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[RP] La vie appartient à ceux qui... oh, et puis m*rde !

Pierre...

[Quelque part, dans la ville]

Traînant sa grande carcasse dans les rues de Limoges, le muet fredonnait. Intérieurement, bien sûr.
C'était une de ces ritournelles agaçantes, qui vous reste en tête des jours et des jours alors que vous n'en connaissez qu'à peine l'air et une parole ou deux. Et plus elle était mauvaise, plus elle vous suivait longtemps. Pierre sentait qu'il allait la traîner un moment, celle-là. Elle parlait d'une lavandière et de l'âne du curé. Quelque chose de joyeusement graveleux, entendue sans doute dans un bouge quelconque. Une vraie torture pour l'âme.

Il tournait en rond. Comme trop souvent en ce moment, avait-il l'impression. Limoges n'était pas la pire des villes qu'il avait traversées. Elle était assez grande pour lui faire oublier les petits patelins miteux qui l'avaient précédée, il y avait du monde en taverne, et même si son marché ne valait rien, il avait pu y refaire ses réserves d'encre et de papier.
À propos de papier. Il faudrait qu'il laisse un mot à Gysèle, à propos de ce type qui voulait voyager avec eux.

… et l'âne du curé... hm hm... les quatre fers en l'air devant la belle toute retournée...

Perdu dans ses pensées, il tourna au coin de la rue, sans apercevoir la personne qui arrivait de l'autre côté. Longue guibolle étendue. Croche-patte involontaire.
Le grand taiseux claqua la langue, agacé, et repoussa l'impudent d'un geste sec, le regard sévère.

Il n'y avait pas idée d'aller s'emberlificoter dans les jambes d'autrui !

RP ouvert à ceux qui le souhaitent, bien entendu !

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Avatar : AaronGriffinArt

Anyanka.

Face

L'esprit encore embrumé des révélations de mon escorte je vagabondais au gré des ruelles limogeoises, limousines ? Tiens bonne question, même si c'était bien le cadet de mes soucis.
Pourquoi fallait-il que le premier que je croisais et trouvais un tantinet sympa me révèle ce genre de choses que j'aurais préféré ne jamais connaître et qui faisait un écho si douloureux de mon passé.
Bien commencé pourtant cette journée, rien de transcendant en somme mais du soleil, du monde en ville, un peu de vie dans une capitale, ayant passé un bon mois dans une capitale morte où je n'avais pas vu une seule âme qui vive, ça faisait un bien fou.
Mais là apocalypse au rendez-vous, fallait que je digère gentiment l'information là, mais revenons à mes pérégrinations dans les rues de Limoges.

Impact...

Masse de chair, coin de rue, mauvais croisement et bim me v'la le nez dans un torse masculin évitant de justesse de ne pas tomber sauf que le rustre ne trouva rien de que de me pousser sèchement, déstabilisant l'équilibre précaire que j'avais réussi à instaurer.

Chute...

Fessier, sol, rencontre violente prématuré et grognement du fond de ma gorge alors que mon regard se transforme en fines fentes, un simple trait d'émeraude, se relevant sur le malotru qui venait de me mettre à terre.
Quand la journée s'achevait mal...

Bon sang... Ca va pas non !!!!

Furibarde, oui c'est ça furibarde bonhomme.

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Pierre...

C'était une jeune femme qui l'avait percuté. Pierre ne s'en émut pas outre mesure, et cela n'atténua en rien son irritation. Surtout que la demoiselle en question piaillait comme si c'était de sa faute. À lui. Elle s'était quasiment jeté dans ses jambes ! Elle n'avait qu'à faire attention en marchant.

Le taiseux répondit à son regard furieux par un grognement agacé, peu impressionné.

Bien sûr qu'il l'avait repoussée, elle croyait quoi ? Il connaissait la technique, il avait grandi à Paris. C'est ainsi que les tire-bourses en profitaient pour détrousser leurs victimes, en faisant croire à une bousculade. D'ailleurs, pris d'un doute, il plongea ses larges mains dans les poches de ses braies, feignant la décontraction, pour vérifier que son maigre pécule s'y trouvait encore.

C'est alors qu'il s'aperçut du drame.
Son encre.

...

