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Aphrodite Acte 2 réouverture: Willkommen, Bienvenue, Welkom!

Lucas.

      — Grand Salon, Histoire de crêpes avec Ysendre, Alvira et Septimus —



A la chandeleur, les râleurs sont tout sauf en chaleur. Le regard du Dentraigues perdu quelques part sur les danseuses qui se mouvaient au centre de la pièce fut soudain obscurci par une masse sombre qui s’interposa devant lui. Septimus de Valyria aux bras de son Altesse Alvira de la Duranxie, dauphine de France étalait sa mine austère et minaudée. Le galant jeta un coup d’oeil circonspect du côté d’Ysendre puis s’inclina devant les personnalités qui lui faisaient face.

- Vos altesses, mes respects…

Il n’eut pas le temps d’en rajouter que la requête arriva à ses esgourdes, soulevant une once de surprise chez le parisien. De galant, le voilà rétrogradé au statut de Maître-queux, de Maître d’hôtel. Cela le fit sourcillait un tantinet. Dans le passé, on le considérait plus volontiers comme Maître-chanteur que comme un cuisinier. Cependant, une demande de la part d’un invité ne pouvait être refusée et la présence d’Alvira de la Duranxie, dauphine de France parmi les membres du cercle fermé qu’est l’Aphrodite ne pouvait qu’être un plus dont Flav ne voudrait se passer. S’adressant à Alvira, il répliqua:

- Se peut-il votre Altesse que vous ayez à ce point aiguisé l’appétit de votre galant homme?

Septimus? Un galant homme? La faim justifie les moyens n’est-ce pas? Ysendre lui pardonnerait sans doute d’avoir considéré Septimus comme un galant homme.

- Ce soir, rien n’est trop beau pour les invités d’Aphrodite. Permettez? Je vous invite à prendre place à une table et à patienter quelques instants le temps que nous vous préparions le plus délicieux des mets.Si vous voulez patienter, je vous propose de faire quelques pas de danse. Il est de notoriété pudique…je voulais dire…publique…

Voilà bien le genre de petites piques volontaires que le Dentraigues usait et abusait lorsqu’il plaidait en cour. L’ex-avocat ne pouvait se permettre ce genre de familiarités avec d’aussi importantes personnes. Aussi crut-il bon de corriger juste après.

- …que le sire de Valyria figure parmi les meilleures danseurs du royaume.

Il fit un pas en arrière, posa sa coupe presque vide sur le bord de la table et s’esquiva en direction de l’office. Juste avant de quitter le Grand-Salon, il fut pris à parti par un serviteur en livrée, celui là même à qui il avait demandé de servir une coupe de vin blanc à Ambre de Monmouth. L’homme lui fit part de la réponse de la créatrice, ce qui le fit sourire. Avait-il bien compris ce qu’elle avait dit? Le galant huma le pétale de rose qu’il venait de lui transmettre et tourna son regard vers le jardin. De là où il se trouvait, il ne pouvait cependant apercevoir le couple formé de Montparnasse et d’Ambre.

- Une Rose aux pétales colorées et aux épines acérées dites-vous?

Cette phrase le fit sourire. Il connaissait bien une Rose qui répondait parfaitement à cette description. Le Maître se demandait si la parfumeuse s’adonnait plus au concret ou à l’imagé. Dans le doute, il se dit que le jour venu, il serait sans doute plus prudent de combiner les deux. Lucas remercia le serviteur et entra dans l’office où les mets de la soirée étaient préparés.

- Jean-Simon, je vous prie, voici une commande royale de la part de son Altesse Alvira de la Duranxie, dauphine de France. Pourriez-vous préparer quatre à cinq galettes de sarrasin ou de blé? Fourrez-les de crème, nappez-les d’un laqué au miel. Mettez-y deux trois ingrédients dont vous avez le secret et surtout ajoutez donc quelques épices aphrodisiaques qui se marient bien avec votre oeuvre. Gingembre, cannelle, girofle…que sais-je encore. Je ne tiens pas à ce que la dauphine dise qu’elle a passé sa nuit à l’Aphrodite à entendre les ronflements et les gargouillis d’estomac d’un bourguignon.

Quelques instants plus tard, alors que la volte tirait sur ses dernières double-croches, le galant avait rejoint Ysendre tandis qu’un autre serviteur en livrée apporta dans une plat fermé en étain et aux entrelacs d’argent la première des crêpes du sire de Valyria : Crêpe d’Aphrodite parsemée d’un coulis de framboises, recouverte d’une courtepointe de crème tapissée de cannelle, et agrémentée d’une dorsale aux pommes flambées au calvados, le tout recouvert de déliés de miel.
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Elienore
[Grand Salon. Un regard à Lucas, Badinerie en si mineur avec Sabaude et autre regard coulé à Ysaoth]

Elle sent des prunelles brumeuses se poser sur elle et tourner légèrement le visage. L'inclinaison du buste de Lucas et le levé de coupe lui prouve qu'il est beau joueur, ce dont elle ne doutait nullement. Elle incline la tête avec un sourire mutin. Elle y reviendra c'est certain et le regard intense qu'elle lui adresse le lui assure.

Son attention se reporte sur son cavalier du moment. Elle le connait bien peu en vérité, uniquement parce qu'Ysaoth lui en a dit et la brune aime se faire sa propre opinion.
Elle rit légèrement de la taquinerie, appréciant le ton de badinage frivole qu'il donne à leur échange. Elie n'est pas rancunière, seulement piquante comme les roses aux pétales douces et aux épines acérées. Elle aime manier le sarcasme et l'ironie comme d'autres manient l'épée, chacun ses armes et les siennes font bien plus souvent mouche. Elle accorde bien entendu son pardon sans autre condition.


