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[RP] L'hôtel Leffe : résidence Comtale.

Atchepttas
Diana suivit les deux jeunes filles tout en souriant à la question du chien. Peut être qu'aux fêtes de fin d'année, la question ne se posera plus. Enfin, après consentement du Comte bien sûr.

Lorsque Lison s'adressa à nouveau à elle, Diana fronça les sourcils.


Il est bien dommage d'entendre cette nouvelle. Anis vous appréciait beaucoup. Mais je comprends que l'envie d'avoir de plus grandes responsabilités vous tente. Vous pourrez sans autre rendre visite à Anis si cela vous en dit.
Je tâcherai de mon côté de trouver une autre dame de compagnie.


Se tournant vers Anis, elle lui passa la main dans les cheveux.

Tu as compris Anis ? Lison va être très occupée ces prochains temps. Elle passera aussi souvent qu'elle le peut pour te rendre visite, mais ne pourra pas être présente comme elle le faisait jusqu'à maintenant. Si tu le veux, nous pourrons envoyer une annonce pour rechercher quelqu'un d'autre.

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Aniz
Loin d'écouter les conversations des grands, et surtout affairé à réaliser un joli dessin pour la vicomtesse, la jeune Aniz ne pensait sûrement pas que Lison la quitterait. Mais c'est lorsque Diana lui passa la main dans les cheveux, qu'elle releva le regard et l' écouta attentivement.

Mevrouw Elisabeth va plus garder moi ?

Les yeux de l'enfant se tournèrent aussitôt vers Lison, et la petite lèvre supérieure se mit à trembloter.

Je va rester avec qui quand vous allez partir ?

Retenant ses larmes, car l'enfant savait que le Comte n'apprécierait pas, elle descendit de sa chaise et vint prendre Lison entre ses petits bras.

Vous allez revenir me voir ? et aussi apprendre à lire à moi ?


Elle la relâcha doucement avant de s'adresser à la vicomtesse.

Je peux rester avec vous ?
Atchepttas
La jeune femme regarda faire Anis puis après un regard vers Lison, elle se baissa à la hauteur de l'enfant.

Anis, je ne vais pas partir en voyage avant un bon moment. J'ignorai à l'époque que mon départ coïnciderait avec celui du Comte. Nous allons te trouver une nouvelle personne pour parfaire ton éducation. On pourra regarder cela ensemble demain au calme et comme cela tu me diras tes préférences. Tu pourras même joindre un dessin de toi en train de lire un livre pourquoi pas. Qu'en penses-tu ?

La prenant doucement dans les bras, elle lui caressa la tête

Tu sais, dona Elisabeth te rendra visite dès qu'elle aura du temps, elle ne va pas pouvoir t'oublier comme cela, voyons !

Essayant tant bien que mal de rassurer l'enfant, elle espérait tomber prochainement sur une Perle pour s'occuper Anis.
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Wayllander
[25 Octobre 1465 : Second passage de l'armée royale]



4 mois passés sur les routes de France.
4 mois de nuits courtes dans le meilleur des cas, ou blanches, plus généralement.
Si un jeune homme plein de vigueur pouvait tenir ce rythme un temps sans séquelles, ce n'était toutefois pas le cas du vétéran flamand, qui à presque 40 ans, payait durement ses années de politique, passées assis sur un fauteuil du conseil comtal à boire plus que de raison.
Si elle n'avait pas encore réussi à l'affaiblir physiquement, étant de constitution solide, la fatigue avait ainsi creusé sur ses traits des cernes profonds, et donné des reflets grisonnants à sa barbe.

Mais au delà de la fatigue, de laquelle il n'avait pas le luxe de pouvoir se plaindre, ayant à reprendre la route le soir même, il avait ce jour, quittant un temps le reste du cortège, eu l'immense plaisir de passer toute une partie de la journée en la compagnie de sa fiancée et de sa pupille, à l'occasion de cette seconde visite imprévue à Nevers.
Lui qui n'était pas, et n'avait jamais été, un grand sentimentaliste, se rendait compte durant ces longues périodes d'éloignement de l'importance qu'avait pris la famille dans son existence.

Dans le fastueux salon de l'imposant hôtel nivernais du Comte, un dîner de fête avait été préparé pour les maîtres des lieux et leur petite protégée à cette occasion.
Alors que les domestiques disposaient peu à peu les plats sur la large table d'ébène, le Leffe se massait doucement les tempes, les yeux fermés.
Après quelques secondes de réflexion au milieu du bruit des domestiques, il les rouvrit pour regarder Diana.



