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L'Insoutenable Légèreté de l'être

Origan
L'essence même du manque réside peut-être dans le fait que l'on a l'impression d'avoir perdu une partie de soi-même



Il avait rendu la Couronne Ducale Normande, pour la troquer contre un peu de liberté après 14 mois de conseil ducal, il retrouvait peu à peu du calme et de la sérénité,
du temps pour soit comme on le dit...
il était dans son antre, son domaine, à profiter d'un baquet d'eau tiède, le corps immergé.
La nuit pointe son nez, il ferme les yeux...la douceur de l'eau caresse sa peau et un sourire vient s'afficher sur son visage,
il songe encore à elle, à leur moment partager, si simple, si pur, si intense.



Sa présence au alentour lui manquait...comme un morceau d'âme qu'on lui avait arraché, dont il devait à présent se priver
Elle avait été contradictoire,
et lui n'avait rien dévoilé, il ne tiendrait plus une soirée de plus loin d'elle...
il ne pouvait plus retenir tout ce qu'il ressentait au creux de son coeur, il fallait qu'elle sache...il fallait qu'il sache.
Il ne devait pas s'attacher... il le savait, elle avait été clair
Mais elle serait là ...toujours pour lui...
il avait traverser rire et pleurs avec elle, main dans la main,
Et ils ne vivaient qu'au moment présent, sans pensé à rien, tous ces moments spontanés qu'ils aimaient tant
Il aimait sa folie...pour la première fois, il se sentait lui même,
libéré des chaines, il ne devait pas jouer au Duc, ni au Seigneur, ni au comique, ni au diplomate, ni au chef de guerre, il pouvait être lui même entièrement.


Il n'attendrait plus, il demanda a Maurin de s'occupé du Domaine pendant son absence lui confiant comme très souvent la sécurité de ces terres, ensuite il se rend dans l'écurie,
il avait le choix plusieurs chevaux tenait le boxe mais son attention se portait sur son Poney Lorazépan qu'il sella, il ne prit rien à part quelques miches de pain qu'il glissa dans sa besace, sa lance et son bouclier
La nuit il est parti en direction le Périgord, le Domaine de Marthon
A cet instant...Il était lui même, libre !
Comme elle lui avait montré


C'est en fin d'une matinée qu'il entra sur les terres, lui et son Poney étaient sorti des sentiers battu et de la traditionnelle route qui mène à au chateau pour empreinter les chemin de traverse, la forêt était dense et il se met à longé le Bandiat....le soleil perçait doucement ...le bruit de l'eau le calmait, il ne savait pas encore ce qu'il allait lui dire, sur quel mot ces sentiments allaient danser, sur quels mots son coeur allait pouvoir s'ouvrir à elle entièrement...
Le temps de la réflexion lui et son poney s'étaient désaltérer à la rivière...
ces mains avaient été plongée dans l'eau et amenée vers son visage plusieurs fois
Et si c'était trop tôt pour elle ?
La mort dansait trop souvent autour de lui pour qu'il hésite.
Il repris les rennes a dos de poney et continua sa route


Tous les chemines mènent à Marthon
L'Origan, chevauchant toujours fièrement son poney, avait rejoint la route principale, il se garda bien de se faire annoncer quand il passe au dessus des douves pour pénétré dans l'enceinte , il préfère se rendre incognito vers la grande tour qui trônait au milieu de tout...le but atteind il met pied a terre et tire la bride vers un grouillot qui s'apprête a rentré dans l'antre de sa Key.


    Yep Yep ! Toi !
    toujours la bride et le poney derrière lui, il fouine avec son autre main dans sa bourse...il s'avance et lui murmure quelques mots à l'oreille
    Prend ça, lui pose les écus au creux de la main, ensuite il lui tend un parchemin enroulé et fermé d'un ruban vert
    Apporte cette lettre à la Comtesse du Périgord, si tu as un doute on l’appelle aussi Sa Hauteur ou sa Grandeur, Bref ! Porte ça a Keyfeya, ne traîne pas



La honte................
il avait écrit 200 fois le parchemin, il avait tuer une multitude d'arbre et aucune lettre n'était satisfaisante pour prétexté un kidnapping
Il était aller à l'essentiel





Keyfeya,


Je t'attends en bas de la Tour.



oui... non... on ne pouvait pas faire plus romantique vraiment....
il se remet en selle, attendant sa Comtesse



L'Insoutenable Légèreté de l'être - Milan Kundera

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Keyfeya
“L'homme demeure le seul animal capable de se mentir à lui-même.”*


Le travail, merveilleux exutoire pour ne pas penser à ce qui préoccupe réellement l'esprit ! Et depuis son retour du Bourbonnais, elle avait tout un tas de questions qui lui filait dans la tête et son coeur se déchirait avec sa raison. Le tout pour savoir qui allait avoir la garde de sa petite personne. Elle avait opté par commencer une patente et se retrouvait la plume suspendue au dessus du vélin, à regarder par la fenêtre de son bureau, le ciel était bleu et au milieu du flot de questions, qui venaient telles des bulles de vin de champagne éclater dans son esprit, elle se demanda si elle ne devait pas aller prendre l'air mais elle restait figée, là, au dessus de ce parchemin vierge.

- Il te manque !
- La ferme !
- Enfin, Key, il te plait, c'est une évidence et puis tu sens bien que c'est plus que ça, tu aimes sa façon d'être, de penser, de te faire rire, il est dingue et ça te rend dingue ...
- Mais boucle-la enfin ! Tu lui en a déjà pas assez servi ? Et puis, elle a rien à lui donner enfin, il est plus jeune, il mérite une belle femme, capable de lui donner de beaux enfants, avec qui il pourra se promener et présenter fièrement.
- N'empêche qu'il est pas comme les autres, lui, c'est un poney qui s'ignore et pis, il est gentil avec elle, lui, ça se voit qu'il a un bon fond, qu'il ne veut pas la faire souffrir, qu'il ne veut pas l'utiliser....
- T'en sais rien, au début on se dit ça et après ben on en prend plein dans les dents.

Le coeur de la brune se mit à battre plus fort, cognant contre sa cage thoracique à la simple évocation de l'épice, elle reposa lentement sa plume sur le bureau et posa sa main à plat sur le bois. Sans doute que quelques années plus tôt, elle aurait couru le rejoindre, là, tout de suite mettant définitivement à mort la raison, en l'empalant pour le coup sur une bitte d'amarrage normande. Mais elle avait trop vécu, elle avait été trop abîmée par la vie et par les hommes, pour cette fois n'écouter que ce qu'elle ressentait au fond d'elle. Elle ne voulait plus faire les frais de sa naïveté, elle n'avait plus ni la force, ni le courage d'affronter encore de tels déboires et il était donc préférable qu'elle taise ses sentiments et qu'il se trouve une belle femme, jeune et aimante. Elle était l'amante, le professeur et deviendrait l'amie ou peut être même l'oubli. Bien sûr, il oublierait, elle ne deviendrait qu'un lointain souvenir comme une brume matinale et elle resterait seule, à le regarder vivre une vie heureuse, le coeur en sang mais avec la satisfaction de le savoir heureux.

Elle vivrait dans la douleur sans doute mais elle avait si peur de l’abîmer et de s'abîmer également, elle préférait nier ses sentiments, n'étant sûre que de l'instant, jamais de l'avenir.

Cependant, l'idée de voir une femme l'approcher d'un peu trop près - moins de 20 pas quoi - elle en déglutissait déjà sa rage et sa jalousie, les griffes vinrent se replier à l'intérieur de sa paume, prête à se jeter sur la femme qui oserait.


Aaaah, bouclez-là hein !

Elle reprit sa plume et se força tant bien que mal à se concentrer sur la vie d'un Périgourdin méritant, quand bien évidemment, alors qu'elle avait justement choisi Marthon, pour avoir la paix, on frappa à sa porte. Elle invita l'opportun à entrer, en levant les yeux au ciel.

- Bonjorn votre Hauteur.
Roulage de z'yeux comtaux en règle.
- Quoi encore Edmond-Eudes ?
- Moi, c'est Al..

