Lucas.
Naïveté réelle ou provoquée? Le bras appuyé sur le bureau de travail dAmbre, les prunelles du Dentraigues fixaient les ténèbres en direction des femmes. « Elle » pensait-elle vraiment quil vendrait ses services sans lui-même en tirer partie? La plupart des catins se prostituaient pour de largent. Lui navait pas besoin décus: sa vie passée au service de « la justice » lavait mis à labri de cela. Lui monnayait ses charmes parce quil aimait ça, parce que cela attisait sa soif de contrôle et son désir pour les belles femmes. En cela, lAphrodite lui convenait parfaitement: les femmes qui fréquenteraient létablissement seraient riches, la plupart auraient bon gout. Si le Très-Haut ne leur avait pas accordé une attirante beauté, alors nul doute quelle saurait la rehausser par des vêtements de bon goût, des chaussures élégantes, des bijoux attirant loeil
ou un parfum mystérieux. Dans limmense majorité des cas, Lucas pensait bien pouvoir prendre son propre plaisir lorsquil donnerait son corps. Pour les quelques-unes qui ne rempliraient pas ces critères, il se forcerait un peu. Alors oui, les parfums quil voulait quAmbre concocte spécialement pour lui devait permettre à une femme de lui dicter ce quelle désirait mais de facto, ils diraient également comment celle-ci serait appréciée par le Maître.
Devant lui, à quelques pas à peine dans lobscurité, il imaginait une brune et une blonde, enlacées, les mains de lune ségarant sur la peau de lautre, un peau hérissée par le plaisir procuré du bout des doigts. Les sons qui parvenaient à ses oreilles étaient subtils, presque imperceptibles: un froissement détoffes, une respiration qui se faisait soudain plus marquée quà laccoutumée. Rien dautre. « Elle » parla, il répliqua.
- Mur ou fauteuil, lit, arbre ou confessionnal, Ce que je vois ici na que peu dimportance Rose. Ce qui compte ici, cest ce que ressent Ambre. Elle et juste elle. Vous et moi ne sommes que des pions pour stimuler son imaginaire érotique.
Quil ait vu la créatrice plaquée au mur, la robe fendue dévoilant sa cuisse relevée sur la taille du galant navait que peu dimportance excepté pour le propre plaisir de Lucas Dentraigues. Quil précise avoir imaginé le haut de sa robe déchirée, ses épaules découvertes harcelée par les lèvres masculines, que ses lippes se perdirent ensuite dans son décolleté plus que généreusement ouvert et que, dun menton et dune joue barbus, il eut torturé la rondeur dune poitrine fièrement mise en valeur, cela non plus ne comptait pas. Pas plus que le fait davoir vu « Elle » sadjoindre à eux, le corps plaqué dans le dos du Dentraigues, une main ségarant sur le torse nu du galant, lautre sinsinuant entre labdomen et les braies.
- Ambre? Que pensez-vous de la question de Rose? Sa « présence » stimule t-elle votre créativité? Dois-je également rétribuer le plus envoutante des galantes de lAphrodite pour laide quelle mapporte dans la façon de décrire mon besoin?
La réponse ne vint pas dentre les lèvres de la Monmouth mais dune lumière qui se ralluma soudain, effaçant au moins partiellement lobscurité qui avait pris toute la place. La vision reprit une place dans la danse des sens, danse qui prenait une pause temporaire. Ses brumeux se reportèrent sur la galante quil salua dun clignement de cils puis sur la créatrice. Il nota avec satisfaction le plissement de létoffe de sa robe sur le haut de sa jambe, ce qui le fit sourire doucement. Ainsi donc, Ambre voulait prendre la direction des opérations? Imposer sa façon de travailler? Son regard, appuyé dune sourire amusé, perça les prunelles de la créatrice et senficha au plus profond de celles-ci.
- Ainsi donc la Reyne veut mettre mat le Roy? User de mon corps En règle générale une telle requête a un prix.
Il détourna lentement le regard, changeant de cap pour mirer cette fois la galante. Le sourcil gauche légèrement haussé, les lèvres plissées, la tête à peine penchée vers le sol, il questionna silencieusement Rose. Devait-il accepter? Tel était la question. Devait-il accepter de laisser les rênes à autrui? Le talon de ses bottes claquant sur le sol résonna dans la pièce alors quil se dirigeait vers lépineuse. Il lui prit la main, se courba et se signa dun baise-main.
