Elienore
[Grand Salon en attendant. Deux petits chaussons de satins blancs...avec Lucas]
Gracieuse inclination offrant, au détour d'une illade brumeuse, les paysages modestement vallonnés de son décolleté. L'invitation à la parade était acceptée.
Un voix s'éleva dans le Grand Salon, comme une note discordante les sortant de leur aparté libertine, tirant en une moue contrariée ses carmines. Qui était donc celui qui osait, inopinément, les déranger avec des considérations aussi basses, quand la faim d'autres plaisir la tenaillait?
Cependant son guide sur les sentiers de la volupté ne semblait pas y prêter grande attention, ne détournant même pas son visage vers l'importun. Le gris restait accroché au vert, un battement de cils répondit à la question muette. Tendue dans l'impatience de mettre en mouvement son corps dans cette volte prometteuse de vertiges, elle n'entendit même pas le reste du discoure. Aurait elle été tentée de vider tous les verres à sa portée pour dénicher le graal offrant une année complète de ravissements en tout genre à l'Aphrodite. Nul ne le saura sans doute jamais, sauf si par hasard la gemme devait se retrouver dans la chaleur moite de sa bouche...
La remarque où perçait l'insolence, presque indécente, lui amena un sourire mutin. Sous ses airs doux de biche se cachait un caractère parfois rebelle. Lucas aimait mener le jeu, lui faire comprendre où ses dessins souhaitaient l'emmener. Toutefois il n'était pas bon de lui laisser croire que la partie était jouée d'avance. Elle répondit, effrontée.
L'un ne va pas sans l'autre très cher. Je ne saurais me contenter d'un Adonis sans esprit. Séduisez-moi Lucas...pleinement.
C'est ce qu'elle souhaitait. Non seulement l'éveil de ses sens mais aussi l'osmose qui lui était indispensable entre corps et esprit. L'un et l'autre enflammé jusqu'à l'éblouissement.
Pour l'heure et avant d'en arriver à ce stade, la visite du pavillon de chasse passait par le cotillon mêlant l'assortiment de toutes les ambiguïtés sensuels, au risque de se perdre ou de mieux se trouver. En piste Maestro! La chasse est ouverte et toutes les flèches sont permises.
Les deux corps se mettent à l'unisson, loup solitaire flairant la biche, décodant les messages cachés des effluves d'endorphines. Les prunelles s'assombrissent, voilées par l'avidité de l'un envers l'autre. Les pieds entrent dans la partie, sautillants en quelques arabesques cadencées par la musique. Puis un bras se lève, la main tente de joindre sa jumelle du moment avant de se dérober à la dernière seconde d'un mouvement fluide, effleurant les phalanges. Tout comme lui, elle tourne et se retourne, virevoltante comme un feu follet, s'approche au plus près. Elle mime une caresse de son index sur les lèvres du galant avant de le porter aux siennes puis s'échappe en un rire légèrement provocant. Il la rejoint aussi vite, la caressant de son regard ténébreux, de ses mains qu'il retient pour mieux glisser dans son oreille le miel de luxure. Un long frisson la parcoure. Son regard brille de milles feux et son sourire s'épanouit.
Etant bonne joueuse, je vais vous donner un joker ou plus exactement vous livrer la clé qui ouvre un compartiment du coffret de mes secrets.
Eveillez ma curiosité et vous m'attirerez bien plus certainement sur le chemin du vice qu'en m'offrant tous les vins de cette soirée.
D'un geste digne du meilleur coupeur de bourse, il enlève une coupe de vin d'un plateau et colle son bas ventre à la chute de ses reins, son souffle chaud parcourant l'horizontale de ses épaules dénudées. Elle se retourne, lui faisant face et prestement lui prend la coupe des mains, buvant une longue gorgée, malgré ses précédentes paroles. Elle ne le quitte pas de son regard concupiscent avant de la lui rendre. Il en vide le reste et la redépose au hasard. A nouveau les pas de danse reprennent. Il semble alors décider de jouer du secret qu'elle lui a confié et distille ses petites phrases toutes plus pernicieuses les unes que les autres. Cela fonctionne à merveille. Comme toutes les femmes elle est curieuse, mais chez elle c'est sans doute poussé à l'extrême et peut l'emmener vers toutes les folies sans craintes.
D'autres couples sont venu les rejoindre dans la volte, elle les remarque à peine, hypnotisée autant par le regard cendré de son cavalier que par sa voix ensorceleuse.
Deux mains se posent sur la rondeur de ses hanches, adroites et possessives. D'un geste amples il la fait virevolter dans les airs. Jupe et jupons se soulèvent, impudiques, laissant apparaitre deux petite bottines lacées sur ses chevilles délicates. Elle touche à peine le sol qu'il recommence, un peu plus haut découvrant cette fois la soie des bas blancs qui galbe ses jambes. Elle redescend en glissant le long du corps de Lucas, bras autour de sa taille comme une liane, poitrine féminine contre poitrail masculin. Sent-il son cur tambouriner sous son sein? Le souffle court, ses mains fines se posent à plat sur le torse à la carrure rassurante, sans avoir la puissance de celle d'un soldat. Elle penche la tête légèrement de coté, offrant son cou spontanément aux crocs du loup solitaire lorsqu'il fait frémir sa peau d'un baiser délicat.
Que de tentations...plus alléchantes les unes que les autres. Laquelle, selon vous, conviendrait le mieux à une femme en quête d'aventure?
Encore une fois elle lui laissait la place du guide dans ce lieux de délices. Il choisissait la porte, elle lui en donnait la clé.
