[RP] C'est un beau jour pour partir…

Edwige sourit légèrement à son amie Hermine.
Elle se dirigea vers elle et ne pu s'empêcher d'aller dans ses bras..elle lui chuchote.

Merci d'être venue mon amie..

Edwige ne parlait pas beaucoup,car elle avait le cœur gros.
Le convois repris les chemins pour aller à Tréguier,Edwige retourna à côté de son fiancer.
Elle avait préparer le cercueil pour sa sœurette avec beaucoup de difficultés.Hé oui,jamais elle n'aurait pensé en choisissant de faire se métier qu'un jour elle ferait le cercueil de Carole.

Après des heures de marches,le convois arrivait aux remparts de Tréguier.
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Sans doute le jeune capitaine serait-il resté à distance de la vie villageoise si la funeste nouvelle n'était pas parvenue jusqu'à lui. Absorbé par ses responsabilités en France, il n'était plus que très occasionnellement à Tréguier, et ne se montrait presque plus. La réaction de sa sœur à l'annonce de son potentiel départ de Bretagne pour la France avait mis de la distance entre lui et son cercle social trégorrois, d'autant que sa relation de plus en plus difficile avec Cléo le confortait chaque jour un peu plus dans son choix.

Dans le port de Tréguier, comme partout ailleurs en ville, la rumeur concernant la mort de la duchesse Aurégane agitait les langues. Quelque peu ermite, affairé dans la cabine de son navire à rassembler quelques affaires, Erwin n'avait pas encore eu vent de ce triste sort. Ce fut plus tardivement dans la journée, lorsqu'il prit un peu l'air sur le pont, que l'attention du capitaine fut captée par quelques marins présents, et visiblement très préoccupés par leur discussion. Un peu détaché, l'esprit ailleurs, il s'approcha d'eux.

-Quelque chose ne va pas ?
-On raconte partout que la duchesse est morte...
-Aurégane ?!

Erwin marqua d'abord le temps de sa surprise. Il ne la connaissait que de loin, finalement. Pour lui elle avait toujours été l'amie de ses amis, la jeune femme toujours très gentille avec lui et avec qui il n'avait que des discussions très formelles. La nouvelle de sa mort l'attrista quand même un peu, une tristesse très mesurée mais non feinte, sincère. Alors il demanda naturellement :

-Comment ? Que lui est-il arrivé ?
-Suicidée... il paraît. Madame Zakarine et d'autres sont en train de la ramener à Tréguier.

En disant cela, les hommes se signèrent religieusement. Une telle mort était lourde de sens. Se la donner soit-même signifiait damner son âme perdre l'accès au Très-Haut. Erwin n'était pas l'homme le plus pieux à l'égard du dogme, mais cette pensée n'était pas sans l'inquiéter. Logiquement, il s'enquit donc à nouveau :

-Est-ce qu'elle a droit à des funérailles ? Est-ce qu'on veut bien lui donner les sacrements malgré les... circonstances ?

L'inquiétude était d'autant plus pertinente que le curé de la paroisse était complètement inactif.

-Oui, il parait que l'père Austin veut bien s'en charger.
- ... Je vais aller mettre une tenue plus appropriée au deuil.

Dans son malheur, Aurégane trouverait peut-être le repos. Disparaissant quelque seconde pour retourner là d'où il venait, Erwin retira ses vêtements du jour pour revêtir la couleur du deuil. Après avoir pris le soin d'être bien mis, il sortit à nouveau.

-Je m'en vais proposer mon aide au père Austin, il nous faut accueillir dignement la pauvre duchesse. Je pense qu'il serait bon de se réunir sur la place pour l'arrivée du cortège...

Martelant les pavés du port d'un pas décidé, le capitaine arpenta l'une après l'autre les rues de Tréguier. En chemin il repensa aux événements récents. Ayant vaguement eu vent par les crieurs publics de la défiance à laquelle Aurégane devait faire face en tant que duchesse. Elle n'avait jamais été faite pour une telle carrière, en tout cas c'est ce qu'Erwin en pensait, elle était trop naïve pour l'exercice du pouvoir. Cela l'aura tuée, finalement.
Grimpant deux à deux les marches du parvis, le jeune homme pénétra dans la bâtisse en espérant trouver l'homme de foi.
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- J'irai pas !
- Oh que si tu iras !
- Non !