Un prénom suffira amplement. Nous serons donc Elienore et Sabaude pour le meilleur et pour le pire...le temps d'une danse.

Assurément le Renard maniait plus facilement le verbe que l'art délicat de la danse. Tout en douceur, sans avoir l'air d'y toucher afin de ne point froisser l'éventuel égo masculin qui aime tout contrôler, elle prend le rôle de Maitre de ballet. Elle prend dans la sienne la main qu'il avait posé délicatement sur son épaule dénudée, laissant en paix celle abandonnée sur sa taille menue. Ce n'est plus la volte endiablée mais une chorégraphie harmonieuse.

J'ai ouïe dire que vous êtes un familier de ce lieu. Dois-je en déduire que c'est un peu grâce à vous qu'Ysaoth y a été invité?
Si c'est le cas, je vous adresse mes remerciements. Je passe une délicieuse soirée pleine de rencontres imprévues mais non dénuées de charme et d'intérêt.


La musique diminuait à nouveau, le prochain coup de cymbales n'allait sans doute pas tarder a retentir à nouveau. Elle en profita pour prendre au vol, sur le plateau d'un valet qui passait par là, une coupe de breuvage au rubis sombre. Elle était encore loin de se douter de la découverte qu'elle y ferait dans quelques instants, tout occupée à détailler sa prochaine proie. L'occasion de partager quelques pas de danse avec l'homme qui partageait son existence était trop belle pour la manquer.
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--Eglantine_
[ Dans le grand salon puis vers les bains, avec Xalta et Kronembourg]

Si la blondine avait choisi de se faire discrète, laissant les invités diviser entre eux tout en laissant aux plus téméraires les envolées de la volte, elle n'en restait pas moins attentive, le museau en l'air à renifler les secrets d'alcôve qui se tissaient, plus ou moins discrètement, plus ou moins volontairement. Malgré les mines fermées de certains- mais que serait une soirée sans bougons?- la plupart des convives semblaient prendre du plaisir à cette récréation offerte par l'Aphrodite et cela n'augurait que du bon pour les temps à venir. Elle en était là, à laisser valser ses yeux sur les silhouettes de soie à défaut de faire valser sa délicate petite personne, quand la femme rousse saluée au début de la soirée s'adressa à elle. Ravalant le sourire un brin mutin s'invitant à ses lèvres, être pucelle n'impliquant pas forcément être complètement naïve, elle hocha la tête.

Suivez-moi, je vous prie, je vais vous y conduire.

Et fendant la foule de quelques pas, d'ouvrir une lourde porte, ses narines s'engourdissant déjà de délices aux parfums suaves de sèves les plus exotiques s'échappant des mosaïques embrumées et des massives colonnades de pierre. Plissant les yeux dans le halo diffus des lumières se jouant de la vapeur bleutée pour troubler la vue et la réalité, la blondinette reporta son attention vers la rousse.

Le grand bassin est à votre disposition, mais, si vous souhaitez plus de discrétion, vous en trouverez, derrière les colonnes, de plus intimes. Je vous laisse découvrir les secrets que dissimulent les niches creusées à même la pierre.


Parfaite petite maîtresse de maison, du moins c'était sa conviction, elle se recula pour laisser le passage. Souhaitez-vous que je vous fasse apporter quelques plats ou alcools de votre choix ? Puis sur un ton plus bas. Ou toute autre chose que vous pourriez désirer ? Oui, bon, dans le « tout autre chose » Églantine ne savait pas trop quoi inclure, ce qui n'était finalement pas un mal tant les allusions ne devaient justement rester qu'allusions.
Ysaoth
["Elle" et Ysaoth, sur la piste]

La volte continuait. Il exécutait les mouvements de la danse avec la galante comme il s'était appliqué à le faire avec Loyse. La danse, quelle qu'elle soit, n'est pas une passion, mais un moyen. Celui de tisser du lien social. Y'avait d'autres méthodes. En général, discuter de droit et de législation ne faisait pas partie des plus convaincantes. Et sachant qu'il ne pouvait parler de son métier très facilement en société, puisqu'il n'avait pas d’âpres combats a narré, ni de bataille épique à chanter, il avait donc développé les moyens plus conventionnels, mais tout aussi efficace, de tisser ces liens. Le visage de Rose légèrement avancé, le regard provocateur alluma une lumières - ce qui arrivait de temps à autres - dans la tête du Chancelier. Les yeux noirs un peu plus malicieux, amusés, il avança son visage vers celui de la Dame et glissa ses lèvres a porté de l'oreille, lui ayant remis juste avant une mèche de cheveux derrière celle ci pour la découvrir.

Et si, au contraire, me faire boire avait eu pour conséquence de me perdre bien plus?


Il reprit sa position naturelle et s'inclina devant "Elle", afin de la remercier pour la volte.
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.elle


["Elle", Ysaoth, grand salon, piste de danse]

    Une lueur fugace, peut-être, dans les ténèbres du duc de Vichy, la rose ne le connaissait pas pour pouvoir en juger, même si le regard sombre évolua légèrement à son sens.
    Le rugueux se fit velours pour manipuler une flamme de sa chevelure brune, effleurement subtil d'un lobe, avant de venir glisser quelques mots au creux d'une oreille des plus attentive.
    Léger sourire esquissé, les mots prononcés pouvaient recouvrir une palette intéressante d'option, du simple "merci bien mais non merci" au "à vous de faire en sorte que je me perde'.
    Libre interprétation à chacun, "Elle" n'en choisirait aucune, laissant le doux frisson du souffle chaud du murmure sur la courbe de sa nuque, mourir au creux de ses reins au moment où le chancelier se redressait devant elle.

