Origan
L'essence même du manque réside peut-être dans le fait que l'on a l'impression d'avoir perdu une partie de soi-même
Il avait rendu la Couronne Ducale Normande, pour la troquer contre un peu de liberté après 14 mois de conseil ducal, il retrouvait peu à peu du calme et de la sérénité,
du temps pour soit comme on le dit...
il était dans son antre, son domaine, à profiter d'un baquet d'eau tiède, le corps immergé.
La nuit pointe son nez, il ferme les yeux...la douceur de l'eau caresse sa peau et un sourire vient s'afficher sur son visage,
il songe encore à elle, à leur moment partager, si simple, si pur, si intense.
Sa présence au alentour lui manquait...comme un morceau d'âme qu'on lui avait arraché, dont il devait à présent se priver
Elle avait été contradictoire,
et lui n'avait rien dévoilé, il ne tiendrait plus une soirée de plus loin d'elle...
il ne pouvait plus retenir tout ce qu'il ressentait au creux de son coeur, il fallait qu'elle sache...il fallait qu'il sache.
Il ne devait pas s'attacher... il le savait, elle avait été clair
Mais elle serait là ...toujours pour lui...
il avait traverser rire et pleurs avec elle, main dans la main,
Et ils ne vivaient qu'au moment présent, sans pensé à rien, tous ces moments spontanés qu'ils aimaient tant
Il aimait sa folie...pour la première fois, il se sentait lui même,
libéré des chaines, il ne devait pas jouer au Duc, ni au Seigneur, ni au comique, ni au diplomate, ni au chef de guerre, il pouvait être lui même entièrement.
Il n'attendrait plus, il demanda a Maurin de s'occupé du Domaine pendant son absence lui confiant comme très souvent la sécurité de ces terres, ensuite il se rend dans l'écurie,
il avait le choix plusieurs chevaux tenait le boxe mais son attention se portait sur son Poney Lorazépan qu'il sella, il ne prit rien à part quelques miches de pain qu'il glissa dans sa besace, sa lance et son bouclier
La nuit il est parti en direction le Périgord, le Domaine de Marthon
A cet instant...Il était lui même, libre !
Comme elle lui avait montré
C'est en fin d'une matinée qu'il entra sur les terres, lui et son Poney étaient sorti des sentiers battu et de la traditionnelle route qui mène à au chateau pour empreinter les chemin de traverse, la forêt était dense et il se met à longé le Bandiat....le soleil perçait doucement ...le bruit de l'eau le calmait, il ne savait pas encore ce qu'il allait lui dire, sur quel mot ces sentiments allaient danser, sur quels mots son coeur allait pouvoir s'ouvrir à elle entièrement...
Le temps de la réflexion lui et son poney s'étaient désaltérer à la rivière...
ces mains avaient été plongée dans l'eau et amenée vers son visage plusieurs fois
Et si c'était trop tôt pour elle ?
La mort dansait trop souvent autour de lui pour qu'il hésite.
Il repris les rennes a dos de poney et continua sa route
Tous les chemines mènent à Marthon
L'Origan, chevauchant toujours fièrement son poney, avait rejoint la route principale, il se garda bien de se faire annoncer quand il passe au dessus des douves pour pénétré dans l'enceinte , il préfère se rendre incognito vers la grande tour qui trônait au milieu de tout...le but atteind il met pied a terre et tire la bride vers un grouillot qui s'apprête a rentré dans l'antre de sa Key.
- Yep Yep ! Toi !
toujours la bride et le poney derrière lui, il fouine avec son autre main dans sa bourse...il s'avance et lui murmure quelques mots à l'oreille
Prend ça, lui pose les écus au creux de la main, ensuite il lui tend un parchemin enroulé et fermé d'un ruban vert
Apporte cette lettre à la Comtesse du Périgord, si tu as un doute on lappelle aussi Sa Hauteur ou sa Grandeur, Bref ! Porte ça a Keyfeya, ne traîne pas
La honte................
il avait écrit 200 fois le parchemin, il avait tuer une multitude d'arbre et aucune lettre n'était satisfaisante pour prétexté un kidnapping
Il était aller à l'essentiel
oui... non... on ne pouvait pas faire plus romantique vraiment....
il se remet en selle, attendant sa Comtesse
L'Insoutenable Légèreté de l'être - Milan Kundera
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