Jenifael..luna
- Le style n'est pas une danse, c'est une démarche. Jean Cocteau
Hôtel de Nesle, Paris. La demoiselle de Castelnau-Montmiral avait débarqué, pour préparer lévénement qui bientôt se tiendrait ici. Elle avait débarqué, sans sa nourrice, sans ses gardes, sans son coche. Les chevaux qui l'avaient transporté, ainsi que l'attelage, les gardes et la femme de chambre étaient tous de la mesnie Irissarri. La raison? Anne et les deux gardes de la lionne étaient mort sur les routes savoyardes, un mois plus tôt, il restait à Jenifaël un léger boitement lorsqu'il se mettait à pleuvoir, de cette mésaventure.
Elle avait invité une personne à venir l'aider. Pas une de ses amies, mais une des participantes, qui c'était montré particulièrement enthousiaste à l'idée. Mélissandre de Malemort, fille de Nebisa de Malemort, ou comme on l'avait surnommée, à sa mort " la mal morte ". Vêtue d'une cotte simple l'olivine observe les décors qu'elle prépare. Elle a déjà préparé des croquis, adorant le dessin, elle a décidé de tout dessiner, pour montrer ce qu'elle voulait. De temps en temps, elle lisse un peu les plis de la tenue noire qu'elle porte, une tenue qui monte jusqu'au cou et lui donne un air austère, un air de femme âgée même, qu'elle n'est pas. Le vêtement est doublé d'un tissu doux et agréable, d'un blanc éclatant, rendant une impression de mort, d'abandon. On pourrait presque la confondre avec une religieuse, si seulement les religieuses portaient des vêtements d'un noir aussi intense et d'une douceur pareil ! Elle a relevé ses cheveux de façon singulière, ils sont haut sur le crâne, attaché grâce à un ruban blanc et les ondulations sauvages tombent derrière elle, jusqu'à la taille, le ruban semmêlant avec les mèches.
Le décor de Nesle sera à la hauteur de ses espérances et elle attend beaucoup également de sa rencontre avec l'altesse royale Mélissandre. Fille de rien, elle doit ses possessions à une petite oeuvre qu'elle a mise en place en seulement un an. Le reste, elle ne le doit à personne. Les doigts fins se glissent dans sa crinière, pour démêlé u peu ses cheveux. Dans un coin de la pièce, se trouve surement un certain râleur. Vermine-Charlemagne, son chat noir et blanc, parfait reflet de sa maîtresse.
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