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Aphrodite Acte 2 réouverture: Willkommen, Bienvenue, Welkom!

Alvira
L'instant était léger, et le question ne retomba pas dans un silence nul. Pendant que de son pouce et son index, elle jouait avec sa lippe, la pressant et la boudinant, elle réfléchissait. Quelques secondes seulement et une voix s'éleva légèrement à ses côtés. Haussant un sourcil en direction de Sabaude, la Dauphine sentit le contenu versé, et rajouta sur le même ton que l'Alençonais.

Vous êtes libre d'en faire la proposition à sa Majesté. J'aurais bien peine à vous refuser votre plus primaire possibilité. Quant aux bains, je n'en doute pas, ils doivent être envoutant, en syntonie avec le reste du lieu. Plus bas, après un laps de plusieurs secondes sans qu'elle ne rajoute rien, elle lui chuchota, le regard brillant d'une lueur rieuse. Je vous remercie néanmoins de cette petite tentative de corruption.

Ses narines s'étaient exaltées tout le temps que dura l'échange. Désormais c'était ses lèvres qui se portaient en exploratrices, non sans que les yeux cétacéens ne laissent trahir de l'espièglerie dont leur propriétaire faisait preuve à cet instant.

Il n'est pas si mal que cela. Référence au vin.
Faut-il que je m'imagine pieds-nus, courant dans ces même vignes, partant à la recherche des mystères d'une cave, et de la découverte d'un savoir faire viticole ? Ou bien dans ces paysages à la nature ronde, équilibrée dans sa luxuriance, aux vergers si généreux qu'il semble commun à tout homme de s'y délasser et au plaisir de vivre, un verre à la main ?

Songer les yeux ouverts, le possible de la chose s'effectuait. Les murs s'étaient abattus les uns après les autres, la foule éclipsé en un claquement de langue. Celle de Sabaude. Alvira ne vit pas le haussement d'épaule et revint à elle peu après, rajoutant pour précision.

Par contre, j'aurais plutôt tendance à porter mon choix sur un alcool légèrement plus fort.

Où comment l'air de rien, lui glisser qu'elle aimerait un peu plus de poigne dans ce qu'il lui propose. Passant en même temps sur le compliment qu'il semblait vouloir lui faire alors que le tintement instillé à lui seul une autre ambiance.

Je vous dirais votre Grâce, dans ce cas présent, que l'on réponds à l'escroquerie par l'escroquerie. N'est-ce pas ?

Ce jour de bal justement, je ne vous y ai point vu. Néanmoins, un oui, suivi d'un non dans la foulée, ne serait pas des plus appropriés. Voyez cela comme un retard perdu à tout jamais.
Conclusion. La beauté de la chose c'est qu'il nous est donné ce soir d'effectuer ce qui ne l'a pas été.

Un petit peu sadique, elle lui décocha un sourire entendu. Comme si, leur conversation avait été perçue, voilà que l'on sonnait l'heure de la danse. Faisant tinter cette fois, son verre avec celui de Sabaude, elle fit référence à la danse - posant juste après le contenant qu'elle venait de vider pour se libérer les mains - par un simple.

Soyez bon.
Soyez inventif !


Le défi était relevé, couvant un instant du regard son cavalier, elle fut satisfaite de voir qu'il avait trouvé de la compagnie et que donc, elle pourrait s'adonner une poignée de minutes à un ballet. Le côté inventif, était là pour lui sauvegarder les pieds, et il le verrait sans doute, sans peine, ou plutôt avec douleur.
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⚜️ Sa Majesté Alvira de la Duranxie - Ni remords, ni regrets ⚜️
Axelle
[Dans le grand salon, avec Erwelyn et Lexhor puis Sabaude et Vera]

« Tout dépend pour quoi faire ! »

Pour jouir de ma compagnie, pardi ! Voilà la réponse qui s'était imposée aussi sec entre les tempes manouches. Sauf que si elle pouvait sans doute bien se permettre ce genre d'exclamation face à Lynette, elle risquait tout aussi bien de se prendre une répartie cinglante de la part de Montlhéry. Aussi, rangea-t-elle l'idée dans le petit coin de sa tête et, surprenant une chemise un chouïa trop froissée, dessina un sourire mutin à ses lèvres.


Pour vous remettre du voyage en coche avant que je ne vous fasse visiter quelques secrets de l'Aphrodite qui pourraient bien vous plaire à tous deux ?

Elle penchait déjà la tête, un brin curieuse de la réponse quand Sabaude, d'un murmure, fronça ses sourcils. Opinant, elle n'ouvrit les lèvres que sur une question. Le code habituel ? Et à peine le Renard eut-il hoché la tête d'une affirmative, qu'elle s'inclina doucement pour saluer la nouvelle arrivée puis réitéra l'invitation. Si cela vous tente. Et d'une main complice sur déposée furtivement sur le bras de Lynette, fila.

[Dans le grand salon avec Justin et Kheldar, puis seule avec Justin]

D'un regard, la Casas observa la pièce qui retrouvait ses murmures et ses rires, sans pourtant y prendre vraiment part. Volontairement. Elle souhaitait se mettre en retrait pour ne pas laisser flotter dans l'air, le souvenir du passé. Glissant de nouveau son bras à celui de Justin sur un sourire complice, elle tapota discrètement le dos d'Eddard pour attirer son attention, et murmura d'une voix assez basse pour que seuls les deux hommes puissent l'entendre.

Eddard, nous avons une invitée surprise. Calyce. Elle est au pacte d'Orphée, tu comprends sans mal pourquoi là-bas et pas ici, laissa-t-elle deviner en laissant traîner son regard sur tous ses visages croisés sur les champs de bataille angevins. Peux-tu t'occuper de veiller à ce que personne ne vienne fureter par là-bas ? Puis faisant mine de regarder ailleurs d'un air détaché. Le code habituel.

Sans même lui laisser le temps de répondre tant elle savait déjà l'accord du colosse et ne souhaitait pas attirer l'attention par des messes basses trop longues entre l'Hadès et la Pupille, elle entraîna Justin un peu plus loin tout en babillant joyeusement la l'oreille ducale.

Promis, même si tu dois faire appel à nous souvent, on ferra tout pour ne faire aucun désordre. Même si je t'accorde qu'Eddard passe difficilement inaperçu vu sa taille et sa carrure. Il m'a sauvé la vie, je te raconterai cela un jour, si tu le veux. Nous nous entendons très bien et travaillons ensemble aux Yeux d'Hadès et somme tous deux écuyers à Bouillon. Cette complicité nous permet souvent des plaisanteries et petites provocations qui laissent ceux que nous croisons plein de questions quant à notre réelle relation. Certains nous prêtent parfois une liaison. Cela nous amuse de les laisser s'égarer en conjectures biscornues quand il n'y a rien de cela entre nous.