    Cymbales tintibulantes résonnant de nouveau, en la faisant légèrement sursauter et fermer les paupières sur son regard de jade un bref moment.
      Cette volte m'aura pourtant semblé bien courte Messire...

    Répondant d'une révérence à l'aimable inclinaison d'Ysaoth, la rose releva ses émeraudes vers lui dans un sourire aussi respectueux de sa condition qu'enjôleur.
      Il me fut plaisir de passer ce moment avec vous.

    Se redressant après révérencieuse salutation, un pas pour hisser pointe de pieds et se porter jusqu'à l'esgourde fut glissé, la voix suave susurrant à l'oreille du barbu brun.
      J'ose espérer qu'il fut partagé et que l'envie de le renouveler sera votre... Il me serait plaisant de tenter de vous "perdre" dans les affres de l'Aphrodite, sire Ysaoth...

    Effleurement du satin d'une joue sur une autre, le vert se mêle un court instant au noir, avant de reprendre distance bienséante avec le chancelier et détourner regard vers Elienore, la saluant d'un signe de tête.
      Les cymbales ont parlés et le regard de votre dame est éloquent, vous êtes attendu Ysaoth... pardon... Messire Ysaoth.

    S'éclipser au moment opportun, une des choses que se devait de savoir faire une galante, celui-ci en était un, lentement, sourire fut adressé au couple tour à tour, avant de se diriger vers une des tables regorgeant de quelques victuailles et autres breuvages.

["Elle", grand salon, seule]

    Envie d'épices, de saveur et d'enivrement, le choix de la rose se porta sur un hypocras blanc, les liés et déliés des saveurs d'ailleurs s'insinuant sur ses papilles avec délice, tandis que son regard félin arpentait la pièce.
    Une pointe protectrice vers Angèle et son galant, un soupçon inquisiteur sur la direction, un poil curieux sur l'ange blond et le groupe vers les bains, les émeraudes revenant se poser un bref instant vers Ysendre et Lucas vers qui elle leva son verre.
    Galant se pouvaient-ils volter ensemble ?
    Galante se pouvait-elle inviter galant et vice-versa sans briser les codes ?

    Chacun semblait occupé joyeusement, Montparnasse ayant disparu du champ visuel de la rose, sans doute déjà oeuvrait-il auprès d'Ambre, qu'"Elle" aurait un plaisir non caché de recroiser.
    Pour l'instant, une bergère en retrait fut partagée avec la mascotte de la maison, Asmodée semblait lui aussi, observer ce qui se tramait ici, l'envie vint à la galante de caresser le doux pelage, mais bien vite la leçon du "pas touche si j'ai pas décidé" lui revint, la dernière griffure lui ayant cuit le poignet quelques jours, le désir de glisser ses doigts dans le soyeux pelage se voyant de suite oublié.

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Merci JDMonty
Cassandre_
[Avec Edouard]

Le murmure de Lucas aurait-il fait changer quelque peu les règles du jeu ?

Apparemment oui. Edouard semblait avoir envie de sauter quelques étapes. La blondinette retint de justesse une petite moue boudeuse et donna le change en souriant doucement à la dernière réplique. Et avec malice.


Hum, cette option là se mérite !

Cassie en profita pour laisser ses émeraudes balayer la salle tandis que le discours d'introduction raisonnait dans la pièce. Voir son père et Elienore respectivement avec leur partenaire de détente pour la soirée la laissa dubitative. Laisser à la nouvelle compagne de son père, une place prise durant des années n'était pas forcément des plus faciles, mais la jeune femme se faisait doucement à l'idée. Et la voir là, coller parfaitement au thème de la soirée sous la nez de son père la rendit mélancolique un instant, en bonne fille trop protectrice qu'elle était.

La Mainoise détourna donc ses pupilles pour se concentrer cette fois sur les danseurs, non sans que le regard furtif du Premier Huissier lancé à Manon ne lui échappe. Allez savoir si c'est parce que la blonde a reconnu le visage de Manon comme étant une Blanche. Que ce dernier mot, la renvoie forcément à sa mère qui a vouée sa vie à cet Ordre. Ou si c'était pour une autre raison nettement plus terre à terre, toujours est-il que quelque chose la poussa à ne pas le laisser lui offrir que de l'indifférence. Alors d'une voix douce et paisible.


Peut-estre devriez-vous aller la saluer ? Je me souviens qu'au bal de Cristal, vous aviez l'air particulièrement proches et complices.
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Septimus
[Grand Salon, avec Alvira et Lucas.]

Septimus n'écoutait pas, ou peu l'échange qui pouvait bien avoir lieu entre celui qu'il avait identifié dans sa tête comme "celui qui va trouver de quoi manger" et Alvira, alias dans la tête de Septimus "Femme qui doit trouver à manger."

Comme une espèce de félin, il regardait un peu partout sans trop se soucier du reste. Non pas qu'il s'ennuya. Septimus ne s'ennuyait jamais parce qu'il ne s'amusait jamais.