_________________
Gracieuse inclination offrant, au détour d'une illade brumeuse, les paysages modestement vallonnés de son décolleté. L'invitation à la parade était acceptée.
Un voix s'éleva dans le Grand Salon, comme une note discordante les sortant de leur aparté libertine, tirant en une moue contrariée ses carmines. Qui était donc celui qui osait, inopinément, les déranger avec des considérations aussi basses, quand la faim d'autres plaisir la tenaillait?
Cependant son guide sur les sentiers de la volupté ne semblait pas y prêter grande attention, ne détournant même pas son visage vers l'importun. Le gris restait accroché au vert, un battement de cils répondit à la question muette. Tendue dans l'impatience de mettre en mouvement son corps dans cette volte prometteuse de vertiges, elle n'entendit même pas le reste du discoure. Aurait elle été tentée de vider tous les verres à sa portée pour dénicher le graal offrant une année complète de ravissements en tout genre à l'Aphrodite. Nul ne le saura sans doute jamais, sauf si par hasard la gemme devait se retrouver dans la chaleur moite de sa bouche...
La remarque où perçait l'insolence, presque indécente, lui amena un sourire mutin. Sous ses airs doux de biche se cachait un caractère parfois rebelle. Lucas aimait mener le jeu, lui faire comprendre où ses dessins souhaitaient l'emmener. Toutefois il n'était pas bon de lui laisser croire que la partie était jouée d'avance. Elle répondit, effrontée.
L'un ne va pas sans l'autre très cher. Je ne saurais me contenter d'un Adonis sans esprit. Séduisez-moi Lucas...pleinement.
C'est ce qu'elle souhaitait. Non seulement l'éveil de ses sens mais aussi l'osmose qui lui était indispensable entre corps et esprit. L'un et l'autre enflammé jusqu'à l'éblouissement.
Pour l'heure et avant d'en arriver à ce stade, la visite du pavillon de chasse passait par le cotillon mêlant l'assortiment de toutes les ambiguïtés sensuels, au risque de se perdre ou de mieux se trouver. En piste Maestro! La chasse est ouverte et toutes les flèches sont permises.
Les deux corps se mettent à l'unisson, loup solitaire flairant la biche, décodant les messages cachés des effluves d'endorphines. Les prunelles s'assombrissent, voilées par l'avidité de l'un envers l'autre. Les pieds entrent dans la partie, sautillants en quelques arabesques cadencées par la musique. Puis un bras se lève, la main tente de joindre sa jumelle du moment avant de se dérober à la dernière seconde d'un mouvement fluide, effleurant les phalanges. Tout comme lui, elle tourne et se retourne, virevoltante comme un feu follet, s'approche au plus près. Elle mime une caresse de son index sur les lèvres du galant avant de le porter aux siennes puis s'échappe en un rire légèrement provocant. Il la rejoint aussi vite, la caressant de son regard ténébreux, de ses mains qu'il retient pour mieux glisser dans son oreille le miel de luxure. Un long frisson la parcoure. Son regard brille de milles feux et son sourire s'épanouit.
Etant bonne joueuse, je vais vous donner un joker ou plus exactement vous livrer la clé qui ouvre un compartiment du coffret de mes secrets.
Eveillez ma curiosité et vous m'attirerez bien plus certainement sur le chemin du vice qu'en m'offrant tous les vins de cette soirée.
D'un geste digne du meilleur coupeur de bourse, il enlève une coupe de vin d'un plateau et colle son bas ventre à la chute de ses reins, son souffle chaud parcourant l'horizontale de ses épaules dénudées. Elle se retourne, lui faisant face et prestement lui prend la coupe des mains, buvant une longue gorgée, malgré ses précédentes paroles. Elle ne le quitte pas de son regard concupiscent avant de la lui rendre. Il en vide le reste et la redépose au hasard. A nouveau les pas de danse reprennent. Il semble alors décider de jouer du secret qu'elle lui a confié et distille ses petites phrases toutes plus pernicieuses les unes que les autres. Cela fonctionne à merveille. Comme toutes les femmes elle est curieuse, mais chez elle c'est sans doute poussé à l'extrême et peut l'emmener vers toutes les folies sans craintes.
D'autres couples sont venu les rejoindre dans la volte, elle les remarque à peine, hypnotisée autant par le regard cendré de son cavalier que par sa voix ensorceleuse.
Deux mains se posent sur la rondeur de ses hanches, adroites et possessives. D'un geste amples il la fait virevolter dans les airs. Jupe et jupons se soulèvent, impudiques, laissant apparaitre deux petite bottines lacées sur ses chevilles délicates. Elle touche à peine le sol qu'il recommence, un peu plus haut découvrant cette fois la soie des bas blancs qui galbe ses jambes. Elle redescend en glissant le long du corps de Lucas, bras autour de sa taille comme une liane, poitrine féminine contre poitrail masculin. Sent-il son cur tambouriner sous son sein? Le souffle court, ses mains fines se posent à plat sur le torse à la carrure rassurante, sans avoir la puissance de celle d'un soldat. Elle penche la tête légèrement de coté, offrant son cou spontanément aux crocs du loup solitaire lorsqu'il fait frémir sa peau d'un baiser délicat.
Que de tentations...plus alléchantes les unes que les autres. Laquelle, selon vous, conviendrait le mieux à une femme en quête d'aventure?
Encore une fois elle lui laissait la place du guide dans ce lieux de délices. Il choisissait la porte, elle lui en donnait la clé.
_________________