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[RP]Coincidences ou connivences...la suite

.elle


    Effleurer, caresser, attiser, mener où l'on souhaite l'autre sans s'imposer, le laisser venir à vous, lui donner l'envie d'en vouloir plus, de demander, de ne plus souffrir ne pas obtenir ce qu'il désire.
    L'art de la séduction à son apogée, d'une posture paraissant indolente et dont pourtant tout été savamment orchestré, d'une cheville "à peine" dévoilée, d'une paume tout juste posée, d'un regard qui s'infiltre et envoute.
    Si le Dentraigues charmait par sa verve avec un certain brio, Rose aimait la subtilité d'un geste, d'un acte supposément manqué, d'une "oopserie" naïve autant que l'était le persifleur qui proposa la pomme interdite.

    "Elle" était à la fois le fruit défendu et le serpent appelant à le consommer avec un chant sifflé hypnotique "Aie confiance, crois en moi... Le silence propice te berce... Souris et sois complice... Laisse tes sens glisser vers ces délices tentatrices".
    Les doigts qui s'enroulaient sur son pied prouvait encore que devant l'appel de la chair, tout homme, si galant de talent soit-il, restait faible.

    Sans un mot et sans rhétorique à la machisterie de Lucas sur l'autorisation à obtenir pour ces services tarifés habituellement, la galante se contenta d'un regard émeraude se posant sur la main qui explorait déjà le grain satiné de son pied et de l'arrondi de sa cheville.
    "Elle" aurait pu lui dire qu'il n'avait point obtenu la sienne pour cet attouchement, que telle caresse se monnayait tout autant, mais était-ce là le paiement du bon joueur pour un déboutonnage ? La brune n'avait pas même à s'en poser la question en vérité, et les lèvres qui suivirent sur le satin de sa peau en s'octroyant la mobilité de sa jambe n'en laissait plus aucun doute provoquant un sourire chez la courtisane fraichement intégrée à l'Aphrodite.
      Très cher, je n'ai nul pardon à recevoir pour un gilet déboutonné et une main posée quand votre langue serpente sur le galbe d'une partie de mon corps dont le plaisir exige quelques... tintements monétaires à mon oreille.

    Comme l'homme est... prévisible, presque une pointe de regret de le voir si "semblable" aux autres, un pardon pour un plaisir lesbien.
    Tête légèrement inclinée à l'accord, Lucas venait de finir d'entendre le chant du serpent et d'y céder pleinement, l'envolée de la chausse, l'argent scrutant l'émeraude l'affirmant au besoin alors que les pulpes, disparaissant sous le velours carmin de sa robe, explorait peut-être l'arrondi d'un mollet, le pli d'un genou, la rondeur d'une cuisse, le sillon d'une aine ou les recoins d'une boite de Pandore.

    Le sourire de la rose s'étendit sur son faciès, à quel point ? Seuls ceux sachant quels confins de la rose avait été atteint sous couvert d'une robe pourraient vous le dire.
    Les iris qui se jaugeaient en remontant l'une vers l'autre aussi inexorablement que les lèvres des galants en connaissaient toute la teneur, et les pupilles rivées à leur homologues, le murmure s'éleva dans un souffle fin s'écrasant sur les lippes masculines.
      Impudique ? Autant que vous ou...

    Dextérité d'une galante expérimentée, les fermoir de la chemise du grand blond se virent ouverts en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, visage se rapprochant du peu de distance les séparant encore, paumes féminines et ongles soigneusement taillés, dessinant les contours et sillons du torse dénudé offert à ses mains.
      Que moi...

    Proximité, chaque mot effleuré du velours d'une lèvre contre une autre, prairie se laissant envahir d'une brume, caresse labiale murmurée, sens exacerbés à l'extrême, indécente attente, délicieux supplice.

