Nemesis...
[Errance avant de trouver le Ladyboy]
Paris la douce,
Paris la sombre
Ambiguë jusqu'au bout
J'avais appris à jouer de ce dilemme
Enivrante, ensorcelante, grisante et exaltante ...
J'errais, je flânais, mon essence impatiente tandis que mes pas étaient lents.
Je savais où mes jambes me menaient tandis que je songeais une fois de plus à toi ...
Et si hier avait conservé en nous cette douce innocence ...
Avait fait pétiller tes yeux d'impatience, à partager ma vie jusqu'aux tous derniers jours ....
Chaque moment passé à tes côtés est resté dans mes souvenirs ...
Chère Nell, aujourd'hui, je pense aux moments partagés, à notre complicité, à nos fous rires et à nos pleurs ... Je me rappelle à quel point nous étions heureuses, je me rappelle aussi de ses conversations où l'on évoquait nos chagrins et on se rassurait tour à tour ....
Je sais qu'aujourd'hui la vie sans toi ne vaut plus rien ...
Et si demain venait plus vite que je pense ...
Saurai-je profiter de ce temps qui me reste, sans devoir pour autant retenir mes gestes ?
Un esprit sans cesse occupé par ce genre de pensées
Toujours à me demander comment cela aurait été si tu étais encore à mes côtés ...
Ça me bouffe Nell !
Ça me détruit ... J'avance pas, j'avance plus ...
Aveuglément, je poussais la porte de l'Opium, la voix de ma sur résonnant en moi « Arrête ça Nem, tu as d'autres choses à vivre », un petit rire sarcastique se faufila d'entre mes lèvres, un geste de la main envoya les propos illusoires au loin tandis que j'avançais entre les alcôves, là où les vapeurs chimériques faisaient leurs uvres, à la recherche d'une niche déserte.
Mes iris cendrés allaient ci et là, suivant l'allure de mes pas.
Je fronçais les sourcils tout en passant devant l'un des renfoncements. Les émanations utopiques de la brume envahissante me donnaient-elle déjà des visions irréelles ?
Je fis marche arrière, me figeant nette devant le tableau offert. Il ressemblait à un ange venu d'ailleurs, d'un de ces endroits que personne ne peut connaître hormis les êtres célestes. Je restais un moment prostrée puis ... Un souffle, un murmure .... mais surtout, le coutelas
En cette seconde, rien ne pourrait me retenir.
Je rejoins le séraphin, m'agenouillant à son flanc. Ma main se tend, effleurant la lame, d'un doigt la caressant avec en moi cette excitation, cette chaleur provocatrice ... Je déglutis ... j'ai le corps moite de ces femmes faisant l'amour alors que j'enserre le manche et que je pose la pointe de fer sur la peau opaline ... Il y eut d'abord une perle carmine, tout juste naissante ... ensuite je chemine, lentement, sur le torse imberbe laissant une entaille sanglante jusqu'au nombril. Un long soupir fébrile m'échappe.
Je sais, je connais la sensation de liberté que cela procure, une douleur salvatrice et ô combien consolante, relaxante et réconfortante.
J'étais venue là pour m'anesthésier l'esprit d'opium, pourtant je n'en ressentais plus le besoin. Je laissais la lame faire son uvre encore une fois, puis une autre.
Je frémis, je frisonne alors qu'une impulsion me traverse, qu'un enfièvrement me transperce l'échine. Le coutelas se retourne contre moi, incisant à maintes reprises la chair de mon avant-bras avant d'échouer au sol.
Je suis repue, pour le moment, étourdie par le bien-être ... ma joue vient se faner sur le vélin sanguinolent de l'ange, mon bras l'accompagnant. Je ferme les paupières, me laissant emporter tout simplement après avoir susurré « C'est pour toi Nell » à la nuit de mes yeux clos ....
Paris la douce,
Paris la sombre
Ambiguë jusqu'au bout
J'avais appris à jouer de ce dilemme
Enivrante, ensorcelante, grisante et exaltante ...
J'errais, je flânais, mon essence impatiente tandis que mes pas étaient lents.
Je savais où mes jambes me menaient tandis que je songeais une fois de plus à toi ...
Et si hier avait conservé en nous cette douce innocence ...
Avait fait pétiller tes yeux d'impatience, à partager ma vie jusqu'aux tous derniers jours ....
Chaque moment passé à tes côtés est resté dans mes souvenirs ...
Chère Nell, aujourd'hui, je pense aux moments partagés, à notre complicité, à nos fous rires et à nos pleurs ... Je me rappelle à quel point nous étions heureuses, je me rappelle aussi de ses conversations où l'on évoquait nos chagrins et on se rassurait tour à tour ....
Je sais qu'aujourd'hui la vie sans toi ne vaut plus rien ...
Et si demain venait plus vite que je pense ...
Saurai-je profiter de ce temps qui me reste, sans devoir pour autant retenir mes gestes ?
Un esprit sans cesse occupé par ce genre de pensées
Toujours à me demander comment cela aurait été si tu étais encore à mes côtés ...
Ça me bouffe Nell !
Ça me détruit ... J'avance pas, j'avance plus ...
Aveuglément, je poussais la porte de l'Opium, la voix de ma sur résonnant en moi « Arrête ça Nem, tu as d'autres choses à vivre », un petit rire sarcastique se faufila d'entre mes lèvres, un geste de la main envoya les propos illusoires au loin tandis que j'avançais entre les alcôves, là où les vapeurs chimériques faisaient leurs uvres, à la recherche d'une niche déserte.
Mes iris cendrés allaient ci et là, suivant l'allure de mes pas.
Je fronçais les sourcils tout en passant devant l'un des renfoncements. Les émanations utopiques de la brume envahissante me donnaient-elle déjà des visions irréelles ?
Je fis marche arrière, me figeant nette devant le tableau offert. Il ressemblait à un ange venu d'ailleurs, d'un de ces endroits que personne ne peut connaître hormis les êtres célestes. Je restais un moment prostrée puis ... Un souffle, un murmure .... mais surtout, le coutelas
En cette seconde, rien ne pourrait me retenir.
Je rejoins le séraphin, m'agenouillant à son flanc. Ma main se tend, effleurant la lame, d'un doigt la caressant avec en moi cette excitation, cette chaleur provocatrice ... Je déglutis ... j'ai le corps moite de ces femmes faisant l'amour alors que j'enserre le manche et que je pose la pointe de fer sur la peau opaline ... Il y eut d'abord une perle carmine, tout juste naissante ... ensuite je chemine, lentement, sur le torse imberbe laissant une entaille sanglante jusqu'au nombril. Un long soupir fébrile m'échappe.
Je sais, je connais la sensation de liberté que cela procure, une douleur salvatrice et ô combien consolante, relaxante et réconfortante.
J'étais venue là pour m'anesthésier l'esprit d'opium, pourtant je n'en ressentais plus le besoin. Je laissais la lame faire son uvre encore une fois, puis une autre.
Je frémis, je frisonne alors qu'une impulsion me traverse, qu'un enfièvrement me transperce l'échine. Le coutelas se retourne contre moi, incisant à maintes reprises la chair de mon avant-bras avant d'échouer au sol.
Je suis repue, pour le moment, étourdie par le bien-être ... ma joue vient se faner sur le vélin sanguinolent de l'ange, mon bras l'accompagnant. Je ferme les paupières, me laissant emporter tout simplement après avoir susurré « C'est pour toi Nell » à la nuit de mes yeux clos ....