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Aphrodite Acte 2 réouverture: Willkommen, Bienvenue, Welkom!

Elysandre
[Dans le Grand Salon]

La Renarde était là, debout, figée, telle une statue que l'on aurait pu croiser dans des expositions. Ses yeux décrivait les moindres faits et gestes des convives, constatant sans mal qu'elle était bien seule et qu'il lui était tout aussi difficile d'aborder les inconnus alors même qu'elle travaillait dans un Atelier. Etait-ce l'univers de tissus, d'aiguille et de fil, un univers dans lequel elle se sentait à son aise qui l'a rendait alors si joviale, si avenante ? A cet instant, la brune ne pouvait se contenter que de cette explication. Les mains toujours jointes, elle avait hésité, regardant la sortie, à reprendre le chemin par lequel elle était arrivée. Les convives intégraient petit à petit le grand salon. Tous avaient fier allure aussi laissa-t-elle échapper un léger soupire. Il était inutile d'insister... Elle n'y arriverait pas, elle n'aurait aucun sujet de discussion et, semble-t-il personne avec qui converser pour commencer. Dans sa tête, la Renarde écrivait déjà les mots d'excuses qu'elle adresserait dans les prochains jours au propriétaire de ces lieux.


[Dans le Grand Salon, avec Alvira et Septimus]

Alors qu'elle commençait à rejoindre la sortie, aussi discrète que possible, elle vit arriver Alvira, accompagnée d'un cavalier. Elle ne l'avait jamais croisé auparavant. En cet instant, prendre ses jambes à son cou était inutile et elle était ravie de pouvoir saluer le Dauphin avec qui elle avait eu loisir de converser nombre de fois. C'est donc avec le plus grand des courages, qu'elle allait se présenter à eux, encouragée par la gentillesse d'Alvira. S'inclinant comme le voulait la bienséance, elle se redressa à l'évocation de son nom.

Je vous présente Elysandre, une couturière de talent et jeune femme formidable. Certaine des robes que j'ai le plaisir de porter émane de ses doigts d'or. Elysandre, voici Septimus de Valyria, ancien Duc de Bourgogne, et mon courageux cavalier de ce soir. 

Je ne sais si je mérite autant de compliments, mais je suis ravie de faire votre connaissance votre Grâce et très honorée de pouvoir vous revoir Votre Altesse Royale.

A ses mots, elle ajouta un chaleureux sourire, sourire que tous ceux qui avaient été clients à l'Atelier pouvaient connaître. Puis elle ajouta :

Connaissez-vous le propriétaire des lieux ou bien est-ce la curiosité qui, comme moi, vous a poussé à répondre à l'invitation ?
Erwelyn
[En route !]

Non mais j'y suis allée qu'une fois, et puis c'était que dans la grande salle. Tu crois vraiment que j'ai été visiter toutes les chambres et les recoins bizarres du lieu ?

C'eut été étrange, d'ailleurs. Non, à l'époque, elle avait juste passé la soirée dans la salle où avait lieu le bal, déguisée en Sorcière, et lui en Loup. A ses yeux levés, Lynette se mit à rire de son air agacé. Elle adorait le faire tourner en barrique avec tout ça car il prenait la mouche automatiquement. C'était si facile de le faire râler que ça en était un plaisir toujours plus grand à chaque fois. Haussant ensuite les épaules, elle en remit une couche pour se faire plaisir.

Oui mais tu sais, apparemment les femmes qu'on paye sont beaucoup plus douées que les autres. Enfin c'est ce qui se dit ! Et puis, tu peux sans doute tout essayer avec elles...

Là, elle laissa sa phrase en suspend, car finalement, il ne lui semblait pas son prince lui ait déjà confié d'éventuels fantasmes qu'il pourrait avoir, et ça la rendait d'un coup beaucoup plus curieuse. Penchant la tête ensuite, la princesse analysa sa phrase suivante.

Hmm... chiche !

Bah ouais quoi, ils étaient mariés maintenant depuis plusieurs années, pourquoi pas pimenter encore plus leurs expériences ? Et puis de toute façon, ces maisons n'existaient-elle pas pour ça, finalement ? Même si bon, les deux époux avaient pu tester moult endroits improbables pour leurs parties de jambes en l'air depuis qu'ils étaient amants.

Bon ben on se grouille alors, s'agirait pas de louper le coche !

Et ce dans tous les sens du terme. Surtout que bon, y avait quand même de la liqueur de poire en jeu. Aussi, à peine à l'intérieur du coche, Lynette s'empressa de déboucher une fiole et d'en boire une bonne lampée avant de s'approcher de son époux et l'embrasser à pleine bouche. Y avait quand même un côté excitant d'être invités tous les deux dans ce genre d'endroit. Ce qui se passa ensuite ne regarda qu'eux, les fioles de poire, et leurs habits qui souffrirent légèrement du voyage.
Une fois arrivés, l'Amahir rajusta comme elle put ses habits, l'alcool commençant à faire son effet. Elle s'apprêta donc à descendre, caressant une dernière fois la cuisse de son époux en lui chuchotant qu'il était terriblement beau, déposant encore une fois sur ses lèvres un baiser gourmand avant de se pencher pour passer la porte et aviser ensuite le bâtiment.


Allez zou, à nous de jouer !

Fièrement, elle posa sa mimine sur l'avant-bras de son époux et tous deux s'avancèrent vers l'entrée, où ils se firent annoncer. C'est qu'ils avaient décidé de bien se la jouer ce soir et ne pas passer inaperçus.
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Lucas.

