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[rp] Un domaine au fond de la forêt...

--Anyanka



    CARCASSONNE

    En tout cas y'en a une qui a pas changé c'est Nyx, j'ai toujours été amoureuse de sa jument, mais mon gros pépère est tout aussi vaillant, juste moins vieux, moins expérimenté aussi, un peu comme moi en fait et quand j'y pense et que je regarde nos montures, elles sont un peu comme nous deux.
    Mais trêve de bavardage, c'est qu'on part en mission là, ça rigole pu alors je prépare bien mon cheval, et je rejoint Xandy et sa jument.

    Prête Xandy

    Ni une, ni deux, je grimpe sur ma monture et direction le portail pour enfin lancer cette chevauchée aux cotés de ma protectrice.

    Tranquille on avance jusqu'aux grilles, ça sert à rien de s'exciter toute façon elles sont fermées, sauf que non !!! Portail ouvert en mode open bar après le passage d'une nana avec un foulard rouge, sauf que là on est pressés alors pas le temps de lui faire la visite.
    Je tourne ma tête vers Xandy, non parce que là, moi perso je lui demande ce qu'elle fout là, mais la cheftaine c'est plutôt elle et en prime on est comme qui dirait pressée alors...
    Moi je continue d'avancer et je m'arrête pas en passant auprès d'elle, je passe les grilles et m'engouffre vers le domaine et la forêt de Carcassonne,, je laisse la flamboyante gérer la visiteuse.

    __________________________________________________
--Xandrya.




Portail de l'enceinte


Montures scellées, Puce prête, il était temps d'y aller, pied gauche arrimé à l'étrier dans une grimace de souffrance, la flamboyante poussa sur son pied droit pour monter sur le dos de sa rousse jument, la talonnant doucement pour rejoindre l'entrée de l'enceinte, son regard bleuté se posant sur une inconnue ayant passé les grilles.
Anyanka poursuivit sa route après lui avoir jeté un coup d'oeil, nul besoin de paroles, elle avait compris.
Détaillant la femme en mode furtif, l'allure ne lui sembla pas incongrue icilieu, que du contraire même, sauf que l'incendiaire n'avait pas forcément grand temps pour vérifier la logique de sa présence au manoir.
Faisant légèrement pivoter Nyx vers l'étrangère, Xandrya se posta à sa hauteur pour lui parler sans agressivité, elle n'avait pas le temps pour ça.

Si t'es attendue ça se passe dans la grande bâtisse juste en fâce de toi, passe par la grande entrée

Indiquant d'un signe de tête le bâtiment derrière elle, elle ajouta.

T'as des écuries pour ton cheval juste là, y'a des box et tout le tintouin.
Par contre si t'as pas été convié et que t'as rien à foutre ici, demi tour et Carca est sur ta gauche en ressortant.
Je t'accompagnes pas j'ai pas le temps.


Informations données, au moins la nenette savait pour faire son choix, pas le timing pour attendre sa réponse et développer, coup de talons donnés sur les flancs de Nyx et l'incendiaire passa le portail en espérant que l'autre le refermerait, un moment d'hésitation, une seconde, aurait-elle du préciser que si non invitée elle s'aventurait tout de même dans l'enceinte elle risquait la mort ??? Oh elle s'en rendrait compte toute seule.
Inconsciemment l'idée fit sourire la rouquine avant de rejoindre Anya pour reprendre la chevauchée dans la forêt de Carcassonne en direction Limoges.
--Anyanka



    CARCASSONNE

    Pas de temps de perdu ma rousse protectrice suit de près après avoir causer quelques minutes avec la femme au foulard rouge, sans doute une nouvelle, ou une paumée, ça je verrais bien au retour.
    J'ai comme une envie de cavalcade là mais quelque chose de méchant, entre avoir revu l'autre enfoiré et la libidineuse, la tension-pulsion-frustration du grand blond tellement "mmm" et le départ précipité pour je sais même pas où faut que je me défoules tiens !!!!
    Grosse talonnade dans les flancs de mon sombre étalon et c'est parti, si à l'aller je connaissais pas la route là pour aller jusqu'à Carcassonne je sais, pis combien de temps qu'on a pas fait la course avec Xandrya, lentement je tourne la tête pour voir si elle suit, mon grand regard vert se posant sur elle qui se la joue en mode pépère, un petit peu de provocation ???

