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[RP] Ouvert - L'Opium.

Raymond_de_petrus
Raymond s'amusa de la formulation utilisée par Diazolie, qui n'était pas sans lui rappeler les premières interventions de la bourguignonne au sein de l'AAP.

Hmm, cela sonne presque comme une proposition indécente, dis donc.
Mais j'ai hâte de te voir à l’œuvre, et je préviens que je ne te défendrai pas si ils décident de te transformer en hérisson à ton tour !


Bon, il doutait sincèrement que cela arriverait, connaissant la plupart des membres de la Kumpania. Diazolie apporta alors quelques précisions sur leur arrivée prochaine. Le peintre ne fut pas dupe, le mandat de la duchesse semblait bien assez chaotique pour la motiver à ne pas rempiler.

Oh, vous videz la moitié de la Bourgogne au passage ?
Joli.

Ce n'est pas très gênant de toute façon, il y a surement de la place en Périgord. Et puis ceux à qui cela ne plait pas pourront toujours partir ailleurs...


Raymond ne tirait pas de plans sur la comète, et les projets d'avenir ne faisaient pas encore parti de ses réflexions actuelles. Il se laissait vivre actuellement, même si cela avait contrarié Sorianne lorsqu'il l'avait énoncé de façon peu délicate.

Il tira sur la pipe et sentit son dos se dénouer. A force, il ne se rendait même plus compte de la tension ressentie, causée par cette douleur légère mais constante dans son épaule gauche. Il s'était promis de consulter le médicastre de la Kumpania, mais savait déjà qu'il n'aurait pas le courage de le faire. Il prétexterait le manque de temps, ou l'oubli, certainement.


J'imagine que tu vas quitter ton poste d'ambassadeur à l'AAP d'ailleurs. Tu comptes postuler en tant que journaliste ?
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Diazolie
Un nouveau rire se fait entendre quand il parle des gitans. Il avait donc vraiment cru qu'elle tentait de le piéger avec cette question... Vive la confiance ! La tête se secoue et elle continue de l'écouter le sourire grandissant. Petit a petit elle se détendait et ça se sentait. La Magnifique riait, elle taquinait et elle était de bonne humeur. Tous ses soucis étaient loin derrière elle, ils étaient presque inexistant. La tête se pose contre le mur, les yeux se lève et regarde le plafond.

    Vider la Bourgogne n'est pas le plus compliqué. Ils n'ont pas besoin de l'Exquise ou du Glaçon pour le faire.


Un sourire léger aux lèvres, la brune rebondit sur sa question.

    Je n'avais pas pensé que je ne ferrai plus partie de l'AAP...


Une nouvelle moue se dessine sur son visage, la queue de la pipe vient taper sur son menton et elle réfléchit. Elle n'a pas de grand talent pour écrire des sujets. Elle n'a jamais essayé aussi... Hum... Que faire... Postuler et agresser les yeux de sa plume ?
Postuler pour ne pas quitter un endroit qu'elle apprécie ? Ou tout quitter ?
Oui mais tout quitter veut aussi dire, risquer de s'éloigner du peintre. Il faut réflectionner avant de se décider. Oui voilà, réflectionner !

Au tant essayer de s'en sortir avec une pirouette grotesque et grosse comme une maison.


    Si je ne postule pas, je risque de te manquer n'est ce pas ?
Raymond_de_petrus
Le peintre ne put qu'être d'accord avec les propos de la bourguignonne.

Certaines personnes sont effectivement très douées pour couper toute envie d'implication. J'espère que vous saurez finir votre mandat sans trop de casse !

Lui-même n'était pas sorti indemne de ses mandats périgourdins, et la mort de sa femme n'avait rien arrangé. Diazolie révéla alors qu'elle n'avait pas soupesé les conséquences de son départ de Bourgogne.

Les ambassadeurs doivent hélas se trouver dans la province pour laquelle ils sont présent à l'AAP.

Raymond eut un rire léger à la question de la jeune femme.

Oh, bien sur que oui !

Et puis, on manque toujours de bonnes volontés pour faire tourner le journal...


Ou peut-être pourrait-il faire comme Cmyrille et nommer un conseiller spécialement destiné à son bien-être ? Peut-être !
L'après-midi s'écoula, la discussion se poursuivit longuement sur tout et n'importe quoi, interrompue par les pauses pour quelques bouffées d'opium. Raymond sentit plus qu'il ne sut qu'il devait être la fin d'après-midi, alors qu'il avait promis à Sorianne de passer la chercher à l'atelier. Mais il y avait eu l'opium et le cognac.


Et bah, nous voilà bien !