Justin n'avait pas souhaité inviter ses connaissances, si la manouche en avait été intriguée, elle n'avait pourtant posé aucune question sur ce choix qui n'appartenait qu'à lui.
Le couple avec qui nous étions était de Guyenne. Ils sont maintenant en Touraine. La femme Rousse est sa Grâce Exaltation Lablanche d'Abancourt, pair de France. C'est une femme très loyale et droite. Si l'officiant que Sabaude nous a prévu part en sucette, j'ai prévu de lui demander de se tenir prête à l'assommer pour prendre sa place. Un sourire en coin avant de poursuivre. Son compagnon est David Stanislas Kronembourg de la Duranxie, plus rapidement DSK, Duc d'Ornon et juge au tribunal du palais. J'ai travaillé avec lui quand j'étais Prévôt de Paris. Il à un gros défaut, il cuisine des groins de sangliers. Tournant la tête dans une grimace, elle reporta son attention sur Erwelyn. Le couple que je suis allée saluer, sont Erwelyn et Lexhor d'Amahir, Prince de Montlhéry. Lui, je ne le connais pas, mais j'en ai beaucoup entendu parler. Elle, je l'ai rencontré en Anjou, durant la guerre de l'an passé. Comme beaucoup d'autres ici. Elle est héraut Royal du Maine et Premier Secrétaire d’État. Et surtout, la femme la plus pétillante que je connaisse, je crois.

Et se déboîtant le cou. Le groupe, là-bas, avec la femme aux cheveux blancs, ce sont des frères d'armes de l'Ordre du Corbeau. La jeune femme au cheveux courts est Calico, Chevalier Banneret de Bouillon. Dicte, la Sauterelle. Elle a un franc parlé qui devrait te plaire. Et pour sur, il me plaît rudement. Les trois autres sont écuyers, comme moi. L'homme est Julien du Moutier, il a été mon amant, un temps. Ça a mal fini. La Blanche, c'est son surnom, est Ishtara de Saint Just, Comtesse de Lautrec. Elle sait être aussi douce que mordante. Et de dodeliner la tête. C'est à elle que j'ai demandé de m'aider pour m'habiller pour le mariage. Pas certaine qu'on en sorte vivantes, ni moi, et encore moins elle. Un petit rire avant de poursuivre. Et de froncer les sourcils en cherchant Loyse, jusqu'à la trouver avec Ysaoth. La jeune femme, là, avec l'homme au catogan et Elle, tu vois ? C’est Loyse de Cetzes-Bussac, Ecuyer de Bouillon aussi et Comtesse de.. zut, j'ai oublié les noms. Je suis ravie qu'elle soit sortie de sa réserve pour venir. Et l'homme, c'est Ysaoth de Noihlac, Chancelier de France, Duc de Vichy. Je l'ai connu en Anjou aussi... Bien mal en point. Les yeux noirs parcouraient la foule, en vain. Il y avait un homme. Blond. Lui, il faudra que je t'en parle, mais quand nous serons plus tranquilles.

Puis, réalisant qu'elle avait sûrement bien trop parlé, inondant le Faucon d'une flopée indigeste d'informations, elle tortilla sa bouche. Hum... Pardonne-moi, je suis parfois trop bavarde. En même temps j'aurai pu te demander de danser, murmura-t-elle dans un petite sourire taquin.
Sabaude
[Grand Salon - Alvira, Sabaude]



La corruption n’existe ici que si vous n’approuvez pas mon idée de faire du cidre la boisson par excellence. Je suis même étonné que notre Roi Consort, normand du bord à la lie, n’ai pas encore soumis l’idée. Ce doit être un complot de limousines. S’était-il faussement étonné sur un air de déception feinte quand son regard dévoilait la plaisanterie.

La suite l’avait entraîné lui aussi à flanc de colline, entre les sarments et les hauts paniers d’osier destinés à recevoir les grappes fraîchement coupées. Son esprit, entraîné par le tournoiement du vin dans le verre, s’était alors investi peintre, remplaçant la toile par une autre. Point de vignes mais une forêt, point de cave mais une grotte. Un paysage à l’image de ses désirs dont l’objet – qu’il lui pardonne le terme- n’était pas loin. Machinalement Messey posa le bout de ses doigts sur son torse, là où sous l’étoffe le métal frais du médaillon touchait sa peau. Sur un sourire ancré dans sa songerie débridée, il répondit à la jeune femme avec douceur.

L’imagination n’est bornée que par notre incapacité à la laisser s’étendre. Imaginez-vous donc ailée, dans ces vignes. Certains marins disent avoir vu des poissons volants. Et pourquoi s’imposer un choix quand il suffit de faire les deux.

Quant à l’escroquerie, votre Altesse….


Le doux rêveur vida son verre d’un trait non sans le regretter immédiatement.

….Fichtre que cela mérite réparation !

Décidément, il valait mieux pour son palais qu’il s’en tînt aux pommes et aux plantes.

La main non bandée est tendue au Dauphin.

Mon inventivité vous met au défi d’évoluer sur le plancher, ou plutôt les dalles de cette salle, avec la même grâce que le cétacé dans les flots salés. À son oreille. Si vous parvenez à vous abandonner à la danse et à mes pas sans les piétiner je vous promets de soutirer aux propriétaires de l’endroit leur plus fort et bon alcool, et de vous l’apporter peu après la danse.

Sur une courbette espiègle il poursuivit.

Je ne puis me montrer ici plus inventif, à regret. Mon corps aspire à la saltarelle, mais le lieu appelle la basse danse.
Pendant que je vous mène, confiez-moi donc qui est votre austère compagnon que j’ai remarqué plus tôt à vos cotés. Est-ce lui que vous allez mettre aux enchères, ce qui expliquerait sa mine...?

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Asmo.
Citation:


Fatigué. Je suis si fatigué... Et l'autre là-bas, il a encore pris ma place... Et tout ce monde qui m'ignore. Je n'aime pas ça. Non ... je n'aime pas ça. Mais j'ai mon idée, un nouveau but : les paniers de linge des étuves, personne ne me dérangera là-bas. 
Je me faufile et entre les pieds des fauteuils je me coule, en mode furtif mais déterminé. J'effleure du bout de la queue une cheville gracile, une botte de cuir. J'imprime mes coussinets dans la douceur d'un tapis, sur le marbre d'une console. 