Sourire narquois féminin.
- J'm'en fous, Séraphin - Philibert...
Le jeune page déposa le rouleau de parchemin sur le bureau en vitesse, avant de retourner près de la porte. Y a un homme en bas qui m'a donné ça pour vous, il a pas l'accent d'chez nous. Et de s'enfuir rapidement, quand elle était comme ça, il ne servait à rien de rester trop longtemps à lui tourner autour.

Elle aurait sans doute soupiré si elle n'avait reconnu le ruban vert qui entourait le parchemin et son coeur manqua un battement, les yeux fixés sur le message, elle tendit un bras, cherchant son verre de vin jusqu'à ce qu'enfin elle le rencontre et qu'elle le porte à ses lèvres pour se le descendre d'une traite. La dernière fois....et pis qu'est ce qu'il venait lui dire cette fois ? Qu'il préférait ne plus la voir ? Le contraire ? Elle déglutit difficilement. Et s'il avait besoin d'elle ? Elle saisit alors rapidement le vélin et ôta le ruban avant de prendre connaissance du message. Elle faillit se précipiter vers la porte. Puis elle se retint l'espace d'un instant à l'accoudoir de son fauteuil avant d'enfin se décider à se diriger au dehors, descendant rapidement les escaliers de Breuil et de rejoindre la cour, pour retourner par l'extérieur vers la tour.

Elle n'avait en rien fait attention à sa tenue, et elle ne portait qu'une chemise de soie légèrement ouverte jusqu'à la naissance de sa poitrine, un pantalon et ses bottes, le tout de noir mais comme à son habitude, fixé sur son avant bras, son rasoir, dans son dos sa dague ainsi qu'une autre dans une de ses bottes. Les longs cheveux d'ébène détachés, elle arriva devant son normand, un sourire malicieux au coin des lèvres.


Si le Duc sortant de Normandie a décidé de venir prendre d'assaut Marthon pour mettre la main sur mes précieuses chouquettes, je pense qu'il aura bien du mal à tenir un siège. Je ne céderais rien !

Elle s'avança encore, grattouilla le museau du poney et alla coller son dos contre le mur de la tour, regardant l'épice avec une petite touche de défi.

A moins, que tu ne sois venu pour prendre d'autres leçons.

Elle préférait se complaire dans le peu de réalité qu'elle possédait, imaginer qu'il puisse être là pour des sentiments qu'il pouvait avoir envers elle, ne lui effleura pas l'esprit, même une seconde. Il avait sans doute trouvé en elle, une amie, un soutien durant la perte de sa mère, mais imaginer qu'il puisse avoir des sentiments plus importants à son égard, relevait de l'inconcevable, pour la Périgourdine. Qui sait, si ce n'était pas elle, qui allait en prendre une, de leçon.


*De Jean-François Bouvet / La stratégie du caméléon

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Origan
Vis sans remords
Aime sans regrets



l'attente commençait...la vie continuait autour de lui, les passants s'occupaient, les marchands aussi, les aller venue des gardes...quelques poney, quelques chevaux et charrette passaient... lui était là...figer dans ce tableau
Attendant sa Comtesse...il ne savait toujours pas comment lui dire
Mais cela ne devait pas être ici.

Fièrement perché sur le dos de son poney, l'enclore de celui-ci était dirigé vers la porte du pont, Origan dégluti, il n'avait encore jamais fait de folie pour aucune femme, a vrai dire il avait toujours fait passé son devoirs, son travail avant tout le reste,
il avait toujours été enchaîner mais depuis qu'elle était rentré dans sa vie, ces chaines s'étaient brisée, ces repaires avaient changer, elle avait bousculer les règles qu'il connaissait,
Elle était la première qui l'avait apprivoisé entièrement, totalement.
Elle était la première qui s'était intéressé à l'homme avant de s'intéressé a sa couronne
Elle l'avait vu, lui.
Et lui n'avait vu qu'elle.


elle apparut...ces cheveux flottaient, dansait au rythme de ces pas, il la trouvait belle tout simplement, elle n'avait besoin d'aucun artifice avec lui, un sourire, un regard, un geste et il était à elle.
La voir sourire était un bon signe pour la suite...



    Sourit en coin, et saute de son poney, le pied à terre
    il s'avance vers elle le pas sur il ne marque aucun temps d'arrêt et l'embrasse, ces lèvres viennent enlacé les siennes avec tendresse et sa main descend le long de son avant-bras pour aller kidnapper sa main

    Point de siège nécessaire pour ce jour
    Les leçons vont attendre un peu
    Je suis venu pour t'enlever
    Tu es prête ?
    il ne la laisse pas en placer une En faite même si tu es pas prête vient !
    Je t’emmène !


le sourire en coin s'efface et ces yeux se font doux, il brille dans l'espoir qu'elle accepte.
un peu d'audace...un peu de culot... un peu de tout ça, elle aimait trop avoir le contrôle, il voulait la surprendre, être hors des murs, loin du donjon, loin de la pierre, il voulait l’emmené, simplement elle et lui, ailleurs.
S'offrir un moment de liberté.

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Keyfeya
“Il est des moments où les rêves les plus fous semblent réalisables à condition d'oser les tenter.”*


Elle le regarde, juché sur son poney et elle sourit, c'est aussi simple que cela au fond. Rien de plus, rien de moins. Elle a envie de sourire dès qu'elle le voit tant il sait rendre simple ce qui est compliqué, tant il fait s'envoler le poids des charges et responsabilités, des petits tracas quotidien. Un soleil par tous les temps. Une étoile dans les nuits les plus sombres. Quand il est là tout disparaît, il n'y a plus qu'elle et lui et la chaleur d'un soleil sur sa peau et dans son esprit.

Tout avait déjà disparu la première fois, envolée les angoisses de son corps et de son esprit liées à la séquestration et la torture vécues des mois durant. Et elle le regardait comme un magicien, comment avait-il fait pour faire oublier d'un revers de la main ce qui la hantait du plus profond de ses tripes depuis des mois?

Elle n'eut pas le temps de se rendre compte, et fût surprise de retrouver ses lèvres collées aux siennes aussi rapidement, en pleine rue, devant une foule de ses gens qui vivaient leur journée, elle papillonna légèrement des cils avant de prendre plaisir au baiser et de happer ses lèvres entre les siennes, savourant une nouvelle fois l'étreinte épicée de leurs bouches. Et elle n'a presque pas le temps de pousser plus loin sa gourmandise, que déjà il veut l’entraîner. Et alors qu'il lui parle, elle aimerait pouvoir contester, protester, s'insurger faussement mais elle n'a le temps que de faire la carpe entre deux phrases, bouche ouverte, bouche fermée, bouche ouverte....Va-t-il donc cesser un instant de parler ? Oui! C'est l'instant précis, où elle devrait en placer une mais les yeux pétillants en face d'elle et sur lequel son regard se fige, font fondre son coeur tel un morceau de glace en pleine canicule.

Les doigts se mêlent et avant de répondre ou de le suivre, elle ne peut s'empêcher de réinvestir sa bouche, en profitant pour déguster la charnure de ses lippes avec passion. Lentement, elle se détache, affichant un léger sourire taquin.


Allons bon, un enlèvement ! Rien que cela ? Dois-je crier " Au secours, on m'assassine" ? "Au voleur, au voleur, à l'assassin, au meurtrier" ?

Et alors qu'elle avance de trois pas, le suivant vers là où il voudrait l'emmener, elle s'arrête soudainement.


Je prie un instant mon ravisseur, il est absolument hors de question que je parte à cette heure, sans prendre au moins de quoi manger ! Je ne saurais rester l'estomac vide, je finirais par me dessécher en plus.Et vraiment se retrouver avec une momie n'a rien de plaisant. Ainsi donc, je sollicite....Non je ne sollicite rien, allons chercher de quoi manger !

Et la voilà qui fait ce qu'elle fait le mieux, reprendre le contrôle de la situation. Elle n'aime pas cela ne pas savoir, elle n'aime pas cela quand l'inconnu se profile et qu'elle ne sait pas si le sol ne va pas se dérober sous ses pieds. Elle le tire alors dans l'autre sens, et l’entraîne dans les cuisines du Castel, pour faire le plein d'une besace, du vin, de la poire et chouquettes, fruits, pain et fromage viennent agrémenter les espaces vides.