      — À l’entrée, faisant office d’huissier, avec Ysendre et Elienore brièvement puis avec Erwelyn et Lexhor —


Quand on laisse flotter sa canne à pêche au gré du courant, il faut parfois s’attendre à quelques surprises. C’est effectivement ce que put constater le Dentraigues lorsqu’une silhouette s’interposa entre son regard et l’assemblée dans le Grand Salon. Ysendre. Celle dont Lucas n’avait jamais su si elle était une galante ou une employée de l’Aphrodite. Et Ysendre dans une tenue qui attirait l’oeil masculin, l’invitant même à s’écarter du joli minois pour aller visiter un coin de pays plus vallonné. L’esthète du corps féminine qu’il était apprécia le spectacle offert à sa juste valeur, sans toutefois se faire trop insistant aux alentours du décolleté. L’heure n’était pas encore assez avancée pour se permettre ce genre de libations.

Il salua la dame aux yeux d’amande comme il se devait. Qu’elle soit galante, employée de l’aphrodite ou invitée, elle était avant tout une très jolie jeune femme. Lui prenant la dextre, il lui fit grâce d’un baise-main à mi chemin entre le protocolaire et l’apprécié, ses lèvres se posant à peine sur l’épiderme de la magyare. En cet instant, quel que soit l’ambiguïté qu’Ysendre voulait entretenir quand à son rôle au sein de l’Aphrodite, pour Lucas il ne faisait aucun doute qu’elle était une galante.


- Ma chère, puis-je me permettre de vous complimenter à propos de votre apparence? Vous êtes tout simplement sublime!

Une dame à la robe bleu roy se présenta devant lui et lui fit à son tour obliquer discrètement le regard vers le buste avant de le relever vers le gracieux visage. Lors du bref échange qu’il eut avec elle, Lucas comprit rapidement qu’elle préférait la discrétion à une annonce pompeuse. A chacun ses préférences, à chacun ses envies. Il la suivit du regard pour s’apercevoir qu’elle rejoignit un homme que le parisien reconnut comme étant le duc de Vichy. Un sourire naquit à la commissure de ses lèvres. Il fit part de ses pensées à celle qui se trouvait à ses côtés, tournant la tête légèrement vers le mur pour qu’on ne puisse lire sur ses lippes, murmurant à l’oreille de la hongroise.

- Vous avez raison, cette soirée prend belle allure. Si cette dame est entrée accompagnée, je suis prêt à prendre la pari que c’est au bras d’un autre qu’elle sortira. Et c’est tout à son honneur.

Petit à petit, Lucas sentait que le plaisir de séduire s’installait entre les différents convives. Les dames se montraient sous leurs plus belles facettes, les hommes faisaient preuve d’humour pour agrémenter la soirée, tous montraient leur finesse d’esprit. Enfin, c’est ainsi que l’ex-avocat percevait les expressions et la gestuelle des invités qui s’égayaient dans le grand salon. Il passa son bras autour de la taille d’Ysendre et l’invita dans le même geste à se retourner en sa compagnie vers le Grand-Salon.

- D’ici quelques temps, ce petit monde se mélangera, les liens se tisseront, d’autres se délieront. Le désir de plaisir prendra encore plus de place. Les regards vont se chercher, les confidences s’échanger. Peut-être même que certains pousseront l’outrecuidance jusqu’à échanger de chastes baisers. Le vin désinhibera tout à chacun et une douce folie s’emparera de nos invités, de nos propriétaires, de nous même. Alors, oui, l’on pourra dire que cette soirée fut un franc succès.

Le galant saluait les hommes et ajoutait un sourire courtois à chaque fois que son regard croisait celui d’une accorte dame. Sans vouloir offenser les premiers, il avait une préférence plus que marquée pour les deuxièmes. C’était sans doute son côté féminin qui parlait mais lui aussi aimait séduire et se montrer sous son meilleur jour. Le ton toujours aussi confidentiel, il ajouta pour son éphémère compagne féminine.

- Tenez, Edouard, notre huissier royal, le voyez-vous en compagnie de Cassandre? Je vous fais une prédiction. Il sera le premier homme de la soirée à obtenir le baiser d’une belle. Quand la la dauphine au bras du Valyria, soit elle arrive à le dérider, soit elle ira finir la soirée sous d’autre cieux…Mais si vous, vous réussissez à obtenir une danse de sa part…je veux dire du Valyria bien entendu… alors soyez sure que je vous offre un parfum de la Lyre d’Eurydice pour vous féliciter de l’exploit que vous aurez accompli.

Le bruit d’un carrosse qui fit arrêt devant l’Aphrodite retint alors son attention. L’huissier aphrodisiaque tourna les mirettes en direction des éclats de rire qu’il entendit, se demandant s’ils venaient du véhicule stationné en double file devant l’établissement ou d’un coin de rue un peu plus animé. Le souvenir de l’homme en noir remonta à la surface de son esprit et le galant se demanda si celui-ci n’avait pas déouvert quelques belles à séduire à ou trousser dans les environs. De nouveau, il se pencha vers Ysendre.

- Et si jamais l’alcool doit faire quelques ravages sur des apparats féminins, cela viendra sans aucun d’abord de là.

Il lui montra alors d’un léger signe du menton le couple qui déjà franchissait les marches les séparant de l’entrée. Le Dentraigues les salua respectueusement, nota l’odeur alcoolisé qui vint lui chatouiller les narines, approuvant silencieusement l’attitude ouverte des nouveaux arrivants.

- Messire, dame, soyez les bienvenus à l’Aphrodite, le Lieu de Paris où il faut être ce soir si l’on a un tant soit peu l’âme guillerette! Je me présente: Lucas Dentraigues, pour vous servir.

Il n’avait pas cru bon d’ajouter le pseudonyme dont il voulait qu’on l’affublât. Pas encore. C’eut été déplacé, un peu agressif comme entrée en matière. Il décida simplement de reporter cela à un peu plus tard dans la soirée.

- Et voici Ysendre, la plus merveille des perles de l’est de notre bon vieux occident! Si vous le souhaitez, Ysendre se fera un…

Il marqua un léger temps d’hésitation avant de prononcer le mot suivant.

- … plaisir de vous servir de guide pour vos premiers pas à l’Aphrodite. Désirez-vous être annoncés ou préférez-vous vous glisser anodinement parmi nos invités du soir?