Il n'écoutait pas jusqu'à ce que le piège fut remarquablement tendu. Septimus était un fin manœuvrier, on ne survit pas en politique bourguignonne sans cela. Cependant, pour les petites intrigues de palais et les manipulation d'alcôve, c'était un nourrisson. Le coup du "patientez en dansant" alors là, il fallait le reconnaître, il tapait où cela faisait mal. Le Dragon plissa les yeux. l'arbalète de son esprit se préparait déjà à lancer un trait. Il était armé, il allait appuyer. Il ferma doucement les yeux, se crispa et les rouvrit une seconde plus tard.

Seul les margoulains insultaient les garde-manger. Il se contenta d'une petite réponse étonnée.


-Publique? Nenni, nenni, le premier mot était le bon, mes qualités de danseur sont bien de notoriété pudique, car je ne les montre pas souvent.

Il tourna la tête et la baissa un peu pour regarder sa cavalière.

-Il semble cependant que la Dauphine ait envie ce soir que je mette ma...pudeur.... de coté.

Et de lever les yeux au ciel en lâchant d'un air dépité.

-Quicquid Venus Imperat, Labor est suavis.*

Allons Dragon, pensait-il, Saint George est devant toi, l'épée à la main. Il te faut te soumettre ou te démettre. De sa main libre, il décocha sa longue cape noire qu'il récupéra au vol. Il la déposa sur le dossier de la chaise afférant à la table où on lui avait proposé de patienter. Il entraîna ensuite la Dauphine vers la danse. et, se mettant en place, s'inclina profondément.

-Parce que l'honneur le commande.

Le reste, ma foi, sera raconté une autre fois.

*Peu importe le labeur demandé par Vénus, il nous est toujours doux de l'accomplir.
Edouard_de_noireterr
Avec Cassandre, et un geste pour Gysèle

Petit sourire à la réponse de la blonde, cette option se méritait, mais semblait envisageable tout de même. C’était finalement une forme de progrès déjà.
Le discours ? Edouard ne l’écouta même pas, à vrai dire il n’était pas du tout venu pour écouter les mondanités, à la base, il était venu pour boire, boire, boire et vomir. Mais bon, il avait rencontré Cassandre, et discuter nonchalamment lui semblait un bon premier pas. Pour enchaîner pourquoi pas sur le plan A.
Puis, il capta le furtif regard de Cassie sur son furtif regard à lui. Furtif-regard-ception.

Vous avez raison, au Bal de Cristal nous étions fort proches et complices. Mais entre elle et moi, le hasard a toujours présidé à notre destinée. Alors ne vous inquiétez pas, je suis sûr que le hasard là encore la rapprochera de notre tablée.

Et c’était vrai. leur rencontre avait été improbable, suite à un KO à la cour des Miracles, puis en pleurs sur la tombe de sa mère… décidément, certaines amitiés se construisent étonnamment. Et le bâtard aurait sans doute eu envie de plus qu’une amitié avec la Dragée, mais les rencontres sont parfois… Cruelles.
Les yeux émeraudes et miel du Chien se voilèrent un instant et se posèrent de nouveau dans ceux de Cassandre :

N’oubliez pas Cassie, vous n’êtes pas captive de ma présence. Nous avons la chance de pouvoir profiter de l’autre tant que cela est agréable, si je deviens… Pénible, je veux dire, encore plus que d’habitude, n’hésitez pas à prendre votre envol !

Et le bâtard de sourire un peu, honnêtement, il aimait bien Cassie, et la voir partir l’ennuyerait, mais c’était le jeu. Ici, nulle obligation, nul contrat signé, simplement le plaisir de partager un moment sans rien d’autre. Son verre vide, il fit un petit geste en direction de Gysèle dans le but de redemander deux autres verres. N’oubliez pas le plan A, si on peut joindre l’utile (boire beaucoup beaucoup) à l’agréable (être servi par une jolie femme en compagnie d’une autre) Ed était présent. Mais très présent.
Se tournant de nouveau vers Cassie il reprit :

Alors, vous êtes contente de ne pas être parti trop vite ? Dites moi, le vin est bon non ?
On ne badine pas avec l’amour* ? Mais là, ce n’est pas de l’amour, on peut badiner. Non, on DOIT badiner.

*Musset

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Montparnasse.
{Toujours dans les jardins avec Ambre, loin du tumulte de la soirée }


Montparnasse était surpris, réellement, la blonde l’avait plutôt bien cerné. Soit il était aussi prévisible qu’un livre ouvert, et il devait arranger cela, soit la parfumeuse avait un réel don. Pour ménager sa fierté il préfère se dire que c’est la jolie blonde qui a un don. C’est mieux. Elle vient lui ajuster son colle et Montparnasse sourit à cette délicate attention. Elle déclina sont invitation à aller danser, ce qui, il faut l’avouer, arrangea bien le brun et pris place sur le banc de pierre. Montparnasse ne tarda pas à la rejoindre en s’assaillant prés d’elle, écoutant avec attention les paroles qu’elle prononça. Il trouvait la compagnie de la jeune femme vraiment agréable. Elle était pleine de charme et d’intelligence, une vraie pépite au milieu des rues parisienne, il comprit pourquoi Lucas prenait soin d’elle ainsi, et ne regrettait pas d’avoir coiffé Elle au poteau. En parlant de lui, voila qui lui fit apporter a boire. Mont apprécia le fait qu’il y ait deux coupes et non une seule et se saisit de ce deuxième verre en souriant chaleureusement au porteur qui glisser un mot a sa partenaire du soir. Les laissant discuter sans prêter d’oreille indiscrète Il en profita pour gouter ce vin qui était vraiment exquis. Pour sur l’alcool en ce lieu était des plus divins et Montparnasse se plairait surement à y vivre.
Reportant son regard accentué d’un trait noir qu’il avait volé à Elle avant de descendre, il sourit à la jeune femme et répondit avec une honnêteté surprenante de sa part :


- Vous ne faites pas mauvaise voie, du tout même, vous m’avez plutôt bien cerné, même si je n’ai pas toujours la subtilité d’un chat dans mes provocations, je reste toujours respectueux, du moins j’essaie. Quand à me dévoiler entièrement à vous, vous avez l’air d’en avoir déjà deviné beaucoup, je ne serais quoi ajouter au portrait que vous venez de me faire.

