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[RP] Eglise du Feu d'Albi

Elysabethe
Élysabethe se rendait au marché. Il y avait tant à faire pour le mariage ! Le Maître-Queux qu’elle avait engagé lui avait dressé une liste d’articles à acheter et la boulangère se demandait si elle avait assez de bras pour tout rapporter ! Entre sa demeure et le marché, elle bifurqua pour passer devant l’église. L’édifice était majestueux et dressait son clocher dans le ciel légèrement brumeux du matin.

Elle gravit les marches et posa humblement un foulard sur sa chevelure avant de s’engouffrer dans l’édifice. L’église n’était point encore consacrée mais elle avait déjà cet aura de plénitude qu’Ély avait besoin. S’approchant d’une feuille mise en annonce, elle lut la liste des Albigeois qui devaient prochainement se faire baptiser. Elle reconnue quelques noms… se demandant quand le baptême aurait lieu. Puis, regardant la nef superbe, elle récita rapidement son crédo et se signa. La prière se faisait aussi dans le travail et elle en avait encore beaucoup à accomplir.

Elle sortit donc, prestement de l’édifice.
Zoelie
Arrivée seulement en ce jour en cette bonne ville d'Albi, elle consacra les premières heures à son installation.
Elle avait eu toutes les peines du monde à trouver un quelconque individu pour lui indiquer la maison qui lui avait été réservée et se demandait si cette paroisse avait vraiment besoin d'un clerc officiant de la Sainte Eglise.

Elle s'arrêta tout net à la porte de l'édifice, scotchée tout net devant la liste impressionnante que Monseigneur Odoacre avait affiché icelieu. Elle commenca a compter.


3-6-9-12-15....30-33-36-39 etc etc etc....

Elle n'en croyait pas ses yeux ! Son ami et néanmoins Monseigneur Odoacre lui avait parlé de la nécessité d'avoir en cette paroisse un clerc qui diffuserait la parole de Dieu et répandrait les connaissances des Saintes Ecritures.
Cela, elle pouvait le faire, sans souci. Apporter les paroles des prophètes, échanger avec les paroissiens, parler, débattre de la foy, établir la confiance et deviner la sincérité de la foy chez tout un chacun...
Sa formation de théologue en l'abbaye de Saint Louis l'avait formé pour cela.

Mais Là ! Ca ! Une liste de au moins 40 personnes à baptiser ! D'office ? Tout de go ? Sans rien savoir de plus, sans rien connaitre de leur vie privée ? De leur pratique quotidienne de la foy ?
Ces personnes avaient-elles au moins suivi la pastorale ? Les nécessaires vérifications sur les éventuels mariages "de régularisation" à venir à la suite avaient-elles été faites ?
Elle se demandait si tous ces gens étaient des personnes assidues de la fréquentation de l'église et accomplissaient régulièrement leurs devoirs de prières quotidiennes.
Des baptêmes à la chaine ? Des baptêmes collectifs ? Ma foi, si cela est le souhait de l'éveque... Qu'il les fasse lui-même ! Jamais je ne consentirai à un tel dévoiement de la parole divine.

Evidemment, elle ne pouvait deviner qui était entré en l'église avant sa venue, mais elle avait comme une impression d'église peu fréquentée.
Aucun cierge ne brulait, aucun bouquet floral n'égayait les lieux, aucune marque d'usure meme sur le sol devant l'autel, lieu du plus simple recueillement, pourtant.
Elle faillit, de ce pas, repartir afin que d'éviter un genre de méprise qui ne ferait honneur ni à sa foy, ni aux paroissiens, mais de toutes façons, elle se sentait épuisée par les voyages de sa semaine écoulée et elle avait appris à réfléchir avant que d'agir.
Elle s'installa devant l'autel, récita la prière de confession et le credo et s'en retourna en la demeure qui était la sienne pour quelques temps encore.
Elle songea que la servante avait du lui préparer un délicieux bain bien chaud et décida d'attendre à demain qui était un autre jour avant que de prendre une quelconque décision.


