Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Bella Donna ... Belle Dame ...

Maryah
Déconne pas Evroult ...


Eh Manu Evroult rentre chez toi, y a des larmes plein ta bière, le bistrot va fermer, pis tu gonfles la taulière,
Je croyais qu'un mec en cuir catin, ça pouvait pas chialer, je pensais même que souffrir, ça pouvait pas t'arriver,
J'oubliais que tes tatouages et ta lame de couteau, c'est surtout un blindage, pour ton cœur d'artichaut

Eh déconne pas Manu Evroult, va pas te tailler les veines,
Une gonzesse de perdue, c'est dix copains qui reviennent !
[...]

T'as croisé cette nana, qu'était faite pour personne, t'as dit elle HEL est pour moi, ou alors y a maldonne
T'as été un peu vite, pour te tatouer son prénom, à l'endroit où palpite, ton grand cœur de grand con ...



Il est revenu comme ça, hier soir, comme un animal blessé. Je n'ai pas su, je n'ai pas pu. Je sentais sa douleur résonner avec la mienne, et c'est comme si nos deux maux d'amour s'amplifiaient.
Je l'ai vu comme je ne l'avais jamais vu. Blessé. Recroquevillé. Digne. Fier dans cette souffrance infernale ! Provoquant, blessant, impulsif, presque sauvage !
Il ne veut pas parler, il ne veut pas dire, il ne veut même pas que je le touche, que je le soigne. Il est comme un animal blessé, aux proies de mille démons, prêt à mordre à chaque instant la main tendue, bienveillante. Il ne reconnaît plus, qui de ses amies, qui de ses clientes. Il est devenu ingérable, imprévisible, sauvage ...

La sauvagerie, la bestialité, ça me connaît. ça arrive quand on a connu quelque chose de si dégradant, de si choquant, qu'on se sent vide de tout. Tellement vide qu'on en perd son humanité, les codes sociaux, les normes et le conformisme, la morale et la bonne éducation. Tellement vide qu'on en oublie l'infime différence entre le bien et le mal. Tellement vide qu'on en oublie d'être soi ...

Je n'ai pas pour habitude de profiter d'un homme à terre,
Je n'ai pas pour habitude de laisser un ami tomber dans la folie.
Je n'ai pas pour habitude d'être gentille et de faire comme il faudrait faire.
Je fais du mieux que je peux, et c'est déjà beaucoup.

Alors quand je vois qu'il résiste, qu'il refuse tous soins et toute alimentation,
Alors quand je vois qu'il refuse toute aide, pour jouer le mâle alpha,
Alors quand je vois qu'il n'a plus foi en lui, et qu'il veut juste mourir, se perdre un peu plus,
Je n'hésite plus.

Je sais que je vais perdre un ami. Je sais que ça ne se fait pas. Je sais que la force, la violence ou tout ce qui pourrait s'y apparenter, c'est pas bien. Oui je le sais. Mais venez donc me parlez de ce qui est bien, quand il s'agit de protéger un ami des remparts immenses de la folie. Parfois, on en revient pas, ou jamais complètement, j'en sais quelque chose les amis.

C'est plus fort que moi. Je ne peux pas le laisser glisser sur ce terrain dévasté. Il y a ce qu'il veut ... et il y a ce que JE veux. Et je me promets de faire ça pour la dernière fois. Et je concocte tranquillement les ingrédients en taverne, prétextant une tisane. Et j'y rajoute quelques plantes, jugées toxiques.

...
Et j'y rajoute un peu de chanvre ...
...
Et je finalise avec un soupçon de Belladonna.
...



Lors des sabbats, au Moyen Âge, les sorcières mélangeaient la belladone à d’autres plantes toxiques pour former une pommade. Appliquée sur la peau, elle provoquait des hallucinations. Les sorcières avaient alors l’impression de voler ou encore de voir le diable.

Le nom belladone vient de l’italien bella donna, « belle dame ». À la Renaissance, les Italiennes élégantes instillaient dans leurs yeux du jus de belladonne, ce qui dilate la pupille et donne un regard profond et chargé de désir. Nous avons en effet cette réaction naturelle d’avoir la pupille qui se dilate devant un objet suscitant notre envie, et des expériences ont montré que c’est également le cas en amour, ce qui fait réagir la personne regardée, qui se sent désirée.
...
À petite dose, elle est un calmant et un puissant antidouleur. On l’utilise contre la toux, mais ses effets toxiques pour le système nerveux ont entraîné sa suppression de nombreuses spécialités pharmaceutiques.
L’usage de la belladonne comme drogue hallucinogène est largement tombé dans l’oubli – au profit de drogues chimiques comme l’ecstasy ou le crack ...


