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[RP] L'hôtel Leffe : résidence Comtale.

Onael_
Onael gardait les yeux posés sur la petite, en l'écoutant et jeta un bref regard au Comte assis non loin, avant de revenir sur elle.

Non Demoiselle, tout orage ne traduit pas la colère du Très Haut, et encore moins après vous...Hum...Tentez de me répondre par vous même, il est grand temps que vous le fassiez. Ce que le Comte de Leffe vous dit est bien, mais, j'aimerai entendre ce que vous pensez, vous, Aniz.

Adoncques....pourriez vous répondre à ma question sur les péchés?

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Aniz
Aniz jeta à son tour un œil au Comte de Leffe, s'attendant qu'il claque la langue pour la reprendre. Elle n'aimait pas ça du tout et se tourna vers mère Onaël, serrant sa poupée un peu plus fort contre elle.

J'a pas le droit de courir dans le couloir. J'a pas le droit de manger trop de gâteaux. J'a pas le droit de crier ou de déranger les grands. Je dois pas faire de bruit quand on va dans l'église et quand on prie.


Elle regarda sa poupée et reprit.


j'a pas le droit de dire des choses pas vraies. Je dois écouter et faire attention. Je dois pas prendre sans la permission.

Les jambes de la jeune enfant se mirent à se balancer.


J'a le droit de jouer avec Bada.
Lison
[Quelque part dans la propriété]

Pour Lison, son escapade à Nevers semblait être fructueuse.
Il n'y avait pas à dire, la Bourgogne devait héberger les plus gentils Nobles de tout le royaume de France, elle n'avait pas d'autres explications à sa soudaine bonne étoile. Car, les propositions d'emploi fleurissaient pour la jeune fille : ça avait commencé par un Marquis qui lui avait commandé cinq poissons frais, puis c'est la Marquise qui souhaitait la prendre comme femme de chambre durant un "Tour de la Bourgogne". Enfin un Comte lui proposait de garder sa pupille contre un hébergement. Restait que Lison avait dit oui à tout et qu'il faudrait qu'elle se dépatouille pour remplir toutes ces missions. Comme quoi, il n'y avait pas que dans les hautes sphères dirigeantes que l'agenda était chargé.

Mais il fallait un début à tout. Elle choisit donc de se rendre à l'hôtel particulier de ce fort généreux Comte dont elle n'avait pas tout à fait retenu le nom… sûrement en raison de son accent particulier.

Un poil hésitante, elle suivait donc un homme qui devait la conduire à ses futurs appartements proches de ceux de la fillette. Elle avait pourtant demandé une simple couche justifiant qu'elle pouvait tout à fait dormir derrière la porte de la petite fille dans le corridor… Pourtant, on avait tenu à lui trouver un logement plus adéquat.

Lison avait donc empaqueté ses maigres affaires : un morceau de pain, quelques écus et surtout un petit chiot, Clochard, qu'elle avait reçu un soir en taverne. Elle déambulait à la suite de son guide, bouche ouverte, yeux écarquillés par tant de richesse et de beauté. Un rapide reflet dans un vase lui fit comprendre qu'elle détonait dans un tel endroit avec sa tenue élimée. Pour garder bonne contenance, elle passa une main dans ses cheveux, décoiffant plus qu'elle coiffa avant de reprendre sa progression dans cet hôtel particulier.


- T'vois Clochard faudra être gentil ici, faudra pas effrayer An..aïis.. ? Notre future patronne.