Heureusement que je n'ai point envoyé d'invitation à ma famille et mes amis, songea-t-elle
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Baronsengir
BaronSengir avait eu vent de la nouvelle. La baronne allait venir ici, à Albi, pour officier en leur église! Il pensait bien un jour diriger ses pas vers les contrées savoyardes afin de lui passer le bonjour, mais il ne pensait pas la revoir si tost. Ce serait dans une meilleure ambiance qu'à Agen, cela était certain.

Il ne savait si la nouvelle arrivée se reposerait de son voyage ou préparerait une messe dès le lendemain. Aussi, le matin, après avoir partagé le petit déjeuner avec son fils et passé voir ses champs à la proche récolte, il dirigea ses pas vers le centre du village et son Eglise.

Il n'y avait personne hormis les mendiants habituels à qui il offrit une piécette. Il ouvrit les portes grinçantes et s'assit sur un banc du dernier rang, patient. C'était un bel édifice... Le blond était de nature plutost économe mais une fois n'est pas coutume... Il fallait garder ce lieu en état et la nouvelle occupante n'en serait pas mécontente. Il se leva et alluma ça et là quelques cierges, éclairant de façon notable le bastiment sacré. Il déposa ses deniers dans le tronc prévu à cet effet et revint à sa place.

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Odoacre
Odoacre entra dans l'église du feu après avoir entendu dire que Dame Zoélie était arrivée à Albi.

Il l'aperçut toute rouge non loin de l'autel.... la chaleur ou l'émotion ? Il sourit.

Il aperçut pBaronSengir et le salua de la teste avant de se diriger vers l'autel....

Les vasque enflammées près des murs et surtout l'autel rougeoyant le faisaient transpirer à grosses gouttes.

Il s'exclama


Dame Baronne, enfin vous voilà, rarement j'ay esté aussi heureux de recevoir une ancienne rectrice lescurienne !!!


Il se gratta la tête.... Zoélie n'était pas là... il aurait juré... il avait du sentir son parfum, ou était ce la chaleur ?

Il sortit sur les marches pour respirer un peu

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Evêque de Périgueux
Zoelie
Elle avait contrairement à toute attente fort bien dormi. La couche était confortable et après le bain, elle s'était endormie comme un bébé, sans même prendre un repas.
Au matin, elle eût l'agréable surprise de découvrir sur la table pain odorant et bon lait fumant. Elle prit le temps de bien déjeuner et sortit pour se rendre à l'eglise.
Nulle rencontre en chemin. Tout le monde devait être à la pêche.
Elle s'arrêta devant la mairie et celà lui prit bien une bonne demi-heure afin que de lire tous les décrets, lois et obligations qui gouvernaient cette ville.


Mazette ! Les gens d'ici doivent être habitués à obéir, se dit-elle. Voici qui présage des fidèles fervents et tout dévoués.

S'approchant de la - décidément - très bizarre église d'Albi, elle crut reconnaitre l'accoutrement de son évêque. Elle était encore assez dépitée de sa première approche et elle accentua le pas pour aller lui parler avant qu'il ne s'en reparte.
Elle le salua rapidement et s'exclama aussitôt.


Ah ! Monseigneur ! C'est bien vous ! Le hasard est grand qui nous fait nous rencontrer ce matin.
J'ai à vous parler, savez-vous ? Je ne suis pas ravie/ravie de ce que j'ai vu et entendu depuis mon arrivée ici hier au soir.

Elle se demanda où il logeait en fait et si il avait passé la nuit à l'intérieur de l'eglise. Avec cette chaleur, il faudrait être fou, mais il était vrai que cet évêque-là était si particulier.
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Odoacre
Miracle !!!! Un ton renfrogné....il avait eu assez de mal à la faire venir... il était hors de question pour le vieux Grec de la laisser partir.

Il s'avança et la prit par le bras, l'invitant à la promenade


eh bien eh bien ma fille, que peut il bien se passer ? Avez vous entendu quelques pouilleux parler leur barbare langue d'Oc ? Ne vous ne formalisez pas, ils connaissent aussi le françois !

