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Aphrodite Acte 2 réouverture: Willkommen, Bienvenue, Welkom!

Evroult
[GRAND SALON - ANGÈLE]

    À l’air navré si joliment joué succéda la mutinerie, indétrônable amie qui lui allait comme un gant. Loin de s’offusquer d’un regard noir ou d’un parler trop franc, il se félicitait presque d’avoir failli se vautrer sur une fille de rien – de riches & jolies toilettes ne suffisaient pas à gommer l’accent & l’attitude – qui lui éviterait au moins une autre prise de tête.

    - Je suis démasqué, confessât-il en baissant la tête comme un gamin pris en faute, avant de la relever dans une mimique espiègle, & vous êtes fine observatrice.

    Il avait bien compris que le jeu de ce soir consistait à tourner autour du pot sans jamais y toucher ou presque &, malgré qu’il n’aimât pas qu’on lui impose la retenue quand il savait si bien l’ordonner de lui-même pour mieux se jouer de ses proies, il s’était décidé à respecter les règles de la soirée autant que faire se peut. Après tout, il n’avait pas été embauché pour la soirée, ni n’avait le besoin d’exercer pour ce soir. Ajusté comme il l’était, de ce pourpoint noir aux coutures d’or & d’argent à la pointe de ses bottines de cuir lustrées à s’en rendre éclatantes, il passait même pour un jeune homme de bonne naissance, agréable & charmant, quoi qu’un peu pataud au vu de la tache qui maculait la robe, cherchant à pimenter une vie cossue & morne auprès d’un des plus fameux bordels de la capitale. Que les masques étaient beaux.

    - Saint-Foutre ! Mhm. Je suis… oh ! ce que je peux être gourd ! lâcha-t-il pour lui-même, déposant le hanap sur la première tablette à sa portée, laissez-moi vous aider…

    Il avait délesté un valet de son linge &, sans demander l’avis d’Angèle, s’appliquait déjà à éponger la macule par quelques pressions tendres sur son ventre, dextre retenant le corps frêle d’une paume astucieusement placée au creux des reins. S’il se sentait vraiment idiot d’avoir souillé ainsi une femme qui n’avait rien demandé, il n’en restait pas moins lui-même, Chasseur encerclé de proies téméraires ne s’enquérant que de savoir qui, de cette nuit, serait la plus ravissante. Qu’auriez-vous donc voulu qu’il fasse, sinon toutes les goûter pour s’assurer un jugement impartial ? il fallait bien commencer quelque part.

    Ainsi, les doigts habiles de courir les corps jugèrent une taille si rachitique qu’il crut un instant qu’elle n’était qu’une enfant & qu’elle se briserait à la moindre secousse, avant qu’il se souvienne d’une diction agressive qui l’invitait, forcément, à se méfier un peu. En fait elle était femme, & par cet unique attribut méritait que l’on s’en méfia.
    Il releva le nez en se pinçant les lèvres, contrit.

    - Puis-je faire quelque chose pour me faire pardonner ? les pattes de loup s'étaient retirées dans un mouvement sobre, & malmenaient désormais le mouchoir taché à son tour. On l'aurait presque cru mal à l'aise si le charbon de ses quinquets n'était pas si perpétuellement ardent.
    - Dites... dites, & je suis vôtre.

    Ah ! l'incurable déformation professionnelle.

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[REFONTE]
.elle


["Elle", Ysaoth, Loyse grand salon]

    Léger sourire esquissé à la réponse du chancelier, l'enivrer ou danser, le choix eut été rapide si il n'avait été lieu d'une possible pierre la dédouanant d'une certaine dette avec la direction du lieu.
    Les émeraudes se portant sur le verre déjà plein, une moue peunaude fut retenue, la rose n'y avait pas prêté plus attention, encore dans cet échange tout en sous entendu sur l'ébénisterie.
    Mais le grand brun pris décision pour elle, invitant la belle Loyse à volter, une phrase chuchotée lui étant glissée discrètement à laquelle réponse fut faite d'un signe de tête tout aussi subtil par "Elle".

["Elle" seule, grand salon]

    Profitant du passage d'un garçon de pied, les verres délaissés sur le meuble, qui avait fait l'attention d'un moment, furent renvoyés en cuisine, ne gardant en main que le sien que les carmines délestèrent de son contenu délicat en observant les danseurs.
    Chevelu blond et brun jouant sous ses yeux une joute dont ils n'avaient nullement conscience, une pointe souriante dissimulée sous le calice qui couvrait ses lèvres.
    Les voir ainsi volter avec cavalières était plaisant, la sobriété d'Ysaoth contrastant avec la séduction de Lucas, cela étant, "Elle" profita de ce répit pour balayer l'assemblée d'un regard.
    Tout semblait suivre un cours naturel, celui désiré par les propriétaires du lieu, son attention fut attirée par Angèle et un petit brun qui semblait plutôt proche, pour ne pas dire familier avec la garçon manqué.
    Petite grimace désapprobatrice, espérant intérieurement que la chétive savait ce qu'elle faisait, prête à la rejoindre un court instant, quand les cymbales la firent légèrement sursauter et sortir de son observation.

["Elle", Ysaoth, grand salon, piste de danse]

    Fin du premier acte de la volte, début du second, Ysaoth tenant parole en revenant vers elle, main tendue en invitation à rejoindre la ronde.
    Verre fut déposé rapidement sur le plateau d'un valet et jupon saisi en une rapide révérence avant de glisser délicatement ses doigts sur la paume offerte.
      Avec grand plaisir Messire.

    Pas glissés, le centre de la pièce fut rejoint en compagnie d'Ysaoth, iris herbacées capturant l'espace d'un instant les pépites charbonneuses en adressant un sourire à celui qui s'apprêtait à la faire volter.
    Dans une subtile caresse d'empreintes contre le rugueux d'une paume, les doigts de la rose se séparèrent de la main masculine, la brune aux reflets flamboyants s'éloignant de son cavalier pour lui faire face lorsque les premières notes du second acte de la danse s'envolèrent dans la pièce.