Quelques instants plus tard retentit haut et fort:

- Erwelyn et Lexhor d'Amahir, Princes de Montlhéry, Ducs d'Alluyes, Vicomtes d'Evron, Barons d'Auneau, de Château Landon, de Montereau-fault-Yonne et de Yèvre-le-Chastel, Seigneurs de Château-Renault et de Saint Antoine de Rochefort.



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Ambre_m
    Les affutés scrutant chaque arrivée offrant à son esprit le jeu favori de définir la personnalité au travers d’une tenue, d’une façon d’être et permettant ainsi de moins éprouver le sentiment de confinement qui l’oppresse, à nouveau la question de ce qu’elle était venue faire en ce lieu se posait à elle. Défit ? Curiosité ? L’Ambre n’en savait fichtre rien et même si elle appréciait agir en solitaire en cet instant elle aurait apprécié une compagnie afin de nourrir un échange.

    Un raclement de gorge dans son dos la faisant sortir de ses songes de définition de personnalité elle obliqua lentement sur elle-même pour se retrouver face à un inconnu, les bleutés dévalant la stature, marquant l’arrêt sur quelques détails avant de revenir à hauteur des yeux et de laisser un sourire cordial sans être glacial à son interlocuteur qui lui tendait un verre qu’elle saisit délicatement.

    - Je constate que la flatterie sera bon jeu en cette soirée, enfin je pense qu’en cet univers tout doit-être mis en œuvre pour le bien-être de la personne et surtout ne pas froisser.

    Avait-elle dit cela avec froideur ou animosité, non le ton était doux mais elle savait au premier œil se faire une idée des attentions.

    - Enchantée Montparnasse, je suis Ambre et je dois vous avouer que comme vous je me sens quelque peu oppressée en ce lieu et j'admet avoir meilleure impression dans le jardinPetit silence alors qu'elle déportait son regard vers l'entrée avant de revenir à celui à ses côtés. Retournons alors dans les jardins vous pourrez constater que des fleurs il y en des bien plus belles en leur écrin naturel.

    Les bleutés toujours rivés à son regard, gardant en une main le verre offert et en l’autre la boite précieuse elle se fait patience de voir ce qu’il propose pour l’extraire un instant de cet endroit trop surchargé pour elle.

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Carensa.


Dans l'Hôtel Particulier

Le couple avait vécu quelques turpitudes les derniers jours et la rousse se demandait si elle faisait bien d'être là. Mais après tout, les écarts de conduite de son époux, ne devaient en aucun cas la priver d'amusements.

Ils s'étaient installés pour quelques jours dans cet hôtel mis à disposition par un ami de la rousse, histoire de profiter de cette visite imprévue dans la Capitale et surtout avant le grand départ pour l'Est.

Après un long bain aux effluves de magnolia il était temps de se préparer. Une tenue de sa création enfilée. Elle mit de l'ordre dans des cheveux, un peu plus de noir sur ses yeux...et ça ne l'a pas fait rire du tout de devoir user de ces artifices pour ressembler à quelque chose, croyez le !!. La rousse tenta de lisser une dernière fois les quelques mèches du chignon pour essayer d'y mettre un semblant d'ordre mais la colère sourde qui la rongeait de l'intérieur devait trouver malin plaisir à les faire boucler plus que nécessaire.

Finalement elle abandonna l'idée et retira les pinces avant de passer ses longs doigts fins et diaphanes dans l'épaisse chevelure automnale. Un « ma pauvre fille t'es dans un état » lui traversa l'esprit embrumé par des images sordides.

Nul doute que si elle tentait de garder un air indifférent à la situation de crise qu'ils traversaient, les yeux gonflés, les mains tremblantes et la mâchoire serrée démontraient tout le contraire.

Les bijoux vinrent parfaire la tenue, la robe fût arrangée avant de glisser une cape sur ses épaules couvrant la totalité de celle-ci et la capuche ajustée. Verrazzano ne devait rien voir, ni la tenue, ni sa trogne avant l'entrée dans les lieux, sous peine de faire une crise d'apoplexie.

Elle rejoignit la calèche qui était là. Verrazzano devait patienter depuis de longues minutes mais sembla préférer la fermer sous peine de mettre sa crouquemouk préférée, enfin à ce qu'il en disait, en colère. La rousse s'approcha et, sans demander d'aide, grimpa dans la calèche.


Sur le chemin


Prostrée dans le fond de la voiture, elle riva son regard sur la petite lucarne où défilait les bâtiments à colombages et la misère Parisienne, rongeant son frein et ne jetant aucun regard à son époux.

Les mains glissées dans un fourreau, elle grondait intérieurement tel un volcan qui entrerait en fusion sous peu.

Combien de temps faudrait il pour oublier l'outrage ? . Elle n'en savait rien et le mal qui semblait se figer dans ses veines ne faisait rien pour adoucir ses idées noires.

L'équipage se stoppa. L'époux quitta l'habitacle à l'ouverture de la porte et, la main tendue, invita à la descente. La rousse ignora et quitta la voiture sans un mot.

On y est !


Le port altier, la démarche chaloupée exagérément, histoire de faire enrager le brun à son séant, elle se présenta à l'entrée de l'Aphrodite munie de son carton d'invitation quelle remit à la personne en charge de l'accueil.

L'Aphrodite, elle n'y avait jamais mis les pieds, c'était une première et si elle avait voulu venir c'était surtout pour découvrir les lieux et se changer les idées.

Ils entrèrent enfin dans l'établissement et la rousse de se débarrasser de sa cape dévoilant ainsi à l'époux, la robe en question..




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Couturière à l'Atelier des Fées Tisserandes
Cassandre_
Aux confessions, Cassie offrit un doux sourire à son vis à vis.

Il est fort à parier que demain, certaines langues diront que les Officiers Royaux se sont retrouvés dans un lupanar. Dans l'esprit des plus tordus, on sera sans doute tous représentés autrement qu'avec des froufrous et des paillettes, alors vostre tenue est parfaite.