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Lucas.
Rose était comme lui, de la même trempe, de celles qui mettent à leurs pieds les hommes sur lesquels elles ont jeté leur dévolu et qui les mènent ensuite exactement là où elles le désirent. Elle sait user des faiblesses de celui (ou celle) qui est en face, appuyer à l’endroit sensible et elle avait déjà sans doute bien compris l’attrait qu’elle exerçait sur Lucas Dentraigues. Si lui avait besoin de montrer qu’il maitrisait la situation, que chacun sache qu’il était celui qui guidait, qui prenait les décisions, « elle » préférait la subtilité. Elle jouait dans l’ombre tout autant que lui avait besoin de se trouver au centre d’une lumière éclatante, de celle qui attire les regards. Il ne se rappelait plus exactement quand cette impression naquit dans son esprit mais sa réaction ici, dans ce lit, venait de le confirmer. Le galant ne doutait aucunement de son talent ni de sa capacité à éveiller le désir d’une femme. Les baisers et le glissé de main sur cette jambe devait sans aucun doute déverser le fiel de la luxure dans l’esprit de la nouvelle galante. Elle n’y céda point pourtant. En guise de réponse, Les pétales de la Rose firent sentir leur présence sur une poitrine rendue accessible par une outrecuidance sans nom. Oui, elle était bien comme lui.

 « Flav mon bon sire, tu ne peux imaginer combien je bénis l’opportunité que tu viens de me donner. Cette galante ne sera pas à toi. Jamais. Ni même à moi. Elle sera avec moi. Tu m’as donné l’opportunité de la découvrir avant toi? Je t’en remercie. Cette opportunité, je vais la saisie. Maintenant.»

De telles émeraudes valaient plus que leur pendant réel de pierres précieuses. Ces lèvres-là pouvaient mettre à terre bien des hommes. Peut-être même lui, Lucas Dentraigues. Il connaissait le pouvoir de cette Rose parce qu’il le ressentait en cet instant. Il pouvait aisément estimer sa puissance. Quand à ses jambes…mais peut-être que celles-ci ne fascinaient que lui ou ceux qui étaient comme lui et qui vouaient presque un culte à cette partie du corps humain féminin. Oui, il ne se le cachait pas à lui-même: une jolie paire de gambettes savamment mises en valeurs par quelques artifices nés de l’imagination perfide des Hommes pouvait lui faire perdre la tête.

- Impudique…autant que le sont actuellement mes pensées, celles que vous ne pouvez qu’envisager au travers de cette main.

Laquelle? Celle qui glissait sur le velouté d’une peau qu’il sentait ouverte à s’éveiller au désir? Ou celle qui attendait, appuyée patiemment sur le lit pour qu’il ne perde pas l’équilibre. Lucas Dentraigues le savait: si jamais ils rompait cet équilibre, S’ils basculaient l’un comme l’autre sur cette couche, alors le tourbillon du plaisir prendrait le dessus sur la raison. De discussion, il n’y en aurait plus, seulement deux corps avides de se donner l’un à l’autre, de trousser ces étoffes qui feraient obstacles à leur envies: les trousser oui, sans même avoir le temps de les retirer. Écarter ce qui doit l’être pour voir ou pour se laisser entrainer par la luxure qui distillait son venin depuis qu’elle s’était offerte à sa vue dans la chambre. Depuis ce « tu » qui était devenu « vous », cette barrière qu’il avait volontairement mis entre eux non pas pour la rendre inaccessible mais pour rendre la Rose plus désirable encore à ses yeux. N’a t-on point toujours plus envie de ce qui nous est hors de notre atteinte que de ce que l’on peut toucher de la main? En cet instant Rose était inatteignable. Mais ce regard, ces jambes, ces lèvres… En cet instant, Lucas Dentraigues se promit qu’elle visiterait sa couche un jour. A moins que ça ne soit le contraire. Elle se donnerait à lui, pleinement, sans aucune restriction. Après? Après, il trouverait une manière de remplacer ce que l’inaccessibilité avait apporté. Foi de galant. Faible dites-vous? Non. Pas à ses yeux. Les faibles aux yeux de l’ex-avocat étaient ceux qui ne prenaient pas ce qu’ils désiraient avant qu’ils ne soient trop tard.

