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Aphrodite Acte 2 réouverture: Willkommen, Bienvenue, Welkom!

Elienore
[Grand Salon en attendant. Deux petits chaussons de satins blancs...avec Lucas]

Gracieuse inclination offrant, au détour d'une œillade brumeuse, les paysages modestement vallonnés de son décolleté. L'invitation à la parade était acceptée.
Un voix s'éleva dans le Grand Salon, comme une note discordante les sortant de leur aparté libertine, tirant en une moue contrariée ses carmines. Qui était donc celui qui osait, inopinément, les déranger avec des considérations aussi basses, quand la faim d'autres plaisir la tenaillait?
Cependant son guide sur les sentiers de la volupté ne semblait pas y prêter grande attention, ne détournant même pas son visage vers l'importun. Le gris restait accroché au vert, un battement de cils répondit à la question muette. Tendue dans l'impatience de mettre en mouvement son corps dans cette volte prometteuse de vertiges, elle n'entendit même pas le reste du discoure. Aurait elle été tentée de vider tous les verres à sa portée pour dénicher le graal offrant une année complète de ravissements en tout genre à l'Aphrodite. Nul ne le saura sans doute jamais, sauf si par hasard la gemme devait se retrouver dans la chaleur moite de sa bouche...

La remarque où perçait l'insolence, presque indécente, lui amena un sourire mutin. Sous ses airs doux de biche se cachait un caractère parfois rebelle. Lucas aimait mener le jeu, lui faire comprendre où ses dessins souhaitaient l'emmener. Toutefois il n'était pas bon de lui laisser croire que la partie était jouée d'avance. Elle répondit, effrontée.


L'un ne va pas sans l'autre très cher. Je ne saurais me contenter d'un Adonis sans esprit. Séduisez-moi Lucas...pleinement.

C'est ce qu'elle souhaitait. Non seulement l'éveil de ses sens mais aussi l'osmose qui lui était indispensable entre corps et esprit. L'un et l'autre enflammé jusqu'à l'éblouissement.
Pour l'heure et avant d'en arriver à ce stade, la visite du pavillon de chasse passait par le cotillon mêlant l'assortiment de toutes les ambiguïtés sensuels, au risque de se perdre ou de mieux se trouver. En piste Maestro! La chasse est ouverte et toutes les flèches sont permises.

Les deux corps se mettent à l'unisson, loup solitaire flairant la biche, décodant les messages cachés des effluves d'endorphines. Les prunelles s'assombrissent, voilées par l'avidité de l'un envers l'autre. Les pieds entrent dans la partie, sautillants en quelques arabesques cadencées par la musique. Puis un bras se lève, la main tente de joindre sa jumelle du moment avant de se dérober à la dernière seconde d'un mouvement fluide, effleurant les phalanges. Tout comme lui, elle tourne et se retourne, virevoltante comme un feu follet, s'approche au plus près. Elle mime une caresse de son index sur les lèvres du galant avant de le porter aux siennes puis s'échappe en un rire légèrement provocant. Il la rejoint aussi vite, la caressant de son regard ténébreux, de ses mains qu'il retient pour mieux glisser dans son oreille le miel de luxure. Un long frisson la parcoure. Son regard brille de milles feux et son sourire s'épanouit.


Etant bonne joueuse, je vais vous donner un joker ou plus exactement vous livrer la clé qui ouvre un compartiment du coffret de mes secrets.
Eveillez ma curiosité et vous m'attirerez bien plus certainement sur le chemin du vice qu'en m'offrant tous les vins de cette soirée.


D'un geste digne du meilleur coupeur de bourse, il enlève une coupe de vin d'un plateau et colle son bas ventre à la chute de ses reins, son souffle chaud parcourant l'horizontale de ses épaules dénudées. Elle se retourne, lui faisant face et prestement lui prend la coupe des mains, buvant une longue gorgée, malgré ses précédentes paroles. Elle ne le quitte pas de son regard concupiscent avant de la lui rendre. Il en vide le reste et la redépose au hasard. A nouveau les pas de danse reprennent. Il semble alors décider de jouer du secret qu'elle lui a confié et distille ses petites phrases toutes plus pernicieuses les unes que les autres. Cela fonctionne à merveille. Comme toutes les femmes elle est curieuse, mais chez elle c'est sans doute poussé à l'extrême et peut l'emmener vers toutes les folies sans craintes.

D'autres couples sont venu les rejoindre dans la volte, elle les remarque à peine, hypnotisée autant par le regard cendré de son cavalier que par sa voix ensorceleuse.
Deux mains se posent sur la rondeur de ses hanches, adroites et possessives. D'un geste amples il la fait virevolter dans les airs. Jupe et jupons se soulèvent, impudiques, laissant apparaitre deux petite bottines lacées sur ses chevilles délicates. Elle touche à peine le sol qu'il recommence, un peu plus haut découvrant cette fois la soie des bas blancs qui galbe ses jambes. Elle redescend en glissant le long du corps de Lucas, bras autour de sa taille comme une liane, poitrine féminine contre poitrail masculin. Sent-il son cœur tambouriner sous son sein? Le souffle court, ses mains fines se posent à plat sur le torse à la carrure rassurante, sans avoir la puissance de celle d'un soldat. Elle penche la tête légèrement de coté, offrant son cou spontanément aux crocs du loup solitaire lorsqu'il fait frémir sa peau d'un baiser délicat.


Que de tentations...plus alléchantes les unes que les autres. Laquelle, selon vous, conviendrait le mieux à une femme en quête d'aventure?

Encore une fois elle lui laissait la place du guide dans ce lieux de délices. Il choisissait la porte, elle lui en donnait la clé.
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Angele
[Avec personne, dans le grand salon]

Angèle s'était fait discrète depuis le début de la soirée. Déjà, cette robe lui comprimait le bide, la taille et les seins, fallait vraiment être tordu pour inventer un truc pareil. La brune avait tout de même décidé de faire un effort et d'essayer de se coller un sourire sur le visage histoire de ne pas se prendre une chasse par Flav après la soirée. C'est que bon, même si elle n'était pas galante, on leur avait assez répété que cette soirée était importante, qu'il fallait que tout le monde soit parfait et donne une bonne image. Ce qu'elle s'efforçait de faire, donc. Elle avait chopé un truc à boire, sucré, puis un deuxième, bien contente de ne pas avoir à payer pour une fois. Fallait juste qu'elle ne finisse pas ivre à rouler sous les tables, sinon pour elle c'était la porte assurée. Angèle déambulait dans la salle, pas vraiment inspirée par la danse qui s'était lancée mais plutôt par le repas qui s'annonçait. C'est qu'elle s'était prise d'une certaine passion pour la bouffe depuis son arrivée ici. Gratuite et à volonté, que vouloir de plus ? Pour l'instant, elle ne savait pas trop vers qui se diriger, si elle devait plutôt aller parler à un homme, à une femme, et surtout que dire. Elle resta donc silencieuse, même si d'un naturel bavard habituellement. Mais là, la jeune femme n'avait plus beaucoup de repère, et toutes ces personnes si bien sapées ne faisaient pas partie de son quotidien. Son langage des rues ne leur plairait sans doute pas et ferait saigner leurs oreilles. La dernière gorgée de son vin avalée, la jeune voleuse se demanda s'il était raisonnable d'en prendre un autre, tout en zieutant au passage les quelques bijoux qui ornaient les tenues des belles dames.
Ishtara
~ Grand Salon avant que Loyse ne les quitte pour d’autres aventures, aux côtés de Julien, Calico et Elle ~



Je vous promets de ne rien dire à ma mère, je m'en voudrais si elle venait perturber vos nuits.


