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[RP] Dana

L_aconit
Limoges

Oui, Nicolas avait donc hérité d'un père en la personne de Lemerco, et s'était appris toute une flopée de frères et de soeurs strictement inconnus au bataillon , dont une qu'il avait découvert avec étonnement. Comme une fleur inattendue sous le pas discret du promeneur breton, à demi dissimulée par une fougère, un tapis de mousse, là sous son nez depuis le début et pourtant invisible... Là, discrète ( ou pas, tout est relatif ), en la personne de Dana ap Maëlweg de Kerdraon. Je vous passerai les périples qui avaient mené l'androgyne à découvrir leur lien de famille et à se lier à cette jeune fille, en tout point différente de lui.

Mais pour la faire courte...

Marzina. Lettre. Lemerco. Limoges. Dana.

Avait-il songé avoir une soeur? Que nenni. Avait-il songé avoir une soeur telle que Dana? Encore moins. Mais attention. "Telle que Dana" , dans la bouche de Nicolas sonnait comme un chant de sirène. Imaginez plutôt. Elle était si colérique, qu'il pouvait la calmer en la roulant - un peu - dans la farine. Si belle - aux yeux de ce frère tout aussi inattendu - , qu'elle lui mettait l'eau à la bouche. Si débridée, qu'elle lui laissait un gout de sel dans la bouche. Si fantasque, qu'elle ne connaissait pas la tiédeur.

Dana était un beignet. Un beignet de fleur de soeur. Ou quelque chose dans ce goût là, dans la sensible caboche Aconitienne.

Pour la première fois de sa vie, Nicolas aimait une femme. D'un amour inédit, et doucement mais sûrement, d'une tendresse grandissante. L' amour fraternel.

Oh bien sûr, Limoges ne s'était pas construite en un jour. Il avait fallu essuyer des plats de carottes croutées brisés de rage, cracher des secrets très secrets en omettant d'en dire la vérité. Se liguer avec Isaure, parfois. Parfois. Avant de finalement réussir à apprivoiser la tempétueuse enfant. Poupée boudeuse à la frange impeccable, et qui finalement était bien moins enfant que lui. Morceaux choisis.

Citation:

De Don. Août 1465
Objet Premier courrier à marquer.

Nicolas,

Vous n'êtes qu'un vil menteur.
D.


    "Oui, un peu. M'aimez vous moins pour cela? N."


Haa... Fleur délicate.

Citation:
De Don. Août 1465
Objet Le second, mérite sa pierre aussi.

Je suis triste, et en colère.
Vous n'aurez guère d'épanchement sentimental pour ce soir.

Colère !
D.


    "Ce n'est point grave. Je vous pardonne. et j'attendrai demain. N. "


Caractérielle. Epineuse. Un peu.

Citation:
De Don. Août 1465
Objet Quel culot,

Demain est aujourd'hui,

Je suis toujours en colère et ne vous pardonne guère, pour ma part.
J'espère que vos chevilles vont se tordre de douleur au contact d'un caillou vilain jonché sur le chemin.
J'espère que vous allez vous noyer dans le prochain godet commandé.
J'espère que vos - superbes - mèches blanches vont finir en foin pour les écuries alentours !

Bien à vous,
D.

    " Dana, je ne suis qu'amour. Et vous grâce et beauté d'âme. Vous ne croyez pas à un seul mot de ce que je dis, mais fort heureusement, pas à seul non plus de ceux que vous dites. Ne voilà pas une association heureuse que vous et moi, ma soeur? La vie est pleine de surprise. N."



Pour sûr. Leur lien était entériné.

S'éloignant de Limoges, où il avait bien trop séjourné pour ses propres intérêts Nicolas éprouva cet étrange pincement d'inachevé. Il se souvint que sur une lubie dont elle avait le secret, la jeune femme désirait ardemment aller au verger cueillir une pomme - ne cherchez pas - pour en remplacer une autre.


- Grimm.
- Mhh?
- Faites demi tour.
- Quoi?
- Faites demi tour.
- ...
- FAITES DEMI TOUR BORDEL DE DIEU!


La tête de Grimm apparut au fenestron de la voiture qui s'est immobilisée. Dedans, tout le monde dormait déjà.


- Mais!... Mais. Je ne vous entends mal de là-haut, mon sieur Nicolas! Non! lâchez ma cape.