- Vous m’avez ôté l’envie de vous parler de toutes les chambres de l’Aphrodite. Ce sera donc vôtre tâche de les découvrir par vous même avant que nos premiers membres…

Il avait insisté sur ce dernier mot. En cela, il respectait la consigne de Flav. L’aphrodite n’était pas un lupanar où n’importe qui venait rassasier certains besoins primaires. L’Aphrodite était un cercle privé, huppé et fermé. Seuls les mieux nantis de cette société pouvait disposer de ses services. Seuls ceux qui avaient une aisance financière suffisante. Les personnes qu’ils croiseraient dans ces chambres n’étaient pas de vulgaires clients qui déposaient une bourse joufflue au coin d’une table pour s’octroyer une partie de jambes en l’air sans aucune finesse. Ces personnes étaient des membres triés sur le volet, invités par la direction de l’Aphrodite ou recommandés par d’autres membres.

- …car au lieu de cela, j’ai une proposition indécente à vous faire.

Les brumeux se portèrent à la hauteur de ses vagues d’émeraude. Le torse sur lequel la galante avait posé son emprise se rapprocha du buste féminin. Les lèvres se cherchaient, s’observaient à peine à trois pouces les unes des autres. Et la main, oui oui, cette main impudique dont seuls eux savaient jusqu’où elle avait poussé l’outrecuidance de son exploration, cette main donc n’avait point lâché sa prise. Elle se fit douceur et décadence à la fois, impertinente et aventureuse. Lucas Dentraigues, lorsqu’il négociait, mêlait toujours de puissants sentiments à la conversation. La tension qu’avait causé leur jeu de la séduction réciproque avait contribué à une telle ambiance. Il ne voulait surtout pas que celle-ci retombât. Pas maintenant.

Alors il lui exposa son idée. Il lui expliqua le principe de ses parfums qui représenteraient chacun des services qu’il proposerait aux dames, membres de l’Aphrodite, pour passer un après-midi, une soirée ou une nuit avec lui. Il lui décrivit le thème de chaque fragrance, le fait qu’il la porterait pour enivrer les sens de celle qui désirait ses bras…et plus. Il lui conta aussi son idée d’offrir ses services non pas physiquement mais sous la forme d’une épistole érotique. Enfin, il termina par ce qui la concernait elle: l’idée d’ajouter une ligne encore à cet attrayant menu. Une ligne et sans doute celle qui désormais l’attirait à l’excès, une ligne intitulée « La Rose et le Maître ». Une idée. Celle de devenir partenaires d’affaires. Celle de s’offrir ensemble.

Ce qu’il ne dit pas? Que le lien qui les unirait ne passerait plus par Flav mais serait directement de Elle à lui. De lui à Elle.


- Sachez aussi que je scelle toujours mes accords avec une femme d’un baiser. Sur les lèvres il va sans dire.

 « Et d’une main disponible autour de la nuque. »
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.elle


    Impassible à la chaleur de son souffle et aux boutons de rose qui parcouraient le velours de sa peau... c'était sans doute ce qu'il souhaitait envoyer comme message, et pourtant son corps, son regard et ses gestes trahissaient tout l'inverse.
    La joute sensuelle des prunelles et des respirations mêlées dans une conversation toute en provocation séductrice, en retenue, résistance à ne pas céder, ne pas craquer le premier ou la première malgré un désir aussi évident qu'une main furetant sur le satin d'une cuisse féminine ou d'un torse masculin.
      Couper l'envie...
      Ce n'est pourtant pas l'impression que j'en ai alors que vous m'annoncez une proposition indécente Maître Dentraigues

    Baisser un instant regard félin sur les lèvres qui se cherchent à presque s'en effleurer et l'écouter énoncer son "menu d'Aphrodite" façon Lucas Dentraigues, chaque mot prononcé venant caresser les lippes du suave d'un souffle.
    Avoir entendu l'intégralité des parfums offerts ? Probablement pas...
    Avoir retenu l'essentiel ? Certainement...
    Avoir esquisser un sourire ? Assurément.

