Pierre...
[Début de soirée]
Le muet ronchonnait intérieurement en se dirigeant vers la chambre que partageaient Gysèle et Élise. Il hâtait le pas, ses grandes jambes avalant les quelques mètres qui le séparaient de son but, pressé d'en finir avec tout ça.
Coursier. Depuis quand le prenait-on pour un foutu messager ?
Et pourquoi pas bonniche, pendant qu'on y est ?
Il y avait d'abord eu Gysèle avec ce roux, là, qu'elle tenait absolument à se taper. Et maintenant Fanette, cette fouinarde, qui semblait tenir absolument à l'embarquer dans toutes les histoires à la con d'Élise et de son évaporée copine irlandaise. Sous prétexte qu'il était de la « famille ». Ben voyons.
Et lui qui était assez bonne poire pour accepter, à chaque fois. Depuis quand s'était-il ramolli à ce point ?
Dans sa poche, une mèche de cheveux blonds venait lui chatouiller le bout des doigts, se teintant de l'encre qui les maculait toujours. Le taiseux ne savait même pas de quelle tête elle provenait.
Pierre s'arrêta devant la porte close, faisant grincer le plancher.
Devait-il frapper ? Il décida que non. Sa large paume avala la poignée.
Clonk.
Merde. Fermé. C'était à prévoir, Gygy ne faisait plus confiance à la gamine, depuis sa fugue.
Pierre avait un double de la clé, quelque part, en cas d'ennuis. Et une bonne grosse flemme de le chercher. S'accroupissant, il sortit le petit colis soyeux de sa poche pour le glisser dans l'espace sous la porte.
Une ombre, deux ombres, celles d'une paire de jambes, faisaient papillonner la lumière qui y filtrait.
Il y avait quelqu'un derrière l'huis.
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Avatar : AaronGriffinArt | Bannière : Lizzy Stewart
Le muet ronchonnait intérieurement en se dirigeant vers la chambre que partageaient Gysèle et Élise. Il hâtait le pas, ses grandes jambes avalant les quelques mètres qui le séparaient de son but, pressé d'en finir avec tout ça.
Coursier. Depuis quand le prenait-on pour un foutu messager ?
Et pourquoi pas bonniche, pendant qu'on y est ?
Il y avait d'abord eu Gysèle avec ce roux, là, qu'elle tenait absolument à se taper. Et maintenant Fanette, cette fouinarde, qui semblait tenir absolument à l'embarquer dans toutes les histoires à la con d'Élise et de son évaporée copine irlandaise. Sous prétexte qu'il était de la « famille ». Ben voyons.
Et lui qui était assez bonne poire pour accepter, à chaque fois. Depuis quand s'était-il ramolli à ce point ?
Dans sa poche, une mèche de cheveux blonds venait lui chatouiller le bout des doigts, se teintant de l'encre qui les maculait toujours. Le taiseux ne savait même pas de quelle tête elle provenait.
Pierre s'arrêta devant la porte close, faisant grincer le plancher.
Devait-il frapper ? Il décida que non. Sa large paume avala la poignée.
Clonk.
Merde. Fermé. C'était à prévoir, Gygy ne faisait plus confiance à la gamine, depuis sa fugue.
Pierre avait un double de la clé, quelque part, en cas d'ennuis. Et une bonne grosse flemme de le chercher. S'accroupissant, il sortit le petit colis soyeux de sa poche pour le glisser dans l'espace sous la porte.
Une ombre, deux ombres, celles d'une paire de jambes, faisaient papillonner la lumière qui y filtrait.
Il y avait quelqu'un derrière l'huis.
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