Grand sourire jovial

je suis bien content que soyez enfin arrivée, avez vous pris chambre à l'auberge ? Il n'y a pas encore de presbytère, mais nous allons en faire construire un.... et il faudra recruter une bonne pour le tenir et vous servir. de préférence un homme jeune et vigoureux.... les vieilles cagnes à l'age canonique, ce n'est pas bon pour un clergé dynamique !
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Evêque de Périgueux
Zoelie
Rooooo... C'était bien de lui de faire comme si il ne voyait rien ! Elle le connaissait suffisamment à présent pour connaître son esprit .. euh.. Non, on ne pouvait pas dire "malin", ce serait mal venu ! ...disons "taquin".
Et à présent, il essayait encore de l'amadouer en lui faisant miroiter "bonne du curé" sous les traits d'un serviteur jeune beau et affable . Mais elle ne le laisserait pas l'embobiner. Sur que d'ailleurs, personne n'avait pensé à s'occuper du recrutement du futur servant... Tsss !
Elle savait bien comme les curés et a fortiori les abbesses étaient personnes recherchées en tout le Royaume tellement la crise des vocations se faisait sentir.
D'ailleurs, voila ! Parlons-en ! L'ingratitude du travail et le peu de reconnaissance des paroissiens qui voulaient bien un curé pour augmenter leur boulasse , mais ne faisaient aucun effort pour sauver leurs âmes ! Tsss...


Elle soupira très fort et sentant la grogne lui monter à nouveau, ôta le bras de Monseigneur Odoacre du sien. Elle se tourna vers lui, face à face, posa ses deux poings sur ses hanches et l'interpella

Monseigneur ! Mon père, mon frère et tout le reste.. Je vous prie de bien vouloir me prêter attention, de m'écouter attentivement et de bien vouloir me faire l'honneur de ne pas me prendre pour un lapin de trois semaines.

Vous êtes êvéque, certes ! Je ne suis que (peut-être) future abbesse, certes ! Mais.. Je vous rappelle que je suis détentrice d'une licence de théologie, que je fus recteur de l'Ordre Lescurien et que je suis théologue de l'Ordre des Chevaliers Francs .
Et je suis aussi une femme, mais je vous prie de réfléchir à deux fois avant que de me parler comme à une de ces diaconesses débutantes que vous avez sans doute auparavant connues. (et je ne parle pas de "connaissance" au sens où d'aucuns esprits malveillants l'entendraient)

J'entends bien que nous ayons ici discussion sensée et respectueuse. Nous sommes ici tous deux, à l'abri des oreilles indiscrètes et il me plait de faire le point sur ce que vous attendez de moi.
Je suis sous vos ordres, Monseigneur, mais il est certaines choses que je ne saurais accepter !

Elle aurait voulu terminer par un air farouche mais malgré elle, sa bouche esquissa un demi-sourire. Elle savait que le vieux grec la connaissait bien et qu'il ne doutait pas une seule seconde de sa bonne volonté et de son implication. Il ne serait sans doute pas dupe de sa soi-disant verte colère.
Afin de faire, elle aussi, sa finaude elle ajouta :


Vous savez que d'autres régions sont en manque de responsables pour leurs paroisses et d'aucuns me font appel du pied depuis bien plus longtemps que vous.
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Baronsengir
BaronSengir releva la teste, sortant d'un rêve où sa blonde... Bref, l'absence de Lhessa lui pesait et il se confondit en excuses et en prières envers le Très Haut pour de pareilles pensées en pareil endroit. Il s'était assoupi... Il regarda autour de lui, pas un fidèle ou une baronne en soutane en vue. Si messe il y avait eu, on l'aurait certainement réveillé sans ménagement. Ce ne serait pas pour cette fois-ci apparemment. Il s'étira et après s'estre signé sortit de l'Eglise.

Il sourit en apercevant Zoélie, en grande conversation avec l'évesque Odoacre. Il ne pouvait percevoir ce qu'ils disaient mais le ton n'avait rien de badin. Il ne voulut les déranger aussi les laissa-t-il tranquilles. Il repartit vers sa demeure, où son fils devait se demander où il était donc passé.

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Odoacre
Ah ces barbares ! Aucune finesse, toujours à parler sans ambage, franchement.... avec des mots bruts..... mais la langue était si riche, pourquoi l 'asbtenir de l'ampouler, et de la déclamer... de faire vibrer la beauté divine du Verbe et se perdre dans une jouissance inhumaine...

Le vieux Grec soupira et eut le bon temps de sursauter... non qu'il était vraiment surpris, mais ce sursaut donnerait sans doute à la jeune femme l'impression de prendre l'avantage...

