Atchepttas
[Début août, retour à la case départ]
Un craquement sec se fit entendre. Le craquement d'une nuque devenue un peu trop raide. Puis un long soupire.
Adossée à un fauteuil moelleux en satin rouge, Diana fixa les lambris de plafond sans vraiment y prendre attention. En son absence, son Tendre avait investi dans un hôtel particulier et l'avait réaménagé à son goût. Ses appartements lui convenaient et elle se promit de lui en faire part via une missive.
Elle était donc bel et bien revenue. Oui. Il le fallait. Quand ce n'était pas elle qui partait, c'était lui. Elle, parce qu'elle n'avait pu s'empêcher une visite annuelle dans ses terres de Provence, lui, parce que....sa soif de reconnaissance et de pouvoir grandissait de jour en jour. Du moins c'est ce que son soupire en disait.
A peine était-il entré en Bourgogne qu'il visait une place au Conseil. Oh il lui avait aussi demandé, elle n'avait pas dit non à vrai dire. Une occupation, c'est ce qu'elle avait besoin. Jouer les dames de maison et nourrice ce n'était que très peu pour elle.
Elle en avait peut être rêvé un jour. ou deux. Et puis après tout pour quoi faire ? C'était un contrat à durée indéterminée du moment que l'enfant avait passé les trois cruciales premières années de vie.
Finalement, le coup de la pupille lui donnait une bonne excuse. Mais Diana avait tout de même un pincement au coeur pour cette enfant. Au final, à part sa nounou, personne n'était là réellement pour elle.
- Claquement de langue sec - Ca y est, elle avait pris ce réflexe extrêmement énervement qu'il avait. Elle se promit un jour de lui pincer la langue juste pour rire.
Il fallait bien s'occuper d'Anis un minimum. - même si elle n'avait rien demandé - Après tout cela restait un mini bipède avec des sentiments. Elle se dit soudain que peut être l'élevage de poules........mais passons.
ALBERTTOOOOOOOOOOOOO
Son homme de main. Toujours là, toujours vivant, toujours debout. Miracle.
Celui-ci se tressaillit légèrement et se frotta les oreilles. Ah oui, il était juste face à la fenêtre à contempler ses rêveries. Elle l'oublie à chaque fois.
Vas me chercher Anis, la jeune pupille de mon tendre. Je crois qu'elle est traine dans une sorte de dispensaire en ville avec des généreux jeunes gens. Il est bientôt l'heure du dîner et j'aimerais qu'elle soit à ma table.
Ah ! Et Alberto ! On sourit, on parle avec une voix douce et on est patient. Je n'ai pas envie de devoir la chercher au sommet d'un arbre par ta faute.
Un grognement suivit d'une courbette rapide et Alberto s'exécuta. S'il s'était permis de parler, un "Fais-le toi-même dans ce cas là, infâme grefluche" aurait été de même. Mais elle s'en fichait. Il était payé pour cela et depuis de nombreuses années il ne l'avait pas fui. A croire qu'il l'aimait bien.
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