Il n'est pas chose aisée de lui faire lâcher prise et qu'elle se laisse guider à l'aventure, car bien souvent l'aventure, c'est elle qui la crée. Parce que lorsque l'on contrôle, on limite les mauvaises surprises sans doute, on reste maître de la situation, c'est que les mauvaises surprises ont été nombreuses depuis quelques années mais il est vrai qu'elle n'a jamais été de ce genre de femmes qui se laissent tout simplement guider. Elle sait qu'il aimerait prendre le contrôle pour une fois et sans doute lui faire fermer son clapet et maintenant qu'elle vient de passer la besace, elle lui prendrait sans doute la main, pour l'emmener dans un bel endroit de son domaine, le lui faire visiter, le saoulant de paroles. Le nez se fronce légèrement, les lèvres se pincent.


Tu vas pas me jeter sur ton poney quand même ?

Lui en voudrait-il d'être ce qu'elle est ? Se rendrait-il compte que la Comtesse si forte parfois, n'est en vrai qu'un mur d'enceinte derrière lequel elle se cache pour étouffer ses peurs ? Et ses peurs....ses démons qu'elle n'a pas envie de voir resurgir.




*De Bernard Werber / La révolution des fourmis

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Origan
Savoir lacher la bride
"la bride est un ensemble d'éléments du harnais d'un cheval, destiné à le diriger, cet ensemble, placé autour de la tête, étant souvent assimilé aux seules rênes.
Et si on ne tient plus les rênes, si on les laisse sur le cou de l'animal, celui-ci devient libre d'aller où bon lui semble.
"





il aurait du lui laisser encore moins de place
Pas pour qu'elle soit soumise au contraire, mais qu'elle cesse un instant de tout vouloir contrôler, juste un brin, juste une fois !
Il avait réaliser un discours assez convainquant mais pas assez long
il aurait du continuer à lui raconté diverse litanie et histoire le temps de l'embarquer sur le Poney
mais tout ceci était déjà trop tard - Game Over Origan - , déjà elle proteste, déjà elle se dissimule, déjà elle s'échappe, comme une anguille
Elle glisse...



    et alors qu'elle l'interroge sur les différents cri qu'elle pourrait pousser, lui il garde sa main dans la sienne, son pouce vient caresser la main de sa Comtesse...et l’emmène toujours plus près du Poney
    Aucun assassinat de prévu... ni de meurtre
    A la limite "Au voleur" aurait été le plus logique mais puis ce que ton prévôt à prit congé je crois que cela n'est pas nécessaire.

    et voilà le drame arrive...elle s'arrête tel un poney faisait un refus devant l'obstacle.
    La poigne Épicé fut tiré vers l'arrière sous prétexte qu'elle allait décédée, Mourir de faim et de soif
    Il imaginait déjà l’épitaphe...et ne pu s'empêcher de ricaner d'une manière moqueur tellement les images défilait dans son esprit tordu





il sourit en coin en se laisse entraîné vers les cuisines
elle embraque une quantité astronomique de nourriture en tout genre, pour peu ils auraient pu partir avec tous les grouillot du Castel faire un pique nique qu'il y aurait encore des restes
La besace en place, la Comtesse étant rassurée de ne pas mourir de faim dans l'instant, sa poigne se saisit à nouveau de sa main, pas question de faire demi tour une fois de plus s'éloignant encore du PAUVRE poney qui attend devant



    C'est bon tu es fin prête ?!
    On y vas !

    mais une fois de plus pas le temps de la traîner dehors qu'elle rétorque



"Tu vas pas me jeter sur ton poney quand même ? "
    Je commençais justement à me dire que si...
    je vais te jeter sauvagement sur mon Poney !

    les yeux d'Origan était joueur et son sourire taquin
    Sauf si.............. par consentement mutuelle tu te décide a me suivre !
    C'est un enlèvement après tout !

    toujours la main agrippé a la sienne il l’entraîne à nouveau devant la tour jusqu'à son Poney



    Arrivé devant la bête, il lâche sa main, tapote l'encolure de l'animal, lui grattouille les oreilles et prend la bride en main.
    Les yeux se remette a briller et il plonge ces émeraudes dans ces Saphyrs.
    Alors tu montes ?

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Keyfeya
“Discuter avec la tentation, c'est être sur le point d'y céder.”*


Elle sentait qu'il se passait quelque chose, le Normand avait quelque chose en tête qu'elle n'arrivait pas à saisir encore, mais sa présence n'était en rien similaire aux autres fois où ils s'étaient rencontrés. Quelque chose en elle, lui disait de courir et de fuir, loin, très loin, comme un poney devant le bon chemin, pour prendre la tangente. Elle aurait pu croiser les bras et se rouler par terre, comme une gamine faisant un caprice pour une sucette au miel que môman ne lui aurait pas acheté. Dans cette période de refus que les gamins connaissent tous, d'un grand "Non" boudeur et toujours et encore dans l'opposition mais Keyfeya était une femme née dans les armes, on lui disait " danger" et elle fonçait tête baissée comme un bélier sur une porte fermée.

Et c'est en bonne guerrière qu'elle évalua les risques qu'elle encourait. Elle avait pris ses armes et il n'avait qu'un cure dent, elle avait l'expérience du combat et si le Duc savait se battre, elle avait sans doute plus de stratégie dans ce domaine que la plupart des hommes et puis elle était sur son terrain, Marthon c'était chez elle, le Périgord bien plus encore, elle en connaissait chaque recoin et sur ses terres, tout le monde la connaissait. Il lui suffirait donc de pousser un cri pour que l'on vienne l'aider. Elle avait donc l'avantage du terrain et martial. Un fois ce postulat posé, il y avait autre chose encore.

Il y avait ses yeux qui la regardait, ses yeux émeraudes qui brillaient d'intelligence, de malice et de gentillesse, son regard qui la faisait fondre tout simplement puis son sourire qu'elle détailla un instant, ses lèvres fines ourlées qu'elle avait envie de savourer encore, toute sa personne lui donnait envie de l'embrasser tout le temps, elle eut envie de les caresser, de sentir sa peau au contact de sa main , de dessiner du doigt ses lippes fines. Et alors qu'elle le regardait en silence, détaillant la douceur de ses traits, sa main s'accrocha à la sangle de sa besace pour retenir cet élan affectif à son égard, se maintenant dans ce statut de maîtresse, de professeur, et luttant contre ses propres sentiments.

Arriverait-elle à les sacrifier longtemps ? Elle savait que oui, et si elle le regarderait vivre, si elle arrivait à garder contact, c'est sans doute sur son lit de mort, qu'elle lui avouerait qu'elle l'aimait. Elle avait bien gardé son affection pour Louis, toujours et ne l'avait avoué qu'à sa tombe. Elle avait fait un seul aveu, celui d'être près de lui toujours. Et elle disait vrai, elle y serait même si pour cela, elle devrait faire semblant qu'elle ne souffrait pas, qu'elle avait des sentiments bien plus forts qu'elle ne voulait l'avouer.

- T'es con.
- La ferme !
- Mais enfin, t'as peur de quoi ? Avoue -lui.
- Non ! Tu sais très bien de quoi elle a peur, tu veux quoi ? Qu'elle revive ce qu'elle a déjà vécu avec l'autre ?

La brune se pinça les lèvres, évitant que ne sorte un mot des plus vulgaires pour faire taire les petites voix qui la harcelaient. Elle se tourna et prenant appui sur le poney d'un mouvement souple, grimpa sur son dos. Après tout, elle avait envie de se promener et de profiter du soleil de Printemps, sa saison préférée, quoi de mieux alors que d'en profiter avec lui et de passer sans doute une journée à se prélasser et profiter de sa présence à ses côtés, ils parleraient sans doute comme ils l'avaient déjà fait et peut être feraient-ils l'amour dans l'herbe fraîche d'une clairière après un bain dans le Bandiat.



Je suis prête, Monsieur j'veux faire le guide ! Où allons-nous ? Où dois-je me taire et papillonner des yeux ?

