Raymond_de_petrus
Après avoir raccroché sa mâchoire, Raymond eut un léger rire.
En te promenant ainsi, tu mettrais le feu à Périgueux, je crois.
Raymond abandonna ses pinceaux, qui se retrouvèrent dans un bac rempli d'eau. Le nettoyage serait pour plus tard, et il s'essuya les mains, avant de s'approcher de la couturière, qui se vantait de l'avoir reçu à temps, pour en "profiter". Il lui dit, d'un ton faussement navré, avec un sourire en coin affiché :
Malheureusement, je peux t'assurer que tu ne porteras pas grand chose de plus durant les prochains jours, ma chère...
Voire moins, ce qui serait encore mieux. Il attrapa le ruban vert, et tira assez dessus pour dévoiler un peu la gorge de Sorianne
Sorianne, tu es...
Les mots lui manquèrent brièvement, chose rare. Il avait toujours un compliment à dégainer à une jolie dame, mais à cet instant, il eut une absence, bien trop troublé par la situation. L'évidence s'imposa, et il n'avait pas que le désir à accuser pour cela. Finalement, une médiocre inspiration lui vint, loin des élans lyriques qu'il pouvait avoir.
Une femme splendide.
Il décida de ne plus réfléchir, et la saisit par la taille pour l'embrasser. La mesure fit place à la passion, alors que le sablier arrivait à sa fin.
***
Avançons donc un peu dans le temps, jusqu'au 5 septembre.
Sorianne porta-t-elle longtemps sa robe de nuit ? Difficile à dire, mais rien n'était moins sur...
Les trois jours suivants furent à l'aune du prélude. Ils ne se quittèrent guère, sauf pour se rendre au conseil comtal, ou s'occuper des contingences quotidiennes. La couture de Sorianne n'avança guère, tout comme le tableau de Raymond. Le couple profita des dernières heures dont ils disposaient, tel un bouquet final de feu d'artifice.
Et ce fut la fin.
Après être passé au conseil comtal de bonne heure pour ses rapports financiers, Raymond s'était vautré sur le lit, tandis que Sorianne venait de terminer de s'habiller. Elle l'avait rejoint, tête posée sur sa poitrine et il caressait distraitement ses cheveux. La messe de sexte fut annoncée au clocher de la cathédrale de Périgueux et déjà il trouvait que le temps lui manquait.
Sorianne...
Il n'ajouta rien, mais ils savaient tout les deux que le moment était venu.
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En te promenant ainsi, tu mettrais le feu à Périgueux, je crois.
Raymond abandonna ses pinceaux, qui se retrouvèrent dans un bac rempli d'eau. Le nettoyage serait pour plus tard, et il s'essuya les mains, avant de s'approcher de la couturière, qui se vantait de l'avoir reçu à temps, pour en "profiter". Il lui dit, d'un ton faussement navré, avec un sourire en coin affiché :
Malheureusement, je peux t'assurer que tu ne porteras pas grand chose de plus durant les prochains jours, ma chère...
Voire moins, ce qui serait encore mieux. Il attrapa le ruban vert, et tira assez dessus pour dévoiler un peu la gorge de Sorianne
Sorianne, tu es...
Les mots lui manquèrent brièvement, chose rare. Il avait toujours un compliment à dégainer à une jolie dame, mais à cet instant, il eut une absence, bien trop troublé par la situation. L'évidence s'imposa, et il n'avait pas que le désir à accuser pour cela. Finalement, une médiocre inspiration lui vint, loin des élans lyriques qu'il pouvait avoir.
Une femme splendide.
Il décida de ne plus réfléchir, et la saisit par la taille pour l'embrasser. La mesure fit place à la passion, alors que le sablier arrivait à sa fin.
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Avançons donc un peu dans le temps, jusqu'au 5 septembre.
Sorianne porta-t-elle longtemps sa robe de nuit ? Difficile à dire, mais rien n'était moins sur...
Les trois jours suivants furent à l'aune du prélude. Ils ne se quittèrent guère, sauf pour se rendre au conseil comtal, ou s'occuper des contingences quotidiennes. La couture de Sorianne n'avança guère, tout comme le tableau de Raymond. Le couple profita des dernières heures dont ils disposaient, tel un bouquet final de feu d'artifice.
Et ce fut la fin.
Après être passé au conseil comtal de bonne heure pour ses rapports financiers, Raymond s'était vautré sur le lit, tandis que Sorianne venait de terminer de s'habiller. Elle l'avait rejoint, tête posée sur sa poitrine et il caressait distraitement ses cheveux. La messe de sexte fut annoncée au clocher de la cathédrale de Périgueux et déjà il trouvait que le temps lui manquait.
Sorianne...
Il n'ajouta rien, mais ils savaient tout les deux que le moment était venu.
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