaient-ils devenir alors même que ces suppositions les plus absurdes supposent une idylle avec le Salar. Après tout, il est vieux, bien portant et est devenu garde du corps à sa place afin de pouvoir l'emmener où bon lui semble.
Lui qui lui avait fait la promesse la plus pure de la suivre, qui lui avait offert des soirées baignées par la tendresse des attentions autant spirituelles que sucrées, le voilà abandonné à nouveau.
S'était-elle moquée de lui depuis le départ ? Pouvait-elle si bien cacher qu'elle soit si mauvaise ? Avait-il été aveuglé ?
Et voilà que dans quelques jours, il y aurait les résultats des ducales où elle avait su le traîner jetant au feu leurs volontés de s'échapper de la morosité bretonne.
Plus que ces jours-là et, il l'espérait, l'étincelle enflammera son horizon non pas de la force de ses convictions qui avait bâti le programme de l'irrespectueuse, mais du dépit et de la colère.
Enfin ils pourront voir ces feux de joie consumer leurs pieux mensonges, le dos tourné vers un nouveau départ bien loin l'un de l'autre.

    BOUM ?

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Don.
Il semblait si triste.
Que pouvait- elle y faire finalement ?
La maladresse qui caractérisait Dôn l'empêchait de venir à l'autre, pudique elle ne savait que recevoir. Ce qu'elle offrait d'elle même était bien trop souvent dissimulé sous une montagne de sourires et de faux semblants. Et même grace à cela elle peine à se livrer.

Pourquoi les mots ne dépassent pas ses carmins ? Pourquoi est-ce qu'elle reste à le regarder sans oser emettre un mot ?
Par peur de le blesser ? Mais il lui a confié pourtant, bien des fois déjà, quelque soit les choses qu'elle doit lui dire, il et inutile d'hésiter, même si le mal doit être fait.

L'esprit se ravise et c'est d'une double sentence qu'elle écope. Culpabilité écrasante, l'impostrice assume son rôle mais non ses sentiments lorsqu'elle a la possibilité de les partager en l'instant.
Les pensées tentent donc de se diriger vers du futile, du vent. Devait elle conserver cet état de fait ? Rompre le silence n'était peut être pas son droit. Pelotine l'aurait elle fait ?
Impossible de forcer.
La bouche est scellée, ce n'est pas ici qu'elle livrera au Kerdren ses secrets.



[" Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !

" Assez de malheureux ici-bas vous implorent,
Coulez, coulez pour eux ;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ;
Oubliez les heureux.

" Mais je demande en vain quelques moments encore,
Le temps m'échappe et fuit ;
Je dis à cette nuit : Sois plus lente ; et l'aurore
Va dissiper la nuit.

" Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive ;
Il coule, et nous passons ! "]



Blâmable ce soir encore.
C'est mélancolique que Dôn contemple le port, une plume dans sa main de gauchère.
Contrariée par le passé, le destin avait voulu lui autoriser épanouissement, en la nommant rédactrice en chef de l'ensemble des membres viables. Félicitations à elle, récompensée par sa patiente et son endurance à subir l'ombre. Reine sénestre.

Trois coeurs évidents, battent en rythme. L'autre trop discret n'émet aucune sonorité.
Les chiots, sur les genoux de leur maitresse, ronflent du sommeil du juste. Varg - dormant écrasé sous les pattes de son inséparable - semble de plus en plus soumis à ce frère, les désignateurs avaient sans doute en nommant chacun un chiot, révélé la personnalité de celui-ci.
Douce coincidence si tel n'était pas le cas.

De réponse pour Tiernvaël elle n'a pas.
De vers mal interprêtés, elle n'a pas non plus.
Sous le regard bien trop froid de cette lune où l'enfer habite, la plume est sèche, le parchemin vierge.

L'essentiel fut deviné, que peut elle ajouter ?



Extrait " Le lac" Méditations poétiques. 1820 Alphonse Lamartine.

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