Sous la malice, la blondinette était quand même un chouia blasée à cette idée. Elle secoua imperceptiblement la tête comme pour revenir à l'instant présent, tortillant son nez un instant sous la réflexion.

Qu'espériez-vous trouver et qu'estes-vous venu chercher ?

Une parenthèse sérieuse chopée au vol par la curiosité. Parce qu'on est curieux ou on ne l'est pas.

Ah. Parce que vous comptez faire vostre difficile sur l'acheteuse ? Et si c'est un acheteur, cela vous va ?

Une moue en plein réfléxionnage pour l'argument de vente.

Maiiis bien suuur que si j'y ai pensé, m'enfin ! Cela donnerait : Huissier Royal, souriant, charmeur, chevaleresque et avec des doigts d'or, cherche compagnie pour le libérer d'une horrible blonde n'appréciant pas ses prouesses vocales. C'est un bon début non ?

Au murmure, les joues de la blonde se teintèrent subtilement sous la surprise de la soudaine proximité. Elle accrocha ses pupilles des siennes et sur un sourire plus tendre.

Et pourquoi je ne le serais pas ?
Après tout les inoubliables, c'est comme les indispensables, il y a plein les cimetières.


Son côté hyper rationnel dans ces moment-là lui donne un air de tête à claques ? Possible. C'était une sorte de rappel involontaire que sous ses airs avenants, la blondinette reste une personne plus facile à éloigner de soi qu'à réellement dompter. Cependant, la jeune femme se mit à nouveau à rire lorsque la carrière du brun fut abordée.

Quel sens de l'exagération ! En plus, ce fut moi qui resta frustrée dans l'histoire, tant vous avez été habile pour me couper l'herbe sous le pied. Je m'étais cru pourtant discrète, avec tout le brouhaha autour. Mon seul moment de détente avant une cérémonie de Couronnement aussi ennuyeuse qu'interminable... un vrai tortionnaire !


Prenant un air totalement dépité.

Oui voilà, les Huissiers sont des tortionnaires.

Forcément, Cassie n'en pensait pas un mot et se pinça les lèvres pour effacer le sourire naissant. Cette charge là faisait partie des postes pour lesquels elle avait un certain respect pour les Officiers se lançant dans cette aventure. Faut dire qu'il y avait de plus en plus de spécimens qui donnaient une furieuse envie de leur faire embrasser violemment le mur, tant le monceaux d'âneries qu'ils pouvaient débiter battait des records. Et ne parlons pas de leur attitude.


Elle soutient le regard d'Edouard, et levant son verre.

A nous et à cette soirée alors. Et puis aux propriétaires pour cette initiative.
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Lucas.

      — À l’entrée, avec Ysendre, Carensa et Verrazano —


Les couples se succédaient les uns aux autres. Les prince et princesse de Montlhéry désormais dans la place, le regard de Lucas Dentraigues les accompagna dans le grand salon croisant au passage celui de Ambre qui se dirigeait vers le jardin en compagnie de Montparnasse. Le galant esquissa un sourire en voyant que la créatrice avait trouvé un partenaire pour lui tenir compagnie. Il inclina lentement la tête quand leurs prunelles se croisèrent, lui signifiant par là ses salutations. La soirée étant encore jeune, il se promit d’aller saluer plus tard de manière plus formelle la créatrice de la Lyre qu’il trouvait particulièrement en beauté ce soir-là. Parmi toutes les invitées et les galantes, au jeu de la séduction, il était bien difficile de savoir qui avait l’avantage. Décidément, cette réouverture était un ravissement pour les yeux et les sens.

Le couple qui se présenta ensuite attira l’attention du Dentraigues. Si les prince et princesse de Montlhéry étaient visiblement d’humeur badine, il en allait tout autrement de ceux qui les suivirent et qui, Lucas l’apprit peu après, étaient la Dame de Moorslede et de Lombard et son époux. Si les sentiments amoureux transparaissaient sur les visages des précédents invités, si la complicité s’y lisait, le parisien eut plus de doutes à propos de ces deux-là. Certes, Lucas avait appris à se méfier des premières impressions mais il nota tout de même un léger froid dans le comportement de ces deux-là. La lettre d’invitation remise, ils s’arrêtèrent à peine à l’entrée. Le blond les salua brièvement lorsqu’il s’empara de celle-ci puis chuchota à l’adresse d’Ysendre:


- Il me semble, ma chère, qu’ Anaïs et son époux, ont besoin, sans doute plus que les autres, de se changer les idées. Peut-être devrions-nous porter une attention plus particulière à leurs désirs.

Le Maître consulta le registra des invités et constata qu’il restait encore plusieurs personnes attendues pour la soirée. Cependant, le repas n’allait pas tarder à être servi. D’ici quelques, il regagnerait la salle de réception et s’assurerait que les invités ne manqueraient de rien. Quels que soient leurs demandes.

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Montparnasse.
{ Dans le Grand Salon avec Ambre }


La remarque de la jeune femme lui décrocha un sourire amusé. Une lueur scintilla dans son œil, la belle semblait avoir du caractère, de la répartie, l’échange avec la jeune femme risquait d’être intéressant. Contrairement à Lucas il ne connaissait pas son interlocutrice, ce qui rendait la partie bien plus captivant. Les discussions sont un peu comme une partie d’échec, chacun bouge ses pions les uns après les autres essayant de ne pas commettre d’impaire afin de ne pas finir échec et matt. La remarque sur la flatterie de la jeune femme fit comprendre à Montparnasse qu’il n’attirait pas la belle avec du miel, il devait changer d’approche. La surprendre. Et si savait comment faire. Mais avant d'avancer son pion il devait savoir une chose.