Mais ... mais ... Petit nez qui s'agite, vibrisses qui frémissent. N'est-ce pas là l'odeur si caractéristique de la gelée qui entoure le petit pâté de sanglier dans sa cage de pâte brisée? Et là ... yeux mis clos, je hume. Je me délecte de ... de ... de magrets de canard rôtis au miel au gingembre et ... à la cannelle. Divine cannelle qui ensorcelle. Vêtus encore de leur peau craquante ils croustillent sous ma dent. Et les Saint Jacques, les hénons et les écrevisses, portées à bout de bras sur un plateau d'argent ... elles fondent comme crème sur ma langue râpeuse. Et pour les accompagner ... cet arôme fruité ... ce parfum de cassis et de genêt ... un petit vin blanc de Loire, un Pouilly Fumé, un divin vin de messe, sec à souhait, qui se marie avec leur délicatesse. 

Queue en panache, tiré par le museau, par les odeurs alléché, je change de cap. Demi-tour, droite. Auprès d'un jeune homme en livrée colorée aux teintes de l'Aphrodite je tente ma chance. Je fais mon numéro de charme. Je ronronne, je roucoule, je dégouline d'amour, je serpente entre ses jambes. Meeoowww ... Meeooww ... Donne-moi une petite aile de ce pigeon craquant ... ou ... non ! Là ! Le sot-l'y-laisse de ce chapon farci. Généreux, je vous laisse les huîtres et les vins. Pas que je n'aime pas ce Jurançon couleur de paille, doux et moelleux né des contreforts pyrénéens mais je lui préfère le foie gras, qui est servi avec. Et pour les fruits en nougat, qui s'en accommodent tout aussi bien, je passe mon tour. Je leur préfère le blanc manger, que je vois arriver par là. Ou la crème Amandine, qui nappe ces tartelettes. 
Un éclat de rubis me fait tourner la tête. Un échanson et ses carafes dans lesquelles se reflètent la lumière. Pomerol et Nuit Saint-George, dans leur robe carmine et grenat partent à la rencontre des pièces de chevreuil et de bœuf en sauce cameline. Tout un programme, toute une aventure, presque un voyage pour mes papilles délicates. 

Oh... Meeeeowwww .... Donne-moi quelque chose... J'ai tellement faim tout d'un coup …
Flav
Votre attention s’il vous plaît!

Flav de se racler la gorge discrètement. Voyant qu'il n'arrive pas vraiment à capter énormément d'attention de l'assemblée, il tape des mains bruyamment avant de reprendre.

Pour commencer, au nom de l'Aphrodite, de ses propriétaires et de toute l'équipe qui la compose: -Recevez les remerciements de notre établissement, car sans vos réponses favorables à l'invitation qui vous est parvenue, cette soirée, ne pourra jamais prendre la tournure qu'elle va prendre. Soirée et nuit qui, nous l'espérons ,resteront à jamais gravées dans vos mémoires.

Encore une fois, merci à tous de votre présence!


Reprenant son souffle, parcourant des yeux les invités et les employés. Cherchant surtout des yeux celle qui dans sa paume renferme le grenat pour mieux s'en détourner une fois qu'elle est repérée.


Des mets et des vins qui, nous l’espérons, raviront vos palais, sont en ce moment-même déposés sur les tables autour de vous et n’attendent plus que votre bon vouloir pour être consommés. L'Aphrodite ne reculera devant aucun sacrifice pour satisfaire sa clientèle, n'hésitez pas à goûter à nos victuailles pour vous faire votre propre opinion.

A l’instant où je vous parle et détourne votre attention, une pierre de la taille d’une grosse noisette, aussi précieuse que votre participation à cette réouverture l’est, vient d’être déposée par des doigts agiles au fond de l’un des verres de vin de Bourgogne qui n’attendent plus que votre main et vos lèvres. Qui trouvera le grenat pourra le conserver et devenir pendant une année un membre d'honneur de notre établissement!

Ce qui revient à dire, que la personne détentrice de la pierre précieuse, se verra le fin minois peint par un artiste de renom, qu'il ou elle pourra jouir gratuitement d'un appartement tout frais payés au sein de l'Aphrodite, l'endroit ou il faut être vu à Paris et ou l'on peut se cacher tout aussi facilement.


Faites attention à ne pas l’avaler en buvant surtout!

Je vous invite à venir vous servir et je vous souhaite de passer une bonne soirée. Les enchères se tiendront après le repas. N'hésitez pas à ce sujet, à me confier vos dons pour l'occasion.
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Alvira
Prête pour se lancer dans la danse, le murmure instauré par Sabaude la fit rire. Répondant aussi bas que lui elle rajouta simplement : "Il est des mystères dans la vie, qu'il nous plait à ne point découvrir". Les réponses suivantes se firent avec parcimonie, laissant plusieurs haltes entre ces phrases. Alvira ne reprit la parole qu'après s'être saisie de la main tendue, plaçant le bout de ses doigts dans le creux de la paume de Sabaude, s'agrippant à lui plus fermement une fois la dextre prise. Lentement, et presque mécaniquement de par le contact instauré, elle se rapprocha de lui.

Vous réparez votre escroquerie en me lançant le défi à moi. Vous êtes un vrai renard mon cher.

Peut-être faisait-elle montre d'un peu de mauvaise foi. La nouvelle risette qui se hissa sur ses lippes le trahissait. Les souffles s'échangeant presque désormais, elle n'eut qu'à relever légèrement le menton pour porter à sa connaissance une demande.

Je sollicite la possibilité d'une indulgence double, me laissant l'alternative de faire deux faux pas, sans que cela n'impacte sur le lot final. Votre imagination fertile pourra ainsi occulter la douleur, en la transposant telle l'envol d'un Dauphin sur une banquise d'un autre temps. Pourquoi pas ailé d'ailleurs.

Mordant l'intérieur de sa lèvre inférieur, elle retenait un sourire facétieux, la scène envisagée était totalement décousue, fait exprès. Sa main toujours dans celle de Sabaude, elle rajouta pour précision.

Vous souhaitez une basse danse alors que l'on nous invite à une volte. Vous défilez-vous votre Grâce ?
Peur de ne point y parvenir, et ainsi d'être vous même dans la panade ?


Par ces mots, la Duranxie faisait référence à ses formes généreuses qui pouvaient dans certains cas alourdir les possibilités. La faire voler par exemple n'était pas donné à tout le monde. Dans le cas présent, et sans connaitre l'homme plus en avant les paris étaient de ce fait ouverts, et dans son esprit, ou de façon plus arbitraire, elle se plaisait à supposer que ceci expliquait peut-être cela. Pour autant, elle s'inclina en une belle révérence, entamant là les préliminaires de la basse danse proposée un peu plus tôt tout en ponctuant le tout par une douceâtre réponse.