Il fit mine de s'offusquer


Dame Baronne, oncques ne vous sousestimerai acr fustes lescurienne et estes barbare, vous dépassez ces tares avec telle brillance et telle beauté qu'on pourrait vous croire grecque !

Et l'évêque de s'incliner théâtralement... pour bien montrer qu'il savait pertinemment qu'il venait de se faire chantre hyperbolique.

Il reprit un ton badin et apisant, souriant et lui reprit le bras


Voyez vous, dame Baronne, ma fille et bientôt Soeur Abbesse, oncques ne vous demanderai de faire moins que ce qu'évesque magnifique réclamerait du responsable d'une Cure, mais si invoquez saincte énumération détaillée, nous pouvons bien faire le point... dictes moy donc quelles sont ces choses que ne sauriez accepter, et nous nous éclairerons de tant de bonnes choses qu'à jamais remercierez le Ciel d'avoir permis à nos chemins de se croiser ce matin !

Tout en continuant de marcher en l'entrainer dans la fraîcheur du matin, il leva les yeux vers l'azur, et avec un petit sourire en coin et un ton rêveur composé avec sophistication...

Et vous sçavez, je ne crains en rien les appels de pieds que vous font mes frère évesques car je vous sçais si intelligente et si fine que vous ne puvez ignorer deux choses primordiales....d'une part, jamais ne pourrez estre si puissante et rayonnante abbesse ainsi que pleine de mille libertés que sous mon épiscopat, et d'autre part, jamais vous ne pourrez trouver si sainct homme, si brillant théologien et si magnifique prélat que moy par tous les Royaulmes...
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Evêque de Périgueux
Zoelie
Comme en réaction au sursaut de l'évêque (avait-il un hoquet subi ? Dû à trop bonne chère ? Elle le soupçonnait très fort...), elle sursauta à son tour, à l'écoute de ses derniers propos.
"jamais vous ne pourrez trouver si sainct homme, si brillant théologien et si magnifique prélat que moy par tous les Royaulmes..."

Vraiment ! Monseigneur "De" Rodez ne se mouchait pas du coude ! Quel aplomb que le sien ! Elle comprenait mieux pourquoi il avait toujours détesté les lescuriens .
Elle fit mine de rien, celle qui n'était pas agacée du tout.. et emplissant sa bouche comme de miel sucré et gouleyant, fit passer en son esprit la vision d'angelots s'égayant sur quelque nuage céleste. Certainement que le vieux grec saurait ressentir le "background" instauré.

Mon cher Odo,
Je pense que vous me permettrez ces quelques familiarités...

Elle esquissa une moue charmante, elle savait le vieux sensible, comme tous les grecs, à la grâce pure, quand ils la rencontraient

Il m'a été fait part de votre ressentiment envers mes amis de l'Ordre Lescurien. Je n'en connais la cause, mais, effectivement, à vous entendre ainsi parler, je mesure l'océan qui vous sépare des valeurs prônées par Saint-Lescure et reprises, après lui, par mon ami le regretté Pouyss.
Je gage, pensant ne pas me tromper de beaucoup que je connais au moins un mot parmi les valeurs de l'Ordre Lescurien
qui sont : "HUMILITÉ, ENSEIGNEMENT et PROGRÈS" - je gage donc que je sais quel est le mot que vous ne comprenez point.
Mais, fi de tout ceci ! Laissons- la l'Ordre de mes amis Lescuriens et le travail magnifique qu'ils ont accompli et poursuivent encore à ce jour et revenons à nos moutons.. nos brebis.

Justement ! Parlons-en des brebis ! Je me souviens très bien que pour me convaincre de vous rejoindre, vous m'avez dit que nombre d'entre elles (les brebis, toujours) souhaitaient en cette ville soutien et appui des paroles du Très-Haut.
Or que ne vis-je point ? A peine arrivée en ce lieu ? Quelle ne fut pas ma surprise ? Hmm..... ?..... Elle laissa planer sur les nuages des angelots un point d'interrogation annonciateur d'orages et autres éclairs fulgurants.

Je vais vous le dire !
Une liste longue comme un jour sans pain de personnes qui demandent le sacrement du baptême !