Elle émit le souhait de retourner à l’extérieur. Ce qui convient parfaitement au jeune brigand, s’extraire de ces mondanités, voilà son souhait le plus chère, il ne se sentait vraiment pas à sa place. Flavien l’aurait-il surestimé ?
Son regard se pose sur la boite qu’elle tient dans sa main, sa curiosité est piquée. En lui offrant son bras pour l’emmener dans les jardins il demanda :


- Qu’avez donc là ? Serait-ce un cadeau pour le beau Maitre que vous lorgnez depuis tout à l’heure ? Peut-être puis-je vous en débarrassé avant de vous emmener les jardins afin que vous soyez plus à l’aise.

Sourire arrogant aux lèvres Montparnasse attend la réponse de Ambre avant de l’amener à l'exterieur.

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Evroult
[SUR LA ROUTE DE L’APHRODITE. YOHANNA]

    - Ah, baronne… ai-je besoin de vous dire l’effet que vous me faites ?

    Peut-être faisait-il nuit, & peut-être la lampe tenue à bout de bras par le cocher ne suffisait-elle pas à éclairer les nuances de l’habit aussi sombre que ses onyx. Mais la Hache, habituée qu’elle était de l’énergumène, était bien obligée de deviner la tension de la taille qui n’avait rien à voir avec le travail impeccable qu’avait réalisé le tailleur. La distance & le temps n’avaient rien ôté à son désir pour elle ; c’est qu’il était façonné pour toujours aimer bien, & ses travers en plus le faisaient aimer trop. Elle lui était évidemment sublime, & ni son âge, ni sa tenue toujours un brin garçonne ne le rendraient moins réceptif. Tout juste, il osa :

    - Même si je vous préfère toujours un peu plus dévêtue. Beaucoup plus, en fait.

    Loupiot n’était pas courtisan pour rien.
    L’impatience excessive qu’il avait montrée depuis l’apparition du tailleur & du plis énigmatique semblait s’être dissipée aussitôt que l’onyx affamé avait entraperçu sa compagne du soir. C’est qu’il était sanguin pour un rien, mais que toujours le désir & l’envie de luxure prenaient le pas sur ses autres défauts. Aussi, avant qu’elle ne lâche le secret dans une fierté non-feinte, il avait presque oublié l’accoutrement luxueux qu’elle avait exigé, l’effort vestimentaire qu’elle avait osé faire ou même l’indice frustrant dont elle s’était fendue : « l’évènement de votre vie » dont le mystère l’avait presque rendu fou s’était fait oublier à la simple vision d’une madone revenue.

    Et puis, alors que les cahots du chemin commençaient à se faire sentir, alors que les mains aventureuses déjà tentaient de retrouver ce corps presqu’oublié, alors que l’excitation d’une conquête interdite revenait contracter ses entrailles, alors même qu’il cherchait à lui faire comprendre, comme si elle ne s’en était pas douté, combien elle était désirable avec sa tresse longue & ses ridules au coin des yeux, elle cracha le morceau.
    Et il en resta coi.

    L’absence de clarté eut l’avantage, sans doute, de masquer un tant soit peu le rouge vif qui lui prit aussitôt les pommettes & la gorge, & le rictus d’une exultation violente qu’on tentait de cacher derrière un rideau de joie tranquille, mais la façon qu’il eut de serrer un peu fort la chair bordée de tissu sous des doigts fébriles le trahit tout à fait.
    L’Aphrodite était, comme la Rose Pourpre, la Rose Noire ou le Boudoir des Sens, de ces places mythiques que tout bon courtisan se devait de connaître. Si certains de ces lupanars avaient mauvaise réputation, le bordel de l’Aphrodite était quant à lui l’un des lieux les plus réputés & luxueux de tout le royaume de France. Le must du must. Une sorte de consécration pour catins ambitieux. Un haut-lieu de débauche & de bonnes manières. Y entrer, ne serait-ce qu’en tant qu’invité, c’était un peu comme entrer à la cour du roi : il n’y avait pas grand-chose au-dessus, & les conseils de sa madone ne firent qu’écho à son égo flatté.

    Loupiot comptait bien à ce que tous les regards soient rivés sur lui.
    Pire. Qu’il se fasse indispensable pour toute sorte de femme qui croiserait ses onyx.
    Ce soir, il chasserait comme un Cupidon à l’ouverture de la saison des Amours.

    - Jouons à un jeu ! Celui ou celle de nous qui réussira à voler le plus de baisers a gagné !
    - Si je commence par vous… ça compte ?

    Elle n’eut pas le temps de réponse car l’adonis, déjà, réveillé par le plaisir d’une surprise telle que l’Aphrodite, se jetait sur sa bienfaitrice comme un faucon sur sa proie.
    Ce n’était finalement qu’une question de remercier comme il se devait.

[DEVANT L’APHRODITE. YOHANNA]

    - Baronne, si vous voulez bien vous donner encore… Ahem. La peine.

    Bras tendu, il se servait de sa main libre pour rajuster, tantôt la mèche affolée des transports en commun, tantôt la chemise débraillée débordant du veston. Le sourire qu’il affichait avait perdu toute sa nervosité, ou même son impatience. Loupiot, rassasié pour l’instant, affichait une prestance satisfaite & fière, glanée sans doute entre quelques pans de tissu noir brodé d’argent.
    Là, il était prêt à faire fureur ce soir.

    - Je dis que j’ai gagné le premier baiser.
    Allons, ne soyez pas vexée… vous n’aviez pas énoncé les règles.


    Et d’un clin d’œil aussi mutin qu’érotique, deux doigts trop charnels vinrent replacer la lourde tresse sur l’épaule féminine alors qu’ils attendaient carte blanche pour poser pied en ce temple trop célèbre. D’abord, il profitait de chaleureuses retrouvailles & d’une surprise inespérée. Il aurait tout loisir, ensuite, de déchanter un peu.

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[REFONTE]
Septimus
[Avec Alvira et Elysendre.]

gnagnagna "pris à votre jeu, gagnagna. Non, Septimus n'était pas pris à son propre jeu. Bon, un peu...Beaucoup en vérité. Il saisit doucement la coupe qu'on lui tendait de son bras libre. Impassible, il se contenta de maudire intérieurement la Dauphine qui comptait donc ne pas le remettre sur le droit chemin si d'aventure son cerveau faisait encore de nouvelles erreurs. Implacable, le Dragon de Bourgogne savait où taper.