Mais genre, bien bien !
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Diazolie
On est bien, vraiment ? Les yeux se ferment, la pipe se pose, la tête se laisse aller contre le mur et les jambes se repli devant soit. Les talons posaient sur la banquette, la Magnifique encercle de ses bras ses jambes et elle garde le silence. Oui on est bien là.
L'alcool lui délie souvent la langue mais elle parle rarement pour rien dire. L'opium a apaisé son corps et son esprit. Ca lui rappelle Arya, la jeune soeur de Gray qui elle aussi est tombée dans ce piège. Fumer soulage l'âme. Fumer soulage les maux.

Ce que venait de dire Raymond raisonne toute fois en elle. Soit elle démissionne, soit elle trouve une explication a sa présence a l'AAP. Elle n'en a aucune idée. Démissionner ne l'intéresse pas, elle aime bien l'AAP ou du moins le peintre qui en est son chef. La Zozo s'entend bien avec lui, elle apprécie sa compagnie, elle ne se voit pas arrêter de le fréquenter. Un soupir lui échappe. La pipe reste posé sur la table presque éteinte. Les heures sont passées, ils ont parlés de tout et de rien. Ils ont appris a ce découvrir un peu plus encore et elle sait au plus profond d'elle que cet instant va prendre fin. Ce n'est qu'une question de minute.

Les yeux se rouvrent avant que le sommeil ne la gagne totalement. Elle les pose sur lui pour voir si il c'est endormi. Vu le silence qui règne entre les deux depuis peu ce ne serait pas surprenant. La Magnifique prend sur elle de briser ce silence reposant et elle demande doucement.


    Tu m'emmèneras voir la Reyne ?
Raymond_de_petrus
Raymond ne dormait pas, même si tout pouvait concourir à cet état, entre l'alcool, l'opium et la chaleur. Il laissait ses pensées divaguer mollement, engourdies elles aussi par la drogue. Parfois, certaines tentaient bien de frayer leur chemin jusqu'au peintre, mais il appréciait trop ce silence de la conscience pour se laisser ramener à la réalité et à la réflexion trop vite.

Diazolie brisa le silence, ramenant dans l'alcôve le futur, la vie, le monde extérieur. Il eut un "hmmm" pensif, qui trainâ un peu. Puis un silence, qu'il finit par rompre.


Bien entendu. On va juste devoir trouver une bonne raison pour éviter de se faire mettre dehors.

Et ça... ça c'était la difficulté. Raymond finit par se relever, s'extirpant de la langueur dans laquelle il s'était plongé. Un simple geste qui annonçait le reste : le temps était venu d'affronter le froid hivernal, la grisaille des gens, et de quitter la Cour pour des lieux plus fréquentables.
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Gysele
[Alcôve - Ethel/Gysèle]


L'idée avait été lancée lors d'une de nos régulières conversations. De ces discussions qui nous menaient irrévocablement dans les bras l'une de l'autre, comme si nous n'étions jamais rassasiées, affamées de la luxure qui anime nos yeux et nos corps. Ce n'est pas de l'amour, non. C'est un vrai déferlement de folie douce, de fascination et d'abandon. Et quel endroit plus approprié que l'Opium pour accueillir nos excès, nos envies d'aventure, nos désirs d'inconnu ? Je suis déjà consommatrice de tout ce qui peut exister pour libérer mon esprit de ses carcans, mais Ethel, elle, souhaite multiplier ses expériences et m'a demandée de lui faire découvrir cette facette là des mauvais quartiers parisiens. Si ma pseudo morale a voulu l'en empêcher un court instant, elle sut me convaincre facilement de ne pas m'en faire pour elle. Je n'ai pas envie d'être son chaperon, je souhaite simplement passer d'agréables moments, quelqu'en soient les conséquences et en ça, cet établissement est parfait.

Il me faut oublier tant de choses. Je ne supporte plus le flot de pensées qui me tiraille ces derniers jours. La caboche malmenée par des désirs que je ne parviens pas à cibler, prioriser, avouer, je m'enfonce dans une culpabilité boueuse qui me fait suffoquer. Je n'ai pas réussi à garder Evroult, j'ai perdu Louis-Marie et Merance à coups de propos maladroits et d'actions tuées dans l’œuf. Ne me reste que Pierre, mon infaillible Pierre et Ethel, ma bulle d'air avec qui je m'abandonne volontiers dans une relation si simple et fluide que je m'attends à ce qu'elle s'évapore à chaque seconde. La vérité, c'est que : si je suis une vendeuse d'amour, je suis incapable d'en offrir.

Dans la nuit, nous avons pris les chevaux pour rejoindre Paris. Une simple cape de voyage sur les épaules pour ne pas attirer l'attention sur nous. Nous avons marché à travers le quartier, montures tenues par la bride, tandis que je montrais à la bretonne tout ce qu'il y avait à voir. Je lui présentais les coins où j'errais plus jeune, celui où j'avais ferré mon tout premier client et le bordel où exerce encore ma mère et devant lequel j'ai refusé de m'arrêter, prétextant que nous étions pressées. Enfin, nos pas se sont arrêtés devant les portes de l'Opium. Nos chevaux harnachés, quelques pièces déposées dans les mains du palefrenier, je me déleste du petit couteau qui loge à ma cuisse et le laisse à l'entrée dès que nous en passons le pas. Mon regard balaie l'endroit, avisant les corps lascifs qui déjà, se noient dans d'autres pensées éloignées. Peut-être en reviendront-ils, peut-être pas. Je regarde Ethel, mes iris assombries et les pupilles se dilatent déjà alors que nous nous laissons envelopper par les fumées troubles des consommateurs assidus.