Assise sur le lit, bras croisés, et mine renfrognée au possible, je relève mon petit menton volontaire vers Enguerrand. Je plante mon regard dans le sien, je cillerai pas. Mes yeux sont sans doute passés de l'émeraude au vert sombre tant la colère les tient.

- C'est pas ma mère ! Elle s'est débarrassée de moi ! J'irai pas !

Enième soupir du brun exaspéré, le ton se durcit légèrement.

- Maintenant ça suffit ! Je suis pas entré au service de la Coetlogan pour devenir garde-chiourme.

Sa grosse paluche empoigne mon bras et me force à me lever. Il me pousse devant lui, empoigne le mantel de laine échoué sur le coffre et me le lance.

- Et met ça, tu vas attraper la mort.

Je passe le vêtement de laine et n'ose plus rien dire. Je sens bien que les limites de sa patience ne sont pas loin d'être franchies. Un quart d'heure qu'il parlemente pour que nous allions rejoindre les autres et accueillir le corps de cette mère qui m'est presque inconnue. Mais ces derniers mots là, sont aussi cinglants qu'une gifle.
Je ne pipe mot, lui lance un regard noir tandis qu'il m'entraîne dans la cour où le valet d'écurie nous attend. Il tient les rênes d'un grand hongre alezan brûlé. L'animal renâcle un peu, semble s'impatienter, tournant autour de l'homme qui s'applique à l'apaiser par des paroles calmes.


Et j'entraîne la gamine hors de la bâtisse. Le vent pousse de lourds nuages gris et trimballe avec lui les parfums iodés de la mer. Les arbres bouffés par la rouille commencent à perdre leurs feuilles, je m'y attarde un instant, me demandant si je reverrai encore la brunette qui traîne les pieds à ma suite, si mon engagement pour la famille Coetlogan ne va pas s'achever ici, avec le décès d'Auregane. Peut-être serait-ce mieux. Voilà trop longtemps qu'on me relègue au rôle de nourrice, il me tarde de reprendre un peu la route, de me dérouiller sur des quêtes plus aventureuses, d'aller porter ma lame où on aura besoin de moi. Je ne suis pas fait pour m'occuper d'une môme, après tout, il lui reste un père pour ça. Je l'ai retrouvée, je l'ai protégée, et à présent que je l'ai ramenée, je vais pouvoir retourner à ma vie non ?
Mes deux mains viennent ceinturer la taille de l'enfant et je la hisse sur le cheval, puis, prenant les rênes des mains du palefrenier, je me mets prestement en selle derrière elle. Mes bras entourent à présent une Aglaé bien silencieuse, redevenue docile. Son silence résigné me fait mal cependant. C'est que, du haut de ses dix ans, elle a pas eu la vie facile, et même si je m'en défends, je crois bien que j'ai fini par m'attacher à cette gamine autant qu'elle s'est attachée à moi.

- Je sais bien que ce que tu ressens. Tu lui en veux te t'avoir fait revenir pour t'abandonner encore. Mais, tu n'es pas seule pour autant Caillette. Il te reste un père, et une fratrie. Je suis bien certain qu'un avenir plus doux t'attend à présent que te voilà de retour auprès de ta vraie famille. Tout ira bien, ne t'en fait pas.


Enguerrand s'est penché à mon oreille pour me dire ces quelques mots qu'il croit réconfortants, et il a resserré son bras autour de moi. Alors, je me laisse un peu aller contre lui, bercée du pas du cheval.
Peut-être a-t-il raison mais comment le saurais-je ? Ces gens sont des inconnus pour moi. Puis, j'ai pas trop le temps d'y songer, parce que déjà, le bruit des sabots claque sur le pavé. La poterne est passée et les étroites venelles débouchent sur une grande place où de nombreuses personnes sont déjà rassemblées. Je passe la jambe au dessus de l'encolure et me laisse glisser le long de l'épaule de l'alezan. Enguerrand trouve à confier sa monture et me rejoint. Je suis un peu intimidée à vrai dire. Je m'attendais pas à trouver autant de monde. Je serre les poings, parce que les voir tous avec l'air si triste, ça me donne la hargne. Vrai quoi, elle leur manquerait à tous ? Je dois comprendre qu'elle m'a juste abandonnée pour avoir plus de temps pour se faire aimer par tous ceux là ? Je manque de faire demi-tour, mais la grosse paluche d'Enguerrand se referme sur ma main, alors une fois de plus, résignée, je le suis.
Je pleure pas, je souris pas, j'observe juste les visages de la foule qu'on traverse. Et plus j'y lis de la détresse plus je sens la colère se répandre dans mon cœur.