Le chiot caché dans les bras de Lison glapit. La gamine fit semblant d'éternuer et tenta de dissimuler la bête sous sa cape. C'est qu'elle n'était pas vraiment certaine d'avoir le droit de l'emporter avec elle.
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Aniz
Une nouvelle personne fit sn apparition chez le Comte. La jeune Aniz n'avait jamais été aussi entourée. Ses parents la laissaient bien souvent seule avec les vaches et sa poupée Bada. Mais depuis qe le Comte l'avait pris sous son aile, elle n'avait jamais eu autant d'attention qu'à l'heure actuelle.
Des précepteurs, une archevêque, une gouvernante s'activaient à tour de rôle auprès d'elle.
Elle n'était plus étonnée de voir de nouvelles personnes entrer dans la propriété.
Elle l'avait vu par la fenêtre mais était retourner jouer tranquillement. encore une personne de plus, certainement une visite pour le Comte de Leffe, elle ne s'en soucia pas plus jusqu'à ce qu'elle entendit du bruit dans le couloir.
Elle entrouvrit la porte et aperçut Lison ; de plus ils ( le jeune servant et Lison ) semblaient s'arrêter près de sa chambre.
Curieuse comme tous les enfants, elle ouvrit la porte un peu plus, ne laissant passer que la tête, pour regarder ce qui se passait.
La jeune fille se mit à tousser. Aniz sortit un mouchoir de sa poche et se glissa dans le couloir, avant de lui tendre.


Comte de Leffe dit à moi je dois pas voir nez qui coule.
Lison
- Comte de Leffe dit à moi je dois pas voir nez qui coule.

Toute à sa concentration pour ne pas faire de bêtises, elle n'avait pas remarqué la petite fille qui s'était approchée d'elle. Elle sursauta en entendant la petite voix, ce qui lui fit lâcher le chiot. Le fourbe fila entre les jambes du valet et se faufila dans la chambre de la petite fille.

Un vrai cauchemar et pour couronner le tout la bête donnait déjà de la voix dans la chambre de la fillette. Elle pria Aristote pour que celui-ci ne fasse pas trop de bêtises… Car elle se voyait déjà repartir directement par où elle était arrivée.

Rouge comme une pivoine, elle se pencha vers la fillette et s'entendit dire :


- J'espère que Comte de Leffe aime les animaux.

Hum… que faire, que dire ?

- Moi c'est Lison, j'suis là pour m'occuper de toi.

Oui, enfin dans les faits, elle ne savait pas vraiment qui allait vraiment s'occuper de qui. Surtout qu'elle n'avait jamais dû veiller sur un enfant.
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Aniz
Aniz ne vit qu'une chose : un chien. Un sourire illumina son visage tout en suivant l'animal des yeux. Son désir le plus grand était de retrouver le cabot mais quelques mots firent qu'elle ne courut pas rejoindre la bête.

- J'espère que Comte de Leffe aime les animaux.

Immédiatement, elle fit une moue tristounette. Le comte aimait les animaux en effet mais pas à l'intérieur de la demeure, seulement dans un chenil. Elle secoua tristement la tête toue en écoutant Lison et la dévisageant.


- Moi c'est Lison, j'suis là pour m'occuper de toi.


Je suis Aniz. Ravie Mevrouw.

Le comte tenait à ce qu'elle soit polie, et l'enfant avait rapidement intégré les quelques mots qu'il fallait prononcer à chaque nouvelle rencontre.

Vous allez vous occuper de moi ? Vous allez lire histoire à moi ? je pourra caresser le chien ?

Elle tourna la tête vers la chambre.

C'est un cadeau pour moi ?
Lison
Lison avait remarqué la mine un peu tristounette de l'enfant à l'évocation du Comte, ce qui confirma les doutes de la jeune fille : elle avait fait une bêtise et serait sûrement punie. Son regard se voilât un instant à la pensée d'autres bêtises et d'autres punitions…
Mais l'enfant devant elle semblait être tellement heureuse à la perspective de caresser le chiot, qu'elle oublia rapidement ses peurs. Elle affronterait le Comte en temps voulu.


- Oui j'vais m'occuper de toi et te lire des histoires pendant l'absence du Comte en tout cas.

Après, elle verrait bien s'il l'engagerait définitivement. Elle n'osait pas vraiment l'espérer.

- File caresser le chien s'tu veux. Il s'appelle Clochard.