- Nous y sommes... Reculeras-tu ?

Je sais que non. Et je le sais d'autant plus maintenant que je lui pose la question de cette manière. La bretonne est joueuse, autant que moi. Nous aimons alimenter notre voyage de paris et de défis et je ne me prive pas pour la provoquer un peu plus, adorant lire l'insolence qui gagne alors les yeux de la jolie brune. Déliant une bourse grasse, je réclame une alcôve à la personne qui nous prend en charge. Nous la suivons et nous laissons retomber sur les coussins confortables. Si j'ai l'habitude de ces drogues, ce n'est pas le cas de ma compagne de route qui doit déjà ressentir quelques effets sans même avoir touché à quoique ce soit. Le lieu est tellement gorgé d'opium, que l'effet aquarium permet à tous de profiter de ses effets, plus ou moins bénéfiques. Détendue, j'allonge mes jambes sur les coussins et cale mon dos dans d'autres contre le mur, attrapant pipe et herbes que je bourre d'un geste habitué avant d'en allumer le bout.

- Ça fait longtemps que je n'ai pas été dans un lieu pareil. J'ai l'impression d'avoir vécu mille vies depuis... mais c'est toujours aussi bon.

Je libère un peu de fumée vers le plafond et offre l'objet de notre venue à ma voisine avec un sourire malicieux collé au minois.

- Je crois que tu me raconteras des contes encore plus extravagants ensuite... tiens.
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Owenra
    S'il y a bien une chose qui ravie Owen' depuis qu'Azzurro et Piques se fréquentent, s'est d'avoir trouvé un pote de fumette en la personne du rouquin qu'elle guide à travers les rues de la Cour. Et quoi de mieux pour des potes de fumette que de faire un tour à l'Opium histoire de voir plus grand ? Histoire de sentir d'autres parfums plus orientaux ? De se perdre dans les méandres d'une illusion chimérique créée par la plante suprême qu'est l'opium ? Si Renarde en a déjà consommé par le passé, Lion a fait entendre qu'il n'en était rien pour lui. Aussi, Goupille se fait un devoir de l'initier. Comme a dit un jour une personne fort sage : "faut pas mourir con".

    C'est donc ainsi que Félin et Canidée se retrouvent devant les portes de l'édifice qu'ils ne mettent pas longtemps à franchir après une phrase glissée à l'oreille coupée :


Pour ta première fois, c'est moi qui paye.

    Quelle mouche a donc pu piquer la Flamboyante pour qu'elle se montre si généreuse ? Est-ce la l'amour qui la rend si docile ? Ou bien est-ce seulement le ravissement d'avoir quelqu'un avec qui partager ses moments de perditions ? Toujours est-il que Cael peut s'estimer chanceux quand l'Avare bazarde une bourse conséquente au tenancier du lieu en prenant commande pour une bouteille d'Amarante. Cher alcool adoré de son Aînée, absente physiquement en l’occurrence, mais toujours présente dans la tête rousse quand cette dernière prend la direction d'une alcôve. Les armes, toutes les armes sont laissées à l'entrée. Qu'il s'agisse des deux épées courtes de chaque côté des hanches, de la dague dans le bas du dos ou du poignard à la jarretière. Montrer patte blanche dans ce lieu de perdition.
    Là, elle retire la lourde cape en laine de rigueur avec la fraîcheur extérieure, sans se soucier du regard coquin que le rouquin pourrait lui glisser, elle délasse son bustier et l'abandonne avec la cape, à même le sol, ainsi en chemise plus lâche, elle est bien plus confortable pour prendre place sur une causeuse, à moitié allongée et, d'un mouvement de la main, désigne les coussins ou l'autre causeuse, invitant ainsi subtilement le Fauve a prendre place où bon lui semblera.
    La bouteille d'amarante est amenée avec deux godets bientôt remplis par le groom. Un godet est pris par la fine main sans couche de cuir cette fois et une gorgée est subtilisée au breuvage en attendant que les plantes soient conduites sur la petite table.

    Il leur sera bien temps de se perdre dans ces paradis artificiels.

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Judicael.
S'il y a bien une chose qui satisfaisait Cael depuis qu'Azzurro et Piques se fréquentaient, c'était d'avoir trouvé une pote de fumette en la personne de la rouquine qui le guidait cette nuit à travers les rues de la Cour.