Tout le monde savait qu'elle ne pourrait sans doute garder sa bouche fermée plus de cinq minutes voir une bonne demi-heure dans le meilleur des cas. Elle passa une main dans ses longs cheveux ébène, en passant une bonne partie sur son épaule. Posant de nouveau ses yeux sur lui, elle lui sourit se demandant s'il avait prévu une pelle ou un oreiller pour les confidences, à moins qu'il ne lui sorte encore un ustensile mystérieux de derrière les fagots.



* De Miguel de Unamuno

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Origan
On ne voit bien qu'avec le coeur.
L'essentiel est invisible pour les yeux.

Le pti prince



Enfin elle se décidait a grimper sur le poney, et lui il expire fort...un soulagement s'échappe d'entre ces lèvres. Les renne toujours en mains il tapote l’encolure de la bête doucement, satisfait du premier saut de sa Comtesse, chaque étape était une victoire pour l'Epice, il lui sourit bêtement comme un homme amoureux peut faire en voyant celle qui fait battre son coeur, niais .... réellement...


"Je suis prête, Monsieur j'veux faire le guide ! Où allons-nous ? Où dois-je me taire et papillonner des yeux ? "

    il sourit, elle ne s'arrêtera donc jamais de lui lancer des phrase cinglante, pour camoufler ses émotions et lui de répondre...

    Tu sais papillonné des yeux ? Toi ?
    dit t'il en sautant derrière elle sur le poney, atrappant les rennes et talonnant la bête qu'elle parte rapidement avant un changement d'avis de se Comtesse
    Nous allons où j'ai entendu les pierres chanté et les goujons danser



puis loin, quand les portes et les douves sont passée, ils continuent le chemin durant quelques minutes mais pas plus de 30 !
les cheveux ébène frôle et touche le visage d'Origan qui se retrouve enivré de son parfum de sa présence de son corps contre le sien, il ralenti l’allure du poney et commence a ré-empreinte les chemins de traverse comme pour l'aller
Plus lent cette fois, l'animal continue au pas, il relâche la bride gardant la poigne d'une main pour guider, l'autre main vient se poser sur la hanche pour finir contre le ventre de sa douce kidnappée...sa tête s'incline doucement et son nez écarte plusieurs mèches de ces long cheveux, il vient s’insinuer pour posé un baiser appuyer au creux de son cou, il lui murmure tout bas au creux de son oreille
    Je suis heureux que tu passe cette journée avec moi
    Tu m'as manqué...



Un peu plus loin l'eau se fait déjà entendre Le Bandiat n'est plus très loin, l'odeur de la rivière et sa fraîcheur se fait ressentir, encore quelques pas et ils seront arrivé.
Il met pied à terre avant elle et l'invite à descendre
Il la connaissait sauvage, imprévisible...il savait qu'il fallait saisir l'instant mais ne pas la brusquer.



    On se mange une chouquette ?! il tend les bras lui proposant une étreinte loin de tout
    juste elle et lui pour seul témoin la nature qui les entours, les rayons de soleil du printemps, les oiseaux qui chante encore timidement... la légère brise toujours un peu fraîche



les yeux toujours aussi pétillant, il la dévisage certain de ces sentiments, prêt a en découdre et pas avec les armes...qu'avec la force de l'amour qui brulait pour elle
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Keyfeya
"Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde... "


Il se moquait le bougre ! Bien sûr qu'elle savait papillonner des yeux ! Au moins cinq minutes après le petit déjeuner, elle pouvait aussi déplacer ses 5 minutes le reste de la journée, dans les journées moroses. Elle apprécia la promenade et eut l'impression de ne pas trop le saouler de paroles pendant qu'elle admirait le paysage de ses propres terres. D'ailleurs, elle se tut la plupart du temps, profitant de la chaleur de son corps contre son dos et de ses bras qui l'entouraient, de sa présence tout simplement. Comme elle savait si bien le faire, elle se contentait de moments, d'instants choisis avant que ne viennent les ciels d'orage et de pluie, qu'elle vivrait sans doute seule au fond de sa coquille.

Les jours de Printemps étaient ses préférés, elle aimait voir les beaux jours arriver et sentir le soleil ainsi qu'un petit vent frais caresser sa peau et pénétrer dans ses longs cheveux, elle regardait les arbres fleurir de nouveau et les petits bourgeons de fleur. C'était la victoire du jour sur la nuit, la victoire de la vie sur la mort chaque année. Les chants d'oiseau venaient de nouveau imprégner l'air. Elle sentir sa main venir parcourir sa hanche jusqu'à son ventre et d'un geste naturel, sa propre main vint garder la sienne contre son corps. Ses lèvres s'étirent quand elle sentit ses lèvres sur la peau de son cou, mais elle se raidit légèrement en entendant les mots glissés à son oreilles.

Elle se raisonna donc, pas la peine de sauter de suite du poney et de courir le plus loin possible, il ne s'agissait que de mots normaux, sans doute lui avait manqué les étreintes passionnées, les chouquettes, les tapisseries et les plaisirs charnels ou peut être un peu de sa présence de soutien quand il avait connu les heures sombres de la mort de sa mère. Rassurée, elle se laissa glisser du poney directement dans ses bras et vint l'entourer tendrement, enfouissant son visage au creux de son cou qu'elle parsema de baisers. Fouillant dans sa besace, elle s'enfila une chouquette et lui en tendit une.

Mue par le temps clément, elle se sentit être tentée par tant de choses à faire dans cette nature qu'elle avait apprivoisé depuis longtemps. Glissant ses doigts entre les siens, elle l’entraîna plus près de la rivière pour contempler l'onde qui glissait. Elle entreprit d'enlever ses bottes pour sentir l'herbe entre ses pieds nus, son autre main glissait doucement sur l'écorce des arbres à proximité. Elle avait toujours aimé les arbres, et avait toujours trouvé un refuge dans chaque forêt, elle s'installa donc sur l'herbe fraîche et continua sa contemplation de la nature en sortant des victuailles de sa besace au fur et à mesure.


Alors, tu vas me dire comment s'est passée la transition et ta sortie du conseil ducal de Normandie ? Profites-tu de tes moments de liberté ? Te sens-tu un peu plus léger ? Loin du poids des responsabilités ?

S'il y avait quelque chose de différent, elle le sentait bien, elle avait entrepris de prendre cette journée comme une rencontre habituelle avec lui. Elle l'observait du coin de l'oeil et continuait de tenir sa main dans la sienne comme elle s'accrochait à ses sentiments qu'elle avait pour lui mais qu'elle ne disait pas. Elle feignait de croire qu'il était là juste pour la voir comme ils avaient déjà fait tant de fois. Que rien n'avait changé.


*Antoine de Saint Saint-Exupéry. Le Petit Prince.

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Origan
Confidence sur l'oreiller


    il s'enfila la divine chouquette au foi gras dans le gosier.
    Cul-sec comme quand on va annoncer une nouvelle, un bon remontant, pas pour le peur de dévoiler ces sentiments mais parce qu'il savait qu'elle ne voulait pas qu'il s'attache, pas plus que les plaisirs charnel, pas plus qu'un partage de chouquette au jour le jour.
    L'envie d'être auprès d'elle était irrémédiablement plus forte que de garder ces sentiments enfuit en lui, faire comme si de rien n'était, c'était trahir l'homme qu'il était.
    Il ne pouvait pas cacher, ou éluder ou se détourner, il lui devait l’honnêteté même si...
    dans certain cas cela peut desservir.

    Lorsqu'il avait été franc avec elle, il avait été récompenser, aujourd'hui serait-il différent ?
    Il n'allait pas demander de dormir avec elle cette fois...non
    Il allait s'ouvrir a elle avec tout les risques que cela comporte.
    Les mains se mêlent une fois de plus et il garde le silence devant la rivière, profitant du calme et de la perpétuelle mouvance de celle-ci, imperturbable.
    Mais déjà elle s'échappe pour rejoindre les arbres et l'herbe, déballant tout un tas de chose a manger...comme pour comblé un silence qu'elle ne voulait pas voir s'installer



"Alors, tu vas me dire comment s'est passée la transition et ta sortie du conseil ducal de Normandie ? Profites-tu de tes moments de liberté ? Te sens-tu un peu plus léger ? Loin du poids des responsabilités ? "

    il lui sourit toujours debout, l'imite en retirant ces bottes et met les pieds dans l'herbe fraiche et sauvage

    La Normandie est toujours dans mon coeur tu sais
    Mais j'ai envie de profiter de ma liberté avec toi...
    il retourne vers le poney qu'il attache fermement et sort un oreiller de la besace et le jette au sol devant Keyfeya

    Tu te souviens ?
    il sourit et vient se mettre dessus, en lui tendant les mains pour l'aider a se relever
    Une fois relevée...Ces lèvres viennent cueillir les siennes tendrement.