    "Elle" emprisonna les pans de sa robe de ses doigts, pliant grandement genou dans une révérence gracieuse, et bien plus accentuée que précédemment, sans délaisser la silhouette du grand brun de son regard s'étant égayé d'une lueur différente.
    Balancement de l'étoffe des jupons, tantôt à droite, tantôt à gauche, se rapprochant de son compagnon de danse, port de tête haut et regard verdoyant dirigé vers Ysaoth, passant de côté sur un temps d’arrêt, genoux pliés, étirant un fin sourire avant de se glisser dans son dos dans un frôlement d’épaule subtil, mais savamment orchestré.
    Continuant à suivre les pas "protocolaires" d'une volte, tout en tournoiements et soubressauts, la fragrance légère de rose tissait son ruban autour du barbu brun faisant l'objet de son attention.
    D'un pas sauté et d'une virevolte, la rose désormais à une dizaine de centimètres de son compagnon de danse, releva prunelles sur le visage à la chevelure de jais quelque peu argenté.
      Messire, c'est un ravissement de volter en votre compagnie.
      Cela dit n'aurais-je cependant dû choisir vous faire boire, si cela m'accordait plus de temps avec vous ?
      La question me tiraille voyez-vous.

    Sourire foncièrement taquin, un brin mutin, étiré fugacement sur les carmines, le regard félin porté vers celui du chancelier se faisait inquisiteur de ses pensées de l'instant, dévoilant possiblement une partie des siennes.

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Merci JDMonty
Gysele
[Dans le grand salon avec Justin, Axelle, Yohanna, Evroult un court instant encore et Ishtara]

J'étouffe. Si Axelle me sonde quelques secondes, je sens qu'elle peut lire toute mon oppression dans un simple regard. Le bras de Yohanna me pèse, mais pas autant que la main griffue qui vient malmener mes reins et qui m'oblige à tourner la tête vers l'être que je redoute le plus ce soir. Evroult, distille son venin à mon oreille et je pressens la menace à son intonation. Comment en sommes-nous arrivés là ? Moi qui me souviens de notre dernière étreinte en Bourgogne. Un instant hors du temps où lui et moi avions su trouver un court instant de répit. Et nous voilà repartis dans nos déferlements de haine et aujourd'hui plus qu'hier, j'encourage et attise ce sentiment, trop écœurée d'avoir subi les manipulations evroultiennes. J'entrouvre les lèvres à la recherche de l'oxygène qui me manque et ne parviens qu'à respirer son odeur qui me crispe le ventre. Petit frère, petit frère, je vais te faire mal. La scène pourrait être tendre de l'extérieur si je n'enfonçais pas mes ongles dans sa jolie tenue qui lui donne des airs de jeune homme de bonne famille. Ah ! Sa gueule d'ange ne me trompe pas, moi et je suis à deux doigts de mordre l'esgourde qui est bien trop proche de mes crocs. Et si j'avais l'intention de répondre ou de le bouffer, le poids de la Baronne qui s'appuie soudainement à moi me sort de ma folie douce et me ramène à l'autre scène qui se joue devant nous.

Je viens détailler le visage de celle que j'escorte, je sens, à ses doigts crispés à ma manche, que quelque chose cloche et je repose mes mirettes sur Axelle et son futur époux. Visiblement, je ne suis pas la seule à être dans tous mes états et j'aperçois, dans ma vision périphérique, Evroult qui disparaît enfin de ma vue. Je soupire de soulagement discrètement et tente de me reconcentrer sur la conversation. Mon rôle ici n'est plus de parler, car la manouche fait ce qu'il faut pour présenter tout le monde là où moi, je ne suis qu'un pion. Je détaille la blanche qui intervient, lui sourit et la salue d'une inclinaison de la tête toujours polie, même si je n'ai plus envie de l'être. Je lance des œillades en arrière régulièrement voyant Angèle aux mains de mon frangin ce qui me contracte davantage. Voyant que le verre de la baronne n'est pas près d'arriver, je tends la main pour lui en attraper un en passant sur un plateau que je viens glisser à sa main tout en lui soufflant :


    - Cul-sec, ça vous détendra.

Comme si j'étais bien placée pour parler de détente. Gygy, conseillère sérénité et autres petits plaisirs. Je finis par répondre à la place de cette dernière d'ailleurs à la question de la Casas.

    - Evroult Ponthieu. Le...cavalier de la baronne pour ce soir.

J'affiche un sourire sans saveur à Axelle, celle-ci comprendra très vite le lien de famille entre lui et moi par la simple évocation de notre nom. Je glisse ma main sur l'avant bras de ma cavalière d'un geste faussement avenant, comprenant bien que nous menons un combat intérieur presque similaire et qu'à deux, on sera plus fortes. Je te tiens, tu me tiens... Pas de barbichette.
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Angele
[Grand salon avec Evroult]

Angèle ne jouait pas. Elle ne participait pas à ce jeu de séduction qui semblait amuser tout le monde, y compris le brun à la belle gueule qui se tenait face à elle, petit sourire fiché au visage. Son cul n'était pas à vendre et son pucelage non plus, ce dernier lui ayant été enlevé il y avait quelque temps déjà par le gros lourdaud qui leur servait de soi-disant protecteur avec son frère à Marseille. Elle se trouvait donc là, ce soir, attifée comme une princesse sans trop savoir pourquoi. On lui avait dit de se fringuer et de sourire, ce qu'elle tentait de faire depuis son arrivée dans le grand salon. Du coin de l’œil, la jeune voleuse avait forcément observé les galantes évoluant au milieu des convives, plus par curiosité que par but d'apprentissage car il n'était pas question pour elle de devenir l'une des leurs. En tout cas, elle se barrerait avant que ça puisse arriver si jamais ça sentait le roussi pour son cul.