    C'est moi ou tu vieillis mal Xandy !!!

    Je me mets à rire de ma petite voix cristalline, j'ai plutôt intérêt à avancer fissa parce que là elle risque de l'avoir mauvaise et de me rattraper vite fait, ma monture est belle mais face à celle de la flamboyante, han han, va y avoir un déséquilibre évident.
    Je la lâche de mes yeux de chat et en avant toute droit devant, je ne reconnais plus personne en Harley Davids... ah non ça n'existe pas encore, bon je ne reconnais plus personne sur le dos de mon bel étalon noir alors.

    __________________________________________________
--Xandrya.




Forêt de carcassonne


Le couvent était bien des années en arrière et pourtant la flamboyante avait une subite envie de coller une bonne paire de gifles à la puce comme elle le faisait quand elle faisait des conneries plus grosses qu'elle à l'époque, oh pas par plaisir ni par méchanceté, mais elle ne savait que trop bien le sort réservé aux petites rebelles de l'orphelinat...
Et pour rien au monde elle n'aurait voulu voir sa protégée subir les corps bedonnants et puant de sueur, de stupre, à l'haleine chargé du vin de messe des hypocrites en robe ecclésiastique venir toucher la peau fragile de la prunelle de ses yeux, jamais, alors déjà à l'époque elle encaissait pour la petite brune bouclée, s'attribuant les bêtises d'Anyanka pour que son devenir ne rejoigne pas son présent.
Tout comme elle l'avait fait avec le patron lorsqu'elle avait rejoint le manoir sans crier gare, trois petites cicatrices sur un de ses seins lui en laissant le souvenir tranchant, pour autant bordel ce qu'elle pouvait l'aimer sa puce.

Laissant ces réminiscences du passé dans son sillage, Nyx fut vivement talonnée et la jeune femme qu'était devenue Anya rejointe sans autre soucis, dans un sourire carnassier, la dépassant en lui claquant l'épaule de sa main sans un mot, pas besoin.
Carcassonne se profilait sur le coté, avec ses remparts mais cette fois le moulin n'en était pas la destination, mais bel et bien le limousin seule indication en leur possession pour le moment, d'autres viendraient sous peu sans aucun doute possible.
Sifflement entre ses purpurines, le regard azuré de l'incendiaire s'éleva vers les cieux un court instant par dessous sa capuche pour avoir en visuel l'ombre de son pélerin qui la suivait de près, jamais sans eux, Nyx présente depuis toujours, monture fidèle et bien plus vaillante que beaucoup de jeunes étalons, et son faucon, ami fait lors d'une mission en Languedoc avec "Lui"... seul rescapé de ces instants heureux, il lui faudrait d'ailleurs passer par la lignée de pierres sépulturales à son retour pour vérifier une chose aperçue et dont elle devait avoir le coeur net.

Mais pour l'heure "Ta mission tu honoreras ou ta vie tu perdras"... Le spadassin du Clan de La Main Noire se dirigeait vers le limousin !!!



La_main_noire
ODESSA

PLUS TARD


J'suis ravie d'prendre enfin l'air et j'file à pas rapide vers l'écurie.
J'reste sur mes gardes.
J'r'garde partout j'suis prête à toute éventualité, toujours.
J'file r'trouver mon seul ami, celui qui m'connais mieux que quiconque.
Celui qui juge pas sans savoir, celui me prends jamais pour une courge.
J'le selle, j'le flatte, j'lui caresse l'museau et j'viens même lui déposer un doux baiser sur ses naseaux.

On est r'parti mon tout beau, j'crois bien qu'on s'est moqué d'moi........ encore une fois. Assurément une fois d'trop.

Ma déception, ma colère, mon dégoût sont profonds.

J'sors Blizzard de l'écurie et j'le monte.
J'claque son flan gentiment.

On y va mon Blizzard, on a assez perdu d'temps ici.