- Merci très chère. Vous fûtes parfaite..
Posant la main gauche sur sa hanche, Il tourna autour de lépineuse, Son bras senroula autour de sa taille et la dextre vint boucler la ceinture charnelle lorsquil se posta dans son dos. Ses lèvres coururent sur son cou dénudé. De lextrémité de ses doigts il dessina quelques arabesques sur son abdomen au dessus de létoffe de sa robe. Les digitales de lautre menotte surlignèrent de leur paume le périmètre extérieur de la poitrine florale, survolèrent le vallon pour finir par effleurer sa lèvre inférieure.
- je saurais macquitter de cette dette que jai envers vous ma chère quand bon vous semblera. Passez simplement dans ma chambre à lAphrodite. Et inutile de toquer, je déteste cela quand la porte nest point barrée.
Puis il murmura à loreille de « Elle » de manière suffisamment haute pour que la créatrice puisse entendre.
- Pensez-vous que ce corps doit être offert à la science de la parfumerie? Quil en vaille le coup?
Il pivota de nouveau dun demi-tour et ponctua son mouvement dun baiser quil vint cueillir directement sur les lippes de lépineuse. Un baiser bref et sensuel. Qui vous a dit que cela pouvait être incompatible? Puis nattendant pas la réponse à la dernière question posée, il vint poser son séant dans le fauteuil précédemment occupé par la créatrice. Une moue de satisfaction se dessina sur son visage alors quil fixa Ambre.
- La place est chaude. Cest agréable.
Il plissa les yeux et déshabilla littéralement du regard la créatrice quil détailla indécemment en insistant sur les courbes les plus avantageuses de la parfumeuse. Il se trouvait dans la place de celui qui subirait et pourtant il navait pas perdu une once de son besoin de maîtrise.
- Rose? Pensez-vous que ce corps assis dans ce fauteuil puisse susciter lenvie? La passion? Le désir sexuel?
Attendant la réponse de la galante, il étendit les bras en guise daccueil. Il pose le pied droit sur le genou gauche, offert comme le demandait la créatrice.
- Je prends lhonneur du premier bouton de chemise? Je vous laisse décider si dautres doivent subir le même traitement?
Aussitôt dit, aussitôt fait, la nacre la plus haute quitta sa boutonnière, dégageant la gorge masculine. Les bras du galant se posèrent ensuite sur ceux du fauteuil, ses phalanges glissant sensuellement sur le tissu du meuble, aussi voluptueusement que si cela eut été la peau satinée dune amante.
- Rose? Votre opinion?
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Devant lui, à quelques pas à peine dans lobscurité, il imaginait une brune et une blonde, enlacées, les mains de lune ségarant sur la peau de lautre, un peau hérissée par le plaisir procuré du bout des doigts. Les sons qui parvenaient à ses oreilles étaient subtils, presque imperceptibles: un froissement détoffes, une respiration qui se faisait soudain plus marquée quà laccoutumée. Rien dautre. « Elle » parla, il répliqua.
- Mur ou fauteuil, lit, arbre ou confessionnal, Ce que je vois ici na que peu dimportance Rose. Ce qui compte ici, cest ce que ressent Ambre. Elle et juste elle. Vous et moi ne sommes que des pions pour stimuler son imaginaire érotique.
Quil ait vu la créatrice plaquée au mur, la robe fendue dévoilant sa cuisse relevée sur la taille du galant navait que peu dimportance excepté pour le propre plaisir de Lucas Dentraigues. Quil précise avoir imaginé le haut de sa robe déchirée, ses épaules découvertes harcelée par les lèvres masculines, que ses lippes se perdirent ensuite dans son décolleté plus que généreusement ouvert et que, dun menton et dune joue barbus, il eut torturé la rondeur dune poitrine fièrement mise en valeur, cela non plus ne comptait pas. Pas plus que le fait davoir vu « Elle » sadjoindre à eux, le corps plaqué dans le dos du Dentraigues, une main ségarant sur le torse nu du galant, lautre sinsinuant entre labdomen et les braies.