Son regard alla détailler la mise d'Evroult, songeant que si elle l'avait croisé dans les ruelles de Paris, elle aurait sans doute tenté de lui soutirer sa bourse ou toute autre chose de valeur. Mais pour l'heure, il n'était pas forcément question de larcins, et jamais Angèle ne se serait imaginé qui pouvait se tenir face à elle, le prenant juste pour un invité quelconque ayant envie de se faire un petit plaisir auprès de catins. D'ailleurs, c'était à se demander pourquoi il restait avec elle pour l'instant car il ne lui arriverait pas grand chose de bien sensuel ni érotique. Mais enfin bon, la brunette souriait parce qu'il la faisait rire, sans savoir si son comportement était du lard ou du cochon.


C'est vrai que vous êtes pas trop doué, même en m'évitant vous avez réussi à bousiller ma robe...

C'était dit sur le ton de la plaisanterie, et pendant qu'il s'acharnait à lui enlever une tâche qui ne partirait jamais, Angèle attendait, stoïque, coupe de vin portée à ses lèvres pour en déverser le liquide sucré au sein de sa gorge. Elle sentit tout de même ses doigts se poser sur son manque de formes à travers le tissu, grimaçant quelque peu à ce contact si rapide. L'espace d'un instant, Angèle se demanda comment les galantes ici présentes pouvaient bien se faire tripoter et plus si affinité par de parfaits inconnus. C'était quand même un boulot sacrément étrange, faudrait qu'elle en cause à Gysèle, ou à Elle, pour en savoir un peu plus.

A son regard pétillant, Angèle répondit toutefois par le même, rassurée par l'aspect sécurisant du lieu. Ici, elle ne risquait rien. Pas de tarte dans la gueule, pas de poignet tordu sous la colère, pas de course folle à travers les ruelles crasses de la capitale, souffle court, pour éviter que la maréchaussée ne lui tombe dessus et subir une ratonnade bien en règle. Non, rien de tout cela ici. Ambiance feutrée, fausse politesse, sourires enjoués, masques portés bien haut, pourquoi donc ne pas se laisser aller à la plaisanterie et profiter de cette rencontre inopportune qui l'occuperait quelques instants. Angèle termina donc sa coupe en une lampée, peu préoccupée de l'image qu'elle pourrait donner – après tout, chassez le naturel, il revient au galop – et la tendit vers Evroult.


D'abord, trouvez-moi un autre verre, celui-ci s'est bu trop vite. Ensuite...

Ses mirettes brunes passèrent du mouchoir taché à sa robe, puis au visage masculin, sourire franc faisant voir ses petites quenottes écartées.

Bah, ma robe est foutue ! Je pense que vous pouvez tout simplement me la rembourser, et nous serons quittes.

Qui ne tente rien n'a rien, après tout.
Evroult
[GRAND SALON - ANGÈLE]

    Il avait oublié, ou presque. Oublié la désagréable présence d’une sœur qu’il valait mieux haïr plutôt que de se laisser séduire, oublié la violence d’une scène qui manquait de foirer déjà, à peine avait-elle commencé, la soirée de sa vie, oublié la baronne & son malaise soudain, & le verre de remontant, & le coche étroit, & toutes ces petites choses qui, à mieux considérer, ne vaudraient ô grand jamais les fossettes rieuses de l’Angèle.

    Car s’il était aussi bon prédateur, c’est qu’Evroult savait malléer ses intérêts mieux qu’un enfant devant un nouveau hochet. Pour tout regard extérieur, il paraissait fondre au soleil du sourire de sa belle comme si c’était-là la toute première fois qu’il tombait amoureux. Il simulait le coup de foudre jusqu’à penser lui-même qu’il le vivait vraiment, au point où, lorsqu’il affirmait qu’il était amoureux de « toutes les femmes », il n’y avait là plus rien de prétentieux ou de condescendant. Ainsi, Loupiot jetait son dévolu sur la petite voleuse ; plus tard, il le jetterait sur une autre. On n’était pas catin pour rien.

    Il n’y eut donc rien de surfait quand, alors qu’elle lui offrait un sourire bourré d’un bonheur naturel, une bouffée de chaleur teinta ses pommettes de rouge, nuance étonnante si l’on savait combien ces hommes-là étaient rôdés aux jolis minois, moins sans doute lorsqu’on connaissait mieux l’éphèbe. Cuir difficile qu’il avait pourtant su tourner à son avantage, il se peignait pour peu, de la chaleur exquise du sentiment d’amour à l’accès agressif de son impétueux caractère.
    Rien de surfait, non plus, quand à sa prière assoiffée il récupéra sa propre coupe encore vierge de ses lèvres dans un rire tintant, avant de la lui tendre. S’il avait avalé un verre d’une traite pour se remettre de l’apparition de Gysèle, il n’avait pas encore prévu de rouler sous la table – ou tout du moins pas seul – et consommait trop peu pour ne pas risquer l’ivresse à la prochaine gorgée. Déjà il se sentait trop chaud, & savait que toute la faute n’était pas à imputer à sa jolie conquête.

    - Prenez donc celui-ci, c’est… le moins que je puisse faire.

    Et il éclata de rire. D’un rire franc, d’un rire clair, d’un rire qui disait tout ou presque de ce qu’il pensait de la proposition qu’elle venait lui faire.
    Lui payer sa robe ? c’était presque à croire que dans l’histoire, catin n’était pas celui que l’on pensait. Nous ne le dirions jamais assez, mais ah ! que les masques étaient beaux. Aussi, & parce qu’il ne comptait pas la vexer de si tôt – la première rencontre agréable de la soirée méritait bien que l’on s’y attarde – & que, sans doute, il n’en avait pas tout à fait fini avec elle, il tempéra :

    - Je pourrais, en effet… ou vous pourriez me donner le nom de votre couturier, que je puisse faire remplacer l’étoffe maltraitée. Cette robe vous met bien trop en valeur, il serait malheureux de ne pas chercher à la garder.

    Et alors qu’il s’apprêtait à conclure d’une pique, l’onyx frivole croisa le regard enflammé de Gysèle, & parce qu’il lui sembla lire dans ses pensées & comprendre ce qui la dérangeait, les lèvres mutines s’approchèrent de l’esgourde de la voleuse pour y souffler, dans un aveu qui pouvait passer pour sensuel aux yeux des indiscrets :

    - Allons, vous n’allez pas chercher à me dépouiller aussi vite. Laissez-nous le temps de nous connaître un peu, voulez-vous ?