La_main_noire


"SAMAËL"



BIEN PLUS TARD



Rafale au grand galop passa le portail du domaine avec son fidèle cavalier, colis rivé maintenu d'un main ferme de l'argenté sur ses cuisses, le temps n'était pas aux palabres, le paquet se devait d'être déposé dans la belle Cracssonne, où restait encore à déterminer. Un endroit où il serait trouvé serait préférable mais pour autant, était-il vraiment besoin.

Cahots du chemin forestier et cavalcade laissèrent quelques mèches blondes s'échapper de l'étoffe qui enroulait la bougresse dans un simili linceuil, la peronnelle trop curieuse avait cependant échappé au pire, elle ressortait de l'endroit. A demi vivante, ou à demi morte, l'interprétation en était libre à chacun, mais assurément droguée et ivre morte, pas de souvenirs, pas de traces, pas d'ennuis.

Apercevant les remparts et la garde qui y patrouillait, l'ange déchu ralenti l'allure et évalua les risques, entrer dans la cité était-il des plus judicieux ? Assurément pas, il n'avait de plus rien à y faire en ce début de journée, laissant son destrier noir à proximité, l'homme descendit de cheval jetant le colis féminin sur son épaule.

Longeant le rempart, guettant de son regard doré la soldatesque, Samaël parvint aux abords de l'entrée de Carcassonne et déposa la jouvencelle sans autre forme de bienséance, tirant sur la couverture pour la dérouler et que la blondinette soit à vue. Pour parfaire le tableau, bouteille de prune fut glisser auprès de la gamine après l'en avoir généreusement arrosée au niveau de la gorge, quoi de plus incontestable que le trop plein d'informations.

Rictus amusé aux coins des lèvres le mercenaire laissa donc la dénommée Seya au pied de la porte principale de la cité avant de s'en retourner vers le domaine au loin dans la forêt, il était dommage qu'elle ne se souvienne de rien à son éveil, peut-être aurait-elle compris que la curiosité est un vilain défaut qui n'engendre que des problèmes.

Bellindalademone
Elle avait prit la route aux aurores pour rejoindre Carcassonne. Le dernier endroit ou elle s'était rendue avant le drame après plusieurs années d'absence, qui l'avait conduit à rester sur Paris avec sa jumelle. Celles-ci se séparèrent d'un commun accord, n'étant plus aussi fusionnelles qu'avant. Le jour déclinait et le trajet fut très long, pour arriver à destination. Le premier endroit qui lui vint en tête, fut de tenter de retrouver le manoir, si pas rénové, devait être à l'abandon depuis 1462-63, suite à l'incendie.
Rencontrerait-elle le beau Sam qui les avaient ramené au manoir, après une mission ?
Saurait-elle retrouver le chemin ?
Les loups seraient-ils encore sur les lieux ?
Tant de questions sans réponse.

En atteignant l'orée de la forêt, la suédoise s'engagea vers un chemin abandonné entre des buissons épineux. Elle s'enfonça tête baissée vers le nord, faisant fi des ronces et des branches qui fouettaient et mortifiaient sa chair. Au bout d'un moment, la Démone vit derrière un portail en fer forgé usé par le temps, le sinistre Manoir. Il trônait, majestueux et terrifiant, sur une butte de terre brûlée d'où jaillissaient des arbres morts aux branches squelettiques et menaçantes. La cour était entourée de sa végétation qui au fil du temps avait envahit la quasi totalité de la surface. L'ambiance générale n'était guère réjouissante. Une drôle de sensation se fit sentir. Bellinda
se sentait oppressée, observée.






La_main_noire


"SAMAËL"




Etalon noir récupéré, le déchu sauta sur son dos talonnant la bête pour rejoindre son antre, déviant l'espace d'un moment vers les ruines de l'endroit qui avait vu le clan grandir, sans trop savoir exactement pourquoi, peut-être constater que rien n'avait changé. Lors de ses recherches pour retrouver les survivants s'il y en avait il avait longuement fouiller les décombres, l'instinct l'aurait surement guidés, toujours était-il qu'une silhouette se dessinait dans le lointain.

Délaissant son cheval, l'homme avança sans bruit vers l'endroit.