L’Ange gardien qu’elle était pour cette jeune femme lui sourit, tendrement. Elle était adorable Loyse, une fille sage et intelligente en plus.

Je vous remercie Comtesse, car votre mère saurait sans difficulté me torturer de longues heures en plus avec un certain plaisir qui plus est !

Ce petit moment intime entre amis qu’ils étaient fut interrompu car le « Guide » qui les conduisait à des causeuses et d'une table garnie de petites gâteries très attrayantes, d’ailleurs les émeraudes de Sa Blancheur cherchèrent si dans les plats il y avait quelques macarons pour régaler ses papilles. Elle fit des éloges du vin qui était servi ce soir, elle aurait presque pu lui demander si avec cela il y avait du calva ? Mais elle préféra profiter pleinement de la soirée. Un simple regard sur la jeune Loyse pour lui faire comprendre qu’elle pouvait prendre un verre et profiter de la soirée. Elle veillerait sur elle, comme une ombre, aucun risque qu’il lui arrive quoique ce soit.

"Elle" continua à leur expliquer un peu le déroulement de la soirée et surtout elle les mettait à leur aise. Elle lui sourit.


Nous vous remercions grandement et ne doutons pas que cette soirée sera toute en surprise.

La Comtesse leva son verre légèrement pour « trinquer » avec "Elle" pour la remercier, elle la laissa ensuite s’éclipser vers le Chancelier de France. Ah, il était là lui aussi. Quelques mots échangés avec ses amis que Loyse s’excusa pour rejoindre elle aussi Ysaoth. Ainsi donc la jeune Bussac avait fait sa connaissance déjà. Elle sourit doucement tout en laissant ses émeraudes parcoururent la salle à la recherche de personnes qu’elle connaissait et qu’elle irait saluer.


Le charmant blond qui les avait accueilli pris la parole. Court et suffisant. L’heure était à la danse ?! Ah non, non non et non ! Elle chercha activement un ami ou une connaissance mais il fallait absolument échapper à la danse. Quelle chanceuse ! Axelle était là accompagné de Lexhor et de son épouse ainsi que du renard. Voila !! Elle va vite aller les saluer, prendre des nouvelles car il y a bien longtemps qu’elle ne les avait plus vue. L’Anjou ?!

Gardant son verre à la main, elle se redressa, défroissa d’une main légère les pans de sa robe à ses couleurs. D’ailleurs elle portait rarement autre chose que du gueules et de l’or dans les broderies.


Calico, Julien, je vais voir Axelle pour la remercier de nous avoir invités. Vous voulez venir avec moi ?



~ Grand Salon avec Axelle, Gysèle, Evroult, Yohanna. pour faire la connaissance de Justin accompagnée ou pas de Julien et Calico ~


Une légère gorgée de Figeac glissa le long de sa gorge et elle prit le chemin vers son amie qui était maintenant seul avec un homme. Elle l’observa, discrètement, il avait un visage carré, avec beaucoup d’élégance et en plus il était grand le brun ténébreux. Bien, elle se positionnerait donc à côté de son amie pour éviter la différence de taille peut être trop flagrante et ce qui pourrait l’agacer un peu d’être pas plus grande que cela, même si elle avait une taille normale pour une femme.

Elle stoppa son pas pour écouter à présent l’homme qui venait d prendre la parole. Elle l’écouta et elle fut amusée qu’il avoue qu’il faisait en sorte de détourner l’attention des invités de l’Aphrodite pour que son complice accomplisse à son tour sa mission. Le discours finit elle finit d’aller jusqu’à la gitane.

Elle entama la conversation sur le discours du brun typé.


Une pierre de la taille d’une grosse noisette dans nos verres ? Ah ben j’espère surtout que ça ne me cassera pas une dent en tapant dessus ou que je ne m’étoufferai pas avec, manquerait plus que je meurs !


Elle rit doucement tout en claquant un bisou sur la joue d’Axelle.

Bonjour toi ! Messires, Dames... tout en s’inclinant légèrement dans un sourire puis elle se présenta. Ishtara de Saint Just. Bien que Yohanna la connaissait un peu. Connaissance de front Angevin.
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Ambre_m
    [Jardin, Au cœur d’un écrin offrant les prémices d’un Automne, Ambre & Montparnasse]

    Un air plus frais venant effleurer son minois lui offrant un délicat frisson que même une main masculine peinait à lui offrir, les odeurs naturelles lui offrant une bouffée d’air elle reprenait peu à peu vie au cœur de cet élément, l’oreille attentive au propos de Montparnasse seul un fin sourire se dessina sur ses lippes, il avait su la définir enfin pas entièrement mais en partie, regard bleuté accroché au sien elle se fit un instant silencieuse avant de poursuivre.

    - Un discours naturel sans badineries mielleuses tout simplement, je ne suis pas du genre à me pâmer sous les paroles sucrées d’un homme, je préfère quelqu’un qui a de la personnalité, qui aiguise ma curiosité, qui m’offre quelque chose même sans me parler.

    Les mots étaient donnés, elle n’avait jamais été femme de salon riant pour un rien, rosissant sous le joug d’un regard masculin un peu trop appuyé, elle trouvait cela même d’un mortel ennui et cela était une des raisons pour laquelle elle fuyait les bals et autres cérémonies de convenance qu’elle aurait dû côtoyer pour faire dans la bienséance.


    - Je vais quand même apporter un peu de réponse à votre curiosité, car même si vous me dites que vous en avez cure je suis quand même convaincue que cela vous intrigue de savoir comment j’ai connu Lucas et comment j’ai pu arriver en ce lieu.


    Petit silence alors qu’elle portait le contenant à ses lèvres pour assouvir la soif qui lui asséchait la bouche.

    - J’ai connu Lucas au sein de ma boutique qui est ici à Paris, la Lyre d’Eurydice une parfumerie pour que vous n’ayez pas à me poser la question de ce qu’est cet endroit et dans ce coffret il y a une de mes créations faites exclusivement pour l’Aphrodite.

    Glissant ses nacres sur sa lèvre inférieure elle n’avait pas quitté son regard, un moyen pour elle de définir la personne qui lui faisait face, se faire une idée de sa personnalité, avant de se détourner et poursuivre le chemin vers le jardin floral, laissant la finesse de ses doigts effleurer quelques corolles, les senteurs s’éteignant peu à peu avec l’air qui se faisait plus frais à l’arrivée de l’automne, elle pouvait entendre en étouffé qu’à l’intérieur la fête débutait mais pour l’heure elle n’avait pas encore le désir de s’y aventurer.