Le convoi qui ramenait la dépouille de la Duchesse grossissait au fur et à mesure qu'il approchait de Tréguier. Toute à son chagrin, Zakarine devait aussi penser à comment allait se passer l'enterrement. Edwige, Guillaume et Arthur étaient trop troublés pour s'en occuper.

La Trégorroise soupira un grand coup: comme d'habitude, son village était dépourvu de curé actif, le nouveau fraîchement nommé étant disparu sans laisser de trace. Elle nota qu'il fallait voir avec Austin s'il était d'accord pour célébrer la cérémonie. Et la Grande-Duchesse? Était-elle au courant? Zakarine ne connaissait pas exactement les rapports qu'il y avait entre les deux femmes mais il était essentiel pour elle qu'elle fut avertie, ne serait-ce que par respect. Elle nota donc: courrier pour Anastriana à faire....
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Une bonne chose de faite. Auregane aurait sa messe ! Le temps de repos était terminé. Il fallait reprendre la route à présent. Elle se promit d'écrire à Anastriana dès leur arrivée. Elle ne pouvait pas lui écrire dans de mauvaises conditions. Elle utiliserait un beau parchemin, digne de son rang dès son arrivée à Tréguier.

Il lui tardait d'être à la maison. Malgré le linceul qui la recouvrait, les mouches s'attaquaient à la charrette. Les gens utilisèrent une astuce de grand-mère pour les éloigner. Au pays du Cidre, rien ne valait mieux que le vinaigre de cidre pour combattre ces bestioles. A tour de rôle, chacun versait du cidre chauffé autour du cadavre, ce qui fonctionnait à merveille. Les mouches n'aimaient pas ça et, ainsi, le corps était préservé au mieux qu'il pouvait.
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Edwige vit ses amis arriver.
Son amie Lisa se jeta dans ses bras en larme,Edwige la serra très fort pour la consoler avant de leur faire une grosse bise.

Ed... Nous sommes là.... Je... Je... N'y crois pas.... Dis, je peux la voir, une dernière fois s'il te plaît ?

Merci d'êtres venus les amis...Oui tu peux la voir,mais je préfère te prévenir....elle est méconnaissable ,donc soit forte,d'accord?

Elle pris sa main dans la sienne et invita Gégé à venir si il le souhaitais.

Je vous expliquerais au moment voulu!
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Iscambe s'était approchée de son amie Ed, sa pote, son cornichon préféré...
Et elle se tenait maintenant tout près d'elle, un peu en retrait, pour la soutenir moralement dans cette épreuve, s'il en est, de dire au revoir à une personnes chérie, aimée.

Elle ne connaissait pas tout le monde, loin s'en fallait, mais il n'était point besoin de connaître pour communier ensemble, en la mémoire de la chère disparue.

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Dans un silence profond,le cortège continua à avancer,jusqu'à ce qu'une silhouette arrive et demande d’arrêter le convois.

Edwige reconnue tout de suite la silhouette...c'était Maël!

Bonjour Edwige, elle m'a écrit pour faire ses adieux, à moi et aux enfants. Je crois qu'il serait bon pour qu'ils puissent faire leur deuil qu'ils puissent lui dire au revoir.

Elle le salua d'un signe de tête avant de lui répondre..

Demat Maël,elle nous a écrit aussi..mais je dois te dire que Carole est méconnaissable ,si les enfants veulent dire au revoir à leur maman,il faudra laisser le drap sur Carole.
Je pense qu'il vaudrait mieux que les enfants garde une bonne image de leur mère,tu ne crois pas?

Edwige vit Saphyra arrivée avec son compagnon,elle leur fit un signe de tête pour les remercier d'être présent en se triste moment.
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Un cortège se formait. Je ne disais rien ..... Je conduisais la charrette vers le lieu choisit par ma fiancée et ma marraine.

Un homme approcha et s adressa à Ed . Ainsi donc s’était le père .....