La_main_noire


"SAMAËL"



De retour des ruines

Collé-serré, chevauchée depuis les ruines une beauté blonde calée contre lui, l'ange déchu dirigeait son destrier pour reprendre le chemin du domaine et rejoindre la nouvelle antre du clan. Instinct, intuition, coup de chance, il ne saurait jamais, mais les faits étaient présents et l'idée avait été bonne de bifurquer vers le manoir incendié.

Maintenant Bellinda par la hanche, talonnade fut donnée sur les flancs de l'étalon noir pour traverser bois, rejoignant le portail de pierre du domaine et remonter l'allée bordée des sépultures de leurs compagnons d'armes pour rejoindre les grilles de l'enceinte fortifiée de la bâtisse.

Nous y voilà charmante demoiselle, notre nouveau chez nous

Sans attendre plus, l'ange déchu descendit de son cheval en tendant les rênes à la suédoise pour pousser le portail et faire entrer Rafale et sa cavalière. Prenant licol en main, Samaël guida la belle jusqu'aux écuries du lieu.
Bellindalademone
La suédoise malgré tout était sur ses gardes. Elle avait l'habitude de rester groupée avec sa jumelle. Là ! Elle se sentait orpheline. Seule contre tous. Il lui faudra conserver sa rébellion. Belle et rebelle comme autrefois. Le temps du parcours, calée contre Sam, lui fit faire des efforts surhumains pour ne pas laisser monter sa haine. Se contrôlant, ne voulant pas laisser la meurtrière qui dormait en elle se réveiller, lorsqu'un homme posait ses mains sur elle. Pour cela qu'elle posa tant de questions. Histoire de ne pas se concentrer sur les mains qui la maintenaient puis sur le fait qu'il y ait un nouveau dirigeant questionna à nouveau

Il y a longtemps qu'il a repris l'affaire ?

Les voici traversant le bois, composé de bouleaux, cèdres, conifères, châtaigniers et bien d'autres arbres encore, suivant les sentiers de la forêt. Il devait y avoir une exploitation pour la main, ayant vu des coupes de bois. Une brise légère vint emplir ses narines de toutes sortes d'odeurs. Un instant, ferma les yeux et prit une profonde inspiration. Ouvrant de nouveau les yeux, vit des champignons envahissant un chêne proche. Enfin ils arrivaient à destination. L'argenté mettant pied à terre, lui tendit les rênes de la bride qu'elle prit de la main gauche se laissant mener vers l'antre du manoir.

Hristo.montoya
    " D'ombre et de lumière - Acte I - Scène I "


La pluie s’était mise à tomber peu après qu’il eut quitté Carcassonne. Une pluie forte et brève. Une pluie de printemps qui avait totalement détrempée son mantel de route et son chapeau à larges bords. La plume blanche qui trônait sur celui-ci pointait mollement son orgueil passé vers le sol. L’homme arrêta sa monture un instant et jeta un regard circulaire aux alentours. Il voulait s’assurer qu’il avait pris le bon chemin, qu’il n’y avait pas d’autres possibilités, pas de croisée de chemins. Le message qu’il avait reçu quelques jours auparavant ne donnait aucune précision exceptée « Demeure de Carcassonne, domaine situé au fin fond de la forêt ». 