    La dernière ligne avait valu au galant un étirement des lippes évident sur le visage de la rose.
    Etait-ce le voyeurisme dont il avait fait preuve plut tôt, lorsqu'il l'avait invité à découvrir le luxe des tenues offertes par la direction ?
    Etait-ce la docilité apparente agrémentée d'une repartie épineuse ?
    Etait-ce ces moments de séduction ? de provocation ?
    Ou simplement une idée déjà germée qui n'attendait qu'une partenaire pour se voir mise en oeuvre ?
    La raison importait peu à "Elle" au final, Lucas n'était pas pour lui déplaire, un allié ici non plus, un service tel que celui-ci offert à leurs clients tout autant, car de fait si lui offrait sa présence dans son menu, il en serait de même dans les services qu'elle proposerait y adjuvant le maître galant, et nul doute que certaines dames appréciant les plaisirs saphiques pourraient s'en réjouir, tout comme certains sires adeptes de trio voluptueux.
    L'idée lui plaisait, la manne que cela pouvait lui apporter n'était pas à négliger, et en toute honnêteté, le partenaire d'affaires pouvait-il être mieux trouver ? Galant de son état et qui plus est introduit auprès de la direction.

    Pas forcément calculatrice, juste un brin manipulatrice, quelle femme jouant de séduction pour vivre ne l'était pas ? Aucune ou les menteuses de mauvaise foi.
    Et puis pourquoi ne pas ouvrir les bras à la providence quand elle se présentait à vous ? D'autant plus quand elle se présentait sous la forme d'un homme des plus attirants et pour qui nombre de femmes auraient sans doute tuer père et mère sans aucun regret.

    Feindre le moment d'hésitation subtile, émeraudes jouant d'intensité dans la brume, inspiration stoppée aspirant le souffle masculin avant de relâcher l'air captif dans la barbe savamment taillée du chevelu blond.
      Partenaires en affaire...
      Avez-vous conscience que cela implique de passer plus de... temps ensemble...
      De mieux... se... connaître...

    Chaque pause subtilement placée, le pouvoir d'un silence, d'un mot, bien sûr qu'il le savait, "Elle" se doutait que l'homme était loin d'être stupide, mais au jeu du chat et de la souris qu'il était bon de n'être ni le félin, ni le rongeur, mais un peu les deux à la fois, tour à tour selon la situation, si pas les deux en même temps comme à l'instant.
      Si tel est le cas... Alors...

    Les iris herbacées toisant les aciers irisés, "Elle" ne ferait pas le pas pour sceller le contrat façon Dentraigues.
    Il la voulait indéniablement...
    Le pied encore au sol se délesta de sa chausse pour remonter sa jambe sur le lit, seconde cuisse venant enfermer l'exploratrice de Lucas dans un écrin sensuel.
    Il devrait venir la chercher...


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Lucas.