    Non, il n’avait pas le moins du monde deviné qu’elle faisait du vol un métier, ni même qu’elle avait pu penser vouloir lui faire les poches. D’ailleurs, d’un sourire enjôleur, il vous aurait affirmé que le but de toutes les poules était de plumer leurs coqs. Rien de moins.

    - Je me nomme Evroult. Et je suis enchanté d’avoir manqué de me heurter à vous, très chère… ?

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[REFONTE]
Xalta
L’invitation parlait de bains. L’idée lui trottait en tête. Elle était demeurée en retrait, comme absente de tout ce qui se passait autour d’elle. Tout était devenu flou, hormis lui. Il demeurait son point d’ancrage : seule chose réelle et palpable. Cela lui arrivait quand trop de monde, trop de discours, trop de couleurs, trop de tout, finalement.
Elle flottait alors dans une sorte de bulle d’indifférence dans laquelle seules ses pensées, ses envies se faisaient entendre. Alors coupant court aux conversations probablement en cours, elle se rapproche de David, imperceptiblement, lui murmure

Mon SO, j’ai envie d’un bain avec vous et pas que. Le sourire se fait mutin et le regard coquin.

Alors elle saisit la grande main de la sienne difforme et gantée puis, elle l’entraîne, se renseignant au passage sur la pièce qui abrite les bains. S’adressant à la première personne qu’elle croise et qui semble d’ici.

Pardonnez-moi, où se trouve les lieux pour se délasser dans un bain ?
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Montparnasse.
{ Dans le jardin avec Ambre }


Son sempiternel sourire se dessina sur le coin de ces lèvres aux paroles de la jolie parfumeuse. Il avait vu juste, les flatteries et autres paroles sucrés ne lui aurait été d’aucune utilité avec elle.
La belle en revanche, se méprenait sur un point. Il se moquait réellement de savoir comment elle avait connu Lucas, mais il eut la délicatesse de ne pas le dire et offrit un sourire courtois à l’explication. En revanche savoir qu'elle était parfumeuse l’intéressa bien plus, voilà qui lui ouvrait un nouveau champ de discussion. Il fait le lien avec son attrait pour les fleurs présentes dans le jardin, et décida de prêter plus d’attention au comportement de la jeune femme vis-à-vis des plantes. Puis en terme de parfuù, il n’y connaissait rien, le jeune homme tenait plus du brigand que du réel galant, mais il avait soif de connaissance et ce domaine l’intéresser particulièrement. Le parfum entré dans le jeu de la séduction et ce jeu Montparnasse aimait plus que jamais y jouer, que ce soit avec des hommes, ou des femmes.

Elle s’avança au milieu du jardin que l’automne avait jolie teinté de rouge et d’orangé, et Montparnasse la suivit, mais en restant à bonne distance. Suffisante pour discuter mais sans pour autant entré dans l’espace de vie de la jeune femme.

Les paroles qu’elle prononça ensuite amusèrent vraiment le brun, son sourire en coin s’agrandit et une lueur amusée traversa son œil. Certain disait qu’il avait un sourire de connard prétentieux, ce qui n’était pas totalement faux. Elle le détailla des pieds à la tête et Montparnasse attendit de croiser à nouveau son regard pour répondre.


- Ce que je fais ici ? Hum. Et bien là tout de suite, je montre a une jolie parfumeuse de Paris qui est notre hôte ce soir les jardins de l’Aphrodite en espérant attiser assez longtemps sa curiosité pour ne pas avoir a retourné à l’intérieur pour lui proposer une danse et risquer de lui piétiner les pieds, ce qui, pour un galant homme ferait mauvais genre.

Il fit une légère pose, laissant la belle prendre la complète mesure de ces paroles et de ses allusions à sa réelle fonction en ce lieu avant de poursuivre.

- Je suis en revanche déçut que cela se voit autant que je ne suis pas à l’aise dans ce costume, moi qui me suis préparer durant de longue heure, il faudra que je travaille se point à l’avenir.

Finissant son verre il le posa sur un rebord d’un muret avant de reposer son regard sur la Dame.

- Ce monde m’est encore étranger, de prime abord il me bien conventionnelle et hypocrite, mais mon opinion n’est pas définitive, il me reste encore bien trop à apprendre pour me permettre un jugement si rapide.

Montrant les fleurs de la main il sourit doucement en ajoutant, son regard planter dans le siens.

- Par exemple le parfum, peut être devrais-je avoir honte mais je n’en ai senti que très rarement sur la peau douce des femmes, et je pense ne pas trop m’avancer en affirmant qu’il ne devait être de la qualité des fragrances que vous fournissez.
Préfèreriez-vous restez ici et vous enivré des senteurs automnal en me racontant tous les secrets des parfums, ou dois-je vraiment vous proposez de vous emmener danser à l’intérieur ? Je vous promets de ne pas vous marchez sur les pieds bien sur.


Montparnasse lui sourit.
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Angele
[Grand salon avec Evroult]

Angèle se laissait avec plaisir emporter par le caractère enjoué de celui qui lui faisait face. Après tout, ces moments suspendus étaient rares. Ceux où l'on n'avait à se soucier de rien à part de l'instant présent, si délicieux lorsqu'il était passé en si bonne compagnie. Habituellement sur ses gardes, ces dernières semblaient fondre comme neige au soleil au contact d'Evroult, alors que la si délicieuse rougeur lui mangeait les joues. La brunette n'avait pas conscience de ce qui se jouait autour d'eux. Le regard inquiet de Elle, prête sans doute à venir à sa rescousse au cas où le jeune homme se lance dans un tripotage en règle, ou encore celui contracté de Gysèle la sachant dans les griffes de son frangin, passaient sur elle sans s'y arrêter, car le sien était tout naturellement concentré sur le visage du beau gosse qui lui sortait le grand jeu. Elle n'y croyait qu'à moitié, à ses mimiques, à ses tournures de phrases policées, à ce rire cristallin qui venait d'exploser au sein du grand salon, mais Angèle avait tout de même envie de s'y laisser embarquer, ne serait-ce que pour quelques minutes encore. Et après... après elle le laisserait aller conter fleurette à d'autres demoiselles plus jolies, plus femmes, plus rondes, plus ouvertes, avant de filer à l'anglaise pour se retrouver un peu seule et songer à ce mystérieux endroit où la jeune voleuse avait atterri quelques jours auparavant.