C’est à Orthez que le mystérieux expéditeur l’avait trouvé. L’homme s’ennuyait ferme dans la ville du Béarn, cherchant en vain à briser son oisiveté par une quelconque affaire digne de son intérêt. Il s’était vite rendu compte que flouer au jeu les nobliaux du coin n’avait pas de saveur. Trop facile. Sans intérêt. Sans défi. Si le Béarn avait, il y a quelques années, été une place d’intrigues politiques, l’homme ne pouvait que constater qu’il n’y avait guère plus de pouvoir ici pour lequel cela valait la peine d’intriguer. Les béarnaises étaient certes jolies mais cela ne suffisait pas à faire disparaître la langueur qui s’était emparé de lui. Toute sa vie tournait autour de ce même problème. Issu de la petite noblesse catalane, il n’avait pas eu besoin de travailler pour subvenir à ses besoins. Son père ayant fait belle fortune, il avait de quoi transmettre à sa nombreuse descendance un pécule suffisant qui les mettrait à l’abri des hasards du destin… A l’abri si ses enfants ne dilapidaient pas leur héritage dans les jeux de hasard ou dans des affaires à la rentabilité douteuse. Pour lutter contre l’acédie, l’homme qui circulait ce jour dans les bois de Carcassonne s’était pris de passion pour la science. Il tuait le temps perdu en s’abreuvant des connaissances que recelaient les ouvrages de science : les mathématiques, les sciences de la nature, les sciences de la physique. De livre en livre, il avait fini par aboutir dans un domaine qui allait focaliser son attention et marquer sa vie au point de devenir l’un de ses centres d’intérêt de prédilection : les sciences de l’occulte, celles qui tentent d’expliquer ce qui ne s’explique pas, celles qui permettent d’accéder aux plus grands secrets de l’univers, celles qui sont donc également les plus aptes à percer les mystères de l’univers. Un défi de taille pour contre son oisiveté. Pour satisfaire sa curiosité, il avait parcouru l’Europe, trainant dans les bibliothèques les plus obscures. Il avait dû soudoyer quelques moines… ou…les faire chanter lorsqu’il connaissait certaines de leurs faiblesses… pour avoir accès aux trésors qu’il convoitait : les index. Les livres mis à l’index constituaient un mine de connaissance. L’église aristotélicienne en avait peur. Peur que, en s’appuyant sur ses ouvrages, un quidam puisse remettre en cause le dogme aristotélicien. Peur que ses arguments soient étayés, solides. Peur de la contagion des idées. Peur que leur vérité ne soit plus la vérité. Au lieu d’exploiter cette source infinie de connaissance, l’église avait volontairement choisie de la recouvrir d’un tas de feuilles mortes. C’était une hérésie aux yeux du castillan. Une infamie. On ne cachait pas la connaissance sous prétexte qu’elle ne plaidait pas notre cause. On devait chercher à la comprendre. On devait se remettre en cause si cela était nécessaire.

Le message qu’il avait reçu à Orthez tombait à pic. Mieux, il l’intriguait à double raison. Il exacerbait sa curiosité, avivait son esprit. « …D’après une source sure, il semble que vous ayez un intérêt certain pour des lectures que l’église réprouve… ». Dans une région où l’attachement a l’aristotélisme était fort, le catalan avait pourtant adhéré aux idées de la réforme. Oh, ce n’était guère des raisons dogmatiques qui l’avait poussé à passer de l’autre côté mais cet « intérêt certain pour des lectures que l’église réprouve » : la remise en cause, l’envie de savoir, de découvrir la vérité… et l’accès plus facile à la connaissance.  Et puis, il y avait cette signature : « LMN ». Le catalan avait croisé beaucoup de personnes dans sa vie. Il avait fouillé sa mémoire. LMN ne lui disait rien. Aucune personne qui put avoir ces initiales. LMN…NML…MLN…  Enfin, Il avait bien rencontré une certaine « Louise-Marie de Nemours » mais cette dame en manque de passion amoureuse n’avait point, à sa connaissance, de demeure à Carcassonne. « J’ai en ma possession un ouvrage qui serait, je pense, susceptible de fortement vous intéresser ». Louise-Marie ne s’intéressait pas aux livres. Louise-Marie n’était guère douée au jeu de de l’intrigue. Alors…qui? LMN? Le Mystère Nébuleux ?

En face de lui, le chemin s’étendait au delà de sa vue. Il n’avait pas encore atteint le « fin fond de la forêt ». L’homme au mantel détrempé qui se passionnait pour des lectures que l’église réprouvait avait un nom. Il s’appelait Hristo Montoya.