Je m adressais à lui

Vous attendrez qu Aure soit dans son cercueil pour que ses enfants lui disent aurevoir , il ne serait pas bon pour eux de la voir comme ca, se serait un très mauvais souvenir de leur mère
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La nouvelle était parvenue de Tréguier. Aurégane s’était donnée la mort. Céleste avait été profondément attristée de cette terrible nouvelle. Bien que ne connaissant que peu la Duchesse de Bretagne, elle avait tout de suite apprécié sa personne, sa gentillesse, sa proximité. Elle avait même vu en elle un signe, un espoir que la politique n’était pas ce que tout le monde disait. Elle avait été sa lumière dans des moments de doute.

Pourtant, quelques jours plus tôt, en taverne, la Blonde avait pu discuter avec elle et avait été profondément touchée par son désarroi, sa déception. Les mentalités politiciennes étaient malheureusement venues à bout de la jeune femme, tout juste mariée, qui, au lieu de vivre pleinement ses épousailles, s’était retrouvée la cible d’acharnement. Céleste s’était attelée en compagnie d’un homme dont le charisme n’est plus à justifier, à tenter de raisonner, soutenir et remonter le moral d’Aurégane. Si la nouvelle ne lui avait pas été parvenue si tôt, la Blonde aurait même pensé qu’elle avait réussi.

Ce jour-là était un jour funeste. Les amis rohannais avaient décidé de rejoindre Tréguier dès la nouvelle reçue pour rendre un dernier hommage à feue Aurégane, Duchesse de Bretagne. C’est donc en souvenir de leur dernière conversation, de sa proposition à intégrer sa liste, de la soutenir et lui être loyale, les larmes roulant sur ses joues que la Blonde s’était préparée, silencieuse.



Il avait fallu plusieurs heures, jours de marche pour rejoindre Tréguier. A peine fussent-il arrivés que la Blondinette vit au loin le cortège. Elle pressa le pas, restant silencieuse pour respecter ce moment sacré, et rejoignit alors la marche, les yeux rivés sur le sol., le cœur lourd.
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Quelque part en mer
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Auregane lui avait écrit qu'elle allait mourir. Elle l'avait aussi écrit aux enfants, mais ils n'avaient pas réalisés ce qu'elle leur disait. Comme a son habitude elle avait donné a tout cela une théâtralité qui rendaient les choses difficiles pour les petits.

Notre séparation s'était mal passée, mais sa mort me rendait triste tout de même, et voir les enfants pleurer leur mère sans trop comprendre le concept de mort me brisait le cœur.

Nous avions aussitôt embarqué en direction de Treguier. Je vouais que les enfants puissent voir leur mère une dernière fois, lui parler une dernière fois, lui dire au revoir, et comprendre ce qu'était la mort, et réaliser que leur mammig était partie pour toujours.

L'accostage était prévu pour demain, j'esperais juste qu'il ne serait pas trop tard pour les derniers adieux.

Tirée par un cheval, la charrette était menée par Alex qui se tenait juste à côté, suivi d'Edwige et de Zakarine. En aucun cas, il ne serait venu à l'idée de qui que ce soit de prendre la place de l'Ankou en montant sur l'équidé. La marche funèbre suivait lentement son cours en direction de Tréguier. Le visage fermé, personne ne parlait. A un moment, Arthur, le frère d'Auregane, vint à leur rencontre. Sans prononcer un mot, il comprit la situation.

Oh non ! Aure ! qu'est ce que tu as fait ? Tu nous as abandonné !

Zakarine le prit dans ses bras et tenta de le réconforter comme elle pouvait.

Nous ne pouvons pas imaginer à quel point ces derniers jours ont été difficiles pour Auregane mais nous pleurons avec toi la perte d'une personne qui avait tant encore à donner à ses amis et à sa famille et à la Bretagne, même si ses actes n'ont pas été suffisamment compris..

De ce fait, il rejoignit le cortège et tous continuèrent leur route. Les amis restés à Tréguier avaient été prévenus de leur arrivée imminente. Tout avait été préparé pour les funérailles: ils n'attendaient que la défunte.
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Je remontais le chemin escarpé , tenant Aure , baissant la tête tant pour me protéger des rafales que pour la regarder.

Si elle n'avait porter ses bijoux , si les filles n avaient pas été à côté d'elle , j'aurais eu du mal a la reconnaître.

Doucement mais surement , nous arrivâmes enfin à la charrette. J y déposais le corps de la duchesse et la recouvrit afin que nul ne la voit comme ca.