- Vous devriez venir avec moi, toutes les deux.


Il allait droit au but, comme toujours, sans sentir le besoin de se justifier plus longuement.
Bien qu'il ait longtemps défendu le fait de se tenir éloigné de sa famille proche lors que l'on était membre de la Garde royale, et voulant se montrer en exemple sur cette question, son opinion avait été reconsidérée.
Plus que jamais, devant la haute opinion qu'il s'était forgé de la famille royale, du Grand Prévôt de France, et de ses subordonnés, il désirait occuper le poste de Capitaine de la Garde royale sur le long terme. Sans possibilité de congés, en tant que tel.
Il fallait se rendre à l'évidence; dans ses conditions, garder une vie familiale deux jours tous les six mois n'était pas viable.

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    L'accent de Wayllander ? Une petite idée là.
Aniz
Le Comte était revenu au plus grand plaisir de la jeune enfant. Outre le fait que l'ambiance était à la fête, Aniz passait son temps dans les jambes du Comte, heureuse de le revoir jusqu'au moment où il fallut prendre place à table.
Elle faisait des efforts pour que le Comte remarque qu'elle avait grandi, qu'elle apprenait correctement malgré l'absence de Lison. Pas un mot plus haut que l'autre, pas une seule fois elle ne coupa la parole, respectant la conversation des adultes, le silence du Comte aussi.

- Vous devriez venir avec moi, toutes les deux.

Aux derniers mots prononcés, Aniz releva les yeux de son assiette, observa le Comte puis tourna le regard vers Diana, attendant sa réponse avec impatience.
Atchepttas
Peut-être avait-elle été à l'écoute des fidèles pour les guider vers le droit chemin.
Peut-être avait-elle absous leurs péchés afin d'étouffer les siens.
Peut-être qu'entendre des peines bien plus grandes que les siennes avait permis d'enliser sa souffrance latente d'être à nouveau éloignée de lui.

Les quelques jours passés en sa compagnie furent solennels à son sens. Pourquoi se permettre des effluves de joie si c'est pour s'en mordre les lèvres quelques jours plus tard. Elle réfléchissait déjà machinalement à une nouvelle façon d'expliquer à sa pupille que non elle n'avait aucune idée de la date de retour du Comte.

La petite Anis avait été sage et montrait un besoin immense d'attirer son attention. Elle sourit de temps à autre en la voyant faire. Elle apprenait vite. Peut-être avait-elle aussi besoin de voir les choses aussi simplement.

La Vicomtesse se demandait finalement comment elle en était arrivée là. Là en Flandres, puis en Bourgogne, plus de dix ans passés après ses péripéties provençales. Commençant à mâcher un morceau de viande délicatement cuit, elle regarda les plats disposés sur la table. Il y en avait à profusion. Tous plus riches de victuailles les uns que les autres. Il ne manquerait plus que d'avoir des couverts en or, mais ils étaient en argent. C'était déjà ca.

Diana ne manquait de rien en fin de compte. Elle vivait dans une luxueuse résidence, bien au-delà de ce qu'elle aurait pu se permettre. Elle en avait profité dernièrement par la dépense de précieux tissus en vue d'en faire de magnifiques robes. Malgré cette extravagance, le Comte n'en avait dit mot. Diana avait été tentée de pousser le vice jusqu'au bout afin de recevoir une plaisante missive incendiaire de sa part, mais sa venue avait interrompu ses projets. Elle en avait presque été convaincue que les Saintes écritures cachaient en fait la clé du miracle. Dommage.

Lorsqu'il prit la parole, elle resta fixée sur son assiette, attendant une remarque sur sa dernière folie. Il n'en fut rien et ses mots manquèrent de lui faire regretter à tout jamais de manger un beau morceau de viande. Plantant les ongles de sa main gauche dans sa cuisse pour l'aider à passer la douleur d'une telle déglutition, elle releva la tête et analysa les expressions du Comte.
Il n'y en avait aucune à première vue. La phrase était lancée comme si c'était une évidence. Et ca l'était. Elle le savait. Et la grande différence entre ces deux êtres, c'est que lui avait à chaque fois eu le courage de faire le pas.

Elle l'avait maudit de son absence, il était revenu en demandant de l'épouser. Elle s'était rendue en Provence et était revenue l'air de rien en l'absence de celui-ci. Et voici qu'à nouveau il lui tendait la main. La colère et la fierté allaient un jour avoir raison d'elle.

Regardant d'un coin de l’œil la petite gigoter sur sa chaise, Diana prit la main de son Comte.


- Je pense que c'est la meilleure chose à faire.
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