Pour quelle raison lui avait-il fait cette proposition indécente? Parce qu’elle était jolie? Oui. Désirable? Cela allait de soi. Parce qu’elle avait de la réparti? Un beau corps qui se donne sans être accompagné d’un esprit séduisant, ça n’était guère l’image qu’il avait des plaisirs de la chair. Oui, elle avait un bel esprit. Parce que sa peau était un velours pour ses doigts? Indubitablement. Parce qu’il avait envie de ses lèvres? De l’enlacer? Passer ses mains sur toutes les rondeurs que cette robe lui masquait actuellement? C’eut été un très mauvais mensonge que de dire le contraire. Et puis, il y avait toutes les idées qu’il avait en tête pour servir la clientèle féminine de l’Aphrodite, des plus sages aux plus inavouables. Certaines requéraient un partenaire, une inspiratrice, une personne qui accepte de suivre lorsque lui le déciderait, de mener s’il le voulait, d’aller là où il le voudrait. Une personne avec qui il s’entendrait à merveille, qui le connaitrait jusqu’au bout des ongles. Une personne qui saurait lire dans ses pensées, déchiffrer sa volonté d’un simple regard, qui lui dirait de manière diplomatique s’il allait trop loin. « Elle » correspondait en tout point à ce descriptif. Cela ne faisait que quelques heures qu’il la connaissait et pourtant il y avait ce petit quelque chose qui courait entr’eux, ce lien invisible qui les poussait l’un vers l’autre, celui-là qu’il lui donnait envie de l’allonger totalement sur cette couche que d’autres avaient sans doute déjà inauguré et de se laisse aller aux envies qu’il devait réfréner.

Et puis il y avait l’attrait de l’argent, la soif de retrouver le clinquant du Dentraigues passé, l’envie de jouer dans la cour des grands, de se mêler aux intrigues qu’elles soient de cour, de salon ou de boudoir. Pour cela, il avait besoin de surprendre, d’éblouir, de rendre ses services addictifs. Cela il ne pouvait pas toujours le faire seul. Et aussi quel est le fat qui avait dit qu’on ne devait jamais mêler plaisirs personnels et vie professionnelle? « Elle » lui avait plu dès le premier coup d’oeil alors qu’elle était plaquée contre le mur dans cette ruelle miteuse, prête à se faire dévorer par un sans-goût. Il avait usé de son statut à l’Aphrodite pour la voir dans le plus simple appareil. Elle jouait avec lui comme une chatte avec une pelote de laine. mais cette chatte, il comptait bien en faire son repas, un jour ou l’autre. Pour raisons professionnelles ou personnelles.


- J’ai conscience de bien des choses dame galante…de bien des choses.

L’exhalaison du plaisir que manifestement elle ressentait et qui prit la forme d’un souffle se perdant dans les brins de sa barbe stoppa l’avancée digitale « sous-étoffienne ». La pulpe des doigts rassemblées exercèrent une pression délicate sur la chair offerte et masquée.

- J’ai besoin…ou…envie… de connaître vos préférences en matière charnelle…

Il découpait ses mots avec soin, pour lui laisser le temps d’assimiler la portée de chaque syllabe, laisser le temps à son esprit d’apprécier les images qui devait se former à l’évocation d’autant de sous-entendus qui ne l’étaient plus vraiment d’ailleurs, le baignant dans une atmosphère adéquat pour inspirer les réponses qu’il désirait.

- …Savoir ce qui inspire chez vous le désir pour que vous vous donniez sans feindre..

Feindre? Le Dentraigues le pouvait. Même à une dame qui ne l’inspirait pas, il pouvait lui faire croire par ses gestes, par ses mots, par ses baisers et ses caresses qu’elle était l’amante la plus entreprenante et la plus délicieuse qui soit dans tout Paris. Il avait cependant cette chance de pouvoir choisir, celle de dire « oui » ou « non ». Et la clientèle de l’Aphrodite ne devrait pas souvent lui donner l’occasion de feindre. C’était l’avantage du cercle fermé: moins de possibilités, moins de découvertes, de surprises sur l’identité des personnes qui frapperaient à sa porte, mais une clientèle de qualité, qui se bâtirait sur des fondations de qualité.

- …Savoir où sont vos limites. Si vous acceptez ma proposition, c’est donc qu’un nombre supérieur à deux n’est pas pour vous effrayer ou laisser votre imagination en rade.