Le duo de roux fendit le pavé sombre dans une parfaite synchronie, maitres renards par l'odeur alléchés avaient décidé de partager une nuit dans un endroit particulier. L'Opium. Cael en avait bien entendu parler, pourtant, jamais n'y avait mis les pieds. Etait-ce de cet endroit dont parlait une autre rousse, dans son dernier courrier? Le lien entre l'opium, les catins et les roux était-il finalement anodin? Qui savait. Arrivant devant le bâtiment, Judicael jeta un regard à sa voisine. l'Owen avait déclaré quelque chose qui n'était pas tombé dans l'oreille coupée d'un sourd. "Fumer de l'Opium était tout un art, tel celui de l'amour". A croire que toutes les catins entretenaient une relation particulière à la pratique venue d'ailleurs...

C'est donc patte vierge qu'il pose contre l'huis, englouti par la bâtisse dans les froissements de cape de sa compagne. Bienheureux au murmure que la rousse lui coule dans l'oreille, il rétorque en observant minutieusement les lieux.


- Samael a toujours dit qu'il y avait un dieu des roux...


Où était le jumeau ce soir, d'ailleurs? Peut-être lui aussi avec le/la Cielo qui accaparait son attention... Midia. Ce plaisir inverti que sans doute, il ne rejetterait pas si l'occasion d'y gouter se présentait. Gardien des secrets de son frère, Judicael n'en piperait pas mot. Gardant leurs confidences pour leurs moments entre hommes.

Peu habitué à être le novice il se sentait étrangement paisible dans la peau de l'initié. Se laisser entrainer dans les méandres des fumoirs n'avait pas été compliqué, surtout dans le sillage de la renarde. Quelques soirées à fumer du chanvre d'excellente qualité, qu'il avait toujours en petite quantité sur lui, quelques vol planés en duo dans les recoins sombre des tavernes où les clans s'étaient rejoints, et voilà nos deux compères totalement disposés à franchir un pallier supplémentaire.

Pour un peu, il pourrait presque se sentir puceau...

Presque.

La canine rieuse est dévoilée tandis que l'oeil verdrâtre rebondit sur les courbes de la Cielo.


- Bénies soient les alliances...

Hé quoi. Judicael restait un homme. Avec ses forces, et ses faiblesses. La bâtarde fut laissée à l'entrée, non sans un grognement léger. En voyant l'attirail insoupçonné de la guide improvisée, il ne regretta pas de ne l'avoir déshabillée que du regard... Il l'imita, la suivant dans le dédale des pièces aux faibles lanternes. Fourrure oursine glissant de ses épaules, il retrouva une carrure moins trompeuse. Puisqu'elle s'allégeait et se montrait sans artifices ni vêtement prompt à dissimuler plus qu'il ne le faudrait, le Pique délia un peu sa chemise, offrant à la vue d'autrui une gorge sèche aux tendons dessinés, que l'Amarante ne manquerait pas de venir abreuver. Les cheveux roux eux, se virent bien vite rattachés en un catogan protubérant et grossier. Puisqu'il avait trouvé en Owen une parfaite Maitresse des Noeuds, il n'avait plus à les redouter .

Un pouce au ceinturon qu'il détend d'un geste machinal, mâle s'étend non loin de renarde, saisissant la timbale.

Silencieux, Cael attendit son sort jeté entre les mains des habitués des lieux.

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Recueil
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Linwelin
On lui avait parlé d'un lieu empli de délices, un lieu de volutes, un lieu d'ivresse, un lieu d'oubli, un lieu décadent, un lieu au milieu d'une Cour, celle des Miracles.
Une Cour où les Miracles prenaient vie, des miracles hideux, puants et sales, hideuse verrue au sein de Paris, là où se concentrent tous les vices.
Quelle sombre folie avait germé dans sa tête pour dire à ses pieds de fouler ce sol empli d'immondices, ces ruelles emplies de voleurs?
Oui, la brune sombrait dans une lente folie depuis la disparition de son mari.
Elle s'était libérée de tout ce qui lui pesait, tout ce qui obérait ses mouvements et ses désirs.
Pourtant, les cauchemars ne la quittaient quasiment plus et le manque de lui la rongeait comme la rouille ronge le fer.
Alors elle cherchait en ce lieu l'Impossible. Juste une seconde, juste une heure, juste une nuit...retrouver son paradis perdu. S'évader, évader son esprit pour trouver la réminiscence.

Vêtue d'une lourde cape, de ses armes de défense favorites, ses éventails et de bottes montantes pour fouler la boue qui parsemait les ruelles, elle manqua plusieurs fois de se faire couper la gorge, les yeux sombres dans les ruelles la déshabillaient du regard, des rires sardoniques fusaient des coins sombres, jusqu'au moment où dans cette verrue elle atteignit enfin le furoncle.
Elle le reconnut de suite, un antre diabolique d'où sortaient des volutes de fumée et des comateux.
Elle se rappela les narguilés de Turquie, ces fumoirs où elle avait longtemps passé ces soirées lorsqu'ils avaient été bloqués là bas.