Boire seule, j'ai toujours trouvé ça triste, dit-elle, suspendant son geste en une invitation silencieuse alors que la coupe allait toucher ses lèvres. Angèle ne mit pas longtemps à attraper une coupe pleine d'un liquide carmin et épicé, qui atterrit derechef dans la main du brun.

Mon couturier ? Et là, un rire sans fard éclata, le cou juvénile d'Angèle s'offrant au regard d'Evroult en se renversant en arrière. Vous y croyez pas une seconde, n'est-ce pas ? Je crois que je sais même pas à quoi ça ressemble, un couturier...

Un sourcil moqueur se leva ensuite en sa direction. Deux verres pleins ne suffisaient pas à la rendre complètement idiote au point de croire les salamalecs sortis des lèvres masculines. Mettre en valeur ses formes ? A d'autres ! Mais enfin, il était mignon à tenter de lui faire prendre des vessies pour des lanternes. Elle eut un petit claquement de langue amusé doublé d'un sourire avant de sentir son visage s'approcher du sien et sa bouche souffler quelques mots à son oreille. Il y avait tout de même quelque temps qu'elle n'avait senti des lèvres si proches avec autant de douceur. D'habitude Angèle se faisait plutôt beugler dessus, ses oreilles délicates avaient donc à pâtir d'être si malmenées. Il y eut forcément un petit frisson qui lui courut le long du cou pour aller mourir dans le creux de son dos lorsque le souffle tiède vint se poser sur sa peau.

Bon, je vous accorde au moins ça ! Et... je vous dépouillerai après, donc ?

Après tout, ça semblait entendu qu'il finirait plumé, quelle que soit la manière. Et parce qu'Angèle commençait à prendre goût à ce petit jeu auquel elle n'avait que peu, voire jamais, joué au cours de sa vie, sa propre bouche s'approcha de l'oreille d'Evroult pour y glisser son prénom.

Je me nomme Angèle, et je suis enchantée de votre presque maladresse.

Finalement, ça n'était pas si compliqué, les mots sortaient tout seuls, sans doute aidés par le vin qu'elle avait recommencé à boire.

Alors, comment pouvons-nous faire connaissance... un peu ? Demanda-t-elle alors qu'à nouveau la coupe rejoignait ses lèvres, se retrouvant face à lui une fois sa bouche ayant quitté la chaleur proche de son visage.
Kronembourg
L'accueil était bon, pour ne pas dire fort bon. Si David n'était pas un grand adepte des mondanités de salons, la vie aisée qu'il menait depuis des années l'avait finalement assoupli et porté à s'y habituer. Certes, il ne deviendrait jamais un pro du compliment au sujet de la finesse d'une robe, ou un charmant galant pas-du-tout déstabilisé lorsqu'il s'agit de tenir une conversation aimable ( entendons sans vacherie ) mais il avait nettement progressé en matière de " T'as vu je détonne pas dans le paysage et je sais tenir un verre sans le faire tomber ou le balancer à la gueule de quelqu'un " .
Son attention se porta vers l'homme qui semblait être le tenancier des lieux qui gratifiait les convives d'un discours ainsi que l'annonce d'un jeu pour le moins amusant. Aussi lorsque Exaltation lui proposa un bain, une idée lui vint en tête.


Et si nous pimentions un peu la chose ? Après tout, nous sommes là pour sortir un peu de l'ordinaire. Accordez-moi une minute.

Le temps pour lui d'aviser les nombreux présents et de se procurer de quoi écrire sur un petit carton, à la destination de Erwelyn , qu'un commis viendra lui apporter lorsque son cavalier et elle auront fini de danser.

Citation:

    Chère Princesse Poney
    L'autre jour ( ou peut-être une nuit ) Exaltation et moi vous avons fait défaut pour un dîner. ( c'était sa faute bien entendu )
    Aujourd'hui nous souhaitons nous rattraper et vous invitons, vous et Lexhor, à prendre un bain dans les étuves de l'Aphrodite en notre compagnie. Conversation et potins garantis !

    D.S.K

    Ps : Je ferai croire au commis que nous sommes douze et ainsi nos chances de gagner le Grenat seront multipliées.



Il avait un peu hésité, ayant même une seconde songé à faire venir sa soeur mais .... rha non quoi. Septimus et lui dans un bain et un espace confiné, ça ne pourrait rimer qu'avec bain de sang. Encore que. Idée tentante.

Il se tourna vers son Exaltante partenaire.


Je suis tout à vous. Et ce pour longtemps, malheureusement pour vous.
_________________
Lucas.
 
- Grand Salon avec Ysendre, un regard sur Elienore, une coupe vers Ambre - 



Les bras se délièrent, les mains se détachèrent lorsque les dernières phalanges glissèrent les unes sur les autres. La duchesse de Ravel lâchée par le galant, celle-ci alla virevolter tel un électron libre au milieu d’un amas de protons à la recherche d’une situation plus électriquement plus stable. Ahem…Oui, bon, la métaphore n’est pas la mieux choisie. Oublions…Reprenons…La biche aux sens éveillés par sa danse sensuelle avec le loup solitaire partit à la recherche d’un loup Alpha et ce fut sur un renard qu’elle tomba. Lucas apprécia le choix d’un truchement de tête et se dirigea vers l’extérieur de la salle, en direction d’une dame à qui il avait plusieurs choses à dire. Au passage, il happa deux coupes de vin du plus beau rubis et héla un serviteur en livrée qui attendait patiemment près du mur. Notre parisien avait une parole à honorer.

