Gysele
[Un soir , quelque part en Limousin]
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Gysèle
Samael
Judicael
- Samael!
- Quoi?
Judicæl fait signe au rouquin de se ramener. Samaël arrive en sautant à cloche pieds et en maugréant. Appuyant sur son épaule, il le fait s'accroupir, glisse ses doigts dans ses cheveux. D'un air détaché, il commence à les tresser sur le coté, rabattant de longues mèches pourpre sur le visage du Fou. Samaël s'apaise se balançant doucement et murmure : elle m'a tiré les cheveux.
Gysèle de son côté quitte sa propre auberge et évite la taverne où elle a cru voir son frère entrer. C'est qu'il ne s'agirait pas de déclencher un drame maintenant. Arrivée devant l'auberge, la rousse demande au taulier où sont logés les deux roux et finit par trouver la porte de leur chambre. Un coup, deux coups, trois coups. Judicæl relève le museau.
- Hé bien tu lui feras pareil...
- On frappe. Presque vexé d'être interrompu
Judicæl observe la porte. Se coupe dans sa tâche et se redresse, pieds nus parcourt la courte distance entre la porte et eux. La porte s'ouvre et l'apparition est telle qu'il l'imaginait. Audacieuse. Cael plisse les yeux sur la rousse.
- Le mot de passe.
Gysèle qui a cru entendre des voix et des frémissements avant que la porte ne s'ouvre, esquisse un fin sourire en levant un paquet de chanvre serré entre deux doigts.
- Celui-ci ?
- hahan.
Samaël tortille le cou , restant assis au sol. Lorsqu'il entend sa voix, prend une mine intéressée. Judicæl sourit plus franchement et l'attire par le col à l'intérieur. Le paquet est saisit, la belle offrande trouvera sa place dans la nuit. Gysèle le laisse la débarrasser de ce qui l'intéresse , il referme la porte sur eux.
- Fais comme chez toi.
La silhouette du rouquin retourne se poster derrière Mael , reprend son tressage. Le frère reste parfaitement immobile, une mimique fort concentrée bien que son regard ne se détache pas de la jolie visiteuse tandis que les doigts de Cael tirent son cuir chevelu.
La jeune femme jette un coup d'il circulaire sur la pièce, les iris s'attardant sur l'un des deux qu'elle ne reconnaît pas encore, à moitié coiffé. Fait un tour de la pièce d'une démarche plutôt à l'aise.
- Voici donc votre tanière.
Judicæl tresse méticuleusement le coté où l'oreille existe encore en plusieurs rangées serrées, commentant d'un ton égal.
- De passage.
- Juste une nuit, nous n'avons pas eu le temps de refaire le décor. Pense à la tapisserie arrachée, au tapis brûlé et aux rideaux déchirés
Cael, lui, Il regarde aussi la piaule comme s'il la découvrait pour la première fois. Sommaire. Un baquet, une couche , un coffre et une chandelle posée dessus. Quelques cuirs , deux épées contre le mur. Fenêtres calfeutrées. Gysèle revient vers eux et observe le travail minutieux, les détaillant l'un après l'autre avant de de regarder le coiffé.
- Tu es bien silencieux
Judicæl termine son uvre, et se redresse, menteur.
- II est timide.
Le brigand lui tend la main . Samaël se masse la nuque, la fait craquer puis enfin accorde un sourire à leur visiteuse. Cette dernière la saisit en s'approchant de lui. Elle ne sait toujours pas qui est qui et c'est peut-être ce qui la trouble le plus.
- Bonsoir Gygy.
Judicæl la fait tourner sur elle même, lentement
- Bonsoir... Toi. Sourit à celui qui la salue tout en virevoltant d'un tour. Alors, nous dansons ?
- Laisse moi te regarder.
Judicæl inspire et mord imperceptiblement sa lippe.
- J'aime la musique. Mael se relève lentement, prenant l'autre versant de la rousse, une main à sa hanche, plonge le nez contre son cou.
- La totalité du RP est rédigé à trois fois deux mains -
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