    J'ai des confidences sur l'oreiller à te faire.
    Pendant ce temps tu peux papillonner des yeux je ne serais pas long !



    il les enlace ces mains au sienne ...inspire...et
    Keyfeya, Je t'aime
    Son intonation était solennel, franche, direct, sincère
    il restait là planté sur son oreiller, attendant qu'elle accuse la première salve d'affection d'Origan.
    C'etait simple...il l'aimait, y'avais aucun autre mot a dire, il était amoureux, il voulait tout d'elle.
    Pas qu'une nuit de plus, pas qu'un plaisir charnel, pas que des chouquettes et du calva, il en était sur, il l'aimait comme un fou
    Il voulait encore lui dire des tonnes de chose, qu'il sera toujours là, qu'il l'aimerai et prendrais soin d'elle qu'importe les vents qui soufflerait...mais il pendait a la réaction de Key...les secondes était devenue des années...

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Keyfeya
“Un amour impossible. Qui devient possible, C'est tout un monde qui s'écroule.”*


Au lancé d'oreiller, elle avait souri, bien évidemment qu'elle se souvenait de leurs premières confidences même si c'était lui qui s'était confié plus qu'elle. Au terme de la soirée, il lui avait avoué ses trois inavouables pourtant. Elle faillit lui demander l'espace d'un instant s'il en avait un quatrième mais elle n'en eut pas le temps, se retrouvant soulevée de terre et face à lui. Le baiser vint étouffer ses mots et elle savoura encore ses lèvres. Pour Key, tout était simple, au fond.

Un instant de pris était un instant de pris ou de prix peut être aussi, demain n'existait pas encore, elle voyait les choses de cette façon, s'attelant à ne pas penser à l'avenir qui pouvait voir s'effondrer la douceur. Peut être n'y aurait-il plus de baiser demain ? Peut être ne serait-il plus là à ses côtés ?


    Keyfeya, Je t'aime


Si elle aimait les gens directs, elle fût servie. Et c'est comme une gifle qu'elle reçut ses mots, ne s'y attendant pas du tout et comme on reçoit une baffe, elle en fût sonnée et pour le coup papillonna des yeux un instant comme pour reprendre ses esprits, rien n'y faisait. Comment lui couper le sifflet...

La seule chose qui lui venait à l'esprit était qu'il s'agissait d'une plaisanterie, qu'il se moquait et c'est une forme de tristesse qui lui envahit le cœur, agrémentée de peur, une peur qui se voyait au fond de ses prunelles et une tristesse qui remontait au bord de ses yeux sous forme d'eau salée. Elle se souvenait avec exactitude de la dernière fois où elle avait entendu ses mots et d'instinct, elle se mit sur la défensive. Il y a des mots qu'on ne sait plus entendre tant il connote un mauvais souvenir, un souvenir qui n'a pourtant rien à voir avec ce que les mots devraient vouloir dire. " Moi aussi, je t'aime Keyfeya" Voilà les derniers mots de son ex-mari avant qu'il ne vienne l'insulter au creux de l'oreille et lui porter le coup qui avait sans doute été fatal à leur enfant. Il y a des mots qui comme une porte grince, éveillent en votre esprit une série d'images que vous ne pouvez contrôler. Voilà ce que c'était l'amour pour Key. Et c'est une angoisse qui vint lui saisir, et la gorge et les tripes, elle peina à refouler ses larmes et à remettre son masque de marbre.

Elle ne savait pas comment réagir, quoi dire au delà de la réaction viscérale. Elle ne voulait pas lui faire de peine mais tout en elle, lui disait qu'à partir de là, ça merdait toujours. Alors lui dire quoi ? Que l'amour n'existait pas? Que c'était surfait ? Qu'il délirait ? Elle aurait voulu effacer ce moment, hurler ou boire peut être même les deux.


Tu sais ...

Non, il ne pouvait pas savoir, pouvait-il seulement comprendre ce qu'elle même ne comprenait pas. C'était pour cela sans doute qu'elle taisait tout. Parce qu'une fois que l'on énonce tout haut quelque chose, il se détruit ? C'est ce qu'elle pensait ? Pourquoi fallait-il le dire ?

La dernière fois que j'ai entendu ses mots, n'ont pas été les plus heureux de ma vie.

Les mots pour faire le contraire de ce qu'on pense. C'est depuis lors qu'elle avait compris qu'un mot n'est rien d'autre qu'un mot. Et pis il l'aimait, mais il ne la connaissait pas au fond, elle était un trou béant remplie de ce genre de séquelles, remplie de peur qu'elle camouflait à merveille, il aimait la Keyfeya de surface, le meilleur morceau, celle qu'elle était au fond et qu'elle ne dévoilait jamais ou si peu, personne ne l'aimait.

C'est ce jour là, qui a marqué la fin de mon mariage....

Elle resta accroché à ses mains, elle aurait pu fuir sans doute, agrémenter d'un délire bien à elle cette séquence émotion, sans doute amère, elle aurait dit qu'il racontait n'importe quoi et elle aurait embrayé sur l'union d'une chouquette et d'un bon verre de poire mais que la calva valait bien aussi le mélange.

Moi aussi, tu sais ....

Fallait-il le lui dire ? Fallait-il lui avouer le fond de son coeur ? Parce qu'au fond, on s'en foutait non ? C'était les actes qui comptaient non ? Le fait qu'elle soit venue en Normandie, le cadeau qu'elle lui avait fait ? Le fait qu'elle soit encore là à passer du temps avec lui, laissant de côté tout le reste? Le fait de le prendre dans ses bras quand il avait besoin de soutien et de réconfort ? Les mots c'était de la merde au final, du vent, de l'air. Elle lui caressa doucement le dos des mains.

J'ai beaucoup de sentiments pour toi,plus forts que je ne le dis, tu me manques toi aussi quand tu n'es pas là, je pense à toi chaque jour, et le temps passé à tes côtés est un délectable plaisir et m'apporte une sérénité et de la joie....

Non elle n'y arriverait pas, ça ne sortirait pas de peur de renouveler l'expérience malheureuse qu'elle avait vécu. Associer l'amour à la violence, voilà la pire chose que l'on puisse faire à quelqu'un. Elle aurait voulu s'effondrer et tout son corps semblait meurtri de ce choc, de ce qui allait suivre, de cette incertitude de l'avenir, un jour on t'aime et l'autre on te bat.

Je t'avais dit de pas t'attacher pourtant.

Oui, elle avait bien conscience qu'elle était sans doute plus que décevante et qu'elle aurait du apprécier cet élan amoureux à sa juste valeur, il le méritait après tout. Il méritait bien plus qu'une pauvre femme meurtrie et handicapée du sentiment. D'autant plus qu'elle ne pourrait jamais lui offrir de descendance. Il méritait mieux.

T'es sûr ?

Voilà, peut être qu'il allait dire non et qu'ils allaient profiter de la journée et manger et boire. Elle pleurerait plus tard, dans une pièce sombre de son château et on en parlerait plus.



*De François Brunet

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Origan
"C’est une folie de haïr toutes les roses parce que une épine vous a piqué, d’abandonner tous les rêves parce que l’un d’entre eux ne s’est pas réalisé, de renoncer à toutes les tentatives parce qu’on a échoué…
C ‘est une folie de condamner toutes les amitiés parce qu’une d’elles vous a trahi, de ne croire plus en l’amour juste parce qu’un d’entre eux a été infidèle, de jeter toutes les chances d’être heureux juste parce que quelque chose n’est pas allé dans la bonne direction.
Il y aura toujours une autre occasion, un autre ami, un autre amour, une force nouvelle.
Pour chaque fin il y a toujours un nouveau départ. »
"

Antoine de Saint-Éxupéry.