Hristo.montoya

Après avoir erré un moment dans la forêt,, le catalan arriva enfin à l’entrée du domaine. Ce dernier était ceinturé par un mur de 8 à 10 pieds de haut sur lequel une mousse verte prenait ses assises. Les pierres jointes par un ciment blanchâtre qui grisonnait avec le temps donnait au lieu un cachet antique. On aurait dit que ce domaine s’était imposé à cette nature hostile qui le recouvrait depuis des dizaines et des dizaines d’années. A cet endroit, la lumière avait de la peine à franchir l’épais couvert végétal, renforçant plus encore le côté hermétique des lieux. Hristo démonta et mena son cheval par la bride jusqu’à la grille métallique. La morsure de la rouille se faisait visible à plusieurs endroits mais le piétinement des herbes au sol dénotait le fait que l’endroit n’était point abandonné. Derrière la porte, il n’y avait pas âme qui vive. Des branches les plus hautes d’un chêne qui devait avoir vu la construction des lieux, un rapace lança un cri que le catalan interpréta comme un signe de bienvenue. Il jeta un coup d’oeil dans sa direction et le salua en se portant sa main à son couvre-chef.

Au fur et à mesure de sa progression qui le menait vers une bâtisse qui se dessinait au détour du chemin, Hristo se demandait quel genre d’individus pouvait bien vivre ici, comme reclus du monde. Dans son imagination, les ermites vivaient tous dans de vieilles cabanes de bois brinquebalantes. Les plus sociaux d’entre eux avaient un animal de compagnie, un chien, une chèvre, un oiseau…Mais on ne conserve pas un livre que l’église réprouve dans un tel lieu. Et surtout on n’invite pas des inconnus à venir le consulter. D’ailleurs, quelles pouvaient être les motivations de ce LMN? Pourquoi lui proposer à lui, Hristo Montoya, de venir consulter cet ouvrage? Et quel serait le prix demandé pour une telle consultation? Et de quel livre s’agissait-il? De quel sujet traitait t-il? Et…Et…Et… Tout cela avait un parfum qui attirait inexorablement le Montoya, comme celui des fleurs avec les abeilles. LMN avait ouvert son pot de miel et Hristo Montoya était sa cible. Allait-il au devant d’un piège? Ce n’est pas les ennemis qui manquait au Catalan. Entre les intrigants évincés, les maris cocufiés, les frères qui voulaient venger la mort d’un des leurs, les adversaires plumés au dés, il n’y avait que l’embarras d’un choix morbide.

Souvenirs…réminiscences du passé… La salle était plongée dans une quasi obscurité. Seules quelques chandelles disposées aux trois sommets d’une pyramide dardaient leurs rayons lumineux dans la pièce. Au centre du triangle, était dessiné un oeil. Hristo était assis à l’extrême gauche. À ses côtés, quatre autres personnes focalisaient leur attention sur un sixième qui leur faisait face, bras et jambes écartés, liés à une roue de bois. La fatigue excessive se lisait sur son visage. La bouche ouverte cherchait de l’air. Des gouttes de sueur perlaient de son front. Ses cheveux graisseux collaient à son crâne, sa joue et sa lèvre inférieure portaient les stigmates de coups récents. L’homme peinait à garder les yeux ouverts. Sa tête dodelinait de gauche à droite… Clignements des yeux…Retour à la réalité. Le catalan chassa ces images de son esprit.

Face à lui, une bâtisse cossue s’étendait orgueilleusement.
--Eithne.de.danann
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La tressée avait réussi à sortir sans encombre de la maison en passant par la cuisine, enfournant tout ce qu'elle pouvait dans son sac tout en récupérant son lainage au passage, peu de valeur mais pourtant tant à ses yeux, un bout de son chez elle qu'elle n'aurait laissé pour rien au monde.
Porte dérobée empruntée et la jeune femme avait rejoint bien vite les écuries, l'angoisse grandissant encore plus sur ce qu'il était advenu de son guide en apercevant son cheval en box. Il semblait attaché à sa monture et elle ne l'imaginait partir volontairement sans lui.
Lèvres pincées et tête inclinée, Eithne s'approchait de la bête en regardant le sien au passage, elle était bonne cavalière et à cet instant précis, sa décision fut prise, elle ne laisserait pas son destrier ici. Licol et longe mise en place, selle installée, la blonde installa alors la sacoche qu'il lui avait confié comme la prunelle de ses yeux sur le vieux cheval.

Ci-fait, se fut le tour du sien même rituel, les deux longes ancrées dans sa dextre, la gaëlique ouvrit les portes de l'écurie et entraina les bêtes sur le chemin menant au portail.
Longes en main, Eithne dirigeaient les chevaux vers la sortie, une grimace s'affichant sur son visage la tête rentrée entre les épaules lorsque les grilles grincèrent à l'ouverture.