Quoi un petit mensonge ne fait de mal a personne.

- L’ennuie c’est que je n’arrive pas a aussi bien saisir la votre.

Il fit un pose en la détaillant, voulant vraiment percer à jour la femme qui lui faisait face il a jouta en souriant

- Peu être que si vous m’en dévoilez plus sur vous, je serais plus a même de vous donner les détails manquant a votre portait…
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Lucas.

      — Grand Salon, Avec Ysendre, puis avec Cassandre et Edouard et finir vers « Elle » —



Le miracle avait eu lieu. Si un Saint-Homme avait été présent dans ces lieux, il se serait aplati au sol et aurait baisé le dallage du Grand-Salon pour remercier le Très-haut et louer sa Magnificence après le miracle qu’il avait accompli : le Valyria entrainé dans une volte dont on reconnaissait qu’elle était la danse préférée des esprits frivoles. Oui, je sais, vous allez me dire: qu’est-ce qu’un Saint-Homme pouvait bien faire à l’Aphrodite? Cette fois, je ne me perdrais en conjectures, jeux sur les mots et autre fioritures pour vous démontrer sans même l’aide de Pythagore et de Thalès qu’un tel homme pouvait trouver lui aussi à s’amuser à ici. Je vous laisserai plutôt observer la mine satisfaite que Lucas Dentraigues arborait aux côtés de la magyare. Il avait définitivement gagné…son pari.

- Ne vous inquiétez pas Ysendre, je ferais en sorte que votre pari perdu vous soit le pus agréable possible. Comptez sur moi pour ne point dépasser les limites de votre tolérance.

Le Figeac avait fait son oeuvre dans l’esprit du galant. Ou était-ce la danse? Le jeu de la séduction auquel il avait pris part? Lorsqu’il plaidait encore, avant chaque procès, l’ex-avocat avait pris l’habitude de savourer une coupe avinée ou deux. Cela lui donnait l’audace nécessaire à ses activités sans pour autant fourvoyer son esprit sur des sentiers trop éthyliques. L’audace…C’était une qualité qu’il avait jugé comme essentielle aussi bien aux avocats qu’aux galants. Tenez, à ce propos Il semblait que quelqu’un en avait un petit peu besoin en cette soirée.

- Vous permettez? Il semble que l’on m’appelle…

Un sourire aux coins des lèvres lancé en direction de l’étuvière. Serait-elle encore là lorsqu’il reviendrait? Lors d’une visite à la Lyre d’Eurydice, Rose avait suggéré que le Maître aimait être en contrôle, qu’il était parfois un brin directif. Était-ce ce trait de personnalité qui émergea sur le dessus de son esprit alors qu’il s’avançait vers Cassandre et Edouard?

- Mon cher, je vous annonce que vous avez perdu notre défi.

Une mine satisfaite, voilà ce qu’il présenta en guise d’introduction aux deux tourtereaux malgré eux de la soirée.

- Je reconnais que ce fut bref et léger mais ce petit quelque chose fut tout simplement délicieux.

Son regard passa successivement de Cassandre à Edouard, de l’homme à la femme comme si chaque aller et retour tissait des liens invisibles et pernicieux entre ces deux-là.

- J’aime ce que je vois de cette soirée mais je trouve qu’elle manque encore un peu… d’audace pour rester dans les mémoires de chaque invité. Aussi, si vous le permettez, je vais en rajouter une pincée…

Dépassait-il le cadre de ses fonctions? Le Maître surclassait-il le galant? Il constata que le verre de l’huissier royal était vide et se proposa de le poser sur un plateau qu’il fit venir d’un geste de la main.

- Laissons un instant le duc de Vichy et la duchesse de Ravel apprécier cet instant de complicité et saluons la performance de notre Dauphine pour avoir, par des atours à qui l’on ne peut visiblement rien refuser, réussi à envoyer le sire de Valyria dans le tumulte de la danse.

Il s’empara de la main de Cassandre et la présenta à son compagnon d’un soir.

- Audace… Une volte déliée…Pour cette dernière ronde, mon cher Edouard vous vous devez de faire tourner la tête de la belle Cassandre. Commencez donc par abuser de sa grâce…parce qu’ensuite je vous amène de nouvelles partenaires…et tout le monde tournera autour de tout le monde. Plus de préférence, plus d’unicité. Vous ne saurez même plus avec qui vous danserez et cela n’aurait plus d’importance. J’ose espérer mon cher que les portés ne vous font pas peur, que ce vin n’a pas altéré vos capacités à envoyer ces dames au sixième ciel.