    - Dites-moi Montparnasse, que faites-vous en ce lieu ? Je vous sens comme moi depuis que j’ai croisé votre chemin, vous donnez l’impression que l’on vous a offert le mauvais habit et que vous vous sentez étriqué dedans, je peux quand même vous féliciter d’essayer de donner le change mais je sens que l’ennui vous gagne, que vous avez besoin d’un peu plus pour aiguiser votre amusement, pour attirer votre envie, un peu plus de folie je dirais.. Enfin peut-être que je me trompe.

    Se retournant à nouveau elle le posa ses prunelles sur lui, le détaillant de pied en cape avant de revenir à ses yeux lui offrant à nouveau un sourire attendant qu’il apporte réponse à ses interrogations.

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Evroult
[GRAND SALON – YOHANNA, GYSÈLE, AXELLE, JUSTIN, PUIS ISHTARA]

    Saisir le mal-être de Gysèle avait dissipé toute la crispation d’une soudaine colère. Celle-ci d’ailleurs avait été bien brève ; la présence de baronne y avait été pour beaucoup. Pire : désormais qu’il avait lu sur les traits de son ainée l’angoisse & l’amertume, son envie de jouer n’avait eu de cesse d’augmenter. L’étreinte furtive entre elle & le blond pressé ne lui échappa pas. Le bégaiement face aux présentations ne tomba pas non plus dans l’oreille d’un sourd. Et le coup d’œil qu’elle lui lança fut accueilli de la même face sournoisement souriante.

    Ce soir, il jouerait. Ce soir, elle serait son jouet. Et comme pour illustrer ses pensées, les griffes prêtes à passer outre l’épaisseur du tissu reçurent la même étreinte tendre que celle aperçue plus tôt. Sans doute les doigts glissés à la taille frangine furent-ils plus agressifs pour la ramener à lui, peut-être le bras qui l’entoura fut-il plus inflexible, probablement le baiser fut-il oublié pour passer directement au fiel déversé au creux d’une oreille couverte de mèches rousses.

    - Je me régale… déjà, grogna-t-il d'une voix rendue rauque par l'excitation de la chasse & par le dégoût qu'elle continuait à lui inspirer.
    Diable, ce qu'il haïssait son odeur. Foutre, ce qu'il détestait son contact. Répugnante petite Gygy, du rouge de ses poils aux éphélides de son cuir, de la rondeur de sa joue au creux de ses reins, jusqu'à ce cœur battant trop fort comme s'il voulait s'échapper de sa cage. Beaucoup trop fort. Tellement fort qu'il l'entendait même battre à ses propres esgourdes. Comme si c'était le sien.
    Parce que c'était le sien.

    C'est ici que la Hache, pour laquelle il n'avait rien saisi du trouble, choisit de s'agripper à Gysèle, qu’il libéra aussitôt comme brûlé par la cire.
    Il en serra le poing de frustration, mais n'eut pas le temps de s'en offusquer plus quand parvint la demande de la Hache, assorti de ce regard... Oh, ce regard. Celui d'une hache qui ployait, qui courbait, qui tordait. Mais elle mandait déjà, l'inflexible, & si la curiosité piqua de trop l'éphèbe intéressé, il ne se contenta que d'un :

    - Portez-moi chance.
    Un bref mouvement de tête assorti d’un sourire mutin pour toute excuse auprès de leurs hôtes & de la nouvelle arrivée, & prédateur délaissa sa proie du soir pour aller chasser du caillou noyé de rouge.


[GRAND SALON – SEUL, PUIS ANGÈLE]

    En deux pas esquissés pour s’éloigner du petit groupe qui se formait, il s’aperçut qu’il étouffait déjà. La pression ressentie à la présence de rouquine ne se dissipait pas, & tous les masques qu’il revêtait ne suffisait pas à apaiser ses humeurs. Sa coupe, qu’il n’avait presque pas touché, fut vidée d’un trait sec qu’il ne regretta pas. Aussi peu adepte qu’il était des états léthargiques ou ardents dans lesquels l’alcool le mettait, il semblait prendre conscience qu’il ne survivrait pas à cette soirée sans lui.

    Ainsi il reposa la vide, en prit deux pleines de Bourgogne, évita soigneusement les danseurs qui menaçaient le bon transport de ses hanaps, esquissa un sourire aux évidents rapprochements que la danse permettait &, sans regarder devant lui, manqua in extremis de se prendre une jolie brune.

    En d’autres circonstances, plus détendues, moins menaçantes, Chasseur n’aurait pas « manqué de se la prendre », & l’aurait prise tout court. Il fallait, parfois, savoir très justement faire du rentre-dedans. Pourtant, le « oh ! » qu’il laissa échapper fut plus un cri de surprise à la collision évitée qu’à la joie d’avoir si parfaite excuse pour entamer l’échange.

    - Rassurez-moi, je ne vous ai pas taché ? une si jolie robe… je m’en voudrais terriblement de vous avoir obligé à l’ôter. Je… tenez, pour me faire pardonner, souffla-t-il en lui glissant une des deux coupes pleines entre les doigts fins. Une damoiselle ne devrait jamais se retrouver à sec.

    Baronne attendrait.
    Après tout, elle savait à quoi s’attendre en le laissant sans surveillance.
    Ce soir, il jouerait. Ce soir, elles seraient ses jouets.

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[REFONTE]
Lucas.

      — Grand Salon, sur des chemins de travers avec Elienore, duchesse de Ravel —


Ils avaient tous les deux mis le pied dans la spirale de la séduction et le véhicule commençait à prendre de la vitesse. Descendre en marche était toujours possible mais les risques de ne pas en sortir indemne augmentait à chaque pas d’une volte qui devenait de plus en plus sensuelle, une volte durant laquelle chaque phrase échangée était remplie de sous-entendus, où chaque regard partagé se faisait toujours langoureux. Les esprits s’étiraient vers les cieux, se lovaient intimement l’un à l’autre, s’étranglaient mutuellement pour former une brume éthérée où douceur ravelloise et mystère parisien se confondaient imperceptiblement.

Quand aux corps, ils délivraient une véritable leçon de mathématiques qui était tout sauf conseillée aux plus jeunes: un plus un égal un. Synchronisme parfait des corps appuyés l’un contre l’autre, symétrie axiale des mouvements, fusion des chairs dont la décence ne tenait plus qu’aux couches d’étoffe qui séparaient encore leur peau parcourue par les humeurs du plaisir. Rotation autour de l’axe de sa personne, translation des mains qui s’échappaient l’un à l’autre, Mouvement parabolique lorsqu’il vint l’encercler. Il avait poussé l’outrecuidance jusqu’à la garder prisonnière dans l’étau composé de son torse et de ses bras croisés sur son abdomen, effleurant alors son buste au passage.