Les lèvres masculines se posèrent dans le creux de sa joue, s’entr’ouvrirent avec une sensualité marquée et désirée.Les mèches blondes vinrent agacer le front découvert de la galante, sa tempe. Lucas donna à son visage un élan circulaire, des lippes chaudes effleurant une peau fraiche, contraste des températures pour un partage d’envies. Baiser à peine plus appuyé fit son apparition à la commissure des lèvres rosées, exploration digitale passant d’un intérieur vers un extérieur, amenant avec lui l’étoffe d’une robe, découvrant ainsi plus encore la beauté d’une jambe qui inspirait ses fantasmes d’homme. Une murmure soufflé sur le ton du désir, totalement sous l’influence des sensations agréables qui s’emparait du corps du Dentraigues.

- Décrivez-moi donc une mise en scène. Un couple de membres de l’aphrodite, légitime ou pas, occasionnel ou plus intime, vous, moi… Je désire m’assurer que vous et moi sommes au diapason de ce que nous imaginons pour une telle situation..

Le torse masculin en partie offert vint prendre appui contre un buste féminin totalement masqué. Lucas Dentraigues se leva sur ses genoux, la senestre jouant d’un charme masculin sur l’arrondi d’un charnu inspirant. Il pesa alors de tout son poids sur celui de la fleur alors que ses lèvres rejoignirent leur vis-à-vis, pinçant furtivement la lippe rosée dans un étau labial parisien. Cette robe qu’il lui avait demandé de passer auparavant devenait une barrière à ses envies. Qu’importe! Le contact peau contre peau qui ne pouvait avoir lieu serait remplacé par l’intensité d’un baiser, par ces lèvres qui s’agrippaient aux récifs labiaux de Rose, par une gourmande qui surlignait d’un trait une envie et qui vint provoquer sa jumelle féminine. Sur le lit, ils roulèrent, froissement d’étoffes provoquant un son divin inspirant un orgueil masculin de plus en plus évident. Un frein la robe? Certes? Alors autant en user avant de l’en délester. Un son peut être si érotique. Et comme la dextre ne devait jalouser la senestre, sa main libre de toute rondeur vint se perdre dans les déliés de sa coiffure, suivit le périmètre de son oreille, redescendit sur son cou pour glisser le long de son échine jusqu’à la rondeur de son épaule. Il glissa sur son côté, se dégagea ostensiblement d’elle sans pour autant rompre le contact charnel, simplement pour laisser à l’index la liberté de dessiner de la paume sur la naissance de sa poitrine. Ses lèvres goutèrent une nouvelle fois au nectar distillé par les lippes de l’épineuse et dans un souffle qui ne faisait aucun doute sur son état d’esprit il ajouta:

- Dites m’en plus sur vous, sur vos désirs, vos préférences, vos envies futures..et en cet instant. Dites m’en plus sur ce que vous inspire ma proposition… Plus…mais pas tout.

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.elle


    Pris dans ses filets, à peine un jour et l'homme qui venait de la sortir des griffes de Julot lui offrait déjà monts et merveilles, tout autant qu'un moment délectable, par sa sensualité, sa tournure et surtout... son raffinement.
    Certain ne l'aurait sans doute pas visualisé comme tel d'un regard extérieur, mais...
    Sortait-il d'un bouge pour arriver dans une bâtisse raffinée ? Aucunement
    Etait-ce leur épiderme qui se trouvait sous les doigts du galant ? Nullement
    Le frisson provoquer par les mains du maitre courrait-il sur leur échine ? Non plus

    Comme quoi, le hasard faisait parfois bien les choses,
    L'Aphrodite cherchait une galante, il l'avait trouvé,
    Lucas cherchait une partenaire, le sort semblait lui offrir
    Elle voulait nager dans le luxe, prière exaucée.