… Enfin, au moins deux pieds au dessus du sol. Il montra à Cassandre et à Edouard le centre de la pièce. L’étape « Volte » finirait avec cette pointe d’audace qu’ill désirait pour la soirée… s’il se montrait suffisamment persuasif. Laissant à Cassandre et Edouard la possibilité de profiter l’un de l’autre avant que la ronde des partenaires ne devienne que pure folie, il se dirigea vers « elle », fit le tour de la bergère où elle avait pris place et dans son dos, il posa ses mains sur ses épaules, approcha ses lèvres de son cou, contact d’une joue qui effleure à peine le lobe d’une oreille et lui murmura:

- Ma chère, j’ai besoin de vos talents de charmeuse pour donner un peu d’audace à cette soirée et débloquer certaines situations qui requièrent de l’être. Une volte déliée…Le Prime Huissier Royal…le voyez-vous? Une seule partenaire de volte ne lui suffit pas. Pouvez-vous m’aider? Je veux rendre ce dernier tour de danse inoubliable…La volte déliée…A chaque pas ou presque, les partenaires changent. Permettez?

Il fit le tour du fauteuil, tendit sa main pour lui proposer de se lever, puis enroula son bras droit autour de la taille de la galante, fit quelques pas de danse avec « Elle » puis délia le bras dans la direction de Cassandre et Edouard. Maître vous disiez? Besoin de diriger? Il baissa légèrement la tête, envoya un regard plein de sous-entendus vers « Elle ». Saurait-elle comprendre ce qu’il signifiait? Il fit signe de la main à Ysendre de venir les rejoindre. Une volte envoutante à cinq, voire à sept ou neuf si les deux autres couples de danseurs venaient les rejoindre, quoi de mieux pour finir cette partie de la soirée?


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Yohanna.
    [Devant les patrons et Ishtara, au bras de Gysèle, un verre en main mais l'esprit ailleurs, tourné vers la salle]



Cul sec, donc, le verre est enfilé. Il n'était pas gagnant. Mais c'est presque du gâchis de boire un si bon vin sans en déguster la saveur. Baronne regarde son verre d'un air pincé, et s'en débarrasse sur un plateau qui vole, en échange d'un autre. C'est mal de se mettre la tête à l'envers dans une telle soirée. Mais quand les événements dérapent, on se raccroche à ce qu'on a de plus sûr : l'oubli de l'ivresse. La joie dans l'alcool.
Son futur époux, donc. Elle a presque les yeux qui pétillent de l'apprendre, en regardant la belle gitane. Depuis le temps qu'ils ne se sont pas vus, ils ont eu le temps de se marier chacun au moins dix fois ! Et pourtant, lui semble à peine envisager le pas, quand elle-même sort de la pire histoire qu'elle ait pu envisager concernant un potentiel mariage. Pour la Hache, le mariage c'est beau, c'est important, mais surtout pour les autres. La liberté est beaucoup trop précieuse pour qu'on l'échange contre quelque titre ou argent. Mais cela reste toujours un moment qui réchauffe les cœurs et font sourire les petites filles. Alors son deuxième verre est levé aux presque mariés.


Aunou le Faucon ! Quelle coïncidence… J'ai bien fait de rentrer de Valahia avec une telle bestiole.
Saint Just ! Quel plaisir… Votre blancheur avait manqué à mon sombre cœur. Et voilà que mon…. Cavalier me fait faux bon… Humpf...


Dit-elle en fouillant du regard à travers la foule pour savoir s'il ne gagne pas trop vite quelques points d'avance. Une robe tachée. Bien joué petit félin, mais j'ai encore entre les griffes une jolie fleur qu'il va me falloir cuisiner.
Pourquoi donc est-elle si troublée ? Et sa voix, si sèche en prononçant ton nom…

Le regard de la brune tombe sur le geste d'Edouard et le trouve bien audacieux. Un sourire se dessine à ses lèvres avant qu'une seconde danse soit proposée.


Dommage ! Une volte déliée de ratée ! A moins que…

Son regard glisse sur la rousse beauté, détaillant les pans de sa robe, avant de revenir sur son propre costume, bien trop masculin pour le rôle de la femme au milieu des danseurs.

Et si nous essayions, Gysèle ? Pourrais-je être votre homme pour cette volte ?

Un sourire malicieux aux lèvres, un regard complice échangé, Baronne espère qu'elle se souviendra les pas de danse, et que son genou ne lui fera pas faux bon. Elle était toujours le cavalier de sa sœur pour l'aider à apprendre à danser, l'alcool l'aidera pour la suite en cas de chute.
Voilà donc une parfaite occasion pour fuir une conversation en attendant de remettre de l'ordre dans ses idées. Et pourquoi pas essayer de creuser plus avant cette histoire de Ponthieu…

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.elle


["Elle", grand salon, seule puis Lucas]

    Asmodée et douce mélopée, dans l'attente de la prochaine envolée de volte, regard verdoyant parcourant les convives, de nouveaux danseurs se hasardant sur la piste, parfois de bon gré parfois poussé par le Dentraigues.
    Lucas continuait à oeuvrer en tant que maître de cérémonie, quelle était sa fonction exactement ici, la chose restait vague à vrai dire, et sans s'en moquer, "Elle" partait du principe que toute information venait à qui savait attendre qu'on lui donne.
    Emeraudes baissées sur la boule de poil en portant breuvage à ses lippes, les mains chaudes qui se posèrent sur ses épaules et les mots murmurés d'une voix bien connue étirèrent lentement ses lippes.
    Détournant vaguement son visage pour attraper de ses prunelles le maitre-galant, tête pivota en suivant son mouvement, glissant sa dextre dans la main offerte en délaissant son verre sur un guéridon proche de la causeuse en se levant.
    Pas un mot ne fut échangé alors que quelques virevoltes savamment orchestrées les ramenaient au centre du salon parmi les autres danseurs, jades ne se déliant pas de la brume le temps de ce bref échange dansé.