Il avait été direct, trop ? peut-être ... mais égal à lui même comme toujours, il était souvent spontané, innocent, ingénu même... idéaliste, utopiste, on pourrait lui trouver un tas de défaut, sans doute autant que de qualité mais il aimait dire les choses comme elles étaient, àa pouvait choqué...ça avait l'air de choqué... bah oui en faite ça choque.
Pourquoi tourner autour du pot.
Pourquoi noyer ces sentiments dans un flot de parole.
Elle était sous le choc, ces yeux papillonnait...ça partait mal, rajoutons à cela qu'elle bafouait les règles des "confidences sur l'oreiller", elle n'était même pas monter dessus pour commencer ces confidences...

Les mains étaient toujours jointe, pas broyée, pas meurtrie, aucun doigt n'a été perdu dans la bagarre et elle était là devant lui a parler, il y avait du positif, il avait le don de toujours en voir, dans n'importe quel situation, de voir cette lumière,
de croire en la rédemption.
Il ne s'attendait pas a une effusion de sentiment, il savait qu'elle aurait du mal a encaisser
qu'il allait lui infliger un choc et tout son corps la trahissait, le regard étincelant d'Origan se changeait petit à petit en regard triste,...sentant les larmes de Key monter, le marbre essayant de peindre son visage, son corps crispé, il y avait peut-être été un peu fort.



et elle ouvrait la bouche, elle parlait d'un passé, des blessures qui semblaient encore saigner, de souvenir amer..les pouces posés sur ces mains le caressait et ce petit geste le rassure un peu, elle était toujours là, elle n'avait pas fuit... pas encore
elle fini de se dévoiler, un peu, même beaucoup, il respectait sa parole pesant tout les mots qu'elle lui dit, un a un, les imprimant, ce moment était important pour lui, tout le corps de Key devenait sombre, ces paroles aussi, elle souffrait


"Je t'avais dit de pas t'attacher pourtant. "
"T'es sûr ? "

    Il sentait les mauvaises ondes filtré et instinctivement remplis de douceur,
    il lâche ces mains et la prend dans ces bras, il l'enlace, approche son corps au plus près du sien, l'entoure de ces bras et pose la tête dans son cou, il respire doucement avant d'ouvrir à nouveau la bouche

    Je suis sûr
    Je veux partager ma vie avec toi...chaque instant
    Je veux m'endormir avec toi et me réveiller tous les jours à tes côtés
    Je veux t'aimer


il ne relâcha pas son étreinte...créant une bulle autour d'elle pour qu'elle se sente protéger de tout, il voulait être sa lumière, l'optimiste qui regarde la rose sans voir les épines.
Il voulait l'emplir de sa douceur et vaincre la noirceur, il voulait la tirer du gouffre et devenir sa force.

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Keyfeya
“Il faut l'avouer, l'amour est un bien grand maître, Ce qu'on ne fut jamais, il nous enseigne à l'être.”*



Certaines blessures peuvent être léchées jusqu'à la cicatrisation, il suffit d'accepter qu'on a commis une erreur. Au terme de cela, on fait un pas puis un autre et on avance, plaçant derrière soi l'erreur commise, marchant dessus et avançant plus forte, plus implacable et avec de nouvelles résolutions. Mais il y a des blessures qu'on ne ferme jamais, des images que l'on oublie jamais, qui nous hantent jusqu'à la fin de nos jours et si l'ébène savait à merveille cacher ses fêlures et ses plaies, elles demeuraient bien présentes en elle.

Elle les berçait et les léchait dans la solitude et la froideur de la pierre. On oublie pas son enfant, on oublie pas sa face bleuté et difforme, on oublie pas sur sa peau, la froideur de la sienne, le poids inerte entre ses bras et pourtant elle n'avait pas versé de larmes sur ce petit corps, aucune sur cette mort. Conséquence d'un choix funeste.

Et elle se retrouvait maintenant attirée dans ses bras, le visage enfouit dans son cou, elle respirait son parfum. Était-ce le choc ou la tension ? Les larmes coulaient lentement sur ses joues et son corps secoué de sanglots gardait l'étreinte au plus proche. Cela aurait pu être une journée de rire et de plaisir et la voilà qui pleurait longuement, assimilant les mots qu'elle entendait. Au fond, aurait-elle de toute façon refusé qu'il partage sa vie ? Bien sur que non, il pouvait bien passer ses jours à ses côtés ainsi que ses nuits, autant de jours et autant de nuits qu'il le voulait. Chaque instant, il pouvait rester qu'elle n'aurait rien dit et sans doute dans le silence, sans jamais le dire, ils se seraient aimés plus fort que ceux qui se l'avouaient mais le lapin voulait être honnête.

La encore, elle ne savait que répondre, peut être que justement parce qu'elle s'affichait déjà avec lui dans le grand monde et qu'il pouvait à loisir partager chacun de ses instants. Doucement, au creux de son oreille, alors que les sanglots s'étaient calmés, elle lui répondit.


Tu peux déjà faire tout cela, on ne contrôle pas les sentiments, ils naissent et parfois se meurent, sans que nous n'y puissions rien.

Ses bras l'enlaçant, elle caressait doucement la soie de sa chemise, au creux de ses reins. Posant son visage sur son épaule, elle sentait l'air frais et la chaleur des rayon de soleil qui lui caressaient le dos à moins qu'il ne s'agisse des mains d'Origan, qui lui apportaient de la vigueur et de la chaleur. A dire vrai, Key était un peu plus fleur bleue qu'elle ne semblait l'avouer et si elle ne papillonnait pas des cils, elle aimait une certaine forme de romantisme sensuel, qu'elle cachait au regard du grand monde.

Je veux moi aussi partager les moments sombres comme ceux lumineux avec toi. Chaque jour, chaque instant. Moi aussi, je veux rester près de toi. Cependant, je suis liée à une règle que je dois respecter, mes amis voudront donc te rencontrer. Mais qu'attends tu véritablement de moi, Origan ? Je t'aime, je t'aime en secret depuis déjà notre première rencontre en tête à tête, je te l'ai dit, je serais là, toujours.

Keyfeya était en effet sous tutelle, en quelque sorte, de moins en ce qui concernait les hommes et le côté sentimental de sa vie. La loose pour quelqu'un à qui on laissait un Comté en gestion quand même.Mais il fallait bien en passer par là, si elle ne voulait pas finir kidnapper par une bande de poneys roses, qui lui mettraient de force une ceinture de chasteté et la jetteraient dans un couvent avant de jeter définitivement la clef de celui-ci. Ses expériences malheureuses ayant eu raison de la patience de ses amis et ils se rongeaient les sangs à chaque instant quand il s'agissait de ce thème. Une de ses mains longea son bras et vint entrelacer leurs doigts.






*De Molière

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Origan
Si tu te tait quand ton coeur crie, alors tu hurlera quand il en aura fini



Il pensait qu'il suffirait d'être lui...mais être lui ne semblait pas être assez, peut-être qu'il aurait du ne rien dire, faire comme si de rien était, vivre sans se soucier de rien, vivre sans cause à effet, vivre spontanément, il l'avait essayer et il avait aimer cette situation où aucun des deux ne se promette rien, ou chacun d'eux marchent simplement ensemble sans se soucier des conséquences....et puis dire ces sentiments étaient risqué, dangereux, c'était ouvrir une voie directe au coeur, cette voie pouvait être utilisé et pas qu'a des fin de bienveillance.
Mais il était temps pour lui de lui dire...s'exprimer était pour lui une promesse

Cependant, malgré la lumière qu'il l'anime, une sensation de froid intérieur l'empli quand il la sent sangloter et pleurer au creux de ces bras.
Peut-être ne fallait-il jamais dévoiler ce qu'on ressent ?
Il eu un moment de doute, ces mots la faisait trop souffrir.
Il prend la décision de les garder pour lui...tout les mots doux et les je t'aime, elle n'était pas prête, elle ne le serait peut-être jamais.
Jusqu'alors il avait senti les chaines se briser, il ressentait la liberté comme le vent qui soufflait dans le sens ou il voulait, il avait envie de lui souffler ces sentiments...c'est cette liberté qu'elle lui avait appris
lui, il venait de lui mettre des chaines...il avait cette sensation de part ces mots de l'avoir emprisonner.
Devait-il relâcher l'étreinte ?
La laisser fuir ?