Le flacon qui contenait son or noir s'était brisé sur les pavés, répandant le liquide sombre dans les interstices entre les pierres, le diluant dans la fange et la poussière. Chouette. Su-per. Ce qui n'était qu'un vague mécontentement se mua en colère sourde. Sans encre, il se sentait démuni. Sans voix.
Hors de question qu'il se remette à la craie, comme à Langres.

Pointant du menton la marée noire miniature pour y attirer l'attention de la jeune femme, le muet lui adressa également un signe du doigt sans équivoque, dont la compréhension dépassait largement le cadre du langage des signes.

Elle avait intérêt à le rembourser, sans quoi il se sentait capable d'essayer de la noyer dans la flaque !
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Avatar : AaronGriffinArt

.anyanka.

Face, Pile

Est-ce que je rêvais, à moins que j'ai pris un coup sur la tête où le barbu me grognait dessus ?
Sans rire... Il n'allait tout de même pas rejeter la faute sur moi alors que le cul qui se trouvait par terre c'était bien le mien quand même.
L'observant fouiller ses poches, Gus et ses habitudes me revinrent en mémoire et fouillage en règle des miennes soulagèrent mes appréhensions, elles étaient vides mais mon fétiche était toujours en place, je n'en demandais pas plus laissant filtrer un soupir de soulagement.

Appui pris sur mes mains pour me relever, je me retrouvais avec les mains tachées de noir, mais qu'est-ce que c'était que ce truc, on aurait dit de l'encre en plein milieu de la rue.
Et frère sourire qui pointait le liquide sombre du menton.
J'ai vu je suis pas mir....
Non mais oh !!!

D'où il m'insultait en gestuel lui, ça commençait à bien faire là, envol de dextre vers la joue barbue la marquant d'une belle main noire, avant de l'essuyer dans l'élan sur ma jupe, noir sur noir, on verra rien.
Emeraudes se relevant sur le grognon, un fin sourire se dessinait sur mes lèvres, l'image était amusante, quand à la symbolique, elle m'était personnelle mais tout aussi cocasse.

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Pierre...

Hmpf. Message reçu.
Il y avait des moyens plus diplomatiques de se faire comprendre qu'un doigt d'honneur.

Le muet vit la femme prendre son élan, sa main fuser. Esquissa un geste pour l'esquiver. Pas assez rapidement ? Pas assez de recul ? Qu'importe. Le résultat fut le même.

Splarf !

Tatouage surprise ! Pierre sentit sa pommette lui cuire, et une goutte d'encre se frayer un chemin entre les poils de sa barbe. Retroussant la lèvre avec mauvaise humeur, il passa le revers de sa main sur sa joue, étalant l'encre plus qu'il ne l'essuyait. Faichier.

Maintenant, un grand dilemme s'offrait à lui, alors que ses mirettes brunes ne décrochaient pas des émeraudes triomphantes de la donzelle.
A) Attraper l'emmerdeuse par les cheveux et lui coller le nez dans l'encre par terre, comme avec les bébés chiens qui s'oublient sur le tapis.
B) Essayer gentiment de lui faire comprendre que ça n'était pas civil de se jeter dans les jambes d'autrui, de casser leurs pots d'encre et de les frapper.
C) Se résigner et ne rien faire (haha).
D) La réponse D...
... Qui était...

*Roulements de tambour imaginaire*

Il l'avait vue elle aussi fourrer ses mains dans ses poches, comme si elle vérifiait que quelque chose était encore là, comme lui-même l'avait fait un instant auparavant. Ce qui voulait dire qu'elles n'étaient pas vides, et que leur propriétaire tenait à ce qu'elles contenaient.
D'un geste vif, il se fendit en avant, plongea sa large paluche dans la poche de la fille et en ressorti les doigts serrés sur un petit objet.
Haussement de sourcil narquois, sourire en coin mesquin. Totalement mature. Le grand barbu tourna les talons, levant haut le poing contenant son trophée.

Avec un peu de chance, il y avait de quoi se racheter de l'encre.
Et sinon, ça ferait chier l'enquiquineuse, ce qui en soit était un paiement plus que suffisant.
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Avatar : AaronGriffinArt

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La vie appartient à ceux qui... oh, et puis m*rde !

Pierre...