Dès que vous aurez mis au clair notre situation de danse, vous aurez la réponse à votre question.
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⚜️ Sa Majesté Alvira de la Duranxie - Ni remords, ni regrets ⚜️
Ysendre.
    {Au cœur du grand salon avec Septimus}

    Le raidissement de l'homme à son contact, pourtant mesuré, fit sourire la jolie hongroise. Plus raide que raide, voilà qu'elle aurait eu du mal à imaginer. Et c'est un bras de pierre sur lequel sa main prend appui alors que Septimus ne la repousse pas. Un bon point déjà pour celle qui hésitait à en attendre tant déjà. Alors avec une satisfaction amusée, la dextre reste là où elle s'est posée, affermissant son emprise, prenant ses aises même sur la manche.

    Econome de paroles, l'homme passe un à un ses messages et la brune s'en délecte. Un peu de naturel dans cette soirée qui n'en a que peu lui fait fait baisser un peu sa garde et lui laisse la possibilité de respirer un peu plus librement aussi.


    Que vous soyez l'homme le plus hors sujet de cette soirée n'est je pense pas anodin dans le fait que le choix se soit porté sur vous. L'homme le plus désagréable par contre... Je ne sais, n'ayant pas l'heur de vous connaitre.
    Un coup d'œil vers lui.
    Mais j'avoue que si ce n'est pas feint, vous ne paraissez de prime abord pas le plus sympathique qui soit. Ceci expliquant sûrement pourquoi l'homme qui est là-bas, du bout de l'index de sa main libérée du verre, elle désigne Lucas qui entraine sa cavalière vers les musiciens, -galant de son état- et visiblement assez efficace à la chasse, vous a désigné vous comme objet du défi qu'il m'a lancé et que ma propension pour le jeu m'a poussée à relever. A mes risques et périls au vue de la proie qu'il m'a imposée, je le conçois.

    Moment difficile, l'annonce. Enrubanner l'affaire lui semble superflu. Cela alourdirait son cas, et éloignerait définitivement le parfum de la Lyre.
    Elle plante son regard dans le sien, sans effets, sans battements de cils. Limpide comme l'eau, pas de trouble, pas de vagues. Un regard honnête, finalement.


    Voilà. Je dois vous faire danser. Oui, vous avez bien entendu. Ne me regardez pas comme ça, je sais que c'est incongru.

    Un bref silence, le temps qu'il intègre le défi proposé et dans lequel il se trouve impliqué, tel que le radar à emmerdes l'avait prédit.

    Quelques pas avec moi, le temps qu'il objective ma victoire. Quelques pas seulement, un petit saut, et c'est terminé. Disons ... jusqu'au tintement des cymbales et je vous libère.

    Certes, elle omet de préciser qu'une fois entré dans la volte, il sera compliqué pour lui de ne pas se plier au jeu et de ne pas changer de cavalière au signal. Mais, omettre, pour la magyare n'est pas mentir, comme pour toutes les femmes, d'ailleurs.
    Elle observe la danse qui se met en place, satisfaite d'y voir le Dauphin, cétacé dans toute sa delphinale splendeur au bras de Sabaude.


    Regardez, ce sera même l'occasion pour vous de vous rapprocher de votre ... cavalière, et à elle je vous restitue une fois cette affaire terminée.

    Du regard elle désigne l'alliance qui brille à la dextre de Septimus.

    Je ne suis pas ici comme galante, et je ne vous proposerais rien d'autre que cette danse, soyez-en assuré. Je ne vis pas de mes charmes, et même s'il m'arrive quelque fois de les offrir, rien ne m'y oblige hors mon bon plaisir. Et celui-ci, ce soir, serait comblé par la réussite de ce défi de haut niveau qui m'est proposé.
    Ah. Et puis aussi.
    Mon nom est Ysendre, si cela vous intéresse.

    Acceptez-vous de me suivre ?


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Septimus
[Dans le Grand Salon, avec Ysendre.]

L'emblème de la famille Valyria était un dragon à trois têtes. Un animal indomptable, gardien de richesses, de savoirs et de merveilles qui depuis toujours inondaient l'imaginaire humain. Implacable, dur, et mortel, avec une dose d'humour qui dépendaient des individus de l'espèce. Chez Septimus, l'intérieur était conforme à l'extérieur. Il maniait l'humour noir, ironique, amer avec une constance d'automate.

Il trouvait donc une certaine ironie à voir cette Saint-George d'Europe orientale en jupon vouloir passer les défenses du Dragon de Bourgogne. Il expira des naseaux lorsqu'elle commença à se dévoiler un peu. Ainsi donc, un galant, l'avait désigné comme proie.


-Le Sans-Nom s'attaque toujours là où la vertu lui semble la plus forte, aussi me sentirais-je presque flatté que l'on est fait de moi votre proie de la soirée.

Elle fit ensuite sa proposition. Egal, Septimus aurait presque pris un air faussement indigné. Après tout, n'était-il pas la pucelle de bal parqué de la Dauphine ce soir?

-Ttttttt. Allons, ma chère Yseendre....

Il ajouta la suite d'un air carnassier.

-Vous accorder une danse serait non seulement vous donner une victoire, mais une victoire facile en plus. Vous n'avez pas vraiment lutté.

Montrant qu'il savait feindre, il se détacha d'Ysendre, pris doucement l'une de ses mains et pencha le buste, remonta doucement le bras à la façon d'un reptile vers son oreille et lui chuchota de sa voix grave.

-Avant que de me humer ma chère, il faudra encore me cueillir.

Il avait prononcé ces mots sans lui lâcher la main, il fit de nouveau une révérence, approchant ses lèvres du haut de la main de la tentatrice, sans les y poser. Puis se redressa.

-Gare aux épines.

Et il tourna les talons, s'éloignant en marge de la danse qui s'annonçait pour aller quérir à boire. Vous avez dit mal à l'aise?
Erwelyn
[A l'entrée puis avec Axelle, puis avec Xalta, Kronembourg, Sabaude et Vera]

D'humeur plus que badine étant donné comment ils avaient débuté la soirée, Lynette se mit à rire à la main pas du tout discrète qui lui arriva sur les miches, juste avant d'entrer. L'Aphrodite avait forcément sa réputation qui la précédait, et c'était sans nul doute pour ça que le couple princier s'en donnait à cœur joie et sans retenue. C'était pas au Louvre qu'ils pouvaient se comporter ainsi, de toute façon. Avisant l'intérieur et le grand salon, les souvenirs lui revinrent en tête comme un coup de fouet, et un peu embrumée, elle ne vit pas arriver Axelle droit sur elle. A l'appel de son nom, la princesse sursauta, cherchant des yeux la voix féminine qui l'interpellait. Et forcément, quand ses mirettes tombèrent sur la gitane, un sourire énorme vint lui manger le visage.