-Comptez sur moi pour vous bien casser le moral dans les prochains jours.

La Dauphine présenta ensuite une jeune fille au grand et rachitique sire d'Arthus. Elle lui fit bonne impression. Humble, bonne révérence et l'air gentille. Tout l'inverse de Septimus. Austère, désagréable, et l'air toujours un peu hautain à cause de son ton monocorde et laconique. Un vrai croquemort au milieu d'une trainée de clown.

Il tiqua un peu lorsqu'elle l'appela "Votre Grâce. Un peu au tac-autac, le bourguignon répondit.


-Point encore mademoiselle. Mais je gage qu'avec les excellents hérauts que Sa Majesté possède à son service, la chose ne tardera plus.

Il laissa un silence. Septimus et l'hérauderie, une grande histoire de...Une grande histoire. Et dit d'un ton tranchant peu après.

-Ou pas.

Puis, tentant de faire de l'humour, de façon aussi subtile qu'adroite.

-Il faudrait que Madame la Dauphine vous montre son catalogue de robe, que je sache lesquelles sont de vous. Il me faut déterminer si vous faites partie des couturières cas pendables.

Malgré l'humour, c'était dit sur le ton le plus sérieux du monde. Le jeune sire n'en maniait pas d'autre.
Elienore
[Dans le Grand Salon. La biche au milieu des loups]

    *"La petite biche est aux abois.
    Dans le bois, se cache le loup,
    Ouh, ouh, ouh ouh !
    Mais le brave chevalier passa.
    Il prit la biche dans ses bras.
    La, la, la, la."


Une coupe de cristal ciselé était à présent dans sa main. Elle y faisait très lentement danser le breuvage à la teinte carminée pour en dégager les effluves de fruits mûrs, les notes un brins fleuries. Son petit nez en frémissait déjà et elle y trempa les lèvres. La première impression sur ses papilles était douce, le vin glissa paresseusement sur sa langue avant de couler dans sa gorge y laissant une trainée plus ronde et agréable. Le choix du vin était judicieux pour un début de soirée mais elle savait qu'elle devait malgré tout s'en méfier.

Une autre gorgée fut prise alors qu'elle s'éloignait volontairement du Duc de Vichy, laissant toute lattitudes au chevalier pour se transformer en chasseur. Un loup parmi les loups. Cela lui allait bien. Elle ne voulait d'aucun chevalier pour la sauver.
Elle même n'avait jamais eu une âme de Diane chasseresse, préférant le rôle de la biche. Jouer la proie était bien plus amusant selon elle. Laisser les loups s'approcher en se regardant, se demandant qu'elle serait celui qui attaquerait le premier. Cette idée amena un sourire coquin et amusé sur sa jolie bouche charnue. Finalement s'était bien la proie qui avait le meilleur rôle, choisissant elle même de se dérober agilement pour l'un et peut être se laisser dompter par l'autre. Encore fallait-il qu'il y ait des loups téméraires présents à cette soirée. Seules les heures à venir la renseignerait sur ce point.

Une nouvelle gorgée, un peu plus grisante que la précédente. Elle était à présent presque au centre du Grand Salon, seule, distante et accessible à la fois. Son regard d'émeraude, parfaitement limpide où aucune brume ne venait encore l'assombrir, se promena avec nonchalance sur l'assistance. Sur certains il ne faisait que passer sans s'attarder, ne trouvant aucun intérêt. Sur d'autres il s'arrêtait avec insistance, plus aiguisé, attentif à la moindre petite attitudes. Lequel répondrait à son invitation muette? Lequel oserait braver les bonnes convenances de la société mondaine, qui n'avaient pas lieu d'être à l'Aphrodite, pour s'approcher de la biche loin d'être aux abois.



* Le loup, la biche et le chevalier. Chanson d'Henri Salvador
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Edouard_de_noireterr
Le bâtard avait souri aux dires de sa cavalière du soir :

Ah ça… Vous savez, même si on n’était pas venu spécialement dans un lupanar, les gens auraient pu jaser. Si chacun de nous deux étaient restés chez lui, les gens auraient dit que nous étions snob, et que nous nous pensions trop bien pour ce lieu… Donc, l’un dans l’autre, ne vivons pas pour ce que les gens disent.

Puis, vint une question sérieuse… Avait-elle sa place dans une soirée badine ? Avant que le bâtard n’ait eu le temps de répondre à cela, sa bouche avait déjà formulé la réponse :

Et si j’étais venu chercher le Néant, le vide et l’oubli de moi ?

Et il secoua la tête, affichant de nouveau un sourire ingénu. Il était venu chercher le Stupre, la Folie… Il était venu chercher la Boue et la Mort, mais ce qu’il avait trouvé lui convenait aussi. Il était temps de revenir aux choses sérieuses. Enfin, non justement :

Faire mon difficile sur l’acheteuse ? Mais j’espère bien oui. J’ai une réputation d’homme pénible à tenir, je suis navré de ne pouvoir vous faciliter la tâche sur ce coup-là. Bon, cela dit votre argumentaire me plaît, si ce n’est que pour le moment la blonde n’est pas horrible. Je ne doute pas que vous fassiez des efforts, mais vous êtes encore loin du compte sur l’horribiité.

La preuve, Ed et elle parlait depuis quelques minutes et le bâtard n’avait pas du tout envie de fuir en courant. Ce qui était en ce moment, une sacrée prouesse. Ouep. Et voilà Cassie qui retourne sur le sujet du sérieux, avec beaucoup d’à propos.