Elle entra, laissant à la porte le qu'en dira t'on, à vrai dire, cela faisait un moment qu'elle s'en fichait. Elle venait chercher l'évasion, l'oubli, les souvenirs et le fer rouge.
Elle voulait sentir le feu dans sa gorge et le décollage, les sensations connues mais si lointaines et celles inconnues. Âme perdue, elle veut taquiner les Abysses.

Sa gorge fut prise par l'odeur âcre de l'opium, l’enivrante odeur lui vrillait les narines. Elle inspira longuement et repéra la constitution des lieux et la faune qui l'occupait.
Ici et là des alcôves, au centre un comptoir avec de quoi boire et des petites tables parsemées au gré des alcôves coussineuses dont les tiroirs abondaient des opiacées, de ce paradis artificiel.

La brune laissa glisser une bourse pleine d'écus au comptoir et se fit servir une absynthe accompagnée d'une pipe à Opium.
Elle ne savait pas s'en servir, elle avait bien une pipe qu'elle fumait de temps en temps mais elle n'était pas du tout pareil.
Se mordant les lèvres, elle rejoint une alcôve et trempe ses lèvres dans la fée verte.
Elle regarde cette pipe, longuement puis soupire.
Elle se demande déjà ce qu'elle fait ici, à vouloir décoller dans un autre monde.
Machinalement elle sort sa monnaie antique de sa poche, avec laquelle elle joue depuis quelques jours. Ça l'occupe, ça lui passe le temps et ça n'amasse pas mousse.
Elle la fait rouler entre ses doigts en se disant que...après tout...quitte à plonger dans les Abymes...

L'absynthe lui délivre un peu l'esprit, elle le sent cotonneux et les dimensions de la pièce commencent à prendre des formes différentes.

Elle sort un petit bout de papier et y griffonne un mot.





Sieur Oxymore,
Une pipe, ça vous dit?


Non. Dieu sait ce qu'il pourrait comprendre...Déjà qu'il devait la trouver dingue, alors là...Elle éclata de rire, rire qui dura un long moment amplifié par l'effet de l'absinthe.
Elle ratura la phrase et écrivit juste en dessous.




Sieur Oxymore,
Une pipe, ça vous dit?
Partager une pipe, ça vous dit?
Lin'



Elle griffonna rapidement l'adresse au dos : L'Opium, sachant pertinemment qu'il la connaissait.
Un gamin boiteux mendiait dans le fumoir, il vendait n'importe quel service à qui voudrait bien lui donner quelques pièces.
Lin' l'interpella et lui donna le mot griffonné à la hâte, lui indiqua l'adresse où elle trouverait le destinataire et lui donna quelques écus lui promettant le double une fois la commission faite.

S'allongeant nonchalamment dans les coussins d'un sofa, elle regarda le plafond se laissant envahir par l'ambiance des lieux. Elle jetait des coups d'oeil à la pipe.
Il ne viendrait pas, elle le savait. Ça lui arracha un sourire.
D'ailleurs avait elle envie qu'il vienne?
Elle saisit la pipe et joua avec.

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Edouard_de_noireterr
Où est le Chien ? Là où on ne l'attend pas.
Or Lin s'attendait à ce qu'il ne vint pas, et le voilà qui ouvre la porte comme si il était chez lui. Car c'était le cas, il était toujours et tout le temps chez lui. Et plus encore à la Cour des Miracles où il était né.
Poussant la porte, il entra et s'effondra sur le sofa juste à côté de Lin, et avec un grand sourire et un soupire d'aise. Puis, il croisa ses bottes sur la table entre lui et Lin et jeta le papier dessus.

Alors, une pipe ?
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Owenra
[Dans une alcôve, deux Renards bientôt dans un paradis artificiel]

    L'opérateur s'amène, armé d'une pipe d'opium en bambou ainsi que d'une bougie qu'il pose au centre de la petite table. Quand il vient pour s'occuper de la futaille, l'Owen' se met plus à l'aise encore. Elle délasse ses bottes et les retire afin de pouvoir étendre ses jambes sur la causette. Prenant exemple sur Cael, la chemise de soie est légèrement délassée, offrant ainsi une vue partielle sur une poitrine timide allant de paire avec la maigreur d'ensemble. Le visage charmant se tourne vers le Rouquin sur lequel elle pose un regard vert qu'elle a plus pâle que leurs homologues, les lippes charnues s'ouvrent et la voix enrouée se fait entendre :


Observe-le. Regarde comme il plonge l'aiguille dans l'opium. Admire comme il le sculpte, avec la chaleur de la bougie, comme il le pétrit et qu'il augmente la quantité en replongeant l'aiguille. Le vois-tu ?