Les mots prononcés au creux de son oreille pesaient lourd, très lourd, lui ne sentait pas ces sentiments mourir, peut-être que pour elle tout allait s'évanouir du jour au lendemain...il sentait qu'elle pouvait fuir loin en un instant, qu'elle avait la capacité de le laisser là planté comme un arbre à côté de la rivière, oh non pas par manque d'amour mais pour qu'elle parte se réfugier derrière ces propres murs ou personne ne pouvait l'atteindre et l'obliger à ce détacher d'elle.
Pour l'heure elle était toujours au creux de ces bras, est ce que c'était à cause des chaînes qu'il venait de lui mettre... ?
Alors que les mots ressortait déjà de sa bouche...tout était difficile à cet instant, il se raccrochait a quelques étincelles de lumière qu'elle faisait jaillir... deux "Je t'aime" qu'il essaye de graver au fond de son coeur, il semblerait que ces mots allaient être d'une rareté sans nom.
Parmi tout ça... quelques mots encore s'échappe et une question...qui sonne le glas


    il inspire profondément
    Ma famille le voudra aussi...
    Tu as vu ma soeur déjà, il est donc temps que tu vois mes frères


    il expire profondément
    Je n'attends rien de plus ... juste que tu sois toi même
    il ne rentrerai plus dans les effusions au risque de la voir filer aussi vite qu'un poney au galop


il laissa ces doigts s'entrelacer au sien, il n'avait pas souffert autant qu'elle, même si ces désillusions amoureuses lui avait fait mal, il s'ouvrait encore parce qu'il y croyait, sa jeunesse peut-être, sa fougue, sa naïveté...il resta silencieux et figer accusant le coup à son tour... réellement il fallait qu'il change et apprenne a garde ses sentiments pour lui
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Keyfeya
Maintenant je sais, je sais qu'on ne sait jamais !
La vie, l'amour, l'argent, les amis et les roses
On ne sait jamais le bruit ni la couleur des choses
C'est tout c'que j'sais ! Mais ça, j'le sais... !*



Le sentir se raidir et se figer face à elle, alors qu'elle venait de prononcer ses mots, que pourtant elle se refusait à dire, lui donna l'effet d'une gifle. Elle avait cette impression déjà de l'abîmer, de l'éroder comme le sel de la mer vient ronger la falaise et si quelques instants plus tôt, elle s'était ouverte, elle eut envie de se refermer en elle aussitôt pour s'éviter la souffrance de la conséquence de ses propres mots sur lui. Peut être que maintenant elle devait fuir, avant qu'elle ne fasse plus de ravages, sentant son coeur se pincer et saigner sur la douleur qu'elle venait de provoquer, bien malgré elle. Elle avait fait l'effort d'ouvrir un peu son coeur et cela ne semblait cependant pas être suffisant. Était-elle à ce point maudite pour que quand elle disait " Je t'aime" elle ne fasse qu'apporter de la souffrance ? Qu'avait-elle manqué ? Que n'avait elle pas dit comme il fallait pour attirer cette réaction ? Le destin semblait encore une fois funeste et elle eut envie de rentrer dans sa coquille comme un escargot à qui on vient de frôler les cornes.
Peut être que c'est lui qui devait fuir ? Peut être devrait-elle le lui dire ? Elle eut cette sensation désagréable qu'il regrettait déjà ce qu'il venait de lui dire et des sentiments qu'il venait d'exprimer. Que devait-elle lui dire ? Qu'il pouvait revenir sur ses mots et sans aller comme si de rien était pour se retrouver une autre femme, qui moins abîmée accueillerait sans peur ce qu'il exprimait, qu'elle comprenait ?

Cela faisait mal et sans doute que si elle avait été seule, elle se serait recroquevillée dans un coin et elle aurait pleuré de longues heures avant que la fatigue ne la saisisse. Elle se recula un peu pour pouvoir le regarder dans les yeux, sentant un goutte d'eau salée rouler lentement sur le derme de sa joue, qu'elle essuya d'un revers de la main, et afficha un pâle sourire.

Elle aurait voulu sauter de joie à l'annonce, énoncer ses sentiments en retour, "nous nous aimons, tout est parfait" mais peut-on oublier le passé complètement ? Peut-on faire fi de ce qui nous a touché, traumatisé, heurté, blessé ? Elle essayait juste d'expliquer ce qu'elle avait vécu, ce qu'elle était au fond même si elle n'était pas que cela, elle avait voulu se montrer honnête et à cet instant précis, elle aurait voulu revenir en arrière, mentir, et mettre le masque de quelqu'un d'autre. L’honnêteté ne payait pas, elle était bien placée pour le savoir et visiblement n'avait pas su tirer la bonne leçon de son passé. C'est une forme d'amertume teintée de tristesse qui vint faire une boule et se bloquer dans le creux de sa gorge. Et au delà de ça, elle le comprenait, elle comprenait qu'il puisse mal prendre sa réaction, que sans doute l'accueil de ses sentiments à son égard n'avait pas été à la hauteur de ce qu'il méritait. Ce qui ne fît que renforcer sa sensation qu'il méritait mieux qu'elle.


Je suis navrée...

Elle l'était, elle l'était sincèrement pour lui et s'il avait été lui même, sans doute qu'elle n'en avait pas le droit. Et elle était navrée pour elle, navrée d'avoir vécu tant de choses, d'être elle avec son passé, de ne pas être vierge de tout et de croire en l'amour comme quand elle avait 15 ans. Et cette amertume dans sa gorge se transforma progressivement en colère, elle fit un pas en arrière se rapprochant d'un arbre, mais elle n'arrivait pas à s'apaiser. Non, elle n'allait pas fuir, les digues venaient de rompre et tel un torrent, les mots se débitèrent, les larmes coulant de nouveau le long de ses joues.

Tu vois le mal que je fais déjà, il aura suffit que j'ouvre la bouche, que j'ouvre un peu mon coeur pour te rendre triste. Sans doute que tu regrettes déjà tes mots n'est ce pas ? Tu crois que c'est facile pour moi ? Qu'attendais-tu au fond ? Que je balaye d'un revers de la main ce que j'ai vécu pour te sauter de joie dans les bras ? Ah si tu savais comme j'aimerais, comme j'aimerais être quelqu'un d'autre. J'ai eu une fille, tu le savais ? Je ne l'ai jamais vu, trop mal en point que j'étais après l'accouchement que l'on m'a cru aux portes de la mort, elle fût confiée à une de mes amies et après avoir fouillé tout le Royaume, jamais je ne l'ai revu. Le père ? Parti. Je l'aimais pourtant, enceinte, j'ai couru après ses déboires et ses peines tant de fois avant cela. Et puis j'ai essayé de nouveau, d'y croire. Mais là encore, pas de nouvelles et encore une fois, cette fois, c'est moi qui ai fui et la politique et mon caractère ont eu de toute façon raison de cette relation.

Elle se sentait pleine de rage, non pas contre lui mais contre ce Très Haut qui ne lui avait jamais réussi. Elle aurait voulu avoir la force de déraciner les arbres, de les jeter, de hurler, d'entendre se briser du verre. Elle ne s'arrêta pas là, continuant à lui raconter encore, débitant ses phrases comme on laisse s'envoler le poids d'un passé trop lourd à porter. Elle lui tournait le dos, regardant le Bandiat qui lui s'écoulait tranquillement.

