Hermance de Petrus, incarné par Raymond_de_petrus
Quand on est plusieurs dans sa tête, n'importe quelle fenêtre prend une importance exceptionnelle. Auprès d'elle, on peut penser, laisser discuter, juger les différentes voix qui naissent. Une première critique la tenue vraiment maussade de la boulangère du bas. Une seconde évoque ce fabuleux jour de jeunesse où Raymond s'est tapée une moche faute de mieux à se mettre sous la dent. Une troisième s'acharnera à beugler qu'on va lui piquer son enfant. Une quatrième... C'est à ça qu'était occupée Hermance quand Raymond rentra de son voyage. Écouter ses voix.
Les premiers mots de l'époux ne lui parvinrent pas. Il avait fallu le reste du rituel pour la sortir de tout ceci. Pour qu'elle clignât enfin des yeux. Pour qu'elle les braquât sur le blond rentré. Sur cette tête posée amoureusement sur ses genoux. Et encore un peu de temps pour que sa main se posât sur la chevelure solaire. Une caresse lente et rythmée s'entama alors que Raymond parlait. Avouait. Se projetait.
Se savoir toujours dans ses pensées la rassura. Mais ne l'étonna point. Ils étaient fait l'un pour l'autre. Ils avaient seulement mis du temps pour s'en rendre compte. Elle ne répondrait pas à ça. Elle ne répondait jamais, à ça. Le reste la fit davantage réfléchir.
Tes amis ne vont-ils pas te manquer ?
Es-tu certain de vouloir retourner dans les coteaux ? près de nos parents ?
...
Je pensais qu'on pourrait retourner à Bordeaux.
Et continuer la vie là où elle s'était achevée brutalement.
Les premiers mots de l'époux ne lui parvinrent pas. Il avait fallu le reste du rituel pour la sortir de tout ceci. Pour qu'elle clignât enfin des yeux. Pour qu'elle les braquât sur le blond rentré. Sur cette tête posée amoureusement sur ses genoux. Et encore un peu de temps pour que sa main se posât sur la chevelure solaire. Une caresse lente et rythmée s'entama alors que Raymond parlait. Avouait. Se projetait.
Se savoir toujours dans ses pensées la rassura. Mais ne l'étonna point. Ils étaient fait l'un pour l'autre. Ils avaient seulement mis du temps pour s'en rendre compte. Elle ne répondrait pas à ça. Elle ne répondait jamais, à ça. Le reste la fit davantage réfléchir.
Tes amis ne vont-ils pas te manquer ?
Es-tu certain de vouloir retourner dans les coteaux ? près de nos parents ?
...
Je pensais qu'on pourrait retourner à Bordeaux.
Et continuer la vie là où elle s'était achevée brutalement.