- Ha! ça rend sourd hein! Rhaaaaa. * agacé * Demi tour! Demi tour!
- Vous avez oublié quelque chose..?
- Cueillir une pomme dans le jardin d'edern.
- A cette heure-ci?
- Tout à fait. Magnez-vous le fion, ou ce sera le paysan qui croquera dedans. J'serai obligé de lui casser les trois chicots qui doivent lui rester. Il me plait pas, celui-là.


Le désigné paysan d'ailleurs pauvre de lui, s'intitulait Mayeul. Et Nicolas le jalousait férocement d'être au service de sa jeune soeur, au moins proportionnellement à l'attachement soudain qu'il se découvrait pour l’intéressée. La voiture fit donc demi tour dans la nuit.


Limoges, again.


Paf.

Silence.
    PAF!


Là, il avait fait un trou dans le volet. Au moins. Nicolas posa sa main sur ses lèvres contrites comme si le geste pouvait réparer son jet de pierre foiré, totalement indiscret, à la fenêtre de Dana.

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(En Bleu italique, les pensées Laconiques.) galerie d'avatar-Recueil
Don.
Paf.

Mmmh...
Réaction léthargique.


PAF.

Gast !

Sursaut.
L’œil et le désarroi breton vrillent en direction d'un Nordique qui n'a pourtant rien demandé.


Ma Far ! Qu'est ce que vous foutez, bordel ?!

Il faut bien quelques secondes à la principale protagoniste - oui on s'en fout des autres - pour se rendre compte que le pauvre Naerbofj n'est en aucun cas coupable de quoique ce soit, si ce n'est de lui donner des idées malsaines sans même lever le petit doigt. (Quoique si, parfois... En fait, sans vraiment vouloir l'expliquer, mais en l'expliquant quand même, il le lève... Oui, vous savez. Si ! Mais si, enfin ! Le petit doigt ? Mais non. Comment ça je patauge ?).

Le corps asymétrique de la persécutée du soir s'ébranle, se redresse. Non sans exprimer tout le mécontentement qu'un réveil nocturne et inopportun peut produire. Les doigts qui lui restent, viennent effleurer le rebord d'une fenêtre brutalement sollicitée. Qui peut bien vouloir l'extirper de son lit au beau milieu de la nuit ? Kerdren ? Non. Tiernvaël n'oserait tout de même pas venir la déloger dans l'unique but de la faire découcher. Si ? Oui, si. Sauf qu'il a très certainement oublié un léger détail : La présence d'un adversaire de taille, de graaaaande taille : Son propre mâle. Théodrik.

C'est sans attendre alors, que l'apatride qui ne l'était pas tant, ouvre lentement le témoin des assauts caillassés d'un blondin qui n'était guère celui qu'elle s’imaginait venir pointer le bout de son nez.


Tiern !
Kaoc'h ! Je ne peux pas te laisser entrer, tu perds la tête ?? Il est là !


Telle une maîtresse à l'activité maîtrisée, Dôn assure son couplet de traîtresse improvisée, ce qu'elle n'était en aucun cas, soyez-en assurés.

Reviens donc quand il sera éveillé et loin ! Mais tu as intérêt à savoir sur quoi t'expliquer, mon dernier courrier te laissait bien entendre que la déception était certaine ! Souviens t'en !


L'obscurité avale les paroles de l'affolée, quand la vue, elle, est toute obstruée.

Allez ! Fous-moi-le-camp-d'la !
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L_aconit
A demi dissimulés, tels Cyrano et Christian, nos deux compères en bas du fenestron devisaient en murmures, les yeux rivés sur la brune apparition.


- Ma doué.
- Elle vous prend pour son amant.
- Je ne pensais pas qu'elle était ce genre de femme...
- Toutes les femmes sont pareilles, ce sont des monstres sans coeur, des suppots de satan, elles vous emprisonnent le coeur puis après l'avoir vidé de son sang vous abandonnent dans des fourrés en continuant le chemin, vous laissant exsangue et débousolé au point de ne plus savoir où vous habitez.


Nicolas tourna deux yeux ronds vers le valet.


- Diable... Faudra qu'on en parle Grimm. Maintenant taisez-vous.

Il s'éclaircit la voix. Et mielleux:

- Dana? C'est moi... Hum. Nicolas.


Et pour faire passer la pilule, car il était très tard, d'ajouter:


- Vous savez... Votre frère bien aimé.


Un sourire éclatant dans la nuit, que de là où elle était, elle ne risquait pas de voir.



-Pourvu que son molosse ne soit pas réveillé.