Exact, personn n’est inoubliable.Cependant, vous vous êtes souvenu de moi. Et moi de vous. Ce qui fait de nous des gens plus remarquables encore que tous les irremplaçables pourtant remplacés alors que leurs dépouilles, chaudes encore, reposaient sur le marbre froid de l’autel, et que leur linceuil n’était pas encore noué. Nous sommes, plus forts qu’eux, car nous sommes vivants. Profitons-en.

Petit rire en entendant parler des huissiers tortionaires. Ma foi, la phrase était piquante : Cependant, comme vous avez raison ! Et encore, c’est pire maintenant que c’est moi qui suis devenu Premier Huissier. Aux nouvelles recrues, je leur ai confié des fouets, et des notices pour faire le plus mal possible. Je vous raconte pas les prochains événements. Méfiez-vous !

Si le bâtard avait pu lire dans les pensées de Cassandre, chose qu’il ne pouvait encore faire, il l’aurait embrassé sans retenu. (le lieu s’y prêtant) Diable, que c’était vrai Édouard avait envisagé de nombreuses fois déjà de plonger la tête de certains requérants en direction du sol dans un but purement violent. Mais bon, sa formation n’était pas si nulle que cela il faut croire, il ne l’avait jamais - pour le moment - fait.

Parfait, buvons à tout cela, et avant que vous ne soyez saoule, racontez moi ce que vous êtes venu chercher ici.

Au bâtard de lancer sur le sérieux, y’avait pas de raison.
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--Eglantine_
[Dans le grand salon avec Elienore et Ysaoth puis Maximilien]

Les petits pas blonds virevoltaient avec une assurance apprise sur le bout des doigts par toute jeune fille destinée à offrir à sa riche famille bourgeoise, une particule. En guise de particule, elle n'apportait finalement que la désillusion d'une vie qu'elle souhaitait bâcler. Mais pour l'heure, plongée dans les parfums de la soie, des grands noms et de la mondanité, rien n'aurait pu lui paraître plus délectable. Sûr que son père, malgré tout son or, jamais n'aurait pu approcher la Dauphine de France. Et, ingrate qu'elle était devant tous les efforts déployés pour lui offrir une vie de petite princesse choyée, elle ne lui en voulait que plus encore, tous les prétextes étant bons à prendre pour le qualifier, au creux de ses tempes blondes, de minable.

D'une inclinaison de la tête, elle avait salué le couple, sur un « Je suis à votre entière disposition » ourlé d'un sourire clair. Naïve, oui, sans doute l'était-elle de tenir ce genre de propos dans un établissement dont la réputation passée restait tenace. Naïve, ou bien trop aventureuse.

Ceci dit, ce couple semblait assez étrange pour lui froncer les sourcils de surprise en voyant la femme s'éloigner de son cavalier, et pas même pour en retrouver un autre. Oui, nul doute était permis, elle avait encore bien à apprendre de ce monde qui, elle le croyait, lui ouvrait les bras.


Déambulant entre la marée des convives, elle se retrouva nez à nez avec le blond qu'elle avait aperçu, quelques minutes auparavant, l'oreille toute occupée par le murmure de Gysèle. Beau, il l'était. D'ailleurs, comment en aurait-il pu être autrement alors que ses cheveux étaient aussi blonds que les siens ? Elle le toisa un instant et, ne trouvant sur lui aucune insigne particulière et n'ayant pas été annoncé par Lucas, fit une conclusion bien trop hâtive. Galant, il devait être. Ne s'attardant guère sur le fait de ne pas l'avoir rencontré lors de la soirée en interne quand d'autres visages se mêlaient aujourd'hui aux membres de l'Aphrodite, elle roula sa bouche d'une petite moue.


Je n'aurai pas cru Gysèle recruteuse. Annonça-t-elle tout de go.
Ysaoth
[avec Lucas à l'accueil, Elienore et Eglantine, puis seul]

Il eu un petit sourire à l'attention du premier huissier. Sa fille ne l'avait pas vu. Il ajoute un hochement de tête a l'attention d'Edouard juste avant de répondre a la proposition de Lucas.

C'est bien gentil mon cher, mais si la soirée est au moins le demi succès que vous espérez, nous ne nous souviendrons plus de qui est qui à peine arrivé a mi chemin.

Après tout, le lieux semblaient proposer un bouquet de promesses assez important, dont l'oubli
que ses yeux ne soient attirés par une nouvelle superbe créature qui avait l'avantage de lui apporter du vin. Et a priori, d'autres fruits tout aussi fort séduisant, bien que dans un autre registre. Alors qu'Alvira était devenue le point d'ancrage de Septimus, qui respirait l'aisance en ce genre de situation, Le Chancelier accepta le verre de Figeac. Il n'en avait pas bu depuis un éternité. Il fut aussi très étonné qu'Elie accepte le verre. Le vin était certainement a son gout, mais elle ne tenait que très peu l'alcool. Elle ne l'avait pas triste cependant, et c'est là que cela pouvait devenir intéressant. Et donc, après la simple acceptation, et alors qu'Elie glissait lentement dans les sous bois, le barbu porta son attention vers Eglantine, dont il ne connaissait pas encore le nom, mais allait faire en sorte de réparer ce soucis.


Bonsoir et merci pour le vin. Je me nomme Ysaoth.