Hiiii, Axeeelleeee !

Lynette, elle, aurait bien aimé que les bras féminins viennent lui enserrer la taille, mais Axelle semblait sur la réserve et se fendit même d'une révérence pour saluer son époux. Un sourire amusé naquit sur ses lèvres à la visions des joues devenues carmines. Après ces salutations plus que protocolaire, la Corleone ne se gêna plus et s'approcha de la gitane pour la serrer dans ses bras, allant même jusqu'à lui coller un long baiser sur ses lèvres sucrées de par le vin épicé qu'elle avait dû boire. Elle pour qui le baiser vassalique était un passage obligégatoire pour tout anoblissement, cette façon de saluer la brune lui paraissait presque naturelle. Et puis bon, c'était aussi histoire de titiller son cher et tendre, vu qu'ils étaient plutôt bien partis dès le début de la soirée.

Je suis tellement contente de vous revoir ! On se joint à vous oui ! Et encore plus pour une petite visite privée, Axelle, répondit-elle avec un sourire mutin. Un coup d’œil à Lexhor ensuite, se mettant à rire. Si elle avait pu lire dans les pensées d'Axelle, nul doute qu'elle se serait esclaffée encore plus.

Bah, qu'importe pour quoi, non ? On est à l'Aphrodite ou pas ?

Un clin d’œil appuyé plus tard, elle se saisit de son bras pour avancer un peu plus dans la salle, et apercevoir tout plein de visages connus. Et quel ne fut pas son plaisir lorsqu'ils rejoignirent Exaltation et David, qu'ils croisaient forcément partout. Ils eurent aussi droit à un câlin, parce que bon, Lynette, elle est comme ça. Et puis, il faisait déjà chaud, elle commençait à être bourrée, et elle était heureuse de voir des gens qu'elle appréciait autant dans un lieu qui lui rappelait tant de souvenirs.

Bonsoir à tous !

Sans plus demander son reste, la Corleone attrapa le premier hanap qui arriva dans son champ de vision, disposé sur un plateau, sans même demander ce qu'il contenait. Peu importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse, ben là c'était pareil pour le contenu. C'est à ce moment là qu'arriva Sabaude, et un sourire amusé l'accueillit, surtout lorsqu'il parla du jeu de piste de leur mariage, que les deux époux avaient concocté d'arrache pied les semaines avant la cérémonie.

Oh mais nous, nous savons lire un plan, mon cher ! Enfin, nos gens le savent, on va dire ça comme ça.

Sans oublier que bon, cornecul, Lexhor était chef de guerre, les cartes, il connaissait ! Sur ce, dans le brouhaha, les vapeurs d'alcool et les mouvements de tissus bigarrés, l'on vint à annoncer le début de la danse. Ses mirettes se mirent à briller, son hanap fut terminé d'un cul sec tout à fait noble, après tout, elle était princesse, puis elle grimpa sur la pointe des pieds pour susurrer quelques mots à son mari.

Montre-moi si tu sais aussi bien danser que faire du poney !

C'est qu'ils n'avaient que très peu l'occasion de danser, finalement, Lynette n'avait donc pas souvent eu l'occasion d'admirer les talents de Lexhor en la matière. Attendant réponse à son invitation, la princesse écouta dans le même temps le discours de celui qui semblait être le nouveau patron, ne pouvant s'empêcher de faire la comparaison avec Alphonse, forcément.
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Gysele
    [Dans le salon, avec Yohanna et Evroult, furtivement Maximilien, puis à nouveau Yohanna, Evroult, Axelle et Justin]

Un goût amer est resté sur mes lèvres. Malgré le baiser, malgré les paroles enrobées et habiles de Yohanna, je ne parviens pas lâcher mon frère du regard. C'est comme si je craignais de voir le coup s'abattre par derrière et qu'en poursuivant ce jeu de festivités, je ne parvenais plus à reprendre totalement mon rôle. Au secours. Pourquoi sourit-il ? Pourquoi a-t-il l'air détendu ? Je vais lui refaire le portrait ! J'inspire longuement en tentant de me concentrer sur ce que me dit la baronne accrochée à mon bras. Foutues convenances qui m'obligent à détourner mon regard d'Evroult pour le poser sur elle et pour chercher des yeux Axelle.

    - Merci, je n'avais en effet encore rien porté de si joli, mais je suis certaine que toute tenue vous va à ravir. L'avantage d'être brune sûrement.

Je n'irai pas jusqu'à aborder l'âge de la baronne, ne cherchant pas à être insolente avec elle. Car ce n'est pas de sa faute, après tout, si celle-ci a succombé au charme evroultien, je ne peux pas l'en blâmer. Occupée à mes pensées noires, je réalise à la dernière seconde qu'une rencontre a stoppé notre avancée. Qu'une main amie s'est glissée à mes reins, qu'un baiser bienvenu a été déposé à ma joue et un murmure soufflé à mon oreille comme un appel à l'aide ou une porte de sortie. Coincée, j'opine vers Guise, le regarde partir, incapable de le suivre. Je compte bien trouver un moment de distraction pour faire souffrir Evroult d'une manière ou d'une autre et cette pensée seule me convainc de rester. Je me rapproche finalement d'Axelle qui semble en pleine conversation avec Justin, obéissant à la requête de Yohanna. Si mon allure reste souple, mes yeux sont figés et beaucoup moins chauds que d'ordinaire. Je me racle la gorge non loin de la manouche et finis par l'aborder :

    - Axelle, je tenais à te... euh vous... enfin Yohanna souhaitait vous rencontrer.

Devais-je dire "tu" ? "vous ?" Je me rends compte que je ne sais plus et que mon trouble est d'autant plus visible à mon cafouillage. J'omets volontairement la présence de mon frangin, je me mordille la lèvre et je finis par lancer un coup d’œil furibond vers l'éphèbe. Les fumets des mets installés ne me font aucun effet, moi si peu gourmande, j'ai encore moins d'appétit depuis que ce petit con a fait le vide dans ma vie. Je force un sourire dans sa direction et glisse ma main sur son épaule, non sans y enfoncer mes ongles tout en ajoutant à son attention une menace à peine voilée :

    - Tu devrais aller te régaler, on ne sait jamais de quoi est fait demain !

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Lucas.