Oui, ils étaient tous les deux sur le chemin qui menaient à l’abandon des sens. Le pavillon de chasse avait été déserté. Si celui-ci avait été le théâtre d’un badinage plaisant, c’est désormais la côte du libertinage qui s’offrait à eux. Le galant apprécia à sa juste valeur le paysage vallonné qu’elle lui offrait ingénument. Il y répondit d’un léger froncement des lèvres, mélangeant candidement approbation et gourmandise dans le même élan. Par moment, bien malin aurait été celui qui aurait pu distinguer qui de Elienore ou de Lucas était l’invité et qui était le galant. L’osmose des corps et des esprits, l’envie de plaire et de séduire passait alternativement de l’un à l’autre dans une espère de ronde enivrante… mais de ronde il n’y en avait pas, juste une volte dégageant des fragrances de volupté et qui jouait de temps à autre à la limite d’un érotisme léger. Parfois c’était lui qui la menait vers le sommet. Et puis, elle le dépassait, musardait, se distrayait avec ses envies, prenait en main la direction des opérations. La biche devenait louve et attirait à son tour le solitaire dans ses rets. Elle le provoquait sans hésitation. Sans honte. Sans crainte.


- Savez-vous l’effet que que peut produire ce genre de bottines sur un homme Elienore? Il se dit que certaines dames aiment à les conserver même lorsque leur amant les effeuille.

Toujours dans son dos, ses bras se resserrèrent plus encore autour de la taille ducale. Il cala sa tête dans son cou enfouissant son visage sous sa cascade blonde.

- Et ces bas de soies sont aussi attirant au toucher qu’au regard. Je jalouse indubitablement vos amants Duchesse pour tous les fantasmes que vous devez leur inspirer.

Ses lèvres se firent impudiques, curieuses, volages. Par trois fois, il les déposa dans son cou en un bouquet floral dégageant des parfums d’interdit, d’insouciance et de désirs charnels. Sa barbe taillée avec soin se fit plus masculine sur ses épaules dénudées. Ses mains se crispèrent d’envie sur son ventre à chaque fois que ses lèvres entrèrent en contact avec sa chair. Le solitaire venait de marquer son territoire en déposant ses phéromones. Pour ce soir, elle était sienne comme il était sien. Il satisferait toutes ses envies du moment, même les plus inavouables… à condition de pouvoir tenir à l’écart tous les alphas.

- Le coup de cymbales ne va pas tarder…

Une fois de plus, toujours dos à elle, replaçant ses mains sur ses hanches, il la souleva dans les airs pour la poser avec élégance deux pas plus loin. Il put ainsi admirer le laçage d’un inspirant bottillon sur une cheville à qu’il n’avait pas encore eu la possibilité de rendre hommage.

- …Et bientôt un Alpha sentira la présence d’un solitaire à même votre peau.

Elle était allée loin, trop loin avec lui. Elle lui avait ouverte trop de portes. Elle avait ramené le Maître à la surface, à l’avant-plan même. Oui, trop loin pour la laisser filer maintenant. Elle avait ouvert ses bras à la tentation, Elle lui avait demandé de la séduire, de l’emmener sur les chemins tortueux des tentations de l’Aphrodite. Il ne se défilerait pas. Le Grand-Salon devenait un endroit bien trop fréquenté pour la suite de leur conversation. Mais avant il y avait le coup de cymbales. Et avant le coup de cymbales...

- …Offrez-moi donc une dernière clé voulez-vous?

Il lui fit rouler ses épaules sur les siennes et un tour plus tard il se retrouva devant Elienore, les brumeux dardant leur insolence dans ses émeraudes.

- Offrez-moi, le gout de vos lèvres sur les miennes.

Sa tête obliqua ostensiblement vers celle de la duchesse, s’inclina légèrement vers la droit lors du mouvement. Ses paupières se refermèrent. Ses lippes s’entr’ouvrèrent. Des images impudiques submergèrent son imaginaire, celui de la tentation qu’il avait prévu de lui faire découvrir lorsqu’ils s’esquiveraient après la danse. Une tentation absolument impudique et totalement décadente.

Quelques instants plus tard, la musique s’en alla decrescendo. Un coup de cymbales retentit dans le grand salon où plusieurs couples s’égayaient. Pour la tenter, ce soir, il jouerait d’ombres et de lumières.


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Angele
[Seule puis avec Evroult]

Son regard s’égarait au rythme des pierres croisées, là au creux d'un cou, là au lobe d'une oreille, là au détour d'un poignet. Il lui fallait crisper ses doigts sur son hanap vide pour se retenir et ne pas aller coller au train de ces bourgeois et nobliaux pour leur arracher discrètement colliers, bourses et bracelets. Angèle était en train de se dire qu'elle ne tiendrait pas longtemps parmi toutes ces proies si chaque soir c'était le même spectacle. La brune soupira et s'engagea en un pas de côté pour aller voir ailleurs si elle y était, mais c'était sans compter la presque collision qui eut lieu quelques instants après. Réflexe instantané, elle oublia derechef le lieu dans lequel ils se trouvaient pour l'invectiver d'un « Eeeeh ! » assorti d'un regard noir, même si le choc n'avait pas eu lieu. Tout de suite, Angèle porta sa main à sa bourse, qu'elle n'avait pas sur elle de toute façon. Un regard suspicieux atterrit sur le jeune homme qui lui faisait face. Brun, plutôt beau gosse, rasé de près et joli tignasse. Sauf que le coup du « Oh pardon, j'vous avais pas vu ! », elle le connaissait par cœur. Elle se retint de justesse pour ne pas lui coller une tarte pour lui signaler que son petit jeu était clair, se souvenant alors qu'ils étaient au sein de l'Aphrodite et que, techniquement, elle n'avait pas à jurer comme un charretier ni l'envoyer paître. Et sans doute avait-il d'autres idées que de lui chaparder un quelconque bien, dont elle était dépourvue sur l'instant. Angèle tenta de s'adoucir, du moins dans le ton, restant sur ses gardes et à distance respectable.

Euh... non, j'crois pas, de toute façon je m'en fous de la robe.

C'était une vérité incontestable, mais sans doute aurait-elle gagné à être dite d'une manière plus délicate. Et la délicatesse, Angèle ne connaissait pas encore. Elle pinça les lèvres, essayant de se rappeler des quelques conseils de Elle pour avoir l'air moins cruche et se fondre dans le paysage, ce qui n'était pas gagné, fallait l'avouer. Sa main alla attraper la coupe tendue, hors de question de la refuser car déjà elle avait soif, et ensuite, elle lui était offerte. Et tout ce qu'elle n'avait pas à payer, Angèle prenait.

Merci, fit-elle en la portant directement à ses lèvres. Comment fallait-il se comporter, exactement ? Angèle avait l'habitude de se la jouer charmeuse avec les hommes qu'elle percutait au quotidien pour leur voler leurs biens, mais ça n'allait pas beaucoup plus loin qu'un sourire d'excuse et quelques mots taquins. La brune accrocha toutefois un grand sourire à ses lèvres, car ça, elle savait faire, le temps de la réflexion.

Vous êtes du genre à savoir parler aux dames vous, non ?

Catégorie dont, très honnêtement, Angèle n'estimait pas faire partie. Du haut de ses dix-sept printemps, de son corps malingre, de ses bleus qui lui parsemaient le corps et de son accent chantant du sud de la France qui faisait plus penser à une poissonnière haranguant la foule au marché qu'autre chose, elle se considérait plus comme une gamine qu'une femme. Baissant les yeux, elle vérifia toutefois que le vin potentiellement renversé par le mouvement de la coupe n'ait pas attaqué le tissu et constata qu'une large auréole sombre se répandait à hauteur de son ventre. Contrariée, elle lâcha tout de go.