- Il va vous écarteler.


Un bruit de déglutition coassa dans l'obscurité. Il tenta de se souvenir pourquoi le valet du duc de Trun l'avait accompagné jusque sous la fenêtre...

Ha oui. Pour le pousser dans les griffes de Theodrik au cas où ce dernier ferait son apparition.

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(En Bleu italique, les pensées Laconiques.) galerie d'avatar-Recueil
Don.
Nicolas ?
Merde.


Mais. Mais que faites-vous ici ? Ne deviez vous pas succomber à la première noyade possible ? Trébucher sur la caillasse disponible ?
Au lieu de ça, vous préférez me l'envoyer à la fenêtre, et briser cette dernière tout en prenant le risque de me voir éborgnée ? Avez vous donc si peu de coeur que vous désirez déjà me voir expirer !? Oh, Nicolas ! Si vous saviez comme il fut douloureux de vous voir partir, mais plus encore de deviner votre trahison !


Le monologue se poursuit. C'est qu'elle en a des choses à dire, la pipelette.


Oui oui. Restez donc muet pour l'instant, j'exprime mon mécontentement à qui voudra l'entendre et surtout vous, à vous oui ! Ce fut une terrible trahison, ya ! Je puisais dans mes ultimes efforts pour tenter de vous accorder ma confiance, et vous n'aviez qu'à me dire la vérité. Je peux tout comprendre Nicolas, le saviez vous cela ? Préférez vous m'annexer à un rôle secondaire au sein même pourtant, de votre vie ?
Sachez le, mon frère ! Je ne suis jamais la dernière mais bien moins encore, la seconde. L'Ultime place est mienne, et cela à jamais. Aimez moi pleinement, ou ne m'aimez PAS !


Bretonne reprend son souffle. Un regard est adressé en arrière plan, il dort. Théodrik dort - pour l'instant - du sommeil du juste, qu'il n'est véritablement pas.
Retour de l'attention, en direction, du polisson.


Enfin.
Que me vaut donc la surprise de vous voir jacasser dans mon jardin ?


L'oeil se fait plus vif, pourtant il lui est encore difficile de visualiser nettement la silhouette amie qui se dessine dans l'obscurité de la nuit. Il ne semble pas seul, mais le dédoublement de personne peut s'allier à celui de la personnalité visiblement. Si Dana n'est pas seule dans sa tête, Nicolas n'a aucune raison de l'être.

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L_aconit
Une petite moue de contrariété se dessina sur son minois qu'il avait, oh oui, fort doux, et tout à fait forgé pour se faire aimer et n'éveiller aucune animosité chez autrui. Chose à laquelle visiblement, sa soeur n'était pas sensible.

- Je...

Pas du tout sensible.

Il tourna les yeux vers Grimm, décontenancé. Pourquoi tant de haine déjà? Nicolas chercha en son voisin une main secourable, à la place de laquelle il reçut une petite piqûre de rappel, à demi voix.


- Vous lui avez menti en lui disant que c'était Melchiore qui avait embrassé Charlie. Alors que c'était vous.


Ha! C'était donc cela! Ce baiser pas même voulu, pas même intéressant duquel il n'avait même plus le gout sur les lèvres, noyé par les relents d'alcool qu'il avait ingurgité et auquel il était - il le savait désormais - particulièrement sensible... Moui. Nicolas était bourré. Torché. Frit. Fini, ce soir là. Il fallait bien le dire. Et puis à ce moment là, il avait confondu la gamine et le Duc. Et avoir embrassé la fille d'Edern était une erreur fatale, commise dans un geste machinal, dont il avait déjà payé le prix par nombre de lettres d'insultes de la part de celle qui avait été baisée ( des lèvres ) à l'insu de son plein gré. Vous suivez?

A un moment, il ouvrit la bouche, levant un doigt d'objection, mais finit par la refermer. Emporté par le flot de palabres ininterrompu de Dana. Alors il la laissa s'épancher. Comme le tsunami qui déferle sur les habitations, et qui finit tôt ou tard par se retirer et laisser un paysage lunaire. Lunaire comme la volonté de Nicolas de se défendre. Plein de ressources, il reprit son sourire jovial lorsque le silence se fit et claironna:
.

- Oublions cette méprise. Vous aviez envie d'aller remplacer votre... Pomme pourrie ... En la cherchant au verger. Vous vous souvenez? Hé bien c'est votre veine, je suis venu vous conduire à la cueillette. Regardez, j'ai même une échelle.


