Azharr
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Azharr referma son carnet de bord. Assez écrit pour aujourd'hui. Et il ne pouvait encore raconter le futur. Le prochain chapitre se jouerait sur les routes.
Genève avait garanti un accueil honorable aux aventuriers se réunissant peu à peu, mais à présent, il n'y'avait plus rien à faire ici, il était temps de partir, avant d'être saisis par cette langueur paisible qu'offre parfois le climat Montagnard en fin d'été.
Les difficultés persistantes causées par certaines provinces Françaises, puis par Fatum en Helvétie, avaient sans cesse retardé leur entreprise, auraient même pu compromettre leur départ, mais finalement, toutes ces péripéties aux prémices de leur voyage avaient été surmontées. De bonne augure pour la suite.
Sans parler de la complication ultime. La nécessité de ce fameux Artefact, convoité de tous, possédé par peu. Cet uf qui ne payait pas de mine et qui puait même un peu.
Azharr le caressait du bout du doigt, un instant songeur. Tant de tracas pour obtenir une si petite chose. Et pour quelle raison ? Une rumeur un peu folle venant de l'Est. Un marchand fou, amateur d'ufs pourris.
Fou. Sans doute fallait-il l'être un peu aussi pour entreprendre un tel voyage sur cette seule allégation.
Mais les informations se recoupent et deviennent tangibles, les échanges se font frénétiques et passionnés, chacun y croit fermement, motivé par l'espoir de combats épiques, d'un trésor merveilleux, d'un voyage extraordinaire.
Et tout les éléments sont réunis pour que cette ruée vers la Roumanie grandisse, encore et encore.
L'oeuf dans le creux de la main, Azharr finit par quitter sa tente pour humer l'air, mélange de poussière et d'excitation face aux derniers préparatifs.
Les recensements braillards effectués par son sergent aux travers militaires déplaisants, les tonneaux d'eau pure et de vin acheminés, les charrettes de victuailles qui allaient et venaient depuis le marché de Genève, les râteliers qui se garnissaient petit à petit afin de garantir à chacun meilleur armement, il ne resterait bientôt plus qu'à préparer les paquetages individuels.
Le Prince déchu se sentait l'âme d'un gentil organisateur en observant toute cette animation, et cela faisait monter en lui l'envie de prononcer le rituel discours stimulant et rassembleur, susceptible de captiver les foules, soulever les âmes et faire vibrer les coeurs !
Autrement dit, le moment où Azharr adôôôre s'écouter parler. Vous n'y couperez pas !
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- Un campement d'aventuriers aux abords de Genève
Azharr referma son carnet de bord. Assez écrit pour aujourd'hui. Et il ne pouvait encore raconter le futur. Le prochain chapitre se jouerait sur les routes.
Genève avait garanti un accueil honorable aux aventuriers se réunissant peu à peu, mais à présent, il n'y'avait plus rien à faire ici, il était temps de partir, avant d'être saisis par cette langueur paisible qu'offre parfois le climat Montagnard en fin d'été.
Les difficultés persistantes causées par certaines provinces Françaises, puis par Fatum en Helvétie, avaient sans cesse retardé leur entreprise, auraient même pu compromettre leur départ, mais finalement, toutes ces péripéties aux prémices de leur voyage avaient été surmontées. De bonne augure pour la suite.
Sans parler de la complication ultime. La nécessité de ce fameux Artefact, convoité de tous, possédé par peu. Cet uf qui ne payait pas de mine et qui puait même un peu.
Azharr le caressait du bout du doigt, un instant songeur. Tant de tracas pour obtenir une si petite chose. Et pour quelle raison ? Une rumeur un peu folle venant de l'Est. Un marchand fou, amateur d'ufs pourris.
Fou. Sans doute fallait-il l'être un peu aussi pour entreprendre un tel voyage sur cette seule allégation.
Mais les informations se recoupent et deviennent tangibles, les échanges se font frénétiques et passionnés, chacun y croit fermement, motivé par l'espoir de combats épiques, d'un trésor merveilleux, d'un voyage extraordinaire.
Et tout les éléments sont réunis pour que cette ruée vers la Roumanie grandisse, encore et encore.
L'oeuf dans le creux de la main, Azharr finit par quitter sa tente pour humer l'air, mélange de poussière et d'excitation face aux derniers préparatifs.
Les recensements braillards effectués par son sergent aux travers militaires déplaisants, les tonneaux d'eau pure et de vin acheminés, les charrettes de victuailles qui allaient et venaient depuis le marché de Genève, les râteliers qui se garnissaient petit à petit afin de garantir à chacun meilleur armement, il ne resterait bientôt plus qu'à préparer les paquetages individuels.
Le Prince déchu se sentait l'âme d'un gentil organisateur en observant toute cette animation, et cela faisait monter en lui l'envie de prononcer le rituel discours stimulant et rassembleur, susceptible de captiver les foules, soulever les âmes et faire vibrer les coeurs !
Autrement dit, le moment où Azharr adôôôre s'écouter parler. Vous n'y couperez pas !
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