Ah... Mince, y a une tâche...

Première soirée, première robe foutue... Angèle allait se prendre une avoinée, mais ce qui l'embêtait le plus et qui venait de lui monter au cerveau, c'est qu'il faudrait qu'elle rembourse le tout, c'était bien sa veine. Elle risquait de se retrouver coincée ici pendant des lustres si elle ne faisait pas gaffe à ce genre de chose. Relevant à nouveau son regard sombre vers son vis à vis, elle essaya tout de même de cacher son désappointement avec désinvolture en haussant les épaules.

Tant pis, j'irai me changer !

Et bousiller une autre tenue, super ! Ou alors elle resterait dans sa chambre en chopant une bouteille de vin au passage pour s’enivrer seule, ça aussi c'était un beau programme qui méritait de s'y attarder.
Alvira
Si la Duranxie aimait les hommes plutôt largement battit, elle n'en restait pas moins souriante & sensible à Sabaude qui dévoilait un aspect charmeur qui lui semblait tout à fait naturel, déclenchant des risettes à la Dauphine. Oubliés les poils de barbes bien fournies, les cheveux longs et peignés, le léger gras du bide, elle tapait dans du jeune poulain bien coiffé. Musculature sèche, mais palpable, buste pigeonnant de plusieurs têtes de plus qu'elle. La jeune femme profitait de la vue qui s'offrait à elle, et ne répondit pas à la question, se faisant maitre dans l'art du "je-réponds-pas-toudi-touda". Récupérant enfin sa dextre, elle ouvrit légèrement un bras, se faisant gracieuse, lui laissant ainsi accès à sa taille à l'accent de générosité. Un pied se lève, le gauche. Puis, un second, effectuant un petit saut qui fait tressauter les pierreries cousues & parant le décolleté cétacéen. L'épaule contraire est avancée, dégageant une féminité et une silhouette jusqu'alors immobiles. Le troisième pas est lancé du pied droit, engageant jusqu'à trois pas à la suite dans un mouvement fluide et suffisamment ample pour y éprouver une certaine délectation.

La réponse vint finalement dans un regard matois pendant que la main de la Duchesse de Montrésor se posa sur l'épaule de son cavalier, anticipant une cavalcade qui s'annonçait comme irrémédiable.


Les chats ne font hélas pas de très bons nageurs. Tout comme les Renards, bien qu'ils sachent nager cela dit.
Pensez firmament Sabaude, firmament !


Petite vire-volte qui envoie le Dauphin hors de l'eau. Les mots à peine sortis de ses lèvres, retenant par la même un "oh maman". Le clin d’œil n'ayant apparemment pas fait son effet, ou pas suffisamment du moins pour la laisser décoller en paix. Cependant, l'effet produit la grise quelques secondes, la confiance est gagnée sur le porté que réussit l'Alençonnais. Les iris Duranxiens croisent celles de son partenaire - noires, brillantes d'une certaine candeur retrouvée - amusées sans doute, rieuses pour sûr. Le lieu pourrait être occulté qu'elle danserait de façon identique. Se lâchant sur un pas inné et totalement spontané, de ceux qui peuvent s'apparenter à une danse de la victoire dans des jours heureux d'une ancienne Duchesse de Touraine.

Enfin, un diable se décide à répondre à une gueule d'ange.


Septimus de Valyria, ancien Duc de Bourgogne. Vous ne l'aviez pas croisé avant votre départ ?
Il s'est "proposé", d'une certaine façon à m'accompagner. Je crains qu'il ne goute pas à la soirée avec autant de satisfaction que moi.


Par plusieurs fois, les onyx avaient échappés au jeu charmant instauré, pour zieuter le profil accompagnateur. Sa déduction venait donc du fait qu'elle l'avait vu se retirer d'un échange auprès d'une pourtant jolie femme. Aussi se rappelant de la question de son rusé danseur, elle souffla à la toute fin.

Parachutez-moi à ses côtés, je pense que quelque chose, je ne sais pas encore quoi... Le commande.

Référence pourrie à la si célèbre phrase du Valyria. Heureusement, ce dernier n'avait pas encore posé des droits d'auteur dessus. Petit minois gouailleur qui s'agite comme pour appuyer ses dires. Ne restait plus qu'à réduire la distance qui les séparait. Les pas de danses continuant d'entrainer le binôme, jusqu'à ce que.. Les cymbales se mettent à résonner, le signal était donné !
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⚜️ Sa Majesté Alvira de la Duranxie - Ni remords, ni regrets ⚜️
Elienore
[ Grand Salon. J'entends le loup, le renard et...le corbeau. Avec Lucas puis Sabaude]

Elle était habituée aux longues promenades sur les monts d'Auvergne. Cependant elle devait admettre qu'elle venait d'atteindre des sommets bien plus hauts. Elle n'y avait pas vraiment pris garde, entrainée dans les pas de la volte sur le sentier tortueux de la séduction, poussée toujours plus loin par l'envie d'en découvrir davantage, par l'éveil de ses sens et la volupté qui s'en dégageait.

A présent qu'elle était étroitement enlacée par son bras, elle avait le temps d'estimer la distance parcourue. La conclusion était sans équivoque, elle était parvenue à un point de non retour. Cela comportait un certain nombre de dangers, elle en avait pleinement consciences et pourtant elle n'avait aucune envie de faire demi tour, aucune peur. Cendrillon était devenue une princesse pour quelques heures dans les bras du prince. Pour elle c'était tout le contraire. Elle était simplement une femme, sans honte d'afficher sa sensualité dans les bras d'un galant et cela la ravissait. Cette soirée était une parenthèse dans sa vie réglée comme une partition et elle voulait en profiter autant que possible.


J'en connais le pouvoir. Cependant j'aime être libérée de toutes entraves...vestimentaires.

Un sourire espiègle se dessine sur ses lèvres charnues, sachant que la précision des entraves dédaignées pouvait en supposer d'autres plus émoustillantes . L'étreinte se resserre sur sa taille, l'entourant d'une onde de chaleur qui ne doit rien à celle du Grand Salon.

Vous jaloux? Vraiment? Il ne tient pourtant qu'à vous de...

La fin de la phrase est laissée en suspend intentionnellement, offrant la place à l'imagination dont le Dentraigue ne doit pas manquer. En réponse la bouche gourmande se pose dans son cou, lui faisant pencher la tête pour mieux l'offrir aux canines du loup solitaire. La barbe irrite sa peau diaphane, l'échauffe agréablement. Les mains puissantes frottent son ventre lascivement. Les doigts s'y impriment, possessifs. Son corps réagit, son ventre se contracte d'avidité. Le besoin, l'envie devient une douce torture, l'emportant encore plus loin.

Elle se laisse porter sans résistance quelques pas plus loin, faisant encore voleter ses jupons sur ses jolis bottillons. Il la ramène à la réalité des cymbales, des alphas. Son regard s'accroche aux autre danseurs. D'Alpha elle n'en voit pas. Tout au plus un renard, un corbeau sinistre et plus loin près de Cassandre une belette qui tergiverse sans se lancer dans l'aventure. Le constat était sans appel, rien de transcendant.