Ne traînons pas.

La route vers Treguier me sembla bien longue, aucun mot ne sortait de ma bouche . Je préférais me murer dans le silence tant pour respecter la peine de Zak et et Ed que pour contenir ma colère.
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Une ombre approchait doucement d'elles. Zakarine ne la reconnut pas tout de suite.

Laissez , je vais la prendre.

Zakarine regarda Edwige et Alex ensuite. Elle lui sourit pour le remercier de les soulager ainsi en prenant Auregane dans ses bras.

Noz vat Alex. Trugarez d'être venu nous aider. Je ne sais pas comment nous aurions fait sans toi .

Ou voulez vous allez?

A la maison. Qu'en penses-tu Edwige ? Il faudrait la mettre dans une charrette au plus tôt et rentrer chez nous, à Tréguier.
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Alors qu'Edwige tenait Carole par les bras,la fatigue se faisait ressentir.Entre les gardes,le manque de sommeil,la maladie et la tempête qui était loin de les aider,elle reçut une étrange sensation qui l'enveloppa et un léger vent chaud passa sur sa joue avec des sons doux et inconnue.
Un léger sourire se dessina sur ses lèvres,elle ressentit soudain un léger bien être....
Est-ce Carole qui lui envoie des signes de là haut?.....

Edwige regarda Zak qui était entrain de crier.

Courage Ed! Nous allons y arriver. Je suis sûre qu'Aurégane est là pour veiller sur nous et nous guider.

J'en suis certaine ma Zak..allez courage,on va y arriver!!

Elle lui sourit et continua à avancer tant bien que mal.Il fallait vite mettre leur amie à l'abris de cette tempête.
Zak lui fit signe de lever la tête,Edwige s’exécuta et vit un très bel oiseau tenant dans son bec une rose qui lâcha au dessus de l'eau et le regarda partir.
Cette scène est juste émouvante,Edwige en a des frissons .

As-tu vu Edwige? L'Humanité n'est pas encore perdue....

Oui j'ai vu!quel bel hommage pour Carole!non tu as raison,et ça fait plaisir à voir.

Elle lui sourit avec émotion et reprit la marche en direction du village.
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Alors qu'Auregane était une femme mince, Edwige et elle peinaient à porter le corps alourdi par la rigidité cadavérique de leur amie. Faut dire que les deux Trégorroises n'étaient pas très épaisses non plus et, de plus, la tempête faisait rage, ce qui ne rendait pas les choses plus aisées. La rousse ne parlait pas à sa commère, elle devait crier pour se faire entendre.

Courage Ed! Nous allons y arriver. Je suis sûre qu'Aurégane est là pour veiller sur nous et nous guider.

Sa main.. Elle éprouva soudainement une drôle de sensation sur sa main, comme si on l'avait touchée. Un long frisson froid parcourut tout le côté droit de Zakarine. Elle pressentait comme une présence mais ne pouvait se l'expliquer. Elle pensa que c'était sans doute dû à l'atmosphère digne des légendes les plus anciennes. Malgré le temps désastreux auquel elles devaient faire face, un oiseau s'échinait à braver les éléments, une rose dans son bec qu'il laissa tomber au-dessus de l'eau avant de repartir vers une destination inconnue. La rouquine le regarda faire, bouche bée. Toute émue, elle montra la bête à Edwige. Une personne avait pensé à la défunte et lui rendait hommage à sa façon. Cela lui fit chaud au coeur et donna plus d'ardeur à Zakarine.

As-tu vu Edwige? L'Humanité n'est pas encore perdue....

Elle reprit la marche en souriant sur le chemin de la ville, tenant les pieds d'Auregane à bouts de bras. Elle ne souffrit plus du fardeau à transporter, elles n'étaient plus seules désormais.
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Zakarine regardait Edwige qui s'accrochait à Auregane en pleurant. La nuit tombait et les éléments se déchaînaient. Ce n'était vraiment pas un temps à mettre un chat dehors et les voilà, les deux Trégorroises, seules sous la pluie en compagnie du corps inerte de leur amie..

Il faut que nous fassions quelque chose Edwige. Il ne faut pas la laisser là.

Elle regarda alentour mais ne trouva rien qui puisse servir de brancard.

Nous ne devrons compter que sur nous-même. Une de nous deux la tiendra par les bras et l'autre par les pieds.