Citation:
Ainsy que soti faity annonce que les Albigeois de la liste si dessous seront prochainement baptisés en cette église du feu après la consécration des pierres et de l'autel ainsi que l'ordinnation de la future abbesse d'Albi.


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BaronSengir
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DameTina
Ealaena
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Bibie16
Lorette
Salah
Tinou67
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Arthur75
BaronSengir
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DameTina
Ealaena
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Lukas.
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Patrocle34
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Tinou67
Ulysses75
Ysaoth
Zazous
Zeitoun


A la relecture, je me rends bien compte, de surcroit que le travail a déja été bâclé et que certains noms y sont plusieurs fois. Et je ne veux même pas savoir qui est le distrait ou le fainéant qui en a été chargé.

Elle enleva son bras qu'il avait fait mine de reprendre par inadvertance et posant ses deux poings sur ses hanches le toisa...hummm... de haut en bas, vu qu'il la dépassait de deux bonnes têtes.

Que pensez-vous de tout ceci ? Ne suis-je pour vous qu'une pauvre bête de somme ? Qui tel le boeuf à la charrue, l'âne au moulin et la cruche à l'eau... se donnent courage et peine pour terminer épuisées, exsangues, mortes en un mot à la fin de leur dur labeur ?
Par ailleurs ? Que sont tous ces gens ? Ont-ils empli l'église avant mon arrivée de leurs saintes dévotions ? Ont-ils accompli acte de foy et récité prières ?
Même sans avoir curé ou abbesse ou guide spirituel, il est toujours possible ET nécessaire aux hommes de bonne volonté et fidèles sincères de dire les complies.

Elle sentait que le poivre lui montait au nez (elle n'avait pas encore découvert la moutarde, n'ayant point traversé la dite région) et elle fit effort sur elle-même pour se calmer. Elle respira longuement, par le nez, qu'elle avait fin, pourtant et poursuivit en baissant la voix.

De plus, monseigneur, il me faut tout vous dire.
Le soir de mon arrivée, je me suis rendue en taverne. Vous savez comme j'aime à sentir l'air du temps et comme mes premières impressions me sont essentielles.
Et bien ! La encore, la déception la plus cruelle m'attendait. Au lieu que de m'accueillir à bras ouverts et que de me demander quelque éclairage sur la parole du Très Haut, les personnes présentes - dont la mairesse, elle-même, sachez-le, ont préféré me rappeler la Sainte Croisade et le combat pour la sauvegarde de la foy que j'ai mené sous les remparts de Genève.
Je vous avoue que le souffle m'a manqué pour répondre à mon aise et que j'ai préféré me taire que d'en appeler sitôt dit aux services de la Très Sainte Inquisition.

Mais, Monseigneur, quelle est donc cette région ? Sont-ce donc là les fidèles aristotéliciens dont vous m'aviez entretenus ? Le coms de Toulouse a t-il promulgué un avis de libre circulation pour les hérétiques ?

La critique acerbe contre les "encapuchonnés menteurs de l'Eglise" dont je fus témoin me laissa un gout de bile et d'amertume, je vous l'avoue.
Il me parut un moment que je devais, en toute logique et dès potron minet, quitter cette ville impie... Mais la fatigue aidant, et la sagesse me venant, à la force de l'âge, je résolus de ne point quitter la ville avant que de vous avoir parlé.

Ce que je fais! Ce que j'ai dit ! Et voici !

Elle avait vraiment, longuement parlé. Elle se sentait la gorge sèche et fatiguée. Après tout, sa convalescence venait à peine de se terminer et même si ses blessures étaient entièrement guéries - Loué soit le Très Haut ! - Elle sentait qu'elle manquait encore d'exercice afin de se refaire une santé de fer. Mais elle n'avait que 20 printemps et la vie devant elle. Elle sourit pour elle-même, mais entraina tout de même l'evêque sur un banc de pierre à l'ombre d'une maison.

A vous, à présent, de me dire pourquoi et comment je devrais rester en ce lieu empli d'hétérodoxes, alors que tant de villageois, sincères croyants et fidèles à la religion de notre bon roy attendent désespèrement un guide en leur village ?