    Le galant voulait en savoir plus, toujours, encore, demandant beaucoup en peu de temps, parlant bien trop au goût de la rose, mais cette aura qui se dégageait de lui faisait pourtant vibrer "Elle" ou était-ce les caresses et l'envolée buccale qu'il venait d'orchestrer de mains de "Maître" dans une roulade de deux corps enlacés étroitement, de deux artisans du plaisir qui s'y adonnait gentiment juste pour... le plaisir justement.
    Embuscade du Dentraigues terminée, le regard émeraude s'accrocha aux brumes orageuses qui la surplombaient, lèvres masculines venant une fois encore s'abreuver du parfum de la rose questionnant dans un souffle qui fit naître un léger sourire sur les lippes.
      Vous en dire plus... Vous venez de sceller cet accord que vous souhaitiez.
      Mes limites.. Si je vous dis qu'à la question "Qui êtes vous ?" je vous répondrais "Celle que vous voudrez", la majeure partie de la réponse est entre vos mains.

    Sourire léger, dextre partant à la remise en place d'une mèche blonde rebelle venue lui chatouiller le nez de manière inopportune, se laissant porter de l'arrière d'une oreille pour découvrir lentement le chemin menant à l'interstice pectoral.
      Je ne saurais vous ôter le plaisir d'une découverte par vous même Maître Dentraigues...
      Mais vous, moi et un ou plusieurs autres protagonistes offrent un... large panel d'options non ?

    Empreintes s'étalant sur le torse offert, le visage féminin s'approcha lentement de celui du galant murmurant dans un souffle suave.
      Vous en dire plus... mais pas tout...
      Je doute d'avoir à verbaliser mon désir en cet instant, ou aurais-je fait une erreur de m'associer à vous?
      Quand au reste...

    Finesse d'un effleurement et d'une labiale masculine capturée d'un subtil pincement, dextre étalant son emprise sous la chemise pour explorer le flanc de son guide.
      ... il vous faudra le découvrir vous même..
      Tout comme ce corps que vous explorez.
      Y'a t-il plus grand attrait que celui de l'inconnu ?


_________________
Lucas.

Une simple maison de plaisir l’Aphrodite? Fat serait celui qui penserait cela. Lorsque l’on s’ébat dans la cour des grands, on joue comme les grands et c’est la raison pour laquelle Lucas Dentraigues se trouvait ici. Pour celui qui n’avait pas eu la chance de naître dans du beau linge, le chemin jusqu’au pouvoir était pavé d’ornières, nids-de-poule , de plaques de glace. Gravir les échelons de la société requérait habiletés et alliés combinés à une touche plus ou moins grande d’immoralité. Ceux qui se tenaient au sommet de la pyramide, et surtout ceux qui s’y maintenaient, avaient indubitablement un mélange savamment dosé de ces trois qualités. La carrière d’avocat de Lucas lui avait amené le gout du pouvoir et lorsqu’on y trempait ses lèvres, les limites s’envolaient comme un fétu de paille dans une tornade. Il s’y était frotté, avait aimé à s’en rendre fol. Ce sentiment de puissance qu’il détenait au bout de ses lèvres, par un simple mot dit ou non-dit lui amenait autant d’orgueil qu’il apportait de préjudices à ceux qui se mettaient en travers de son chemin. La chute fut durement ressentie par le parisien. Jouer à ce jeu ne requérrait pas toujours d’avoir en mains les cartes les plus fortes. Encore fallait-il savoir en user à bon escient mais quoi que l’on faisait, si l’adversaire avait un jeu imbattable, aussi mauvais soit-il, les chances de triompher étaient ténues.