      — Grand Salon pour l’instant encore, à haut-voltage avec Elienore —


Le cerveau avait déjà donné l’ordre à la jambe de se mettre en mouvement. La tête ne s’était pas encore relevée, les brumeux n’avaient toujours pas quitté les émeraudes ducales. Les notes de musique enivraient déjà son esprit et son imaginaire faisait déjà voler dans les airs les jupons d’Elienore lorsqu’une voix grinçante retentit dans le Grand-Salon. Lucas ne détourna pas la tête de sa partenaire de folies lorsque Flavien annonça que le repas était servi. En d’autres moments, on aurait pu appeler cela un « coitus interruptus » ou encore une IVV (Pour Interruption Volontaire de Volter mais l’annonce du patron était-elle réellement volontaire ou simplement fortuite?). Le galant, toujours impassible pendant le discours de Flav alla quérir une réponse dans le plissement d’une paupière de la duchesse : « Quel plaisir voulez-vous assouvir en cet instant Elienore? Celui de satisfaire votre palais de mets raffinés parsemés aux épices d’Aphrodite? Ou celui de mouvoir de corps au son d’une mélopée sensuelle jusqu’à en perdre la tête? Aucun mot ne fut échangé. Un acquiescement fut donné. Même si son corps lui demandait d’aller de l’avant, la bienséance lui commandait de patienter. En un sens, cette attente pouvait même avoir du bon si elle avait le pouvoir d’exacerber le désir et l’envie de duchesse, un peu comme cette corde d’arc que l’on tend jusqu’à la limite de la rupture, que l’on fait patienter entre nos doigts et que l’on relâche au moment opportun.

Si les mots du gérant de l’Aphrodite ne perturbèrent pas le galant, en revanche ceux-ci faisaient leur petit bonhomme de chemin dans son esprit. De toute évidence, Flav avait ce que l’on appelait la bosse du commerce. Membre d’honneur de l’Aphrodite pendant un an? Voilà qui était tentant…à condition de pouvoir l’assumer. Il avait pu le constater: dans l’esprit de certain, l’établissement était encore un vulgaire bordel. La patine luxueuse et raffinée souhaitée par les nouveaux propriétaires avait encore besoin d’être travaillée. Membre d’honneur de l’Aphrodite était un titre qui pouvait en rebuter plus d’un cependant. Quand à l’appartement qui venait avec, l’idée était tout simplement délicieusement indécente. Il était simplement dommage que cela soit une chambre et non…un pavillon de chasse! Mais dans le principe, oui, l’idée était intéressante aux yeux du Maître…à condition que ce soit une femme qui soit la gagnante.

Le discours officiel terminé, Lucas put alors répondre à la dernière déclaration d’Elienore.


- Admirative? Pourtant, je vous désire plutôt…séduite.

Il n’avait pu s’en empêcher. Ces paroles du galant étaient teintées de celles du Maître, celui qui attire à lui, celui qui menait sa partenaire là où lui le désirait. Elles contenaient un soupçon d’insolence, un brin de défi, une once d’emprise sur la présente situation. Elles libéraient des fragrances de désir avec une touche d’indécence. Elle se voulait aussi enivrante qu’un Figeac, que n’importe quel vin de Bourgogne ou de Bordeaux, qu’une main inconnue placée sur une hanche et qui s’égaie dans l’obscurité sur les courbes d’une silhouette féminine.

Elienore avait promis. Promis de retrouver ses bras lorsque viendrait le temps de la dernière ronde. Promis de lui revenir à lui, Lucas Dentraigues, galant à l’Aphrodite. La maîtresse des clés mesurait-elle le risque qu’elle avait pris en plaçant son sort entre les mains de l’ex-avocat? Son sort ou…son corps? L’ambiguïté…toujours et encore. Patience, ambiguïté…séduction. Il n’était plus temps de se projeter vers un avenir, fut-il aussi proche que cette nuit. La corde devait être lâchée, l’arc devait envoyer sa première flèche pour atteindre la biche en plein coeur.

Lorsque les musiciens reprirent leur oeuvre, le corps du Dentraigues se mut. La volte était une danse de couple sensuelle, une véritable parade nuptiale où les partenaires rivalisaient de grâce et d’élégance pour se défier, se charmer et passer message d’un rond de jambe, d’un virage à droite ou à gauche, d’un tour sur soi-même parfois. C’était une danse déliée où les premiers contacts entre partenaires se faisaient essentiellement par le regard. Tel un loup solitaire, il avait rôdé autour d’elle dans la première partie. les pieds virevoltant au diapason des trilles. jouant avec les angles, parfois de face, parfois de profil ou de dos. Il défilait littéralement devant elle, lui laissant l’occasion de l’admirer comme il le faisait de son côté également. Il la caressait de ses onyx, étendait ses phalanges imaginaires sur ses épaules dénudées, survolait le creux de sa nuque de ses lèvres chimériques, provoquait des frissons fictifs par le frôlement d’une main dans l’échancrure dorsale d’une robe audacieuse. Petit saut à gauche, Retour au point de départ, beauté des gestes synchronisés entre elle et lui. Il la défiait d’un balancement d’épaule, répondant du tac au tac à chacun de ses mouvement. Elle était devenue sa symétrique. Il calquait ses mouvements sur elle, tournait dans le même sens qu’elle, levant la main droite quand elle faisait de même, baissant la tête pour répondre à l’identique, sans jamais se détacher de son regard. Lorsqu’il se trouvait suffisamment proche d’elle, il lui glissait quelques apartés au creux de l’oreille.


- Une coupe de vin pour pousser le vice un peu plus loin?

Il s’en empara d’une que les serviteurs proposaient ça et là aux visiteurs. Passant derrière elle, il se lova contre elle, dans son dos, l’effleurant au passage., déposant d’une épaule à une autre un étole de baisers imaginés.

- Savez vous que l’Aphrodite recèle de passages secrets menant on ne sait où? Il parait que l’on peut y perdre son âme dans ces couloirs.

Il posa son verre vide sur le plateau d’un autre serviteur qui passa non loin de lui.

- …A moins que vous ne préfériez découvrir les étuves et les volutes de vapeurs parfumées en qui sortent jour et nuit?

Ses mains rencontrèrent ses hanches, s’y arrimèrent, se faisant souples sur le corps de la duchesse. Il la souleva du sol et la fit voleter dans l’air, lui faisait parcourir un demi-tout avant de la poser. Lorsque ses pieds entrèrent en contact avec le sol, Il la propulsa de nouveau au dessus de lui, levant son visage pour ne pas perdre le contact avec ses émeraudes. Audacieusement et parce qu’il en avait envie, il lui fit faire une rotation sur elle-même, enroulant ses bras autour de sa taille, l’amenant ainsi tout contre lui et lui témoignant son attirance d’un baiser sur une épaule dénudée.