L'air était frais. Les bruits de la ville montaient vers eux. On devinait les femmes allant au lavoir et la fraiche odeur du bon pain que les boulangers étalaient au marché. Elle lissa sa robe et tourna son visage vers le soleil naissant, songeant qu'il fallait laisser le temps à l'évêque de préparer réponse argumentée et convaincante.
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Odoacre
Et il l'excusa de sa familiarité... ce petit bout de femme était décidément irrésistible.... il la voulait dans l'église du Feu et nullepart ailleurs, et il l'aurait.

Il soupira intérieurement... il serait sans doute quelque peu triste de devoir la faire assassiner si elle décidait de partir... il fallait lui sauver la vie.

Il haussa un sourcil lorsqu'elle évoqua les Lescuriens et prit parti de ne point rétorquer... ne pas lancer que Pouyss avait semé des bâtards par toute la France... il avait quand même défendu au Saint Office la canonisation du même Pouyss dans le seul but de faire condamner JandeBohem et son fils présumé...

Et elle se lança dans une attaque en règle.... ou plutôt une belle et colérique doléance.... à quoi le vieux Grec sourit...


Mais ma chère Baronne.... ce n'est point ma faulte si passez vostre temps en taverne et au marché au poisson...

Petit sourire

Venez plutôt voir mes bureaux, vous y verrez que sire BaronSengir s'apprête à devenir diacre, que Dame Bethany, ancienne Prevost de l'Ordre de Santiago s'apprêste également à devenir diaconesse - elle l'était à Verdun - et Chapitraine affectée aux futures Arènes d'Albi... mais ce n'est pas tout, je suis également en entretien avec Yavh, Chaco, Chamoxa, Baxus, Pauli, l'entousiaste et poète sacré Aethis, Riebben, Vincent81, Nonothefirst, qui ont tous exprimé le désir de servir l'Eglise en Albi ou en le diocèse en général... la plupart suivent ou s'apprêtent à suivre un séminaire..... je pense bien qu'il n'existe aucune aultre nouvelle paroisse en Francie Occidentale qui connaisse un tel succès en vocations !

Et pour la liste, l'explication est fort simple...


Ouvrant les bras

Je n'ai point encore de secrétaire épiscopal... aussi suis je obligé de me débrouiller avec les lourds registres de l'archidiocèse de Bourges.... et cette longue liste contient des fidèles de tout l'archidiocèse, qui ont suivi avec succès une pastorale.... et seuls les Albigeois de cette liste qui se manifesteront seront alors baptisés à l'issu de cette cérémonie.... et donc ce petit groupe a montré lui aussi un grand intérêt pour l'Eglise puiqu'il a suivi avec application les cours de Frère Neocor et Monseigneur Fra Diavolo et ont même passé avec succès un véritable examen.... comme dirait l'autre, CQFD !!!

Lui prenant alors la main tel un soupirant prenant celui de sa dulcinée

Alors dites moi très chère.... un futur clergé d'une dizaine de personnes rien que sous votre direction, avec déjà deux diacres - sans compter Necrobutcher - opérationnels.... pour baptiser au plus une dizaine de personnes..... un noyau qui se forme, et qui montre un vrai désir de Foy.... et surtout un magnifique cadeau que je vous fais de vous réaliser comme abbesse d'Albi, qui deviendra la cité la plus aristotélicienne du Royaume au sein d'un Comté conduit par un âne amoureux des cathares !



Il s'était exclamé.... personne ne semblait dans les environs mais il ne craignait point que ses paroles fussent répétées...

Ce vrai désir je le sens.... et je préfère une attente de clercs compétents pour les guides que de devoir faire nettoyer mes églises à cause de grenouilles de bénitier venant pleurnicher tous les deux jours sur la fuite de leur dernier amant.... et cette église du Feu est je crois impressionnante, les fidèles ne sont pas habitués à telle conformation, et il faut les y sensibiliser... et j'ajouterai même que les dévotions à l'église.... je préfère les actes du quotidien, une belle instruction religieuse, et quelques chasses au sorcier ou à l'hétérodoxe le dimanche, cela, c'est faire preuve de dévotion.

Haussant ensuite les épaules

Quant aux relations avec les pouvoirs temporels.... j'en fais mon affaire, ce ne sera pas votre soucis. Vous vous êtes croisée pour la Vray Foi ? Et bien assumez le pleinement et sans crainte, et que ceulx qui osent condamner l'action des Saintes Armées, j'apporterai moi même le bois pour les brûler, dussais-je faire appel à des mercenaires pour appliquer les sentences divines.

