Actarius
- _____Et c'était donc parti pour un tour de danse. La filleule de son épouse put alors constater qu'il avait légèrement exagéré sa maladresse. Il avait quelques notions. Celles-ci étaient toutefois bien insuffisantes pour tenir la dragée haute à la danseuse hors pair que sa partenaire était assurément à ses yeux. Puis, à sa grande surprise, il prit un certain plaisir à l'exercice. Le Malzac d'Euphor n'avait plus tenu son épouse dans ses bras depuis des mois et donc de femmes, car il était d'une fidélité à toute épreuve. Ceci étant, il n'était ni sot, ni aveugle et avait bien conscience de partager un moment plutôt intime avec une demoiselle plutôt jolie et au caractère agréable. Ce n'était pas pour lui déplaire. Il n'avait connu que deux femmes dans sa vie, deux femmes qu'il avait épousées. Mais il restait un homme. Et avoir une telle cavalière avait de quoi flatter son ego de mâle dominant.
S'il avait exagéré sa maladresse, il n'en demeurait pas moins gauche. Perdu dans les considérations évoquées, il prit une initiative un peu malheureuse en s'avançant avec trop d'aplomb. Il grimaçait déjà légèrement, non seulement de sa sortie inopinée du rythme mais aussi de la perspective d'écraser un bout de pied avec sa fougue du danseur débutant. Heureusement, Catherine eut un réflexe salvateur. Un réflexe qui l'amena néanmoins à une bousculade malencontreuse. Le regard du prince se posa sur la personne bousculée et prit les devants.
_____ - Veuillez me pardonner, ma cavalière a échappé de justesse à ma maladresse. C'est là pleinement de ma faute.
Sur ces paroles, il esquissa un sourire un brin gêné à l'adresse de la baronne de Coussey et de la victime collatérale du difficile perfectionnement de son "art" de danser.
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Bannière en confection,
Grand Prévôt de France,
Prince de Dourdan, Duc d'Auxerre & de Vertus,
Comte du Tournel, Vicomte de Milly-en-Gâtinais,
Baron de Donzy & de Florac
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