- …ou vous enfumer l’esprit de quelques senteurs...florales?

Le parisien jeta un coup circulaire sur sa droite, cherchant à croiser les couples qu’il s’attendait à voir autour d’eux : Ysendre avec Septimus, Les Montlhéry, « Elle » aux bras d’Ysaoth, Monty et Ambre ou encore Cassandre avec Edouard. Ce dernier avait-il d’ailleurs réussi à obtenir un baiser de la belle? Il ne lui restait désormais guère de temps s’il ne voulait pas se faire devancer par un galant blond et barbu.

- …Ou encore échanger dans l’intimité d’une alcôve? Ici, ce ne sont pas les endroits qui manquent pour passer un bon moment.

Lui faudrait-il un trousseau pour y conserver toutes les clés de la soirée? Après celle du pavillon de chasse, c’est la clé de sol qui accompagnait leur joute. La suivante serait-elle la clé des champs?
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Manon.cieran
L'exploration de la blondinette dans ce milieu qu'elle ne connaissait pas se poursuivait le plus tranquillement du monde. Les langues se déliaient, les regards se faisaient plus insistants, les mains se frôlaient et les corps s'accordaient le temps de quelques pas de danse. Les aigues-marines s'attardèrent alors sur les danseurs. C'est qu'elle n'était pas très bonne danseuse et si elle pouvait apprendre en regardant, autant ne pas s'en priver. D'autant plus que cela pourrait toujours lui être utile pour les évènements futurs.

Toutes à ces considérations là, le grenat toujours en main, les aigues-marines croisèrent un regard bien connu. Elle ne s'attendait pas à le voir ici et l'effet de surprise manqua de lui faire perdre la pierre. La dragée - car c'était bien elle - adressa un léger sourire en retour à l'attention d'Edouard. "Ne grille pas ma couverture. Ici, je ne suis pas Manon..." Pas le temps de s'appesantir qu'une voix, celle de Flav', se fit entendre. Le signal sourd ne tarda pas à retentir aux oreilles de la blondinette. Déjà, les plats et les verres étaient dressés sur les tables. Des vins divers, du foie gras, des magrets, des écrevisses mais aussi le pêché mignon de l'adolescente : des huitres... La lèvre inférieure de l'Amnell fut mordillée quelque peu d'envie. C'est qu'elle avait oublié de demander si le couvert faisait partie de son contrat en extra !

Ne te déconcentre pas jolie blondinette, tu as une mission importante à accomplir... Le plus discrètement du monde, celle (dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom) qui jusque là était passée inaperçu, s'avança près des tablées pendant que Flav' poursuivait son discours. Et au passage d'un valet tenant du bout des doigts un vaste plateau empli de verres au liquide pourpre, l'adolescente déposa soigneusement mais furtivement la précieuse fève. Puis, elle s'en éloigna aussi vite que possible, sourire espiègle vissé sur les lèvres. L'adolescente se cala dans un coin observant avec attention le cheminement de la pierre. Le plateau est posé délicatement sur une table. Aucun tintement, aucun débordement, tout est net. Il repose au fond du verre, attendant son futur ou sa future propriétaire.

Mais qui ?
Qui prendra ce verre ?
Passera-t-il de main en main ?
Et qui trouvera le grenat ?

C'est au travers de ces yeux-là que vous le verrez...

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Sabaude
[Alvira -Sabaude, à volter dans le Grand salon]


Ce n’était pas le contact des doigts du Dauphin de France sur sa paume qui le fit esquisser un sourire et incliner légèrement la tête en gage de remerciement quand il aurait pu souffrir de conserver la main tendue et la voir délaissée, mais celui de la femme qu’il avait devant lui. La Duranxie remplissait beaucoup des critères qui animaient l’engouement du jeune noble pour le beau sexe, celui qui l’amenait à se montrer protecteur lors sa déviance tirait le voile sur son caractère charmeur.

Un défi, à vous, oui. Qu’y a t-il de plus excitant que de se faire chat à la patte plongée dans un bassin où évoluent des poissons ? Parvenir à faire rire la Princesse de Dammartin-en-Goële, peut-être…. Faire aimer le bleu au Premier Secrétaire d’État…. Ou me taire car je suis découvert.


L’émail apparut furtivement , bref éclat blanc sur ses lèvres carminées agitées des prémices d’un rire promptement étouffé par leur proximité et l’écrin de messes-basses chuchotées sur un air follet.
L’homme attentionné qu’il était, et fort galant à ses heures perdues, emprisonna la main de la jeune femme en la recouvrant de sa dextre. Geste solennel autant que pitre.


Je m’engage à ne me dédire qu’au troisième faux pas, mes pieds dussent-ils êtres palmés au deuxième. Et vous êtes dès maintenant….

Doigts et paumes défirent la cage de chair pour se poser les uns sur ce que les étoffes offraient de la taille féminine, les autre sur un bras par anticipation du prochain porté.

…. dans la panade avec moi ! Je sollicite à mon tour votre indulgence si je venais à faiblir, et, à vous imaginer céleste, oublier que tout corps aspirant au firmament, ne finit pas nécessairement sa course en astre mais parfois en désastre.


Sur un clin d’oeil rassurant il l’entraîna avec grâce vers les autres danseurs que la musique avait attirés dans ses filets. Et au cétacé tenu à bout de bras lors d’un porté, il confia avec complicité.

Vers qui souhaitez-vous que nos pas nous mènent pour la prochaine danse?


Reposée sur ses deux pieds, il échange quelques regards songeurs avec sa cavalière. La première depuis le dernier bal masqué donné à l’Aphrodite en d’autres temps. Loué fut alors ce Maître de danse qui lui permettait ce soir de ne pas paraître ours.

Et je ne sais pas pour vous, mais il est clair que la volte mène nos mouvements.
Alors….
Ses prunelles brillèrent de curiosité et son visage emprunta aux anges leur innocence.