Elle suivit la petite fille dans la chambre et poussa un ouf de soulagement. La bête n'avait pas fait trop de bêtises même si, en ce moment même, il s'appliquait à mâchouiller un bout de tapis.
Elle s'assit en tailleur par terre et attrapa le chiot, objet de tant de convoitise. Elle le montra à Aniz en lui expliquant qu'elle devait d'abord faire connaissance avec le chien et le laisser renifler le bout de ses petits doigts.
Le chiot heureux de trouver une nouvelle compagne de jeu agitait sa queue dans tous les sens. Finalement Lison lâcha le petit chien qui alla rapidement se frotter à la petite fille.


- C'est mon ami. Tu pourras jouer avec lui si t'as envie. Il est gentil et nous protégera.

Elle observait l'enfant avec un large sourire, heureuse, de voir Aniz jouer avec Clochard.
Le Comte avait expliqué à Lison que la petite fille était orpheline et qu'il s'occupait d'elle. Aniz avait eu de la chance.
Lison observa la chambre et ne put s'empêcher de s'imaginer une vie tout autre si le hasard avait voulu qu'elle croise, enfant, un tel bienfaiteur. Mais son destin avait été autre et sans s'en rendre compte, elle resserra sa cape protectrice autour d'elle.
Reportant son attention sur l'enfant, elle adressa une prière à Aristote pour qu'il veille sur la petite Aniz.

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Aniz
Clochard ?

La jeune Aniz releva le nez vers la jeune fille.

Elle posa les doigts délicatement vers le museau du chien et sourit quand il se mit à la lécher.


Clochard.. moi j'aime bien.

Le chien ne se fit pas prier, et sautilla devant l'enfant. Aniz riait de bon coeur, s'amusant avec l'animal.

Vous allez lire aussi des histoires à Clochard ?


Le vouvoiement était devenu naturel, elle qui tutoyer tout le monde avant sa rencontre avec le Comte et toute sa suite.


Le Comte va reviendre bientôt ?
Lison
À voir l'enfant jouer avec le petit chien, Lison se remit à rire gaiement. Il n'empêche qu'en observant la chambre, elle réalisa qu'elle devrait sûrement faire dormir Clochard hors de la maison. En effet, elle donnait très peu de temps avant que le Comte apprenne l'existence du chien. Mais pour Lison, cette boule de poile était son unique famille. La jeune fille, il faut le rappeler, dormait dans les rues jusqu'à ce jour. Or tenir cette bestiole contre elle durant son sommeil la rassurait. Et oui, Clochard était encore bien jeune mais si quelqu'un de malveillant s'était approché d'elle, il l'aurait réveillée. Elle espéra donc qu'elle pourrait gagner quelques jours, au moins attendre le retour du Comte. A ce propos…

- Tu sais Aniz…

Oui, bien que le hasard ait voulu que Lison apprenne à lire et écrire, elle n'avait aucune notion des bonnes manières. Alors vouvoyer une petite fille lui semblait saugrenu. Nul doute qu'elle aurait beaucoup à apprendre de la petite Aniz.

- Le Comte est bien occupé, il doit avoir des choses trèeeeeees importantes à faire. Mais il devrait bientôt revenir te trouver.

Elle ne savait pas vraiment quand, mais se rappelait qu'il avait évoqué la fin d'une semaine dans une missive. Elle compta sur ses doigts et estima.

- Dans environ cinq dodos.

Elle espérait qu'il serait de retour plus rapidement, ce qui serait une bonne surprise pour la petite Aniz. À l'inverse si le voyage devait durer plus longtemps Lison occuperait l'enfant pour lui changer les idées.

- Aniz, tu veux bien me faire découvrir la maison du Comte à moi et Clochard ? Et puis me montrer ou tu veux que je dorme ?
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Aniz
Tout occupée à jouer avec le chien, Aniz souriait, heureuse d'avoir un compagnon avec qui jouer. Ces derniers temps, elle passait plus de temps à apprendre auprès de ces précepteurs, mais elle y mettait beaucoup de bonne volonté, avide d'apprendre et ravie qu'on s'occupe d'elle.

Comte de Leffe va bientôt revenir. Ja.