    Et Renarde repose son attention sur l'homme dont elle décrit les gestes. Les pupilles affûtées observe les mouvements maîtrisés sans se lasser, un peu comme lorsque qu'elles contemplent son compagnon de fumette quand il prépare la pipe qu'ils partagent les soirs qu'ils passent ensemble. Sans cesse, la Flamboyante reprend sa description verbale, comme si son invité avait besoin d'une voix pour lui conter ce qui se déroule devant ses yeux. Une histoire bien rodée et dont la fin est connue d'avance.


Contemple comme il travaille la goutte qu'il obtient jusqu'à obtenir une cuisson parfaite : suffisamment chaud pour que l’opium soit malléable, suffisamment cuit pour ne pas être visqueux et pouvoir se détacher facilement de l'aiguille sans trop de déformation mais pourtant pas assez pour être brûlé. Alors il serait friable et cassant. Quand la cuisson est bonne la fumée change de couleur.

    Le délicieux parfum entêtant de cette plante lui parvient aux narines, alors elle le hume en tirant un léger sourire. Et puis, elle lâche dans un souffle :


C'est tout un art, Cael. Plus complexe encore que celui du chanvre. L'Orient a encore bien des trésors dont ne nous soupçonnons pas même l'existence.

    Le godet d'amarante est porté aux lèvres carmines, le liquide versé s'empresse de se lover sur cette langue coupante, qui, pourtant, ce fait presque aimante en ce lieu, en cette compagnie des plus agréable. Pour une fois que Goupille ne se fait pas plaisir seule, il est normal qu'elle en profite.


Pour la description, je n'invente rien : http://www.persee.fr/doc/bmsap_0037-8984_1912_num_3_5_8558

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Linwelin
[Dans une alcôve, seule puis avec Edouard]

Le plafond était dégueulasse. Écrasée dans son sofa, ses yeux y étaient pourtant rivés, des volutes de fumée passaient devant, créant des formes rocambolesques. On entendait les bruits du fumoir, les grésillements de ceux qui tiraient de longues lattes, les murmures des bouches sèches ou encore des mouvements, bruits engloutis dans les coussins feutrés des sofas.

Il y avait beaucoup d'habitués. Lin' n'avait jamais touché à l'Opium. C'était sa première fois. Elle avait bien fréquenté des fumoirs à Narguilés mais n'avait jamais passé la porte obscure des bouibouis turcs. La porte où derrière on fumait la pipe.
Il faisaitt chaud, la cape a été jetée sur un sofa en face. La poitrine se soulève au gré d'une respiration lente et profonde.

Les odeurs envahissent les lieux et Lin' humait, tout en caressant doucement la longue pipe entre ses doigts.
C'est une pipe de qualité, elle était très longue et ciselée.

C'est alors qu'elle sent son sofa s'affaisser lourdement, le bruit de la chute aspiré par les coussins, un frôlement sur son épaule accompagné d'un soupir d'aise, son coeur loupe un battement et elle sursaute, se relevant brusquement pour atteindre son éventail de guerre. Qui donc se permettait de se vautrer près d'elle, sans gêne, et dans ce lieu si...dangereux.

Le temps de trouver son arme et son regard est attiré par 2 bottes qui se croisent et un papier jeté à la volée. Un soupir de soulagement s'échappe de ses lèvres, elle tourne son visage vers le protagoniste qui lui a fait une peur bleue, et Pile à ce moment.


Alors, une pipe ?

Les yeux de la brune brillent, un rire lui échappe et elle détaille la Face connue qui vient de se vautrer dans le sofa, l'air désinvolte. Elle note que depuis leur dernière entrevue, une barbe naissante envahit le visage du brun. Cela la fit sourire. Il avait mûri, c'était évident, elle l'avait déjà remarqué cet été. Il était loin le vermisseau amoureux qu'elle avait connu qui rougissait pour un rien.
Elle le regarda un peu plus précisément, quel masque allait il lui mettre cette fois ci? Celui qui allait voir les Vrais Saigneurs en Anjou? Ou celui d'une comédie froide et méprisante? Ou encore celui de l'homme chevaleresque, tendre et doux?

Peu importe. Ce dont elle était sure c'est qu'il savait, lui, utiliser cette pipe et brûler de l'opium. Et en réalité c'était surtout ça qui comptait.



Vous tombez Pile au moment où la fumée me voilait la Face.
Quant à une pipe, je ne voudrai pas gaspiller votre semence, Pela...
Edouard.


Un sourire taquin et elle lui lance la longue pipe d'opium sur le bas ventre.

A vrai dire, je ne sais pas m'en servir...
Est ce que vous pouvez me montrer?