["Elle", Lucas, Edouard, Cassandre, grand salon, piste de danse]
    La main ferme du Dentraigues délaissant sa taille pour un temps la fit virevolter, l'envoyant plus proche du prime huissier royal sus désigné plus tôt, inclinaison et regard lancé, éclairant le regard de la rose d'une lueur de défi en portant pupilles vertes vers son partenaire de jeu pour l'occasion.
    Avec grace et délicatesse, son pas de danse se transforma en simili révérence pour le maître dans un clignement de paupières.
    Le pivotement subtil qui suivit, croisant les évolutions dansées de Cassandre pour arriver en visuel du brun au regard clair, révérence plus "protocolaire" fut répétée à pour l'huissier, présentant à son attention dextre, dos de main vers le haut.
    Iris herbacées relevées sur les topazes d'Edouard lui offrant un sourire subtilement joueur .
      La rumeur se propage qu'une seule partenaire pour volter ne vous est suffisante Messire Ducastel.
      Puis-je espérer que vous me fassiez atteindre l'extase d'une volte partagée avec vous ?

    Petit sourire entendu, les émeraudes masculines ne seraient pas lâchés par les émeraudes féminines jusqu'à un refus ou que la main tendue soit acceptée et que les pas de l'huissier et de la rose ne s'entremêlent jusqu'au prochain changement de partenaire.

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Merci JDMonty
Gysele
[Entraînant Yohanna au grand salon parmi les danseurs non sans chiper un petit couteau sur le buffet en passant]

Jouer la comédie, c'est mon métier. Laisser éclater un rire quand on a envie de pleurer, c'était mon quotidien lorsque je me vendais à même la rue. Alors, à mesure que mon frère s'évertue à jouer son rôle à la perfection devant Angèle, je m'oblige à reprendre le mien, en affichant un large sourire vers le couple propriétaire tandis que les banalités sont échangées. Ravalant mon trouble, j'écoute tout ce que baronne dit et tâche de ne pas trop continuer mes œillades vers l'échange fraternel. J'aperçois le geste d'Edouard et tandis que je m'apprête à prendre congés pour servir, je vois Lucas prendre en charge la suite et les encourager à danser. Cet homme là sait très bien animer la soirée, je ne le connais pas et pourtant je m'amuse de le voir glisser un murmure par là, frôler une taille par ci, avec cette élégance et désinvolture si commune aux gens expérimentés.

La musique me plait, j'ai toujours aimé danser, je trouve que, malgré l'aspect très répétitif de certains mouvements, ça permet de découvrir un autre aspect du partenaire et c'est dans les regards échangés, dans la posture, dans la délicatesse des gestes que je me plais le plus à analyser mon cavalier. Cavalière, pour ce soir. Puisque Yohanna m'invite de manière bien trop insolite pour ne pas me décrocher un franc sourire.

    - Vous me faites trop d'honneur, baronne. Allons les éblouir !

J'incline la tête poliment vers Axelle et Justin et entraîne ma brune cavalière d'un pas nonchalant, prenant le temps de parcourir les quelques mètres qui nous séparent de la piste. Mes iris se posent sur le buffet que je survole d'un air faussement intéressé. Un éclat attire mes iris et tout en prétextant vouloir grappiller un grain de raisin, je me penche pour faire glisser un petit couteau contre le pan de ma robe avant d'aller le glisser dans ma manche. Le tissu est assez rigide pour en camoufler la forme et je me redresse en portant le fruit à mes lèvres avec un sourire insolent tout en lançant à mon binôme de danse :

    - Est-ce indiscret si je vous demande comment vous connaissez Evroult ?

Le temps de finir ma phrase, nous nous trouvons déjà près des danseurs qui se mettent en place. Je souris à Edouard, Cassandre et Elle, puis laisse mes yeux vagabonder alors que mon esprit, lui, est obnubilé par la réponse que m'apportera Yohanna. Je finis par revenir à elle tout en me positionnant avec grâce et élégance, puisqu'il s'agit de faire bonne impression. Réponds-moi donc ! Et j'espère secrètement qu'au prochain coup de cymbale, un Ponthieu me servira de cavalier.
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Lexhor
[Grand Salon avec...tous ceux qui sont dans le grand salon.]

Il avait fait une légère moue à la réponse de son épouse. Certes, ils étaient à l'Aphrodite mais ce n'était pas une raison suffisante pour faire complètement fi de ce à quoi on pouvait bien les inviter. Pour le moment, rien qui ne soit déplaisant. Bien au contraire.

Certes, nous y sommes, mais ça importe tout de même un peu ce qu'on y fait. J'ai pas encore assez bu pour embrasser un homme par exemple, moi...