- Ambre? Que pensez-vous de la question de Rose? Sa « présence » stimule t-elle votre créativité? Dois-je également rétribuer le plus envoutante des galantes de lAphrodite pour laide quelle mapporte dans la façon de décrire mon besoin?
La réponse ne vint pas dentre les lèvres de la Monmouth mais dune lumière qui se ralluma soudain, effaçant au moins partiellement lobscurité qui avait pris toute la place. La vision reprit une place dans la danse des sens, danse qui prenait une pause temporaire. Ses brumeux se reportèrent sur la galante quil salua dun clignement de cils puis sur la créatrice. Il nota avec satisfaction le plissement de létoffe de sa robe sur le haut de sa jambe, ce qui le fit sourire doucement. Ainsi donc, Ambre voulait prendre la direction des opérations? Imposer sa façon de travailler? Son regard, appuyé dune sourire amusé, perça les prunelles de la créatrice et senficha au plus profond de celles-ci.
- Ainsi donc la Reyne veut mettre mat le Roy? User de mon corps En règle générale une telle requête a un prix.
Il détourna lentement le regard, changeant de cap pour mirer cette fois la galante. Le sourcil gauche légèrement haussé, les lèvres plissées, la tête à peine penchée vers le sol, il questionna silencieusement Rose. Devait-il accepter? Tel était la question. Devait-il accepter de laisser les rênes à autrui? Le talon de ses bottes claquant sur le sol résonna dans la pièce alors quil se dirigeait vers lépineuse. Il lui prit la main, se courba et se signa dun baise-main.
- Merci très chère. Vous fûtes parfaite..
Posant la main gauche sur sa hanche, Il tourna autour de lépineuse, Son bras senroula autour de sa taille et la dextre vint boucler la ceinture charnelle lorsquil se posta dans son dos. Ses lèvres coururent sur son cou dénudé. De lextrémité de ses doigts il dessina quelques arabesques sur son abdomen au dessus de létoffe de sa robe. Les digitales de lautre menotte surlignèrent de leur paume le périmètre extérieur de la poitrine florale, survolèrent le vallon pour finir par effleurer sa lèvre inférieure.
- je saurais macquitter de cette dette que jai envers vous ma chère quand bon vous semblera. Passez simplement dans ma chambre à lAphrodite. Et inutile de toquer, je déteste cela quand la porte nest point barrée.
Puis il murmura à loreille de « Elle » de manière suffisamment haute pour que la créatrice puisse entendre.
- Pensez-vous que ce corps doit être offert à la science de la parfumerie? Quil en vaille le coup?
Il pivota de nouveau dun demi-tour et ponctua son mouvement dun baiser quil vint cueillir directement sur les lippes de lépineuse. Un baiser bref et sensuel. Qui vous a dit que cela pouvait être incompatible? Puis nattendant pas la réponse à la dernière question posée, il vint poser son séant dans le fauteuil précédemment occupé par la créatrice. Une moue de satisfaction se dessina sur son visage alors quil fixa Ambre.
- La place est chaude. Cest agréable.
Il plissa les yeux et déshabilla littéralement du regard la créatrice quil détailla indécemment en insistant sur les courbes les plus avantageuses de la parfumeuse. Il se trouvait dans la place de celui qui subirait et pourtant il navait pas perdu une once de son besoin de maîtrise.
- Rose? Pensez-vous que ce corps assis dans ce fauteuil puisse susciter lenvie? La passion? Le désir sexuel?
Attendant la réponse de la galante, il étendit les bras en guise daccueil. Il pose le pied droit sur le genou gauche, offert comme le demandait la créatrice.
- Je prends lhonneur du premier bouton de chemise? Je vous laisse décider si dautres doivent subir le même traitement?
Aussitôt dit, aussitôt fait, la nacre la plus haute quitta sa boutonnière, dégageant la gorge masculine. Les bras du galant se posèrent ensuite sur ceux du fauteuil, ses phalanges glissant sensuellement sur le tissu du meuble, aussi voluptueusement que si cela eut été la peau satinée dune amante.
- Rose? Votre opinion?
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