Et elle s'écrase sur le sofa près de lui, imitant son voisin en croisant ses bottes sur la petite table, un léger sourire sur les lèvres, finalement heureuse qu'il soit venu et espérant qu'il ne se sauve pas en courant.
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Judicael.
    [Judicael - Owenra ]


Alors Cael Observe. Regarde. Contemple. La pointe des seins suggérées par un pan de chemise laissé négligemment bâiller aussi furtive que celle de l'aiguille qui disparait à sa vue dans la rondeur de la pâte brune. Les arts auxquels l'on abandonne le corps et l'esprit sont toujours aliénant.

Il n'avait jamais fumé à l'Opium. Pourquoi? Car l'on disait que l'opium était une maladie à qui s'éternisait de trop dans ses bras. Qu'en son sein, qui s'y laissait distraire ne savait plus s'y soustraire. Persuadé jusqu'à lors qu'il préférait rester Maitre, Judicael n'avait pas franchi les portes sombres. Mais ce soir... Ce soir. Fourbu de son voyage, entrainé par la main de quelqu'un de plus aguerri, ce soir ne pouvait-il pas se prouver qu'il était plus fort que l'o?

C'est ainsi que commencent tous les drames. Par ce sentiment plus orgueilleux que la nature humaine ne peut le permettre... C'est ainsi que tous les hommes se condamnent. Dans un "qu'importe" désinvolte, un soir où tout se scelle. Dans un " Juste une dernière fois" qui les met à genoux pour le reste de leur frêle existence. Non, l'Opium n'était pas un jeu. Mais les gens comme eux, comme les deux tire-laine qui s'étaient étendus non loin l'un de l'autre ne vivaient que de limites qui s'étiraient, d'expériences qui n'entendaient aucun bon sens, ni aucune peur. Sinon, de devenir trop rationnels.

Les yeux lâchent la scène qui se joue devant lui pour observer le spectacle bien plus intriguant de la fascination d'Owenra. Elle, dans son attente fébrile, dans ses bonheurs trop brumeux, avait sans aucun doute abandonné sa fierté à l'O, et à tout ce qui pouvait la faire patienter de ce rendez-vous très cérémonieux. Il détailla avec patience ce visage où les mimiques, bercées par les murmures respectueux de leurs propres drames, dépeignaient l'abandon au pire comme l'on s'offre au meilleur. Sagesse ou folie, qui pouvait savoir? La vie apprenaient à chacun bien des préceptes différents. De celui qui la dévorait par les deux bouts pour avoir l'impression d'avoir vécu ou celui qui l'économisait pour avoir l'impression d'avoir duré. L'homme n'était que trop peu de chose pour de telles existentielles réponses. Ce que venaient chercher les fumeurs à l'opium? Judicael le saurait bientôt.

Néophyte, sans s'en rendre compte il calqua ses gestes sur ceux de sa voisine. Buvant comme elle buvait. Observant quand elle observait. Murmurant quand elle murmurait. Moins volubile que ne l'était le sexe opposé, il se contenta d'une question qui semblait le perturber un peu.


- Va-t-il fumer d'abord?

L'homme semblait prêt à partager avec eux la pipe qu'il venait de préparer.

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Recueil
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Edouard_de_noireterr
Avec Lin dans l’alcôve

Quel masque le Chien allait-il porter ? Lui-même ne le savait pas encore. Pourtant, le sourire se fit présent naturellement sur la lipe du bâtard. Il se gratta doucement la joue et plonge ses émeraudes, entremêlées de miel dans les yeux de Linwelin qui ne semblait pas tant à l’aise que cela.
Et, cela l’amusait un peu d’ailleurs.

Eh bien, nous y voilà Aux Miracles donc ? Je ne t’avais pas promis une visite ? Tu as choisi de commencer par l’Opium… Pourquoi pas non ?

Edouard décroisa un instant ses bottes pour les recroiser dans l’autre sens, plus à l’aise ainsi.
Machinalement, presque professionnellement avec la force de l’habitude il se saisit de la pipe et commença méthodiquement à la préparer. Certes oui il avait déjà fumé.

Gaspiller la semence d’un Pelamourgue ? Diable, je dirais que vu le nombre de bâtard de mon cher père, il a suffisamment montré que notre semence était robuste. Mais la soirée ne fait que commencer, nous aurons le temps d’y revenir.

Tout en parlant, il avait plongé l’aiguille dans l’opium et avait conduit cette dernière au dessus de la bougie pour la mener à ébullition. Il faisait ça proprement, pour un peu, on l’aurait pris pour un opérateur oriental. Avec un sourire mi amusé, mi narquois il passa machinalement son bras contre les épaules de Lin. L’enserrant ainsi dans la cage de ses bras, il continua la préparation avec moins d’aisance, mais presque professionnellement. Après avoir enfourné l’opium dans la pipe, il prit quelques aspirations à vide et enfourna le bambou entre ses dents puis tira une grosse bouffée d’opium dont la fumée lourde s’échappa difficilement de sa bouche.