Lucas ne lui laisse pas le temps d'explorer plus loin les possibilités offertes. Il lui réclame une ultime clé et pas des moindres. Elle a l'impression d'être ballotée dans diverses directions, au gré des envies du galant. Il entortille les messages contradictoires de: je te repousse vers d'autres mais je te veux, je te désire, reste avec moi. Elle ressentait en cet instant une sorte d'ivresse, trop d'informations qui lui tournaient la tête, la troublaient.

La musique diminuait, le coup de cymbales allait retentir d'un instant à l'autre. Cette clé elle n'avait aucune raison de la lui refuser, pas après avoir atteint ce stade irréversible. Il lui faisait face, les iris argentées se noyant dans le lac de ses émeraudes avec hardiesse. Le visage se rapprochait du sien, certain de son abandon. Délicatement, au moment précis où les cymbales résonnent dans le salon, elle pose ses lèvres chaudes sur les siennes, effleurement d'une aile de papillon donnant un avant goût de leur parfum fruité. Ses paupières se ferment pour savourer pleinement ce gage de plaisirs futurs. C'est furtif, un baiser aérien, bien loin de la passion et pourtant qui contient tant de promesses.
Elle pourrait profiter du changement de partenaire pour lui demander de l'emmener vers d'autres lieux, lui faire découvrir tous les charmes secrets de l'Aphrodite. Oui elle pourrait mais elle n'en fait rien. Déjà elle s'écarte avec un sourire qui le provoque délibérément tout en chuchotant.


Je n'oublie pas ma promesse, je reviendrai à vous pour l'honorer...sans réserve.

Elle en gémirait de frustration mais ne lui accordera pas la victoire trop facilement, pas encore. Elle aussi aime jouer, torturer délicieusement jusqu'à l'insoutenable. Il n'en a pas le monopole.

La dauphine ayant rejoint le corbeau, sans aucun doute le fameux bourguignon austère. En toute logique la galante va rejoindre le galant fière d'avoir relevé son défi. C'est donc face au renard qu'elle s'incline en une petite révérence pour l'inviter à quelques pas de danse.


J'espère que votre Grâce n'est point trop dépitée d'échanger une éminente Dauphine contre une petite provinciale auvergnate, aussi duchesse soit-elle? La pêche ne peut pas toujours être excellente.
Mais peut être dois-je me présenter à nouveau à vous dans le cas où vous m'auriez oubliée...une fois de plus?


Le sourire se fait mis figue mi raisin. Elle n'avait pu s'empêcher de lui envoyer cette petite flèche ironique. Cependant c'était aussi une perche qu'elle lui tendait. Soit il se souvenait réellement d'elle et tout serait bien. Soit il ne s'en souvenait pas mais aurait la galanterie de faire semblant du contraire. Soit sa mémoire était définitivement défaillante et elle pourrait dans ce cas le classer dans la liste des goujats irrécupérables.
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Manon.cieran
Les aigues-marines menaient l'enquête et suivaient le balai des verres qui petit à petit étaient enlevés et naviguaient de mains en mains.

L'un des verres passa d'ailleurs entre les mains d'un jeune homme, un chasseur. Il vida l'une des coupes d'un trait. Le grenat n'était point dans celle-là. Deux nouvelles coupes furent par le chasseur emportées et manquèrent de percuter la robe d'Angèle. L'une des coupes termina d'ailleurs en ses mains. Malheureusement, le grenat ne se trouvait pas dans ces verres là. Manon se détourna alors du chasseur et de la galante pour se reporter sur la Hache qui n'aurait donc pas non plus le plaisir de trouver le grenat. Désolée Baronne... Try again.

Le regard rieur de Manon poursuivit son investigation. Serait-ce cette belle femme rousse qui semblait un peu perdue qui la trouverait ? A priori, non ce ne serait pas elle non plus... "Thank you Mario Carensa but our princess ruby is in another castle glass"... Manon ressentit comme de la peine pour elle, ce qui était des plus étonnant puisqu'elle ne la connaissait pas. La faute au sourire forcé sûrement et à cette crispation sur le verre. Le regard bleuté de la jeune Blanche se détachèrent d'Anaïs alors que celle-ci regagnait les jardins.

Il était temps de reprendre l'enquête. Les yeux de la blondinette coulèrent sur une jeune femme plus que blonde platine pour le coup et qui craignait de s'étouffer avec la pierre. Elle n'avait néanmoins pas de coupe de vin. En l'état, elle ne pourrait donc gagner la précieuse pierre... Serait-ce les propriétaires des lieux ou bien les Galants qui la trouveraient ? Non. Edouard et sa compagne ? A priori non. Manon se demanda si cette femme à la robe de couleur vive et son captain Poney - elle le découvrirait plus tard - de mari découvriraient la dite pierre. Mais le destin en avait décidé autrement...


Oh le jeu n'était pas truqué et la pierre serait belle et bien trouvée.

Premier indice ? Le grenat se trouvait dans le verre d'une femme.

Un deuxième indice ? Cette dernière était belle et gracieuse lorsqu'elle évoluait sur la piste de danse. Elle semblait si sûre d'elle, maitrisant parfaitement l'art subtil de la séduction.

Et si vous voulez tout savoir, au bras de son galant, elle était princesse aux chaussons de satin en cette soirée...

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.elle


["Elle", Ysaoth, Loyse grand salon]

    Une voix féminine, légère et déjà entendue s'éleva à proximité saluant "le chancelier", "Elle" mit alors un certain temps à comprendre qu'on saluait là l'homme avec qui elle conversait, jusqu'à ce que la silhouette de la jeune femme quitté plus tôt ne se fasse plus proche d'eux, la rose la recevant d'un sourire en rompant le contact visuel des ténèbres d'Ysaoth, avant de répondre à Loyse.
      Nullement.

    Le ton était doux et bienveillant, la bienséance et le respect des invités voulaient que ce soit cette réponse qui fut donnée à la jeune femme, pourtant c'était d'une évidence absolue pour qui avait assisté à la scène précédente et à l'échange de regard en cours que "oui" quiconque aurait été importun à cet instant précis.
    Mais...
    L'être et le paraître... Bienséance et décorum...

    Lentement le verre de la brune aux reflets automnaux vint se porter sur sa labiale inférieure, délivrant l'âpre et l'épicé du breuvage carmin qu'il contenait, laissant chancelier et la comtesse à leurs salutations en portant attention sur les tirades successives de Lucas et Flavien.
    Volte et repas dans le même temps, grenat caché du vin, la chose était cocasse, mais cela laissait loisirs à chacun de faire son choix et d'esquiver la danse si l'envie n'y était pas.
    L'idée de cette précieuse au fond d'un verre la troubla un moment, telle trouvaille épongerait sa dette ici probablement et ce n'était pas à prendre à la légère.
    Invectivant un des valets de la soirée d'un signe de main, "Elle" distribua alors à Ysaoth et Loyse de quoi jouer le jeu, se servant à son tour en songeant que pourquoi pas.
      Sait-on jamais, peut-être l'un de nous trouvera t-il le grenat.