- Il y a aux cuisines une bouteille de vin blanc que vous trouverez tout au fond du grand bahut. À côté, doit se trouver un pot-pourri de fleurs séchées. Remplissez une coupe de ce vin blanc. étalez le pot pourri sur le plateau et allez porter le tout à la dame aux cheveux blonds en compagnie du sieur Montparnasse. Passez-le le message verbal suivant : « Heureux de voir que vous avez accepté l’invitation. Je tiens toujours parole. Je vous souhaite une soirée délicieuse et sensuelle en belle compagnie. Au plaisir de vous croiser un soir à l’Aphrodite. » …Vous vous en souviendrez?

Pas d’écrit, pas de nom, la coupe de vin blanc servant de signature. Il ne pouvait manquer de saluer Ambre mais il ne pouvait non plus risquer de briser l’ambiance que Montparnasse déroulait sans doute autour de la jolie invitée. Se présentant ensuite devant Ysendre, il lui tendit la deuxième coupe de vin rouge.

- Tenez, cela vous fera du bien je crois.

Lucas vint se poster sur le côté gauche de la galante et ses yeux se portèrent sur les couples qui dansaient encore. Il leva sa coupe en direction d’Elienore lorsque leurs prunelles se croisèrent, penchant légèrement le buste en avant pour saluer la performance et le choix de partenaire. Le galant ne connaissait que très peu le Renard, simplement par les on-dit qui courent dans les cercles parisiens qu’il fréquentait. Lucas le catégorisait parmi les séducteurs discrets mais efficaces. Aux dires de certains, nombre de dames rêvaient en secret d’un baiser volé ou d’une nuit en sa compagnie. Il se disait aussi que l’aura de mystère qui planait en permanence autour du duc contribuait sans aucune doute à son charme…mais également à une probabilité de décès prématuré accrue. Elienore tiendrait-elle parole ou céderait-elle aux attraits ravageurs et aux paroles envoutantes de son cavalier du moment?

- Je reconnais Ysendre que le défi était relevé et que mes chances de l’emporter étaient plus grandes que les vôtres mais puisque vous l’avez accepté…

Lucas laissa volontairement sa phrase en suspend. La parole donnée devait être respectée. En revanche, un galant homme ne pouvait se permettre d’abuser de telles méthodes à la limite de la courtoisie sans offrir une chance de rééquilibrer la situation.

- Je suis bon joueur. Je vous laisse donc la possibilité de vous refaire et de me proposer un nouveau pari de votre choix. Votre montant sera le mien. Quand au parfum qui vient de vous échapper, vous pouvez toujours vous le procurer à vos propres frais. Il me fera plaisir de vous accompagner pour vous guider dans votre choix.

Lucas n’avait pas choisi Septimus par hasard. L’homme se forgeait une image austère. Il ne pouvait pas en déroger sans que cela ne lui apportât un avantage quelconque. Lucas avait pris le pari que l’homme ne verrait pas dans un galante de l’Aphrodite un moyen d’obtenir une plus-value intéressante, un peu plus de pouvoir. Le bourguignon n’était pas mu par les plaisirs de la vie mais par son ascension sociale. En revanche, il n’était pas rare de découvrir que les meilleurs amants étaient ceux auxquels on s’y attendait le moins. Septimus faisait-il partie de ceux-là? Lucas ne sut le dire et en réalité, cela n’avait aucune importance.

- En revanche ma chère, je pense que son Altesse Alvira pourrait réussir à dérider notre bougon. Je pense que vous n’avez pas ce qu’il faut pour cela… Et non, je ne parle pas d’attraits physiques.

Une fois encore la coupe de vin désormais à moitié vide (sans qu’aucun grenat ne soit découvert) fut levée en l’air pour saluer un couple au centre de la pièce. Lucas fut heureux et satisfait de s’apercevoir que le duc de Vichy était accompagné d’un parfum de Rose. L’époux d’Elienore avait de fort belles manières qui convenaient sans aucun doute à la galante de l’Aphrodite. Obtiendrait-elle un baiser d’un homme qui manifestement plaisait beaucoup aux femmes? Ou l’homme se contenterait-il de quelques pas de danse? Alors qu’il se posait cette question, ses brumeux revinrent ostensiblement vers une cascade brune sertie d’émeraudes éclatantes.

- Il reste encore un peu de temps dans cette volte Ysendre. Voulez-vous m’accompagner au centre de la pièce? Il me ferait plaisir.

Une fois la danse terminée, il se pouvait fort bien que notre galant soit bien occupé. Jusqu’au bout de la nuit? Seul l’avenir pouvait le dire…
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Septimus
[Dans le Grand Salon, avec qui y est.]


Manifestement, la galante avait jeté l'éponge pour le moment. Septimus, éloigné du mouvement général. Il posa sa coupe de vin sur un plateau qui passait et tenta de trouver de quoi se sustenter. Son ventre commençait sérieusement à gargouiller, et ce n'était pas bon signe. L'ogre avait faim. Et ça le torturait. Car Septimus était un vrai puit sans fond. Il mangeait des quantités astronomiques. Pour compenser, il tenait l'alcool, afin de pouvoir se permettre divers trou, normands, bourguignons, à peu près de toutes les contrées.

Il enchainait les plats. Il mangeait vite, en fait, il appréciait à peine les plats. Il ne mangeait que de la viande ou presque. Il tenait les légumes en horreur, il n'avait jamais eu confiance dans les végétaux à moins qu'ils ne fussent réduits sous forme liquide, et alcoolisée.

Tout le monde dansait, Septimus tachait de se faire discret. Non pas qu'il aimait l'ombre, mais il ne voulait pas faire trop tache dans le tableau. Dieu qu'il avait faim. Après tout, il n'était pas venu là pour gâcher la fête. Dieu qu'il avait faim. Il allait bien falloir qu'il fasse un peu bonne mesure. Dieu, qu'il avait...Faim.