Elle n'était pas inquiète. Le comte de Leffe, depuis qu'il l'avait recueilli, s'était toujours bien occupée d'elle et même si au départ, elle avait peur qu'il ne la laisse, ses craintes s'étaient envolées. Il y avait toujours une personne auprès de le jeune enfant.

Elle n'avait même pas fait attention au tutoiement, et elle ne s'en offusquerait donc pas. Elle ne comprenait pas toujours on lui parlait ainsi mais cela semblait bien. Elle avait appris en retour à vouvoyer chaque personne.

Le chien va pouvoir viendre aussi pour visiter la maison ?

L'enfant se leva et remit correctement ses chausses.

Je vais vous montrer tout.

Elle sortit dans le couloir et attendit Lison ainsi que le chien.

J'ai le droit d'aller partout sauf dans le bureau de Comte de Leffe. Je peux y aller que si il appelle moi.

Elle releva la tête à la dernière question.

je sais pas où vous devez dormir. Il faut demander aux gens ici. Je va demander à Comte de Leffe si vous pouvez dormir pas loin de moi.


Elle regarda le valet qui avait accompagné Lison.


Mevrouw Lison doit dormir où?


Ce dernier indiqua la chambre voisine d' Aniz. Une porte communiquait entre les deux.

Ja, là.. vous pouvez dormir là et je pourra viendre vous voir quand je le pourrais.

La fillette lui sourit.

Je va vous montrer la salle où on mange. Quand Comte de Leffe est là, je mange avec lui. Je dois faire attention à pas salir ma robe et m’essuyer la bouche.
Lison
Lison devenue soudain très sérieuse, écoutait attentivement les propos de la petite fille. Même Clochard semblait particulièrement calme, assis au pied de sa maitresse.

Elle avisa donc sa nouvelle chambre. Elle n'avait jamais eu une chambre à elle, un endroit lui offrant de l'intimité, en lieu confortable ou dormir. Elle comprit qu'elle s'habituerait vite à ce nouveau luxe.


- Oui tu pourras v'nir me chercher quand tu veux, et puis si y a quelque chose qui va pas, j'pourrai venir de suite.

Elle poursuivit la visite en direction de la salle à manger qui semblait luxueuse. Elle se demanda si elle serait invitée à diner à la même table. Auquel cas, il faudrait qu'elle apprenne à se servir de couvert. Paraît que chez les nobles c'est pas bien vu d'utiliser ses doigts.

La demeure semblait tellement grande, qu'elle se demanda si elle ne risquait pas de se perdre dans les couloirs et autres pièces. Elle repensa à sa chambre qui était simple et petite, ce qui, dans une certaine mesure la rassura.

Elle sourit à la petite fille et lui demanda :


- Faudra trouver un endroit pour faire dormir Clochard.

Le petit chien les suivait toujours, reniflant à gauche à droite les meubles et autres boiseries. Il répondit à son nom en faisant un petit jappement. Lui aussi semblait avoir adopté leur nouvelle maitresse de tout juste 5 ans.
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Aniz
Clochard...Le chien.. où pourrait il dormir , Le Comte ne voulait pas qu'elle voulait un chien à elle. Gros dilemme !!
Le chien n'était pas à elle.. alors peut être que...


Clochard va pouvoir dormir sous le lt mais chutt.. pas dire à Comte de Leffe et le chien doit pas bouger si quelqu'un il entre.


Elle offrit son sourire le plus charmant avant de rajouter.

Clochard peut dormir dans votre chambre je crois.. Parce que moi je suis trop petite pour m'occuper d'un chien mais vous.. vous êtes grande.


Disait elle la vérité , Elle se convainquait que oui. Si le Comte de Leffe lui refusait un animal c'est bien parce qu'elle était trop petite. Lui en avait bien.. même s'ils étaient dans un chenil. Elle regarda Lison et continua.


Je dois aussi me laver tous les jours.. même les orteils et les oreilles. Je dois pas manger salement, je dois m'essuyer la bouche. Et je dois manger de tout.

Clochard doit pas venir dans ma chambre.. Je le sais.
Lison
La petite Aniz, Lison et Clochard avait ainsi appris à se connaître. Et très rapidement, un attachement sincère naquit entre ce trio.