Le ton grondant, Odoacre se mettait visiblement en colère.

Une cure n'est pas une sinecure, ce n'est pas facile, il y a des obstacles. Il faut les écraser. Mais il faut aussi se faire fluide, aquatique, souple.... ignorer les bassesses pour mieux enseigner qu'elles sont dérisoires et méprisables, cela sera vostre mission. Vous estes bien jeune, Baronne Zoélie, et pourtant, je sens que vous avez la carrure pour régner sur une paroisse, en belle exemplarité, alternant le fouet et la bonté, la souplesse et la rigidité.

Il se pencha alors vers elle et ajouta plus doucement

j'ai foy en vostre compétence..... et croyez bien que si construisez si saint et si bel édifice clérical comme j'en devine qu'avez la capacité pendant trois beau mois qui laisseront le temps à l'équipe paroissiale d'être efficace et active, alors vous obtiendrez de moi via l'AEF l'évêché que vous choisirez.
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Evêque de Périgueux
Zeitoun
Zeitoun avait entendu qu'une personne était enfin arrivé afin de pouvoir procéder aux différents sacrements de l'église.

Enfin pensa t'il je vais peut être pouvoir me faire baptiser

Il arriva près de l'église et vit deux personnes en grande discussion, dont l'évêque qu'il avait déjà aperçu.
Ne voulant pas le déranger pour le moment, il entra dans l'église afin de pouvoir suivre la messe, si messe il y avait

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Zoelie
Du coin de l'oeil, elle vit entrer un fidèle en l'église. Bon présage , se dit-elle. Elle reprit le fil de ses pensées...Le vieux Grec maniait l'art oratoire de belle manière et avait su montrer à la jeune théologue comment appliquer ses judicieux conseils
...ëtre aquatique et souple, alterner le fouet et la bonté et surtout, surtout ignorer les bassesses et les rendre dérisoires.

Elle ne lui avouerait jamais bien sur, mais elle était impressionnée par cet homme qui sous des airs rustiques cachait une réelle sagesse. Il avait réussi à l'intéresser, à l'apprivoiser et malgré elle, elle se rendit compte qu'il lui faisait penser à ces grands hommes d'église qu'elle avait eu la chance de côtoyer.

De Sauvigny, le très Saint Pouyss, Lescure même dont l'ombre avait plané encore quelques temps lors de son arrivée chez les lescuriens. Elle évoqua encore Frère Nico, et Jeandalf, Elmoron et Savoie...
Tous ces hommes qui avaient ouvert un sacré chemin en même temps qu'un chemin sacré.


Lorsqu'il avait évoqué la liste impressionnante des personnes prêtes à rejoindre le service du Très Haut en ce diocèse, elle avait senti le fléau pencher du côté de sa reddition.
Il lui faisait confiance, il avait des conceptions qu'elle partageait, il serait homme à lui apporter soutien et réconfort si le besoin s'en faisait sentir. Elle ressentait chez lui de toute sa féminine intuition la certitude, la tranquille assurance, la foy et le désir de faire progresser la parole d'Aristote en sa contrée.
Elle se tourna vers lui, leva un regard clair et lui adressa un sourire sincère.


Monseigneur ,

N'en jetez plus, la cour est pleine ! Vous savez... Je suis parfois capable d'emportement vif mais je suis aussi de celle qui savent écouter et surtout je sais reconnaître la vraie foy lorsque je la croise.
Vos propos, votre confiance en moi accordée, l'annonce de tous ces fidèles qui déja vous suivent l'ont emporté !
J'accepte de rester à vos côtés afin d'aider à faire devenir cette ville, cette région, comme vous le souhaitez, un des piliers de la diffusion des écrits de notre Livre des Vertus
Je vous accorde ma confiance. Je pense ne pas avoir à le regretter un jour. Je l'espère vraiment, je le crois. Je suis prête à relever le défi et je suis prête çà faire des baptêmes à la chaine.. Elle se reprit vivement Euh.. Nan ! Ca je ne suis pas prête !