Prenant une autre coupe de vin au passage. Il y trempa ses lèvres. Il faisait épouvantablement chaud. Septimus sorti de son revers un mouchoir en tissu noir brodé aux armoiries Valyria et s'épongea le front. Cela allait, il ne suait pas à grosses gouttes, c'était à peine visible. Il fallait juste qu'il mange, ou qu'il fasse quelque chose. mais pas danser... Il se souvenait encore des leçons de son père, "la danse est essentielle à tout ceux qui veulent honorer leur famille". Il avait donc fallu apprendre. Il détestait cette manifestation païenne qui avait survécu à l'aristotélisation du Royaume. Même l'ordre et j'harmonie d'une danse groupée ne trouvait nulle grâce à ses yeux. Il avait toujours préféré le chant, hélas, la nature l'avait doté d'un horrible organe, il était incapable de chanter juste. Il avait fallu faire avec.

Et voilà qu'on venait échouer la Dauphine à deux pas.


-Et bien, Madame, il semble que finalement, votre qualité Delphinale, s'il n'atténue pas l'attrait du grand large, semble vous ramener au port.

Il se frotta les yeux.

-La boisson fut-elle à votre goût?

Puisqu'au départ, elle avait quand même filé pour ça.
Ambre_m
    [ Les Jardins - Comme les fleurs, les visites agréables nous laissent de merveilleux parfums. A Barratin. Ambre & Montparnasse]

    Les affutés poursuivaient leurs allées et venues, cherchant à capter le moindre détail qui l’avancerait sur le tracé de la personnalité de son interlocuteur, l’ouïe n’était pas en reste elle écoutait avec attention chaque mots prononcés alors que son corps venait prendre appui sur le petit parapet, délaissant enfin la boite précieuse à ses côtés.

    - Pour ce qui est de la tenue, je pense qu’il faut privilégier le naturel plutôt que de vouloir pendant de longs grains de sablier s’évertuer à vêtir quelque chose qui n’est point nous. Détournant un instant le regard vers les bruits étouffés de la salle avant de reporter ses bleutés sur Montparnasse. Mais je pense qu’il est d’usage en ce lieu d’offrir parade pour satisfaire les désirs des présents.

    Se redressant quelque peu elle leva ses mains libres vers le col et tira simplement sur les cordelettes pour dégager un peu le haut du cou du galant avant de reprendre sa place initiale et de poursuivre.

    - Le parfum est ce que nous sommes nous, nous pouvons tous avoir plusieurs essences qui symbolisent notre personnalité ou une partie de celle-ci. Je dis souvent que quelques gouttes de parfum suffisent pour habiller une personne, mais il serait indécent je le conçois de se promener en tenue plus que légère avec seulement un nuage de notre fragrance.

    Nouveau sourire de la blonde créatrice, le temps de réfléchir aux deux options proposées, rester en ces jardins et profiter des odeurs et couleurs automnales, ou retourner au cœur de la foule et s’adonner à un exercice qui n’avait rien pour lui plaire.

    - Je dois avouer que je préfère rester encore un petit moment ici, nous aurons bien le temps de retourner à l’intérieur par la suite et puis mes petons apprécieraient de rester entiers.

    Sur ces derniers mots elle fit quelques pas pour venir s’installer sur un banc de pierre, le regard dérivant sur les plantes qui s’entremêlaient, le jardin n’avait certes rien à voir avec celui qui abritait l’ensemble de ses fleurs et plantes mais il avait ce côté bucolique qui laissait place à l’imagination.

    - J’oserais dire que le parfum à très peu de secrets, il faut simplement retenir qu’il faut se laisser transporter par lui et oser s’ouvrir entièrement à la personne qui a la capacité de créer ce type de produits. Levant à nouveau le regard pour chercher le sien. Vous voyez de vous ici je ne peux ressentir que peu de choses, vous êtes un charmeur avec cette touche de « connardise » qui taperait sur les nerfs de beaucoup, vous devez aimer défier les choses mais avec la subtilité d’un chat et je pense que vous appréciez entretenir une certaine aura de mystère autour de vous. Donc si je me fie à cela et je suis prudente en disant cela, je dirais qu’il vous faut une essence double jeu, une fragrance qui ouvre plusieurs voies possibles mais je ne pourrais être certaine ce soir quant au choix que je ferais des essences pour vous car vous êtes avec moi dans un rôle qui ne doit pas être ce que vous êtes habituellement enfin hors des murs de l’Aphrodite.

    Petit silence alors qu’elle portait la coupe presque vide à ses lèvres, son regard souriant pour ses lippes avant que celui-ci ne soit capté par un serviteur en livrée qui s’approchait avec un plateau contenant un verre du sang de la vigne d’un blanc pur, quelques mots prononcés à son oreille qui lui ôte un sourire alors que son nez s’empare des odeurs du pot pourri, refermant ses doigts sur le plateau elle le déposa à ses côtés et saisit le pétale d’une rose qui s’était vidée de ses couleurs véritables et de l’essence de vie et s’en retrouvait desséchée, prenant la main du serviteur dans la sienne elle déposa alors ce pétale au creux de sa paume et lui souffla.

    « Remerciez pour moi Sieur Lucas de ce délicat présent et belle attention, plaisir et aucuns regrets d’avoir accepté l’invitation surtout qu’elle est prometteuse de belles rencontres et d’une pour l’heure. Donnez-lui ce pétale et vous ajoutez que le soir ou une Rose aux pétales colorées et épines acérées me parviens, j’accepterais une nouvelle invitation pour un voyage au cœur de la douceur et de la sensualité sans omettre que l’on peut braver quelques interdits »

    Puis reculant le visage et les lippes de l’oreille qui accueillait sa confidence, elle offrit un sourire avant de reporter son attention sur Montparnasse.

    - Je suis navrée de cette interruption … Alors dites-moi Montparnasse suis-je suis une mauvaise voie quant à l’impression première que vous m’offrez ? Et surtout oserez-vous, vous dévoiler entièrement à moi et sans aucuns fards pour que je dessine l’essence qui vous irez le mieux ?