Lison aimait Aniz comme une petite sœur, un petit oiseau fragile qu'il fallait protéger. Elle voyait en elle, l'enfance qu'elle-même n'avait pas eue. Elle sut, dès l'instant où elle avait rencontré la petite fille, qu'elle protégerait jusqu'à la mort l'innocence de l'enfant.

Ainsi, quand le Comte lui apprit sa nomination et son prochain départ de Bourgogne, ce fut une évidence, pour elle, que d'accepter de s'occuper de l'enfant. Elle se dévouerait corps et âme à cette nouvelle fonction.

Les jours avaient donc passé, et l'instant des séparations finalement vint. Le Comte s'en irait le soir-même et Aniz, Lison et Clochard partaient vivre chez le Marquis et la Marquise de Nemours.

Les malles étaient scellées, l'endroit semblait bien calme soudain. Lison n'avait pas vraiment eu le temps de s'attacher à l'endroit, mais elle avait malgré tout un pincement au cœur. Elle le savait, la vie serait bien différente à Corbigny.

Elle se tourna vers la petite Aniz qu'elle tenait par la main, petite fille fort courageuse au vu des événements


- Tu verras nous serons bien chez le Marquis. Et puis, il paraît qu'il a une fille. Peut-être la verrons-nous.

Elle avait cru comprendre que la fille en question était au couvent. Mais peut-être que le Marquis allait la faire revenir au domaine.

- Et puis Messire Maxence m'a fait promettre que nous irions souvent lui rendre visite. Tu l'aimes bien je crois, tu verras le temps passera vite.

Paroles qui se voulaient réconfortantes. Lison connaissait l'amour que portait le Comte pour sa pupille et tout le bien qu'il lui voulait. Mais la jeune fille ne pouvait s'empêcher de redouter que l'enfant vive cette séparation comme un nouvel abandon.
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Wayllander
[Dimanche 25 Juin, veille du départ]



Le Comte Leffe, déjà nostalgique, marchait d'un pas lent dans les couloirs de son hôtel nivernais. Il n'avait aucune sorte d'idée de quand il reviendrait, et malgré ses tentatives de se montrer rassurant, cela ne serait sans doute pas avant de nombreux mois. Il ne pouvait s'empêcher de ressentir un certain remords vis à vis de sa jeune pupille, bien qu'elle ne soit pas seule, entourée d'Elisabeth et bientôt de la maisonnée de Corbigny. Il aurait certainement été plus serein en la présence de la vicomtesse. Avec un soupir, il se demandait quand cette dernière se déciderait à quitter les nonnes pour reprendre la route de la Bourgogne. Enfin, il ne pouvait pas lui en vouloir; quelques ans plus tôt, la situation avait été inverse.
Il jeta un œil à travers les grandes fenêtres de l'hôtel donnant sur la rue au dehors, qui fourmillait déjà d'activité tandis que le soleil se levait à peine. Nevers allait lui manquer, assurément. Lui qui commençait à peine à se sentir chez lui en Bourgogne, et à apprécier ses concitoyens, allait déjà partir pour une nouvelle aventure. Mais quelle aventure!
Cela faisait un certain temps déjà, depuis qu'il avait renoncé à nombre de ses charges provinciales, qu'il pensait à s'investir au niveau royal. Mais il n'aurait pas pensé avoir la chance d'obtenir immédiatement le très prestigieux poste de Capitaine de la Garde royale. Il était cependant absolument convaincu, sans la moindre prétention, d'être l'homme qu'il fallait à cette fonction. Beaucoup de travail l'attendait, et il ressentait une certaine excitation à l'idée de rendre ses lettres de noblesse à une institution telle que celle-ci. D'autant plus que son supérieur hiérarchique, le Grand Prévôt de France, était un homme de bon sens qu'il respectait beaucoup, et pour lequel il serait fier d'œuvrer.