La rousse regarda une dernière fois Auregane en soupirant de tristesse. Elle se demandait pourquoi en est-elle arrivée à cette extrémité même si elle connaissait la réponse. Ses pensées allèrent soudain vers Guillaume et les enfants de Auregane. Qu'allaient-ils devenir? Elle qui les aimait si fort, elle les avait abandonnés, ne supportant plus ni les agissements ni les paroles calomnieuses de personnes qui ne lui voulaient pas de bien.
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Edwige, depuis la disparition de la Duchesse.... mais avant tout sa sœur de cœur avait l'impression d'être en plein cauchemar,elle ne cessait de relire la dernière missive de Carole et celle du frère de celle ci.

N'arrivant pas à dormir,elle pris la décision de se rendre à l'endroit où Carole avait décidé d'en finir,pour lui rendre hommage.
La douleur qu'elle ressentait depuis deux jours était horrible,elle ne cessait de pleurer,ses yeux étaient rouge,cernés et le visage bien pâle.

Edwige marchait et vit au loin la silhouette de son amie Zak entrain de courir et toute affolée

Au secours!!!!! A l'aide!!!!! J'ai retrouvé le corps d'Aurégane!!!!!!!!!!!! Venez m'aider je vous prie!!!!!!!!!!!! Au secours!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Sans aucune hésitation,Edwige se mit à courir jusqu'à son amie...

Quoi?!!....tu as retrouvé Carole!!je viens avec toi...où est elle??!!

Zak fit signe à Edwige de la suivre,elle la suivie mais avec appréhension ,ne sachant pas se qu'elle allait découvrir.
Elle courues très vite jusqu'au corps de Carole;mais Edwige s'arrêta net,elle ne pu croire se qu'elle voyait...
Le corps de sa sœurette était allongé sur le sable,elle était toute bleue,limite méconnaissable..mais c'était bien elle.

Edwige se mit à crier,courue jusqu'à Carole et s'agenouilla et pris le haut du corps de Carole dans ses bras tout en la serrant très fort.

Oh mon dieu....!!Carole!!!non!!!!!!

Edwige éclata en sanglots,la douleur était celle d'un coup de poignard en plein cœur.
Elle ne voulait pas la lâcher..
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Ce matin là, Cante était de bonne humeur. La chasse au trésor qu'il avait organisé voyait son dénouement, un voyage à Tréguier se profilait, tout semblait aller pour le mieux.
Et pourtant, quelque chose ne tournait pas rond. Dans les rues de Rohan, les discussions allaient bon train, plus que d'habitude. Il mit peu de temps à comprendre qu'une rumeur circulait: celle de la mort de la duchesse !

A cet instant, il ne réalisait pas vraiment. On avait entendu tellement tout et n'importe quoi ces derniers jours, que les hypothèses les plus farfelues pouvait bien être l'œuvre d'un plaisantin. Mais à mesure que la journée avançait, aucun démenti. Au contraire, la rumeur se propageait, et Cante commençait à envisager le fait qu'elle soit fondée.

Comment était-ce possible ? Il l'avait vu hier au matin... Il lui avait même proposé de danser le soir pour se changer les idées.

Il revoyait alors la scène de cette matinée. Oui, elle s'était mise à pleurer de fait. Elle n'allait pas bien du tout en effet... Mais il avait du partir, trop pressé qu'il était par le travail à la mine.

Il secoua la tête; ça ne pouvait pas être possible. Cela serait trop tragique qu'après Muzette, elle aussi se soit donné la mort sous l'effet de la pression populaire...
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bien le bonjour trystan suit as ce qu'il c'et passée pour ma soeur je tiens as vous dire que je suis l'héritier de tout si vous avez envie de faire quoi que ce sois je tien as vous e dire je serais devant vous toute descition dois passée par moi maintenent


je vous souhaite une agréable journée est n'hésiter pas as me contacter


cordialement

arthur.decoetlogan

J'avais reçu la lettre le matin ...

Je la lisais et la relisais cherchant une excuse à Aure.

D'aucun diraient que s était à cause de tout ce qui s'était passé mais je refusais cette excuse. J'aimais bien Aure mais là j'étais déçu!

Elle jetais l'éponge , abandonnait sa famille , ses amis , ma Ed !

Non , non je ne pouvais l'accepter !

