Samael.
Haa Lectoure, Lectoure...
Charmant petit patelin ou les minettes piaillaient au monstre avant de l'avoir vu, ou l'on vous faisait promesse de bûcher et de coups de fouet à tire la rigot.
Bluff ou pas, Samael s'en cognait.
Il s'était contenté de faire croire à une bête dispute avec une connaissance d'enfance, chipotant chahutant avec Montparnasse.
Le Brun d'ailleurs le laissait déconcerté, lorsque tour à tour, il l'accusait ou prenait sa défense. Il le trouva presque attendrissant dans son genre.
Et puis, il y avait cette gosse, véritable coup de coeur dans la tête du fou.
Il l'a voulait, son Double avait validé.
Sagement, le gars encaissait les menaces, les railleries, d'apparence détachée et pas intéressé par ce qui se passait autour.
Mais à l'intérieur, il jubilait et se laissa même aller au jeu de l'accusé calomnié.
Riez, innocents, vous qui me pensez simplet.
Lequel vaut mieux : commencer par la sagesse et finir par la folie, comme Salomon ; ou bien, commencer par la folie et finir par la sagesse, comme le vulgaire ?
Moralistes qui n'avez jamais payé de contributions à ce percepteur inexorable qu'on appelle faiblesse humaine, répondez !
Et sa faiblesse, il l'exprima en berçant cette enfant, en laissant courir ses doigts dans la chevelure de soie et plus tard dans la nuit, quand son épaule se colla à celle de Cael et contribua à fracasser la caisse de la mairie.
Monstrueux, Samael ?
Que nenni.
Il offrait l'opportunité à une enfant à l'existence miséreuse, de découvrir les chemins et s'évader d'une ville ou on la prenait pour une poupée et une demeurée. Qu'il était mal de mentir aux gosses en le racontant fées et loups qui dorment au bois, en les ligotant avec des chantages de fessées et de croque-mitaines.
Elle allait pouvoir apprendre le métier, initié par la princesse de Brissel en personne.
Il évitait aux gens du bled d'être victimes d'avarice et contribuait à mettre en route un élan de solidarité et effectuait un grand nettoyage de printemps en retard en vidant la mairie.
Samael, le sauveur.
Il observait la fillette , la surveillait du coin de l'oeil, lorsque affairé dans le bureau, il partageait les comptes avec le Corleone.
Plus tard dans la nuit, il rejoignit son jumeau et s'allongea à ses côtés, lui faisant état des gains, concluant par un
Et puis on dira à Dési que la mioche est sa part du gâteau.
_________________
le Renard
Charmant petit patelin ou les minettes piaillaient au monstre avant de l'avoir vu, ou l'on vous faisait promesse de bûcher et de coups de fouet à tire la rigot.
Bluff ou pas, Samael s'en cognait.
Il s'était contenté de faire croire à une bête dispute avec une connaissance d'enfance, chipotant chahutant avec Montparnasse.
Le Brun d'ailleurs le laissait déconcerté, lorsque tour à tour, il l'accusait ou prenait sa défense. Il le trouva presque attendrissant dans son genre.
Et puis, il y avait cette gosse, véritable coup de coeur dans la tête du fou.
Il l'a voulait, son Double avait validé.
Sagement, le gars encaissait les menaces, les railleries, d'apparence détachée et pas intéressé par ce qui se passait autour.
Mais à l'intérieur, il jubilait et se laissa même aller au jeu de l'accusé calomnié.
Riez, innocents, vous qui me pensez simplet.
Lequel vaut mieux : commencer par la sagesse et finir par la folie, comme Salomon ; ou bien, commencer par la folie et finir par la sagesse, comme le vulgaire ?
Moralistes qui n'avez jamais payé de contributions à ce percepteur inexorable qu'on appelle faiblesse humaine, répondez !
Et sa faiblesse, il l'exprima en berçant cette enfant, en laissant courir ses doigts dans la chevelure de soie et plus tard dans la nuit, quand son épaule se colla à celle de Cael et contribua à fracasser la caisse de la mairie.
Monstrueux, Samael ?
Que nenni.
Il offrait l'opportunité à une enfant à l'existence miséreuse, de découvrir les chemins et s'évader d'une ville ou on la prenait pour une poupée et une demeurée. Qu'il était mal de mentir aux gosses en le racontant fées et loups qui dorment au bois, en les ligotant avec des chantages de fessées et de croque-mitaines.
Elle allait pouvoir apprendre le métier, initié par la princesse de Brissel en personne.
Il évitait aux gens du bled d'être victimes d'avarice et contribuait à mettre en route un élan de solidarité et effectuait un grand nettoyage de printemps en retard en vidant la mairie.
Samael, le sauveur.
Il observait la fillette , la surveillait du coin de l'oeil, lorsque affairé dans le bureau, il partageait les comptes avec le Corleone.
Plus tard dans la nuit, il rejoignit son jumeau et s'allongea à ses côtés, lui faisant état des gains, concluant par un
Et puis on dira à Dési que la mioche est sa part du gâteau.
_________________
le Renard