Tiens Lin, voilà l’Oxymore, ma lumière, et ma mort. Ce soir je te l’offre.

Et l’opium commençant à faire effet, il déposa un baiser sur le front de la brune. Qui sait ce soir ce qui arrivera, l’Opium et le Chien font des mélanges étonnants.


merci pour le lien très utile !

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Linwelin
[Dans l'alcôve avec Edouard]

L'opium agrandit ce qui n'a pas de bornes,
Allonge l'illimité,
Approfondit le temps, creuse la volupté,
Et de plaisirs noirs et mornes
Remplit l'âme au delà de sa capacité.*






Non, la brune n'était pas à l'aise, elle ne savait pas se servir de cette putain de pipe! Evidemment. Enfin...elle se sentait bien mais n'était pas à l'aise. Et évidemment, il s'en amusait. Evidemment il en jouait, évidemment...Bref évidemment quoi!
Il n'empêchait qu'un léger sourire flottait sur ses lèvres et lorsqu'il plongea son regard dans ses prunelles claires, elle soutint le regard longuement, s'y noyant presque. On ne pouvait pas dire qu'il était beau. Non, il n'était pas le brun ténébreux devant lequel on tombe à la renverse. Mais il avait ce quelque chose, ce chien? ce charme qu'il dégageait.
Instinctivement, elle inspira sa fragrance puis elle détourna la tête. Pas question de se laisser envoûter par un chien quand on a été un chat échaudé.

Elle se penche pour ôter tranquillement les lacets de ses bottes tout en l'écoutant. elle se mit à rire. Il était incroyable.


Ce que j'aime chez vous, Edouard, c'est que vous avez toujours eu le don d'inverser les situations. Vous m'aviez promis une visite oui, mais c'est moi qui vous ai invité.


Elle sourit, voyant les bottes changer de côté, elle en profita pour dénouer lentement sa tresse, laissant ses cheveux libres flotter sur ses épaules. Quitte à être à l'aise.
Avant de se vautrer de nouveau dans le sofa et le regarder la dextérité d'Edouard à préparer le paradis artificiel.
On voyait bien qu'il avait l'habitude. Elle était captivée par ses gestes et répondit machinalement.


C'est bien la première fois qu'un homme me vante la robustesse de sa semence!


Elle rit et tourna son regard vers lui. Que devait elle comprendre de cela? Puis son regard fut attiré tel un papillon qui volette vers la lumière par l'aiguille qui transperçait la boule d'opium. Captivée, elle le regardait faire, voyant la boule d'opium grandir sous ses yeux sous cette si faible flamme. C'était juste magnifique.

Elle le sentit alors l'envelopper, l'enlacer et l'enfermer dans la cage de ses bras. Elle eut alors cette sensation étrange, cet effroi voluptueux du serpent qui étouffe sa proie. Une proie dont l'esprit lui disait de s'échapper et dont le corps refusait tout mouvement. Non, son corps ne voulait pas bouger, comme tétanisé, comme une flamme glacée et pire, une flamme glacée détendue. Vous imaginez là?
Ne bougeant donc pas d'un pouce, de peur d'un côté qu'il la libère et de l'autre qu'il ne la libère pas, elle se fit toute petite et se pelotonna subrepticement contre lui tout en continuant à admirer la manière dont il préparait son initiation au voyage, faisant grossir cette pomme telle une tentation à croquer.

Fébrile, elle l'observe aspirer la pipe et la lourde fumée qui s'échappe de sa bouche.
C'est son tour. Elle le voit lui tendre l'objet de son désir, celui qui va la faire décoller, qui embrumera son esprit et qui, peut être, la libérera de ses tourments.
Ses yeux brillent de fièvre à cette idée quand la phrase prononcée l'arrête dans son ivresse.
Que doit elle comprendre? Qu'il lui offre sa mort?
Sa main se crispe puis effleure la sienne jusqu'à atteindre la pipe et la saisir doucement.


Alors...Tu m'empoisonnes...


Le baiser sur son front lui fait l'effet d'un soleil noir, son corps se détend enfin vraiment et elle porte le venin à ses lèvres dans un sourire étrange. Sa langue bute sur l'embout, ses lèvres épousent sa fine forme et ses joues se creusent.
Elle aspire une longue bouffée ne quittant pas les yeux d'Edouard.
Elle sent une coulée de lave fondre dans sa gorge, se déverser dans ses poumons. C'est bon...mais...Sa poitrine brûle...
C'est trop fort...

Une quinte de toux la prend et expulse la pipe et la fumée de sa bouche.
Ses mains s'agrippent à ce qu'elle trouve... les bras d'Edouard en y plantant ses ongles tandis qu'elle cherche sa respiration, le souffle court et sifflant.
Evidemment, il va se moquer.
Alors déterminée, elle tourne son regard vers lui et le plante dans le sien.


Encore.

*Le Poison - Les Fleurs du Mal - Baudelaire

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