    La volte prenait son envol et les iris herbacées ne purent que se satisfaire du spectacle offert par les danseurs qui avaient osés se lancer en piste, démonstration pour certains, hésitation pour les autres, l'un dans l'autre voir l'Aphrodite s'animer du plaisir de la danse était... grisant.
    Liquide carmin glissant lentement de temps à autre entre ses lèvres, la rose laissait son regard vagabonder de la piste aux convives avec qui elle se trouvait, pieds dissimulés sous le velours de sa robe battant la mesure avant qu'un léger sursaut ne la prenne au tintement de cymbales.

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Merci JDMonty
Ysaoth
[Avec « Elle » dans le Grand Salon, rejoint par Loyse]

Le verre de vin ne quittait pas sa main et ne rejoignait pas sa bouche. A chaque fois qu'il remontait sa coupe, il en humait les parfums boisés mais ne buvait pas.
Rose, voila qui ferait l'affaire. Le regard tenu un instant avant de reporter son attention vers la pièce artisanale. La tentative de boire une gorgée se solde à nouveau pas un échec. Le vin était pourtant quelque chose qu'il appréciait. Mais non, là, immédiatement, il profitait des arômes d'une autre façon.

Je n'ai pu m'empêcher de sentir votre paume contre la mienne, votre analyse vous viendrait-elle d'une expérience personnelle de cet art ?
Serais-ce de l'amour du travail du bois que provient la sensualité de vos explications quand vous évoquez les caresses de l'artisan sur la matière ?


Le bois, voila une matière qu'il a travaillée pendant longtemps, il y a bien longtemps et qu'il a conservé comme un petit jardin secret, bien qu'il n'en fasse plus commerce. Parfois, il met son petit talent au service de nobles causes, même si certaines sont futiles. Mais au final, le bois lui avait appris à être méticuleux, et à prendre du recul sur l'œuvre dans son ensemble, même - et souvent - constituée de plusieurs petites pièces sans aucune cohérence individuellement et qui pourtant, avaient leur importance car elles permettaient de créer l’ensemble.

Je m'y connais un peu. J'ai pratiqué fut un temps.

Il lisse le bout de son index contre celui de son pouce, redécouvrant une nouvelle fois l'épaisseur de la peau et la rugosité acquise dans de nombreuses heures passées à raboter, ciseler, couper toutes sortes d’essences. Des cicatrices acquises dans sa vie pour en recouvrir d'autres, sans pour autant oublier les couches précédentes.


Bonsoir Chancelier,

Il se retourne, sorti de ses brefs songes par une voix connue. Découvrant le visage de Loyse, il sourit alors qu'elle précise.

Oh ...Je dérange peut être ?

Il s'incline respectueusement en ajoutant

Bonsoir votre Grandeur,


Il la rassure immédiatement en secouant la tête, maintenant toujours son léger sourire alors que Rose lui confirme également qu’elle ne perturbe rien. Il ajoute en complément.


Nous parlions simplement de mes connaissances en menuiserie.

Se tourne vers le meuble à l’horloge intégrée pour indiquer à Loyse de quoi il s’agit et repose son attention vers les deux Dames. Il observe Rose s’éloigner, reportant un instant son regard vers l’ensemble de la salle. Des choses étaient annoncées, auxquelles il ne prêta pas attention sur le coup jusqu'à ce qu’il se rende compte que sa biche était en train de faire tourner la tête au jeune loup qui lui avait mis la main dessus assez rapidement. Certain ont un instinct impeccable pour déceler les perles. Il comprit également que l’heure était à la danse. Il sourit et reporta son attention à Loyse alors qu’ « Elle » revenait avec encore du vin, lui qui n’avait pas ou à peine touché a son premier verre…


Il va falloir faire un choix ma chère. Soit vous voulez me faire boire, mais ça risque de prendre du temps car je ne bois plus tant que ça.


Il montre pour l’occasion son premier verre à peine entamé


Soit vous voulez me faire danser, mais dans ce cas, il faudra oublier le grenat pour lequel je n’ai que peu d’intérêt.


Il prend le verre que lui adresse la galante et pose ce dernier et celui qu’il tenait jusqu'à présent sur le meuble qui faisait l’objet d’une attention particulière. Puis tendant sa main entre chacune d’elles, alors que le premier coup de cymbale vient de retentir et que les musiciens semblent être prêts, alors qu’Elie prenait déjà place face Lucas et que d’autres faisaient de même. Ysa lui, se retrouvait face à une situation étrange. La main était tendue, car il ne voulait pas faire de choix. Mais il sentait au grès des secondes qu’il lui faudrait en faire un. La Galante voulait rester en retrait pour laisser la convive se placer au centre du débat, il avait bien compris que c’était leur volonté à tous leurs hôtes. Mais la dite convive, la jeune Loyse, était encore timide. Ysa se dit qu’elle devait bien apprendre à un peu sortir de son cocon. Après tout, venir ici était pouvait être un moyen pour elle de commencer à éclore et une danse est une expérience intéressante. Son regard se porta donc vers la jeune femme élancée, au décolleté discret mais manifestement plein.


Voulez vous m’accorder cette danse ?

Il prit la main de la jeune Cetzes Bussac. Et en passant devant la galante, il lui dit un ton plus bas, non loin de son oreille.


Je reviens, ne bougez pas trop, la prochaine est pour vous.

Arrivé sur la piste, non loin de Septimus qui était lui accompagné d’Ysandre, il fit prendre place à sa cavalière aux traits si proches de ceux de sa mère que c’en était confondant. La danse est donc une expérience intéressante. Tournez-la comme vous voulez, vous ne pourrez avoir aucune harmonie dans les gestes si la Dame ne guide pas. Et quand la Dame n’était pas habituée à guider, l’homme devait alors se positionner en éminence grise. Donner l’impression de suivre, la placer au centre des attentions, lui permettre d’évoluer dans un cadre rassurant. Ysa avait les gestes sûrs et, pour aussi rigide que pouvait parfois être son esprit de juriste, son corps était souple et maîtrisait parfaitement la mesure de ses gestes. Il guidait donc Loyse, qui avait manifestement besoin simplement d’un peu d’assurance. Les premiers pas furent plus retenus, mais à mesure que les notent s’agrainaient et que le rythme emplissait la salle, la jeune femme lui faisait comprendre que son éducation était impeccable et que, si certains l’oubliaient trop facilement, Loyse de Cetzes Bussac était Comtesse, fille d’un Roy et d’une Reyne de surcroît. Naturellement, Ysa repris alors une position de soutien, ce que doit être l’homme en cas de danse, et cherchait réellement à sublimer les pas de la Dame. Il n’était pas un grand danseur, mais connaissait ses bases et quelques petites choses apprises sur le tas. Il évoluait en fonction des gestes qu’elle imprimait, de ses mouvements de corps gracieux empreint d’une légère insouciance dont l’âge en était la première des causes et qui apportait un vent de fraîcheur au vieux Chancelier d’un peu plus de deux fois son âge. Il ne la quittait pas des yeux, naviguant dans les volutes de parfum qu’elle distillait avec autant de subtilité que la grâce de ses pas le laissait présager. Il passait un très bon moment, ravi de nouer quelques liens avec la fille de Lafa et de la découvrir. Les dernières notes mettaient un terme au premier cycle de danse. Naturellement, il s’inclina devant la jeune femme, lui prit une main qu’il porta juste devant sa bouche, les frôlant simplement.

