Esperance_
La dernière fois que j'avais été en compagnie de ma soeur, cela remontait à maintenant plus d'un an, peut-être plus. Et la dernière fois, tout avait été catastrophique. Notre soeur nous présentait son époux, causant une ribambelle de hurlement les plus étourdis les uns que les autres. C'était peut-être cela, la marque de fabrique des Caselnau-Montmiral. Les scandales, les lumières sur chacun de nos pas. Sauf, moi. Je n'étais que la petite dernière de la famille. Celle qui avait été souffrante des années durant, celle que l'on avait envoyé en Bretagne au service d'une Baronne dont le nom m'échappera toujours. Celle, qui n'était que faiblesse. Que dis-je. Qui n'avait été, que faiblesse.
Alors, quand Jeni m'avait fait parvenir cette lettre, m'indiquant qu'elle était en Touraine, je n'ai pas pu résister. Il fallait que je la revois, il fallait que je montre à cette aînée dont j'étais tant admirative, que la petite timide, mignonnette était sur le chemin de la féminité. Bien moins qu'elle, certes. Mais il n'était plus question que l'on me regarde telle une enfant. Alors, depuis la chambre que je louais depuis de trop longues semaines, je m'agitais dans un sens et l'autre, tentant de me parfaire dans une toilette que j'affectionnais particulièrement.
Pure folie que de me glisser au banquet d'un bal dont j'ignorais tout. Mais pour Jenifael, que ne ferais-je pas ? L'allure assurée, je retirais la laine qui me couvrait les épaules. Si la robe était merveilleuse, elle n'en était pas moins réservée au printemps plutôt qu'à la fin de l'hiver. Habillée d'un sourire, je cherchais la lumière qui émanait continuellement de mon aînée. D'abord plusieurs visages, inconnus bien évidement. Sauf. Son Altesse Merveille. Aïe. Ca, ce n'était pas au programme des retrouvailles. Pourquoi ? J'étais sa Dame de Compagnie. Tombée malade, souffrante, à la limite de jouer avec la mort, je n'ai tout bonnement donner aucune explications, aucunes nouvelles. Peut-être un jour, cela viendra. Redressant le menton, japercevais enfin l'être convoitée et.. son ventre.
Jeni ! Par Déos dites moi que je rêve !
Les yeux ronds, j'attrapais un pan de robe, engloutissant l'espace entre elle et moi. Enceinte ! Je la savais mariée, et pour cause. Un mariage entre la France et l'Espagne n'était pas réduit au silence, les Soeurs du couvent n'avaient pas pu tenir leurs langues. J'ignorais cependant tout de son époux. Qui était-il, était-ce un homme de guerre ? Politique ? Ou bien un de ces nobles dormant sur leurs titres, buvant et ronflant sur leur trône ? C'était aussi ce que je désirais savoir.
Alors, quand Jeni m'avait fait parvenir cette lettre, m'indiquant qu'elle était en Touraine, je n'ai pas pu résister. Il fallait que je la revois, il fallait que je montre à cette aînée dont j'étais tant admirative, que la petite timide, mignonnette était sur le chemin de la féminité. Bien moins qu'elle, certes. Mais il n'était plus question que l'on me regarde telle une enfant. Alors, depuis la chambre que je louais depuis de trop longues semaines, je m'agitais dans un sens et l'autre, tentant de me parfaire dans une toilette que j'affectionnais particulièrement.
Pure folie que de me glisser au banquet d'un bal dont j'ignorais tout. Mais pour Jenifael, que ne ferais-je pas ? L'allure assurée, je retirais la laine qui me couvrait les épaules. Si la robe était merveilleuse, elle n'en était pas moins réservée au printemps plutôt qu'à la fin de l'hiver. Habillée d'un sourire, je cherchais la lumière qui émanait continuellement de mon aînée. D'abord plusieurs visages, inconnus bien évidement. Sauf. Son Altesse Merveille. Aïe. Ca, ce n'était pas au programme des retrouvailles. Pourquoi ? J'étais sa Dame de Compagnie. Tombée malade, souffrante, à la limite de jouer avec la mort, je n'ai tout bonnement donner aucune explications, aucunes nouvelles. Peut-être un jour, cela viendra. Redressant le menton, japercevais enfin l'être convoitée et.. son ventre.
Jeni ! Par Déos dites moi que je rêve !
Les yeux ronds, j'attrapais un pan de robe, engloutissant l'espace entre elle et moi. Enceinte ! Je la savais mariée, et pour cause. Un mariage entre la France et l'Espagne n'était pas réduit au silence, les Soeurs du couvent n'avaient pas pu tenir leurs langues. J'ignorais cependant tout de son époux. Qui était-il, était-ce un homme de guerre ? Politique ? Ou bien un de ces nobles dormant sur leurs titres, buvant et ronflant sur leur trône ? C'était aussi ce que je désirais savoir.