Et puis j'ai aimé de nouveau, en silence, en secret, longtemps, des années, un homme qui était à une autre, qui le serait toujours, un homme intouchable et que je n'ai pas touché. Avant que d'en aimer un autre, qui avait une vie bien différente de la mienne mais qui est mort, loin de moi, lui aussi. Oh, je suis bien connue pour mes relations désastreuses, me faisant quitter pour des histoires de politique, parce que quand on est à la tête d'un Comté, on n'agit plus de manière personnelle. Combien font la différence ? Et puis, je me suis mariée et pour avoir dit ce que je pensais, j'ai pris un coup dans le ventre qui fût fatal à l'enfant que je portais, avec un flot d'insultes dans la foulée. Combien j'en ai mis au monde des petits cadavres ? Deux. Tu sais ce que c'est que de les tenir froids, bleus, morts dans ses bras, ta chair, ton sang ? Des hommes, je n'ai connu quasiment depuis quelques années que les coups et les insultes. Tu les as vu pourtant les marques sur mon corps. Et tous m'ont dit, je t'aime.

Elle souleva d'un geste de la main le dos de sa chemise, laissant apparaître les lacérations des marques de coups de fouet. Elle ferma les yeux, écrasant de ses paupières les larmes qui perlaient.

La captivité, les chaines, les coups, les brûlures, et pour parfaire l'humiliation, les viols. Alors pardonne moi, pardonne moi de ne pas sauter de joie, pardonne moi de ne pas prendre à sa juste valeur la déclaration de tes sentiments, pardonne moi de ne plus être cette jeune fille de 15 ans que j'étais, tu crois que j'aime être ce que je suis devenue? Tu crois que j'aime être soupçonneuse, méfiante et cette femme au fond....apeurée ? Oh je t'envie, je t'envie tellement d'y croire encore sans arrière pensées, sans doutes.

Venant de vomir sa vie comme elle vomissait son être, elle se tourna face à lui, maintenant une main sur l'écorce de l'arbre, qui pourtant ne lui offrait plus le calme et la sérénité habituelle.


Et pourtant, pourtant j'ai eu envie de toucher ta peau et je t'ai laissé toucher la mienne. Je t'ai laissé me voir nue. Et j'ai eu envie depuis longtemps, de faire l'amour avec toi. Toi ! La dernière personne avec qui cela s'était passé, était mon tortionnaire et c'était non consenti de ma part. Et depuis je ne voulais plus, je n'avais plus envie. J'ai ri, je t'ai laissé effleurer un peu de ce que j'étais, j'ai entrouvert la porte de la confiance, je t'ai écouté, j'ai été présente autant que j'ai pu à tes côtés, je ne désirais rien, n’espérais rien, n'attendais rien. Je prenais ce que j'avais tout en sachant que mon coeur en souffrirait sans doute, que tu te tournerais peut être vers une autre femme. Mais je t'ai fais confiance du mieux que j'ai pu dès que tu as ouvert la bouche, je t'ai aimé dès l'instant où tu m'as demander de rester.

Mais oui, j'ai peur, peur que tout vole en éclat, peur d'être trahie, trompée, honnie, de te voir ne plus m'aimer un jour, peur de tout ce qu'on peut se faire comme mal, peur de te faire du mal sans le vouloir. Alors, je ne suis pas douée pour les grandes déclarations enflammées, je ne suis pas douée pour chasser d'un revers de la main ce que j'ai vécu et cette angoisse de l'avenir, de demain qui me ronge les tripes. Je ne peux pas, je n'ai plus 15 ans et j'ai porté trop de bébés morts.

Je ne suis pas jeune, je ne suis pas parfaite, ni vierge de la douleur, je ne suis sans doute pas celle que tu attends et que tu mérites, celle qui te saute au cou et t'exprime le mieux ce qu'elle ressent, qui te dit " Chouette on va se marier et faire des bébés !". Mais parce qu'il il y a un mais. Mais il y a eu de la passion dans chacun de mes baisers, de l'amour dans tous mes gestes à ton égard, du soutien et de la compréhension dans les moments de vie que j'ai passé avec toi. Voilà, j'ai été moi, je suis moi. Avec mes peines, mes chaînes et ma douleur. Cela ne m’empêche pas de t'aimer vraiment, pleinement et sincèrement. Sans ne vouloir de toi, ni couronne, ni biens, ni même un retour.

Mais tu vois quand je te dis ce que je ressens, telle que je suis, je t'ai déjà blessé, écorché, et te voilà peiné maintenant, parce que visiblement ce n'est pas suffisant. Sans doute qu'à chaque fois que j'ouvre la bouche, mes mots ne sèment que de la cendre.

Tu peux encore faire marche arrière si celle que je suis ne te convient pas, si tu penses t'être fourvoyé, je ne t'en voudrais pas, je comprendrais. Cela ne sera pas sans douleur mais je comprendrais. Tu peux t'en aller et revenir, dire ce que tu m'as déjà dit et je mettrais un masque avant de te sauter au cou, en te disant sans doute les mots que tu veux entendre, la femme que tu veux que je sois. Sinon tant pis pour moi, mais je ne peux changer ce que j'ai vécu. J'aimerais pourtant, j'aimerais...


Au fil des mots, la voix s'était faite plus calme, elle avait dit ce qu'elle avait à dire et oui, elle aimerait tant, pouvoir changer ce qu'elle était. Elle ne savait pas si elle avait bien fait de s'exprimer encore une fois, cela serait sans doute la dernière fois où, elle exprimerait ses sentiments si cela ne devait pas être bien pris encore une fois. Elle ne voyait pas quoi dire de plus, elle avait parlé avec son coeur, sans aucune barrière, elle ne pouvait faire mieux, être différente serait mentir.



* Jean Gabin

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Origan
Les maux du corps sont les mots de l'âme



Il avait besoin d'une mise à jour pour comprendre ces réactions, la mise à jour n'avait pas tarder, elle s'était livré corps et âme là au bord de la rivière, ces paroles était bercées par le bruit de l'eau qui apaisait Origan...le vie était rude, et bien plus avec elle.
Ils avaient beaucoup parler mais tout ça il ne savait pas, une fille quelques part dans le Royaume... des bébés morts, elle avait véçu la perte comme Carmen, la dureté de l'homme qu'elle aimait, les mots d'amour qui ne voulait rien dire d'autre qu’asseoir le pouvoir de l'homme sur la femme, il restait là, il l'écoute et l'entend, il compati et se sent privilégier de pouvoir connaitre les recoins de son âme, ces blessures aussi nombreuses que les cicatrices de son corps


Chaque parcelle de son histoire il la savait à présent, pas en détail, pas en profondeur mais ce qui lui avait blessé l'âme au plus profond de son être était dévoilé, mit à nu avec comme témoin la nature renaissante, les bourgeons mi-clos, la douceur du soleil, l'odeur des arbres, l'humidité de l'eau et chant des oiseaux, tout était apaisant dans cette nature loin des artifices qui composait leur quotidien.
Il avait attendu ce moment ou leur rencontre ne serait pas que plaisir ou l'âme allait s'exprimer avec ces fêlures, il voulait se lié à elle, s’entremêler, ne faire qu'un, et pour cela il fallait en passé par là, par la blessure et le partage du fardeaux, on le porte toujours mieux à deux, savoir compté sur l'autre, pouvoir s'appuyer quand on est fatigué sans risque de tombé une fois de plus.
Mais pour partager cela il fallait savoir...comprendre...connaitre l'autre




    il fait quelques pas en avant pour la rejoindre
    il était toujours autant sur de lui...son corps s'approcha du sien une fois de plus, son regard se fait tendre et sa main glisse doucement à la rencontre de la sienne, celle libre du contact de l'arbre...
    il frôle ces doigts en guise d'apprivoisement...puis lui prend précautionneusement

    Mes mains seront pour toi douceur et tendresse
    il se rapproche d'un pas de plus, ne posant pas encore son corps contre le sien et plonge son regards dans le sien avec intensité

    Mes sentiments sont amour et respect
    il resserre légèrement ses doigts au sien se rapprochant encore d'un pas

    les corps se frôlent avec affection
    Mes baisers sont chaleur et passion
    Keyfeya, Je t'aime ! et c'est ma manière à moi de t'aimer

    il pose ces lèvres délicatement sur les siennes, les cueillant avec douceur pour scellé les paroles qu'il avait prononcé, il ne reculerait devant aucun obstacle, tout son corps, toutes son âme tout lui ne voulait qu'elle

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