Ce fut un immense plaisir que de partager ce moment avec vous ma chère.


Il la raccompagna au bord de la piste puis s’excusa très sincèrement. Mais la seconde tournée allait commencer. Il s’approcha de la Rose a qui il tendit la main, bien certain qu’aucune épine ne serait rencontrées.


Vous permettez ?
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Loyse.
La jeune femme n'avait pas trop compris ce qu'il s'était passé et n'eut pas le temmps de converser avec le chancelier mais elle avait bien compris que certains instincts avaient largement pris l'ascendant ce soir.
Déposée gentiment sur le bord de la piste elle esquissa un sourire mi figue mi raisin puis observa la nouvelle danse qui allait débuter. Ses émeraudes scrutèrent la pièce et elle comprit chaque seconde qui passait que sa place n'était pas là.
Elle voyait le petit groupe qu'elle avait quitté plus loin mais ne s'imaginait pas traverser de nouveau la pièce.

En mode "ficus", elle triturait son jupon tentant de prendre enfin une décision.
Son minois se tourna vers la porte et elle finit par s'y rendre afin de récupérer un manteau qu'elle avait déposé à son arrivée.

Elle rêvait de prendre l'air ...

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Sabaude
[Grand Salon, à danser - Alvira, Sabaude, puis Elienore, Sabaude ]


Les noms et les visages se dérobaient parfois, moqueurs faisant défaut à sa souvenance et le laissant embarrassé de la défaillance.

Sans vouloir offenser votre accompagnateur, je ne me souviens pas l’avoir déjà vu. Mais aurions-nous levé le coude ensemble dans une taverne, que ma mémoire serait toute aussi capricieuse, laissa-t-il filer les mots autant que les pas.

La danse était au Renard ce que la pêche était au rêveur affamé, un délicat équilibre d’attention et d’inattention.
S’ils esquivaient adroitement les autres couples et le mobilier, narguaient les chutes et faux pas avec grâce, l’esprit vagabond du cavalier les avait transportés au pays des chimères. La manifestation sonore, pour ne pas dire le fracas des cymbales, le ramena sans douceur sur la rive de la réalité. Un baise-main, et le joli et subtil Dauphin fut remis aux autorités compétentes incarnées par le Valyria.


Votre Altesse, se fut un plaisir. Messire, je vous le fais partager, prenez en grand soin.


Avant de découvrir sa nouvelle partenaire de danse, il glissa à l’oreille du cétacé qu’avant la fin de la soirée il lui aurait apporté le plus fort des breuvages de l’endroit.

Une volte, une révérence appréciée et rendue, le voilà invité, ce qui n’était pas pour lui déplaire. La quête du nectar attendrait, surtout à être ainsi hameçonné par une pointe affûtée.


Si je vous dis être dépité, me redonnerez-vous le sourire en me confiant des anecdotes sur Ysaoth ? Mais n’en faites rien, je ne saurais bouder mon plaisir de troquer un Dauphin pour un volcan d’auvergne. Après la pêche, la reconnaissance de terrain !

Avec douceur, ses mains se posèrent pudiquement sur une épaule et une taille graciles. Un tantinet intimidé par ce brin de femme ? Peut-être. Sur une moue amusée il laissa la confidence s’échapper.


Je vous demanderais volontiers de vous présenter à nouveau par taquinerie, mais j’ose espérer qu’un prénom me vaudra votre pardon, Elienore… Ou votre agacement… Je prends le risque et vous invite à user du mien en réponse.
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Axelle
[Dans le grand salon avec Justin, Gysèle Yohanna et Evroult puis les mêmes sans Evroult, mais avec Ishtara]

La bouche encore guillerette du baisé volé par Erwelyn, c'était bien la manouche qui en était restée surprise cette fois, gravant dans sa mémoire: « Lynette n'a peur de rien, ne craint rien : prendre garde donc à ne pas trop la taquiner, car elle elle la plus forte à ce genre de petit jeu » elle restait un brin morveuse d'avoir sans doute trop parlé. Qu'on se le dise une bonne fois pour toute, les hommes n'aimaient pas le trop plein de bavardages et la manouche peinait parfois à se fourrer cette leçon dans le crâne. Pourtant, elle n'eut pas le temps de savoir si Justin était de cette trempe là lui aussi, que Gygy arriva, un air tendu gravé sur son visage. D'un froissement de sourcil, la Casas écouta, les pensées toutefois ailleurs, interrogeant la rousse du regard.

Je vous remercie Gysèle.

Ce « vous » lui arrachait la bouche, mais était nécessaire, du moins la gitane s'imposait cette limite en public. Non par un quelconque caractère hautain. Si la zingara pouvait se montrer parfois dédaigneuse devant certains dont les manigances n'attiraient que son mépris, la tendresse qu'elle avait portée d'emblée à la galante l'interdisait. Mais, ici, à l'Aphrodite, elle ne ferrait pas étalage de cette amitié naissante, pour ne pas risquer de mettre Gygy dans l'embarras par une proximité trop grande affichée aux yeux des autres employés.

Daignant enfin libérer la galante de son examen, le regard noir glissa sur les deux silhouettes à ses côtés. Yohanna ne lui était pas inconnue. Loin de là. Une autre connaissance de l'Anjou. À bien y penser, il était déstabilisant de constater que les guerres étaient les meilleures occasions pour nouer des relations ou des amitiés. Paradoxe que la manouche chassa aussi vite de sa tête pour saluer la Hache. Hache qui se montrait d'un mielleux que la Casas ne lui connaissait pas et qui, malgré elle, lui arracha l'ombre qu'une grimace. Quel étrange petit jeu se jouait devant elle ? Pourquoi donc la voix de la femme se brisait devant d'Aunou ? Glissant un regard furtif vers son futur époux, la gitane redressa la tête, posant le regard sur le jeune homme qui, comme piqué par un frelon, filait déjà sans un mot.


Le bonsoir Yohanna. Laissa-t-elle simplement courir. Qui donc est ce jeune homme ? L'aurions-nous fait fuir ? Oui, si la manouche savait se tenir quand elle le décidait, elle n'en adorait pas moins foutre les pieds dans le plat quand elle avait décidé de dénouer les fils d'une histoire s'étalant sous ses mirettes sans qu'elle n'en connaisse un seul entrelacs. Et il fallut bien le bécot de la Blanche pour lui arracher cette curiosité qui, petit à petit, lui grignotait la cervelle.

Tara, quel plaisir de te voir, et oui, garde tes dents s'il te plaît, je t'imagine fort mal avec un sourire à la Clichy. Plaisanta-t-elle doucement avant de poursuivre. Je te présente Justin d'Aunou le Faucon. Puis de rajouter, un œil sur la Hache pour guetter la moindre de ses réactions. Oui, si la Casas devait essuyer les foudres de la Baronne, autant qu'elle le sache de suite. Mon futur époux. Des histoires de propriété, la manouche ne dirait rien, laissant au Faucon à ses côtés, le choix de se présenter à sa guise.
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