Elle l'observa, le vit fort attentif et reprit sur un ton plus grave :

J'accepte, monseigneur Odoacre, pour la première fois de ma vie, en toute conscience et réflexion, de porter mes voeux devant Dieu et le regard des hommes.
Je suis prête à recevoir ordonation, en toute foy et humilité et j'accepte de prendre en charge la paroisse d'Albi, en le comté de Toulouse.
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Odoacre
Odoacre eut grand peine à se retournir de la prendre dans se bras.... il faudrait un peu de retenue et...

Foutrediable, il ne s'en était pas rendu compte mais il l'avait bel et bien prise dans les bras pour la serrer fort et il allait s'exclamer avec force enthousiasme lorsqu'il la déposa pour composait un air solennel qui laissait filtrer tout de même sa joie de la voir rester à Albi


Dame Baronne, ma fille, j'ai hâte de pouvoir vous appeler ma soeur ! Envoyez sans attendre pigeons, cigognes et autres amis plumés adfin de ramener telle foule que nous pourrons conduire la cérémonie la plus fastueuse que ce ..... trou de pouilleux faillit il lâcher cette magnifique cité ait jamais vu !!!

Il empoigna alors son bâton et désigna la sacristie

Je vous laisse utiliser mon matériel d'écriture.... je vous conseille de ne pas ouvrir la boîte pourpre, ce sont des stylets empoisonnés.... ainsi que le pot de cire jaune marquée au nom de Logoth.... ce n'est pas pour les lettres amicale.... sinon... vous ne devreiz pas avoir de mauvaise surprise !!! Je m'en vais pêcher un peu !
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Evêque de Périgueux
Ladypassion
En cette fin de journée, alors que la nuit commençait à répandre sa fraîcheur sur le village, Lady revenait de la place de Toulouse, et déambulait un peu au hasard dans les rues d'Albi. Elle finit par s'apercevoir qu'elle était arrivée devant l'Église du Feu. Le bâtiment impressionnant étirait la noirceur de sa pierre dans la pénombre. La lourde porte était entrouverte.

Lentement elle s'approcha et poussa l'un des battants, plus curieuse qu'autre chose. Une étrange atmosphère régnait, mélange de chaleur, d'odeur de cire provenant des cierges qui brûlaient ça et là, et ce brasier crépitant à l'autel..

Elle s'avança lentement sans s'en rendre compte et sa main se posa sur un des banc en basalte.. froid malgré la chaleur ambiante. Elle regarda autour d'elle. Quelques fidèles étaient plongés dans leurs prières, un vieil homme allumait un nouveau cierge...

Ses pensées se bousculaient dans sa tête, certaines d'ordre privé, d'autres concernant le village et le comté... Après Castres où des évènements peu reluisants avaient eu lieu, c'était d'autres affaires qui la préoccupaient...

Ses réflexions et ses pas l'avaient amenée près d'un pique-cierge. Elle regarda ces petites flammes qui dansaient et en alluma un nouveau qu'elle planta parmi les autres. Peu habituée aux prières et autres litanies, elle resta là un moment, les yeux fixés sur la flamme de ce nouveau cierge, ne sachant que dire ou faire... Seules ses pensées continuaient de tourner si forts qu'elle ne se rendit pas compte qu'elle parlait à voix basse, à peine audible, comme si elle s'adressait à cette frêle flamme qui vacillait sur le cierge...

Pourquoi faut-il que les hommes s'entre déchirent à coups de mensonges, de coup bas, de fausses accusations ? Pourquoi ont-ils cette soif de pouvoir ? Pourquoi vouloir asservir son voisin et le traîner dans la boue alors qu'on pourrait vivre dans l'harmonie ? Comment démêler le vrai du faux dans leurs paroles ? Comment savoir qui dit la vérité, qui ment effrontément pour masquer ses mauvaises actions ? Comment continuer à œuvrer pour le bien des gens si on en arrive à ne plus avoir confiance en personne... Aide-moi petite flamme à y voir plus clair... aide-moi... pourquoi ne m'aime-t-il pas ?... pourquoi je ne peux m'empêcher de l'aimer malgré tout et de vouloir être avec lui ?....

elle prononça la dernière phrase encore plus bas, soupira et quitta l'église sans bruit
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