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Alvira
    [Grand Salon, quand un Dauphin passe d'un Renard à un Dragon]

Nul corbeau, mais un Dragon, elle ne l'avait pas commandé pour Noël celui-là, il était venu tout seul, élu par le peuple de Bourgogne. La vie avait fait le reste. Toujours est-il que pour l'instant la Dauphine était dans les griffes d'un Renard. Bientôt, elle atterrit près de sa proie, de l'homme qu'elle torturait avec délice tout au long de cette soirée. En mode petite fille défigurée planquée sous le lit, fricotant avec le clown de la rue, observant au loin. Entre temps, Sabaude la salua, elle lui retourna le compliment, le remerciant également de ces poignées de secondes qu'elle avait volé à un planning chargé. La jeune femme était satisfaite, bientôt la liqueur promise serait à elle.

Quand elle s'avança devant son binôme, la phrase qui lui claqua aux oreilles fut perçut d'une façon étrange. Tiens, tiens, un Septimus qui s'était mis tout seul au coin.


Je n'aurais pas su vous abandonner.
Le Port, comment ça le port ? Le port dans lequel on rentre, tout ça, le truc rassurant, protecteur ?
Dois-je comprendre que...
Regard interrogatif, se demandant quel sentiment pouvait étreindre le Bourguignon à cet instant qui déclenchait pareille remarque.
Le port, bien, bien. Le port.

Gonflant ses poumons d'air, tirant une conclusion mentale un peu délicate, cela eut pour effet d'arrondir sa poitrine, et de l'avancer plus encore au devant du Valyria. Le soupir qui s'ensuivit fit voler quelques mèches de cheveux de son partenaire. Toujours boudeur qui plus est. Fallait pas être devin pour s'en rendre compte. Toutefois, ne voulant pas lui laisser croire qu'il avait gagné un point sur quelconque paris qu'ils avaient pu lancer auparavant sur la théorie de la non résistance de la Dauphine. Celle-ci posa une dextre possessive sur le bras de Septimus et lui susurra.

Ce fut parfait, aussi parfait que la danse que vous m'accordez.

Les doigts filaient sur l'étoffe et ne laissaient aucun doute sur l'intention de la Duranxie. Déjà, elle l'attirait à elle d'une poigne aussi sensuelle que ferme. Il était épais comme un barreau de chaise, plutôt trop grand pour elle, mais si il avait autant de muscles cachés que de force de caractère alors notre Dauphine crèverait le plafond au premier jet... De volte bien sûr.
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⚜️ Sa Majesté Alvira de la Duranxie - Ni remords, ni regrets ⚜️
Septimus
Un petit gargouillis. Ce fut la seule chose que l'on put entendre pendant un petit moment lorsque la Dauphine revint près de son port d'attache. Elle fut visiblement un peu troublée par la métaphore portuaire du bourguignon. Certes, la Bourgogne n'était pas une terre connue pour son élevage de Dauphin, mais il n'était jamais trop tard pour bien faire. Septimus nota le gonflement pulmonaire perplexe de la Dauphine qui, visiblement ne l'avait pas compris. C'était pourtant relativement clair, elle plus qu'une autre aurait du le comprendre. laconiquement, Septimus appuya là où ça faisait mal.

-Vous semblez troublée. la boisson serait-elle trop forte?

Oui, la faim rendait méchant. Méchant et irritable, autant dire que sur un homme comme Septimus, le terrain était propice. L'homme lui même était du reste de mauvaise humeur que la Dauphine l'abandonne ainsi à son sort au milieu d'un ban de requins. Loin de s'imaginer qu'on ferait de lui un objet de pari, il lui en tenait rigueur. Et il allait bien le faire sentir.

Elle s'approcha tout en douceur pour reprendre le bras qu'elle avait quitté. Comme si de rien n'était. Elle se dévoilait: une danse. Une danse! Encore. Visiblement tout le monde s'était ligué pour lui arracher une danse.

Sa seule réponse vint de son ventre qui lui sauva la vie. Le gargouillis cette fois-ci ne pouvait pas se manquer. Tachant de garder son port altier et voyant en plus une occasion de se repayer un peu sur la Dauphine, il lâcha un tranchant.


-J'ai faim.

Traduction en langage Septimus: Femme, trouve à manger.
Alvira
Incorrigible rat-leur, Septimus était si bougon qu'il était limpide, voir même lisible sur le bout de son nez que toute cette soirée commençait à peser sur sa Sainte Patience. Sainte ok, c'était vite dit, mais bon. Les deux réponses restèrent assez piquante, légèrement autoritaire. Si il comptait se défiler pour de la bouffe, ou grâce à de la bouffe. Alvira qui était une adoratrice de mets et autres gourmandises ne comptait pas en rester là. Peut-être que la "faim" justifierait des moyens. Cependant, avant d'envisager le pire, en mode "Le jour d'après", autant lorgner ses possibilités calmement. Ainsi, une Duranxie laissait voguer deux billes noires, sur le public. Furtivement, elles s'arrêtaient sur le galon d'une vesture ou le fil d'or d'une robe.

Bien.

Le bruit stomacale du Dragon appuya ses dires. Qu'il en soit donc ainsi. Il fallait trouver une solution. Une belle, et rapide. Alvira regardait autour d'elle mais ne voyait pas de buffet. Trop de monde sans doute, trop de silhouette cachant ce Graal qui leur permettrait de jouer. Simple détail en somme.

A son bras, elle enlaça le sien. Désormais ils avaient retrouvés leur prime formation et c'est vers Lucas que notre Dauphine enclencha son pas. Une fois à ses devants et un petit bonsoir plus tard, elle embraya bien vite.


Dites...
Vous avez de la pâte ? Vous avez du sucre ? Avec la pâte, vous faites une crêpe et vous mettez du sucre dessus !**


Se penchant vers le blond, elle rajouta pour précision.

Mon cavalier se meurt de faim, je vous assure. Ne pourriez-vous pas aider Septimus de Valyria, Septimus avec un S comme Septimus**.

Un sourire à Ysendre, désolée ou presque du dérangement. Si le Bourguignon avait faim autant lui bourrer la carcasse afin que la danse soit la plus longue possible. Elle ne supporterait pas de l'entendre gémir son appétit tout au long de la nuit. Cela n'avait rien de romantique sous cet angle là. Cela dit...

[* Les Bronzés font du Ski
** Inspiré des Bronzés également]

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