Il fit signe à Grimm de lever ladite échelle à bout de bras, ce qu'il fit avec beaucoup de difficulté, tremblant de tous ses membres. C'est qu'il n'était pas de prime jeunesse, le valet de Trun. Usé par tant et tant d'année de services pour le RouxDuc...


Si Dana avait des accès de paroles, lui avait des pulsions d'affection. Et aller au pré à la brune avec sa soeur était incontestablement pressant. Et au cas où elle dirait non, il argumenta.

- S'il vous plait.

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(En Bleu italique, les pensées Laconiques.) galerie d'avatar-Recueil
Don.
Le regard se fait perplexe, et il semble se dérouler en la caboche de la demoiselle, bien des réflexions contradictoires avant qu'elle ne se décide à répondre.

Vous faites bien de le préciser, ya.
S'il me plait.
Vous avez de la chance, cette quête m'est pressée et précieuse, j'accepte donc votre invitation.


"Derrière moi, le dadais qui se mesure bien plus haut que trois pommes ne serait peut-être pas de cet avis là". Mais ne dit-on pas qu'à chaque problème, une solution est à trouver ?

Une échelle, dites vous ? Et bien d'utilité elle n'a pas à l'instant. Déposez cette dernière contre mon mur, que je puisse vous rejoindre.

A nouveau, un calcul se fait au sein même de la petite tête.

Et n'espérez pas me voir vous retrouver, seule. D'une main il me serait fatal de descendre ainsi, venez donc me chercher. Escaladez et je vous accompagne sur le chemin du retour. Les Montfort sont reconnus pour leur force, j'imagine que cela va de paire avec l'agilité.

Caprice, oh mon caprice, est-il possible qu'il décide de t'assouvir ?
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L_aconit
La poitrine du blond se dégonfla, chassant l'anxiété qui commençait à y faire son nid dans un souffle léger. Elle avait dit oui. Il n'avait pas fait demi tour pour rien. L'honneur était sauf. Nicolas s'exauça, tendant une main délicate au travers de la nuit.

- Hé bien allez, préparez-vous ma soeur. J'arrive
.

"J'arrive". Oui, il avait cédé à son caprice sans même lui faire remarquer que, lui sur l'échelle ne lui serait d'aucune utilité réelle. Un mauvais pas, un barreau raté et ils seraient envoyés dans le décor en moins d'une seconde.

Il jeta un regard mal assuré à Grimm, qui lui, semblait lui dire que c'était stupide. L'échelle fut dressée contre la façade du bâtiment, pour finalement y voir grimper lentement mais sûrement la silhouette du blond. Et tandis que s'accomplissait l'ascension du breton qui était pris au delà d'une hauteur de tabouret d'un vertige certain, s'échappèrent quelques mots de ses lèvres.


- Rassurez-moi...

Et d'oser un regard vers le bas après trois paliers franchis pour se raviser dans une déglutition sonore.


- Votre clampin bouseux, il n'est pas là n'est-ce pas?


Et de garder en ligne de mire le coté de l'échelle posé contre le fenestron, des fois qu'une main agacée viennent l'envoyer valser dans les ronces.

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(En Bleu italique, les pensées Laconiques.) galerie d'avatar-Recueil
Don.
Ha, voilà. Bien. Montez. Parfait. Qu'il est bon de pouvoir compter sur son frère, pour une fois.

L’ascension ne semblait guère périlleuse et c'est d'un œil fier, que l'aînée de cette désormais si petite fratrie, observe son cadet évoluer jusqu'à elle. Pourra t'il atteindre son but ? Ca, seule Dana le sait à présent, car si quelques instants plus tôt elle semblait vivre sur un petit nuage tout frais, dès que les paroles dénigrantes de son frangin lui sonnent au dessus du lobe, la Juliette du jour voit rouge.

Clampin ?! Bouseux ?!

...

Oh, Nicolas, ne prenez plus la peine de monter, je m'en vais prendre l'escalier, de l'autre côté.

Et de compléter ce changement d'avis, de ton et de trajectoire, par un geste bref et certain de la main, repoussant alors l'échelle tantôt positionnée contre la maisonnée dans l'unique but de rejoindre l'effrontée devenue vicieuse.
Le méfait exécuté, brunette s'en retourne à sa chambre, pour traverser les pièces et les marches à franchir afin de rejoindre l'indigne mais nouvelle moitié, une bonne fois pour toute.

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