Il plissa légèrement les yeux, souriant malgré tout, tout en se disant qu'elle était bien à l'aise, bien plus qu'elle ne l'avait jamais été, elle qui rosissait généralement à la moindre allusion. Mais sans doute était-ce lié à ce qu'elle soit si contente de revoir une amie, visiblement très proche. Il y aurait tout de même lieu d'élucider cette "visite privée" qui devait faire allusion à quelque chose qu'il ignorait. Il n'n fit pas lus de cas et suivi son épouse.
Il s'inclina auprès du petit groupe auprès duquel ils étaient invités à se mêler, restant pour le moment silencieux. Son épouse était de toute façon prolixe pour deux et semblait visiblement très à l'aise.
L'idée lui traversa alors l'esprit, l'espace de quelques instants, d'ouvrir un établissement similaire et de mettre Erwelyn à sa tête. Succès garanti. Mais problèmes assurés sans doute aussi. Il avait du mal à l'imaginer gérer les recettes et les dépenses, l'approvisionnement des stocks et toutes les autres choses qu'une telle entreprise entraînait. Il pourrait toujours prendre quelqu'un pour s'occuper des ces aspects là. Il ne s'enfonça pas plus dans ces considérations qu'il conserva dans un coin de sa tête, avant de reprendre le cours de la soirée.

Imitant son épouse qui semblait encore plus pressée de s’enivrer que d'habitude, il se procura de quoi boire et se hâta de le terminer durant le discours et avant d'entamer les premiers pas de danse. La soirée débutait bien en lui permettant de danser, ce qu'il aimait à faire de temps à autres. Il était bien meilleur danseur que bretteur, mais son niveau était plutôt bon. Rien qui puisse susciter l'admiration d'une pleine assemblée, mais bien plus qu'il n'en faut pour ne pas paraître gauche et ringard. C'est donc avec plaisir qu'il commença les premiers pas à l'invitation de son épouse et au son des premières notes.


Je vais faire de mon mieux mais je reste bien meilleur cavalier que danseur.

Il lui adressa un clin d'oeil avant de l'embrasser avec passion et de la serrer contre lui, puis de se résoudre à laisser les embrassades pour le moment afin de danser.

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Erwelyn
[Dans le grand salon !]

Lexhor était on ne peut plus silencieux, chose assez étrange quand on le connaissait, lui qui d'habitude n'était pas le dernier pour les blagues graveleuses, et vu l'endroit, Lynette avait pensé qu'il s'en donnerait à cœur joie. Il devait y avoir un truc qui le rendait chafouin, mais pour l'instant, la princesse n'avait pas encore mis le doigt dessus. Serait-ce cette histoire de baiser à Axelle ? Normalement ce genre de truc aurait dû l'émoustiller plus que de raison, elle avait bien en tête sa tronche de six pieds de long lorsque Rosa et elle s'était roulées un gadin de première dans une taverne orléannaise, des années lumières auparavant, juste pour le plaisir de voir leurs mines avec le baron. Tout de même, il lui accorda un joli jeu de mot, auquel la Corleone répondit avec un clin d’œil appuyé.

Je crois que je préfère que tu aies des talents de cavalier, ça me sert beaucoup plus au quotidien !

Ses bras l'emportèrent ensuite en une embrassade qui ne la laissa pas indifférente, et sans plus se préoccuper de ce qui se passait autour d'eux, Lynette répondit à son baiser avec la même passion, bien heureuse que cette dernière perdure dans leur couple après des années de mariage. Sans doute était-ce dû au fait qu'ils se soient trouvés et mariés sur le tard, ils n'avaient plus rien à prouver à personne et pouvaient profiter de tout sans se soucier de rien.

Reprenant son souffle, les joues rougies, la princesse pinça les lèvres avant de s'éloigner un peu de lui pour démarrer la volte. Elle constata qu'il se débrouillait plutôt bien et profita des pas de danse pour l'effleurer à chaque fois qu'il se trouvait à proximité, profitant de ce moment de détente où seuls eux deux comptaient. Les enfants au placard, le boulot de PSE aussi, la Curia, les Dioscures et la Hérauderie bien loin de son esprit, Erwelyn serait bien restée là des heures à danser avec son époux si la musique ne s'était éteinte l'espace d'un instant histoire que les danseurs soufflent un peu et se désaltèrent. Ce qu'elle fit, bien évidemment, se saisissant d'un hanap plein de vin épicé, en buvant une gorgée et le tendant ensuite à Lexhor avec un petit sourire mutin.


Tiens, bois, tu liras dans mes pensées !

Enfin, c'est ce qu'on lui avait toujours dit, c'était donc à vérifier. Sa poitrine se soulevant encore au rythme du souffle court faisant suite à la danse, elle leva un sourcil étonné lorsqu'on vint lui apporter un mot qu'elle déplia et lut à la lueur d'une bougie, inquiète d'un coup que ce soit une fâcheuse nouvelle qui les oblige à quitter l'Aphrodite avant la fin de la nuit. Et à la lecture, l'Amahir éclata carrément de rire. Dire qu'elle ne s'attendait pas à ça était au-dessous de la vérité, il n'y avait vraiment qu'Exaltation et David pour leur proposer un truc pareil. Et son foie, partager un bain, pourquoi pas, après tout, les étuves étaient des lieux publics où il arrivait fréquemment de croiser des personnes connues. Il lui arrivait d'ailleurs souvent de profiter de celles de Paris pour prendre soin d'elle, lorsque Montlhéry ou Cluny étaient trop loin et qu'elle avait envie de barboter un peu. Tendant le billet à son époux, elle observa sa réaction et l'embarqua pour une dernière volte avant qu'il ne donne son point de vue également. Un paquet de couples évoluait sur la piste, prêts à en découdre les uns avec les autres. Lorsque la musique démarra à nouveau, Lynette se laissa emporter par les pas de danses, riant en même temps en repensant à l'offre faite par le couple ducal.

Quand tout à coup, retentit le claquement de cymbales, signe qu'il fallait dès lors changer de partenaire de danse.

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