….qui est ce mystérieux accompagnateur ?
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Yohanna.
[Avec Evroult et Gysèle, de l'entrée au grand salon, jusqu'à Axelle et Justin]


Le compliment à la belle est rendu, et fait rire baronne qui se fait un devoir de n'en croire aucun, encore moins quand il vient d'une catin. Mais au moins faire semblant, par courtoisie.
Les voilà donc à faire quelques pas, et un visage blond s'approche furtivement. La Brune s'en souvient parfaitement, cette fois. Cent écus pour lui cracher au visage, de l'argent facile et une fierté entretenue. Mais on a sauvé les meubles une fois ce soir, inutile de se plonger à nouveau dans le conflit. H tourne les yeux, regarde autour, cherche des faces connues, tombe sur la solide silhouette de l'agent K et sourit en se rappelant une promesse de cale de bateau qui sent le miel, puis sur quelques membres de la noblesse qui ont partagé l'Anjou avec elle, mais qui n'ont pas assez marqué son esprit pour qu'elle fasse l'effort de se rappeler noms et titres. Elle se sentirait presque à mal à l'aise en ce rassemblement de haute noblesse dans un lieu qui n'est censé être que luxure et débauche.
C'est alors qu'on entend l'annonce de Flavien. Noisette. Il a dit noisette. Noisettes pétillent sous les cils noirs et sourire se dessine sur les fines lèvres, affamées plus que simplement par l'idée du gain. Juste une gaminerie qui lui plaît. Il va lui falloir picoler.
Et confier le don… ? Hum… Même si elle aurait préféré le remettre en main propre. Ou presque, puisqu'elle n'est pas le porteur. Bref. Qu'on la débarrasse du faucon, de toutes les façons, il est signé du Bout du Monde.

Les voilà qui arrivent finalement devant le couple de patrons. Et au flanc d'une Gysèle s'adressant à Axelle, Yohanna se sent prise d'une légère confusion. Elle se rappelle vaguement de la gitane, croisée en Anjou, pendue au bras de l’Insupportable Minus, et lui sourit malgré tout, se demandant si c'est bien elle la patronne, ou plutôt l'homme à son bras. Homme qu'elle connaît. Sa figure ne lui est pas étrangère, mais le souvenir ne revient pas tout de suite. D'ailleurs, elle le fixe assez longuement pour en être impolie, jusqu'à se rappeler, par flashs qui défilent, qui lui vrillent l'âme, lui brûlent le cerveau et lui troublent la vue.
Empire.
Il était là, caché derrière une énorme émeraude. Son sourire taquin de jeune insolent prêt à tout.
Renards.
Il était là, flanqué d'un roux, d'un brun et d'un blond au teint sombre. Capable de prendre la tête, mais trop frivole pour qu'on le suive.
Ecorcheurs.
Il était là à parler de voyage avec une femme au teint blanc comme la neige. Pour les abandonner, pour fuir le risque de la corde.
Et cette chambre...
Etait-ce en Bourbonnais ? Etait-ce en Bourgogne ? Non…. Paris. Aphrodite.
Il y a si longtemps…
Justin.
Seth.
La douleur à la cuisse, psychosomatique, revient en force et la fait flancher. Baronne plie sous le poids de la douleur et se retient au bras de la rousse. Son teint doit être livide. Aussi pâle que son vêtement est noir. Sa chevelure poussant le contraste à son pinacle quand pourtant elle a l'habitude d'avoir le teint cireux. Plus aucun sourire, plus aucune envie de rire ou de s'amuser. Fini le défi lancé à son petite protégé du soir. Il peut bien même décider d'arracher les cheveux de la rousse qu'elle ne s'en rendrait plus du tout compte. Elle est là, figée devant l'homme et ce qu'il rappelle à sa mémoire, et elle se sent disparaître au fond d'un gouffre fait de glace et de douleurs.
C'est donc ça, tomber dans le vide ?

Finalement, les rires, les conversations, les effluves de parfum la rappellent doucement à la réalité. Ou bien est-ce l'attention que certains lui portent ? Des regards trop pressants, inquiets. Une question qui parvient à ses oreilles. Ca va. Oui, ça va. Baronne ne peut pas flancher. Pas en public. Hache ne peut pas se montrer faible. Elle est immortelle. Elle est inflexible. Elle ne plie jamais.
D'ailleurs, ses épaules se relèvent un peu et son sourire, quelque peu forcé, revient se figer.
Le regard se décroche du fantôme bien trop réel pour se porter vers son Charmant.


Evroult, mon ange, me feriez-vous le plaisir de m'apporter un verre ? Avec le lot gagnant à l’intérieur, vous seriez parfait. Ensuite je me ferai un plaisir de vous présenter ce couple charmant que je connais par les prénoms, mais moins par d'autres titres qui leurs conviendraient mieux?… Axelle… Et Justin...

Un coup d’œil à Gysèle, cherchant de l'aide pour la suite.
Pitié, pitié, parlez. Prenez la parole pour me laisser respirer.

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Carensa.


Si elle avait pu paraître sûre d'elle à l'entrée dans les lieux, cela n'était plus le cas.

Quelle idée avait elle eu de vouloir venir ici. Trop de chichis, trop de dorures, de parures, d'effusions, de regards et de silences qui en disaient longs.

A la demande d'Ysendre elle ne donna pas réponse et la jeune femme comprit bien vite qu'un verre de vin ferait l'affaire.

Les doigts fins agrippèrent le verre comme si il était le seul capable de la soutenir à cet instant. Elle força un sourire à l'attention de la jeune femme qui bientôt s'éloigna en les priant plus ou moins de la suivre pour une danse..

Verra semblait aussi perdu qu'elle, il était peu habitué à ce genre de mondanités et la rousse si par le passé, y avait pris goût, s'en était lassée.

Elle porta le verre à ses lèvres et le nectar sucré glissa contre sa langue. Épais en bouche, il roula contre son palais, l’électrisant un instant avant d'en faire éclater tous les arômes. Le miel, doucereux, la terre, le travail des hommes, la sueur, le soleil. Tout y était, il ne manquait plus que la mer et le calme..

Elle jeta un œil vers son époux puis tourna les talons pour s'aventurer dans le salon à la suite d'Ysendre. Ça et là, des couples, des amis, semblaient se distraire de tout et de rien.

La musique débuta mais danser n'était ni dans ses intentions et encore moins dans ses envies, en avait elle seulement ?.

Elle profita qu'Ysendre ne la regardait pas pour se laisser aspirer par un corridor qui la mena jusqu'à un petit salon, donnant lui même sur une terrasse et le les jardins. Prendre l'air, sortir de cet endroit qui semblait se refermer sur elle petit à petit comme un étau.

La respiration affolée, la tête lui tourna un instant si bien que le banc de la terrasse lui lança une invitation qu'elle ne refusa pas.

Les candélabres éclairaient l'endroit, lui donnant l'aspect d'un monde d'ailleurs, calme et reposant. Seul le vent léger dans les feuilles couvrait le bruit provenant du salon. Elle posa son dos contre le mur et reprit une gorgée de vin songeant qu'elle terminerait le verre avant de quitter les lieux bien trop peuplés pour elle.

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Couturière à l'Atelier des Fées Tisserandes
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