Je lui en voulais de la peine qu'elle allait faire a ma compagne tout simplement.
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Linya avait reçu une lettre d'Aurégane, cela la surprit car pour Linya, Auré l'avait déçu dans son amitié et même dans sa reconnaissance envers elle. Elle ne lui parlait plus, le la regardait plus en taverne, elle était devenue une étrangère à ses yeux.

Elle lut la lettre plusieurs fois, cherchant entre les lignes une quelconque explication, un espoir, une main tendue.... mais rien, elle avait décidé d'en finir une bonne fois pour toute, était-ce la la solution?? Linya ne le croyait pas, elle la savait forte après tous ces déboires conjugaux, elle la pensait grandit, bien plus ambitieuse et surtout à sortir la tête de l'eau, euh sans jeu de mot.....

Linya était venu à la plage chercher un signe pour faire la paix avec elle, le plus grand regret à l'heure actuelle était qu'elles ne s'étaient pas expliquées de leur distance entre elles.

Linya versa une larme, qu'elle n'essuya pas, elle avait le coeur lourd, la tristesse avait pris le dessus sur le sourire.

Adieux Auré, que là où tu sois, trouves la paix et la sérénité.

Linya envoya un baiser qu'elle souffla vers le large et resta immobile un long moment0
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Aurégane n'avait pas réussir à dormir de la nuit. Ce n'était pas la première fois ces dernières semaines.

A l'aurore, elle se rendit sur le bord de mer, marcha de longues heures sur la plage. Elle aimait ce contact doux et froid sur la plante de ses pieds. Le sable était humide car la mer s'était retirée loin.
Elle regardait à l'horizon le soleil qui se levait.

Il va faire beau aujourd'hui, le soleil va briller…. C'est un beau jour pour partir…

Elle s'assit sur un rocher. Elle ressassait tous les derniers événements des temps derniers.

Elle se souvint combien elle avait été surprise de voir que sa liste avait remporté la majorité des sièges. Elle s'était rendue compte que le peuple breton avait confiance en elle et qu'elle se devait faire son devoir de son mieux tout en restant accessible et disponible. Elle savait fort bien que la politque était un monde difficile mais elle ne s'attendait pas à se confronter à une telle férocité, méchanceté gratuite et cruelle due à une défaite difficilement indigeste. Elle oscillait entre vouloir imposer ses idées et le silence. Elle voyait au cours des jours qui s'égrenaient des démissions impromptues par la pression et l'irrespect. Il faut dire que l'ambiance était lourde détestable. Elle tentait de résister. Elle n'était pas sans ignorer qu'ils tentaient de la faire démissionner coûte que copute . Ils avaient même envisager de prendre le château et de la jeter comme une malpropre. C'est à ce moment-là qu'elle avait lancé le sondage avec une lettre ouverte aux Bretons . Elle eut des hauts le coeur en découvrant tout ce flot de haine, de rancoeur, des amis tombant le masque pour cracher leur venin. Ala suite du résultat, elle avait décidé de poursuivre de faire des efforts. Elle leur avait fait un discours où elle faisait un méa culpa. Elle demanderait de leur part un effort.


Elle soupirait. Le vent se levait et ses cheveux libérés, flottaient autour d'elle. Elle frissonnait mais elle ne voulait pas bouger.
Elle se disait que c'était peine perdue. Elle ne pouvait pas lutter contre la mauvaise foi, la méchanceté et les coups bas.

Des larmes se mirent à couler sur ses joues.

Pauvres Bretons ! Pardonnez-moi ! J'ai failli dans ma mission ! Je suis poings et pieds liés … je ne veux pas voir la déchéance…

Sur ces mots, elle descendit des rochers et s'avança dans la direction de la mer. Les vagues lui léchaient les pieds. L'eau était froide cela la fit frissonner, les yeux rivés à l'horizon, elle avançait lentement. Les vaguelettes lui frappaient le corps. Mais elle était décidée et ne reviendrait pas en arrière.

L'eau montait . Elle fermait les yeux et revoyait les images de sa vie. Elle prit une inspiration et se mit à genoux. L'eau lui rentrait par les narines. Elle ne luttait pas. Son instinct de vie a disparu.
La mer prenait possession de son corps tant dis que la vie s'amenuisait.

Rideau ! Le noir est tombé ! Aurégane est partie…..
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