Ce ne fut pas un homme seul qui eut raison de Lucas Dentraigues mais une coalition de maris trompés, de partenaires d’affaires floués, d’innocents coupables qui comme lui s’étaient crus invincibles, un ramassis d’hommes sur lesquels le Dentraigues avait marché sans même leur jeter un regard de compassion. C’était le prix à payer pour s’élever. Cela lui coutait simplement un peu de verve et d’oublier le débat casuistique. Ceux sur lesquels il s’était essuyé les pieds sans vergogne lui avaient rendu la pareille, l’avaient relégué au rang de paria. Ses appuis s’étaient détachés, l’avaient laissé s’enfoncer dans la fange. Ce fut Flav qui lui entr’ouvrit la porte du retour en grâce, qui lui tendit la main pour se relever. L’homme ne pouvait être dupe. Il savait quel homme était Lucas Dentraigues. Il connaissait son gout intarissable pour les jolies dames, il ne pouvait ignorer sa soif de pouvoir, ses manières absolues de procéder mettant en priorité l’objectif à atteindre.Si Lucas Dentraigues était là, ce jour, étendu sur ces draps de soie en compagnie de cette fleur sublime que l’Aphrodite venait d’acquérir, c’était de doute évidence parce que Flav jugeait que l’ex-avocat cadrait parfaitement dans les activités de l’établissement.

Mélanger plaisir et travail était un privilège que le galant appréciait à sa juste mesure et le pacte qu’il venait de conclure avec Rose allait droit dans cette direction. La jeune femme était non seulement belle mais elle faisait preuve d’une finesse d’esprit indéniable. Elle connaissait le pouvoir de son charme et savait manifestement en user à bon escient. Quand à ces caresses et ces baisers qu’elle avait partagés avec le parisien, ils prouvaient qu’elle avait en elle tout ce qu’il fallait pour devenir une galante d’exception, non pas de celles qui donnent leurs corps pour dispenser le plaisir comme une vulgaire catin mais de celles qui usent de leurs talents pour s’élever, rendre leur nid plus douillet et obtenir ce que la naissance n’a pas eu la gracieuseté de vous offrir.

Le jeu du pouvoir était un jeu addictif: lorsque l’on y était impliqué, on y prenait gout. L’Aphrodite n’échapperait pas à cette règle. Il deviendrait rapidement un reflet de la société où chacun jouerait ses cartes avec parcimonie : un renseignement par-ci, un service par là, passer une information sensible d’un point A à un point B. Gravir les échelons du pouvoir un à un. Des clans y naitrait, des amitiés, des amours peut-être, des haines sans aucun doute. Le plaisir crée une dépendance, une accoutumance. Que ne ferait-on pas pour la satisfaire? Lucas Dentraigues était bien placé par le savoir. L’Aphrodite disposait de ce terreau fertile pour créer des clans entre ses membres, pour faire la part belle aux intrigues, aux jeux de couloirs. Dans ses alcôves, froissements d’étoffes, gémissements de plaisir et râles extatiques ne seraient pas les seuls chants qui se feraient entendre. Les échanges charnels ne se paieraient pas qu’en écus. Il existe mille et une façon pour un Maître de chanter et d’atteindre le but recherché.

Et Rose là-dedans? Elle serait son alliée, sa partenaire d’affaire, celle sur qui il peut compter lorsqu’un ne suffit plus. Avec elle, il varierait son jeu, disposerait d’atouts supplémentaires pour arriver à ses fins. Avec elle, il pousserait la décadence à son extrême, rendrait leurs clients totalement dépendants des services qu’ils prodiguaient. Un venin… Un venin qui s’étend dans le moindre recoin de l’esprit et qui pousse à la folie. Une dépendance aux plaisirs dont il userait et abuserait sans remord pour retrouver sa gloire passée et monter plus haut encore.

Mais Rose serait plus ça. Elle satisferait son propre besoin de plaisir, celui que l’on prend sans autre raison que l’extase physique. Mêler plaisir et travail avait toujours été la façon de procéder du Dentraigues. Rose, il le sentait, pouvait autant combler ses besoins professionnels que personnels. D’un baiser, d’une main s’étalant sur un torse offert sous une chemise entr’ouverte, d’une jambe gainée d’une fine étoffe offerte à ses caresses et à sa concupiscence. Dans un lit, contre un mur ou dans le couleur des voyours. Flav lui avait permis de trouver la perle rare. Il ne laisserait personne la lui ôter.

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