Arf...

Terminer tout de même en ayant les esgourdes qui coincent et prier pour que personne n'entendent. Corps féminin se faufila alors hors du domaine suivi des chevaux, stoppant les grilles passées pour monter sur son cheval et reprendre la route.
Vers où elle ne savait pas, passer par la ville la plus proche surement et après les renseignements et son instinct la guiderait probablement, il ne l'avait pas trahi jusqu'ici, elle l'écouterait donc encore cette fois.

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--Anyanka




    RETOUR DE MISSION



    CARCASSONNE

    Remparts de la ville en visuel, mon sourire s'élargit grandement et mon regard verdoyant se tourne vers mon compagnon de route, lui indiquant d'un signe de tête qu'on ne passe pas par la case ville mais qu'on bifurque vers la forêt.
    Est-ce le fait de savoir qu'on arrive sous peu je ne sais pas mais d'une talonnade sèche, je lance ma monture au galop laissant le vent fouetter mon visage et soulever mes longs cheveux noirs dans un moment délectable de bien-être sans penser à rien, juste au plaisir de ne faire plus qu'un avec mon cheval.
    Penchée sur l'encolure de mon étalon, je tourne mes émeraudes vers Goëric qui suit de près, lui envoyant un sourire.

    Bon sang ce que c'est bon...

    Longtemps que je m'étais sentie bien comme ça à y penser, cohésion avec le règne animal, toujours cette fusion avec laquelle je me sens si bien, aucune demande, aucune mesquinerie, juste une entente entre lui et moi, si seulement les humains savaient faire preuve de ce même état d'esprit...
    Et j'inspire profondément en tirant sur la lanière de cuir pour faire bifurquer mon destrier passant sous le portail de pierre perdu au milieu des bois et dessinant le chemin principal amenant aux grilles du manoir.

    On y est bientôt Goëric

    Ce passage m'est toujours aussi pénible quand j'aperçois les sépultures des notres qui bordent l'accès, je n'ai pas encore eu le temps d'aller voir qui se trouvait là, mais je sais qu'il y'en a deux que je ne veux pas trouver là-bas.
    Je n'irais sans doute jamais voir à bien y penser, mais je trouve ça bien que la nouvelle main noire ait fait ça, et puis ça donne tout de suite le ton aux voyageurs.
    Perdue à mes pensées, me voilà déjà devant les grilles de l'enceinte, alors je descends de mon cheval, et oui je vais pas foncer dedans et me prendre un mur, faut être logique.
    Ouverture des grilles j'entre et je laisse l'androgyne passer avant de repousser les grilles et de clore l'endroit aux importuns.

    Les écuries sont par là, suis moi

    Home sweet home, nous voilà de retour.

    __________________________________________________
La_main_noire


GOËRIC


    Mission
    Retour

    Montpellier >>> Carcassonne


    Directives données par la rousse meneuse, ne reste qu'à raccompagner,
    Repas en ville avec la jeunesse brune, peu ravie du départ de son amie,
    Certes agréable soirée, achevée d'une chaste nuit au fond d'un lit,
    La chaleur de la ténébreuse est plaisante, son regard aussi perçant que le mien aussi

    Intermède clos, retour à la case manoir semble t-il avec mon assistance,
    Petite brune boudeuse prend les rennes, laissons lui ce plaisir de mener
    Montures filent de ville en ville, cavalier et cavalière partagent quelques moments

      Je vais m'habituez à ta présence Anyanka.

    Gloussement et envolée du cheval à travers les bois de Carcassonne
    Long sourire sur ma face, je talonnes à mon tour et suis de près la belle demoiselle
    Découverte de l'endroit, il m'avait été décrit mais l'avoir sous les yeux est autre chose.

      Belle demeure

    La mission de la rousse est remplie au moment où je passe les grilles
    Maintenant suivre ma guide personnelle et rencontrer mon employeur
    Découvrir l'endroit, pourquoi pas, chambre m'y est attribuée m'a t'on dit.

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