Enfin, d'abord fallait-il préparer le départ, et le déménagement des jeunes filles chez les Josselinière. Le flamand avait été ravi de l'aimable proposition du marquis de s'en occuper en son absence, tant il était convaincu du sérieux et de la gentillesse du couple, qu'il avait appris à apprécier énormément depuis son arrivée en Bourgogne.
Reprenant ses esprits à la contemplation béate de la vie nivernaise, il accéléra le pas pour rejoindre, à l'étage, la chambre d'Aniz. Il y trouva cette dernière accompagnée de sa demoiselle de compagnie, toutes malles parfaitement rangées. Il esquissa un sourire rassurant aux jeunes filles.



- Votre carrosse est prêt pour Corbigny. Une vingtaine de mes hommes vous accompagneront. Pour ma part, j'ai encore quelques préparatifs à terminer, mais je vous rejoindrai là-bas demain, pour la venue de la Reyne.


Tandis qu'il fit signe à deux domestiques postés derrière lui d'emporter les malles, il s'accroupit devant Aniz. Il sortit de sa poche un petit boitier d'ébène, qu'il ouvrit pour découvrir une fine gourmette en or. Sur cette dernière était gravé son nom, entouré de deux minuscules rubis rouge.


- Voilà un petit souvenir de moi, pendant que je serai avec Sa Majesté. Il marqua une courte pause, cherchant ses mots. Il faudra être bien sage chez le Marquis. C'est très gentil à lui de vous accueillir.


Des avertissements qu'il disait plus pour la forme qu'autre chose, la sachant toujours très sage et discrète. Il ne cessait d'avoir des compliments et félicitations quant à son comportement, partout où ils allaient. Bien que cela semble à ses yeux normal d'être obéissant et respectueux, il est vrai que c'était là une grande satisfaction.
Il se releva et invita les deux jeunes filles à sortir après lui.

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    L'accent de Wayllander ? Une petite idée là.
Aniz
Une agitation inhabituelle régnait en la demeure du Comte de Leffe. Certes, on lui avait expliqué que le comte devait partir pour son travail, mais cette fois ci, c'était différent. Elle ne pouvait l'accompagner et le voyage durerait certainement plus longtemps que prévu. Tout le monde s'affairait à préparer des malles. L'enfant restait la plupart du temps près de Lison, figure rassurante et familière à l'enfant. Aniz ne réalisait pas à ce moment, que le Comte serait absent aussi longtemps, et cela était certainement mieux ainsi. Néanmoins cette agitation finit par laisser l’inquiétude la gagner.

Citation:

- Tu verras nous serons bien chez le Marquis. Et puis, il paraît qu'il a une fille. Peut-être la verrons-nous.


Vous allez rester avec moi Mevrouw Elisabeth ? je n'ai pas envie de rester toute seule avec la fille du marquis s'il vous plait.

L'enfant la regarda attentivement. elle hocha la tête à la suite de la conversation. En effet, elle appréciait Maxence qui la couvait comme une princesse, et qui la protégeait également. Elle avait gardé la boite de macaron qu'il lui avait donné, et l'avait caché dans une malle, espérant ainsi pouvoir manger ces gourmandises une fois chez le marquis. Peut être en donnerait elle à Elisabeth et clochard.


l'arrivée du Comte fit naître un sourire sur le visage d' Aniz.

Goedendag Comte de Leffe

Demain, je va vous revoir et après vous allez partir pour le travail. Demain je va voir la Reyne ?


Tout en lui parlant le Comte s'approchait d'elle, et lui offrit cette gourmette qu'il attacha à son poignet délicatement.

Dank U Comte de Leffe. C'est joli comme une princesse.

Tout en observant le bijou, l'enfant arrondit sa bouche en un O de surprise.

Je vois mon nom A...N...I...Z.. Aniz Je vois mon nom.

Le sourire se fit alors plus rayonnant.

Dank U Comte de Leffe.

Elle l'écouta poliment avant de hocher la tête.

Je va être sage et bien écouter Mevrouw Elisabeth., mais aussi le marquis et la marquise.
Vous allez reviendre quand je va faire le baptême ?
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