Perceval_aelis
[Savoie ou bien ? fin août 1465]
Une silhouette sombre, nerveuse, arpente les rues.
Il n'y a pas plus silencieuse que cette ombre-là qui chemine selon un tracé précis, obstinée en son âpre démarche, rapide, d'une fluidité inquisitrice.
Elle a le pas sec des soldats ou peut-être des montagnards qui sont coutumiers d'escalader à flan alpin, une habitude probablement prise auprès d'Izaac et qui accompagne parfaitement son allure de grande perche maigrelette.
Il devrait être facile de lui mettre la patte dessus, la frangine ne passe pourtant pas inaperçue, rien qu'à l'odeur on la trace, souvent sa gueulante aide à sa géolocalisation lorsqu'elle vend ses bricoles et dans la masse du populaire, N'a-qu'une-patte se distingue avec son Philémon-avec-un-trou-dedans (oui parce que dans la famille on aime bien tous les-mots-séparés-avec-des-tirets).
Méticuleuse en sa recherche, notre jeune Montjoye passe au crible les étals du marché, le moindre cloaques à la réputation louche, la moindre ruelle à traînes-patins attitrés, sans mot ni miette, juste un regard bleu et froid qui inspecte, furète sans gêne.
" Minouche. "
Qu'elle lâche juste affectueusement dans sa concision ordinaire.
Puis pour ne pas changer, un temps de silence où en général le pire se prépare.
Son investigation avait un but, bien défini, une demande particulière que Perceval ne peut faire qu'à une personne de pleine confiance.
Minah, c'est bien plus qu'une soeur (même si c'est une adoptée)...
C''est un peu son doudou, un truc un peu moche, n'ayant pas forcément toutes les pièces d'origines et qui sent mauvais mais dont la présence est rassurante, liée à la douceur de l'enfance, aux tendres souvenirs maternelles.
" Tu m'expliques ? "
Quoi en fait ? Les menstrues ? Les abeilles qui butinent les fleurs qui font que les femmes deviennent grosses et insupportables ? Ce genre de truc sur la vie ?
Non ! Trop fastoche les gars !
Et pour illustrer sa requête, comme un caillou jeté dans le lac Léman, notre demoiselle met à disposition des mirettes de son aînée une arbalète un peu mal fichue.
" J'ai trouvé ça en fouinant par 'sard dans les affaires de mère. "
Sans déconner, demander le fonctionnement d'un tel engin à une manchote, y a mieux.
Va y avoir encore quelques innocentes victimes (à plumes ou à poils) à déplorer.
Fuyez pauvres fous pendant qu'il est encore temps.
Une silhouette sombre, nerveuse, arpente les rues.
Il n'y a pas plus silencieuse que cette ombre-là qui chemine selon un tracé précis, obstinée en son âpre démarche, rapide, d'une fluidité inquisitrice.
Elle a le pas sec des soldats ou peut-être des montagnards qui sont coutumiers d'escalader à flan alpin, une habitude probablement prise auprès d'Izaac et qui accompagne parfaitement son allure de grande perche maigrelette.
Il devrait être facile de lui mettre la patte dessus, la frangine ne passe pourtant pas inaperçue, rien qu'à l'odeur on la trace, souvent sa gueulante aide à sa géolocalisation lorsqu'elle vend ses bricoles et dans la masse du populaire, N'a-qu'une-patte se distingue avec son Philémon-avec-un-trou-dedans (oui parce que dans la famille on aime bien tous les-mots-séparés-avec-des-tirets).
Méticuleuse en sa recherche, notre jeune Montjoye passe au crible les étals du marché, le moindre cloaques à la réputation louche, la moindre ruelle à traînes-patins attitrés, sans mot ni miette, juste un regard bleu et froid qui inspecte, furète sans gêne.
" Minouche. "
Qu'elle lâche juste affectueusement dans sa concision ordinaire.
Puis pour ne pas changer, un temps de silence où en général le pire se prépare.
Son investigation avait un but, bien défini, une demande particulière que Perceval ne peut faire qu'à une personne de pleine confiance.
Minah, c'est bien plus qu'une soeur (même si c'est une adoptée)...
C''est un peu son doudou, un truc un peu moche, n'ayant pas forcément toutes les pièces d'origines et qui sent mauvais mais dont la présence est rassurante, liée à la douceur de l'enfance, aux tendres souvenirs maternelles.
" Tu m'expliques ? "
Quoi en fait ? Les menstrues ? Les abeilles qui butinent les fleurs qui font que les femmes deviennent grosses et insupportables ? Ce genre de truc sur la vie ?
Non ! Trop fastoche les gars !
Et pour illustrer sa requête, comme un caillou jeté dans le lac Léman, notre demoiselle met à disposition des mirettes de son aînée une arbalète un peu mal fichue.
" J'ai trouvé ça en fouinant par 'sard dans les affaires de mère. "
Sans déconner, demander le fonctionnement d'un tel engin à une manchote, y a mieux.
Va y avoir encore quelques innocentes victimes (à plumes ou à poils) à déplorer.
Fuyez pauvres fous pendant qu'il est encore temps.