C'est à ce moment là qu'il apprend donc que le joli visage porte un joli nom. Il porta le verre a son nez. Non pas qu'il était particulièrement connaisseur de pinard, mais il aimait les odeurs qui s'échappaient du liquide. Le bouquet du vin s'approchaient des senteurs que pouvait dégager une forêt au moi de novembre, juste après une légère pluie. Le bois prenait une légère odeur de champignon, très végétal. Comme des cèpes. En bouche, il présentait des notes de noix. Il regardait la blonde dans les yeux puis lui lacha.
Axelle était arrivée semble t il, alors que le goupil se cachait encore. Peut être qu'Elie allait elle le croiser derrière un bosquet. Ysa le voyait suffisamment dans la semaine au Parlement pour pouvoir se passer de sa compagnie sans en être particulièrement froissé, ne serait que le temps d'une soirée. Bien sur, il serait content de le croiser. Mais là, très immédiatement, il faudrait des malles entières de Renard pour égaler la compagnie qu'offrait la soirée. Et vu la réputation qu'il avait a ce sujet, il n'était plus a un costume près tant il en avait une garde robe entière. Il faut dire qu'en réalité, , ces rumeurs l'avaient au départ surpris, il s'en amusait aujourd'hui. Il lui suffisait d'approcher une jeune femme aux allures de vestales pour que les mégères et les traîne la grolle se mettent à avoir les yeux révulsés et s'appliquent à conjurer le démon. Il avait entendu dire que sa rencontre avec cette chère Loÿse avait suscité quelques messes afin de protéger la jeune écuyère. Ce qui chagrinait Ysa, c'était la faible considération accordée aux chats, aux chèvres ou aux coqs qui avaient eu la gorge tranchée pour si peu. Peut être trop plongé dans ses rêveries, la jeune blonde le quitte également, pour rejoindre un Von Frayner qui, manifestement, n'arriverai jamais à se remettre d'avoir trop de femmes dans sa vie et, surtout, de devoir faire des choix.
Il ne perdait pas de vue, sans vraiment faire attention, la jeune femme qui s'était mise a disposition, faisant tourner son vin dans le verre, tout en faisant lui même le tour du salon. Il en regardait les décorations, le jeu des couleurs et des matières, et s'arrêta devant une horloge enchâssée dans une commode en marqueterie. Il ne savait pas trop ou tout cela l’emmènerai. La soirée ne faisait que commencer et il se laissait le temps de voir, d'apprécier, d'analyser, de découvrir. Les plaisirs du hasard et, pour le moment, d'un bon verre.

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Axelle
[Dans le grand salon, avec Justin, Kheldar, Xalta et Kronembourg puis avec Erwelyn et Lexhor]



Elle avait voulu se montrer parfaite en tous points. Mais chassez le naturel et il revient au galop. À force de charrier Eddard sur son âge grandissant, elle en avait oublié que l'Hadès avait l'ouïe plus fine que le chas d'une aiguille. Ou que celle d'un chat tout simplement. Et si une chose était interdite entre eux, c'étaient bien le trop plein d'épanchements dégoulinant de l'attachement profond qu'ils nourrissaient l'un pour l'autre. Et pour le coup, ce fourbe avait entendu les mots qu'elle ne voulait pas partager avec lui. Même s'il les savait par cœur. Et elle grogna. Évidemment qu'elle grogna, lui lançant un regard tant rempli de ronchonnements que d'une complicité qu'elle ne pouvait, de toute façon pas cacher. Si, parfois, quand elle lui passait un savon. Et encore.

Te t'inquiète donc pas ! Du bleu, oui, mais je vois bel et bien rouge quand tes oreilles traînent partout ! Et de se fendre enfin d'un large sourire. Je vous présente Justin d'Aunou le Faucon. Mon... comment dire alors ? Promis ? C'était mièvre. Fiancé ? Tout autant. Le fou qui va dire oui ? Oui, sans doute ne pouvait-elle dire mieux, sauf que cela ne se disait pas. Futur époux. Oui, voilà qui pouvait faire l'affaire. Simple, net et précis. Puis penchant la tête vers le colosse. Et si je ne l'ai pas fait les présentations avant, c'est simplement de crainte que tu ne fasses pas fuir ! Mensonge que tout cela quand elle prévoyait que les deux hommes pourraient s'entendre à merveille. Puis tournant la tête, un sourire lui fendant la figure d'une oreille à l'autre. Exaltation, Ornon, je suis ravie de vous voir, cela faisait bien trop longtemps ! J'espère bien que vous venez avec de bonnes nouvelles et quelques ragots sous le coude. Puis se penchant un peu vers Xalta. Et par avance, je vous remercie d'avoir veillé à ce que.... Puis se redressant comme un diable sorti de sa boîte, les yeux agrandis de crainte. David, s'il vous plaît... Rassurez-moi, vous n'avez pas de groins de sanglier à mettre aux enchères au moins... Et de cligner des yeux. Et de plisser le nez au souvenir de l'odeur qui avait baigné bien trop longtemps le cœur de la prévôté de Paris.

Tout semblait propice à la badinerie quand elle le vit. Lui et sa gueule d'ange. Aigle à la langue trop douce et trop acerbe pour ne pas être dangereux. Et le regard manouche flotta un instant, embué dans trop de sentiments se déchirant dans son crane trop fier. Ne souhaitant pas offrir ce tableau là ce soir, elle attrapa au vol un serveur au plateau alourdi de coupes de vin et recula d'un pas. Veuillez m'excuser quelques instants en goûtant ce vin. Tous étaient servis, mais en cet instant, il n'était pas envisageable de demander à la manouche d'être bien maligne. Et se penchant à l'oreille de Justin de lui murmurer, je reviens de suite avant de filer pour reprendre souffle, droit devant jusqu'à cligner des yeux devant une chevelure bien connue depuis l'Anjou, les oreilles encore vibrantes des confidences échangées

Erwelyn ! Quel bonheur de vous voir. Puis se reprenant de justesse pour ne pas lui sauter dans les bras et écraser un baiser à sa joue, elle s'inclina devant l'époux dont elle avait tant entendu parler. Votre Altesse.

Le souci quand on s'incline, c'est que forcément le regard tombe sur...  Les pieds. Et les pieds, la tête sur l’oreiller, les deux femmes en avaient parlé. Beaucoup. Pinçant les lèvres pour retenir toute remarque ou allusion déplacées malgré la réputation encore sulfureuse dans les mémoires de l'Aphrodite, elle resta un instant penchée et certainement assez idiote, avant de se redresser, les joues, phénomène extraordinaire, rouges. Hum... Puis de tendre un sourire, Souhaitez-vous vous joindre à nous ? Demanda-t-elle en désignant du menton le petit groupe qu'elle avait lâchement abandonné quelques instants auparavant.
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