Je sais qu'il va dormir. Je sais qu'il va tomber dans un profond sommeil, que je pourrai le dévêtir, le laver, soigner ses blessures, lui offrir un temps de repos, le calmer, le ... sédater. Associer à d'autres plantes aux vertus relaxantes, je sais que son cœur battra de façon irrégulière, que son pouls va se ralentir, que ses muscles vont se détendre instantanément et pour un certain temps, je sais que je vais l'éloigner en un mot, de la FOLIE.
Alors non je n'ai pas honte. Ni peur. Je tente d'appliquer à la lettre les doses recommandées dans mes livres de médecine pour débutant, je tente de me rappeler les cours de l'empoisonneuse ... tout me semble si loin ... mais je ne le laisserai pas. Comme Moi on m'a laissé pendant des années.

Je le regarde s'éloigner vers les latrines, je fais la conversation à Jeni, comme si tout était normal. Je glisse la drogue dans la coupe de vin d'Evroult, et vient servir Jeni d'une autre, remplaçant celle d'Evroult par le poison confectionné sous ses yeux. En toute confiance. Sans l'ombre d'un doute. Elle l'observe revenir et boire, de cette soif d'assoiffé de la vie qui crie à l'injustice. D'icy moins d'un quart d'heure, il tombera raide mort. Tout au moins endormi. Le gamin des ruelles est payé pour le suivre, et dire à Maryah où et quand.
Tout est prévu, et tout se déroule comme du papier à musique.

L'Evroult tombe. Il n'est plus capable de la moindre vacherie, ni de la moindre passion, encore moins de la moindre résistance. La bridée joue les femmes éplorées et réussit à dénicher deux paysans et leur charrette pour transporter l'Evroult dans sa chambre d'auberge. Le courtisan est déposé sur le lit, les paysans remerciés en vins & saucissons.

Alors elle peut commencer. L'eau est mise à chauffer sur le feu de la cheminée, les livres de médecine sortis, les plantes séchées également. Potions et onguents viennent rejoindre la table à manger.
Les cheveux de l'exotique sont relevés, la robe retirée et la guerrière retrouve ses éternelles braies de voyage et sa chemise blanche, qui n'a de blanc que le nom qu'elle lui donne.
Lentement, consciencieusement, l'Evroult est déshabillé, les blessures et les traces de coups sont mis à nu, caressés, lavés, nettoyés, nourris. L'œil est traité pour dégonfler et que la paupière puisse à terme se soulever, les marques de strangulations comme les griffes sur tout le corps, sont enduits de baume cicatrisant, le corps tout entier est massé, recouvert d'huiles aux vertus multiples, dont celles de garder tendre la peau du courtisan.
Maryah sait à quel point la peau est importante dans l'activité qui fait vivre le jeune homme, comme son joli minois doit être lisse et appétissant ... elle présage même que c'est pour cela qu'il a été passé à tabac ... comme pour le démolir, lui & sa vie. Alors, elle prend le temps de le masser, délicatement, longuement, laissant sa peau boire à cette renaissance parfumée. N'a t-elle pas elle même aimé les fragrances des huiles de Jeni ? Ne s'est elle pas vu briller en observant son corps doré dans le miroir ?
Oui c'est là ce qu'elle veut, qu'Evroult s'aime, qu'il sache quel homme il peut être. Elle prend tellement de temps que Percy finit par rentrer de sa leçon de latin, et qu'elle doit jeter en vitesse une couverture sur le corps nu.


- Maman ? mamannnnnnn ? Le père Raphael il a dit que je ... oh c'est qui ? qu'est c'qu'il fait dans ton lit ? ho mais il est tout tapé tout moche ... ... et ...
- Percy ... vient icy ... vient là ... tu le reconnais ? N'aies pas peur ...
- Oh c'est pas beau ... il a qu'un œil ...
- Non, non. Il en a deux. C'est Evroult. Un ami. Tu l'as déjà rencontré. Tu te souviens ?
- Oh oui, comme il est gentil avec moi ...
- Oui c'est lui. Je sais que ça ne va pas te plaire mais ...
..
Il a été attaqué par des brigands, sur les routes. Il ne va pas bien. Il va falloir être bien gentil avec lui d'accord ? Et ne pas le brusquer. Et je ne veux pas que tu restes seul avec lui, compris ?
- Oui maman ... tu veux que je le venge ?
- Non ! Je veux que tu fasses comme si rien n'avait changé. Tu vas manger, et partir à ta leçon d'escrime avec Gauvain, d'accord ? Et moi je vais prendre soin de lui. Mais j'ai un service à te demander ... Prends cet argent, va au marché et demande une chemise italienne, blanche ... taille d'homme d'accord ?
- Oui maman, de suite ! Je cours, je vole ! On va sauver Evroultttttttttttt !
- Percy ?
- Oui ?,
répondit l'enfant tout excité.
- Ne dit rien à personne ... c'est un secret ...
- Ah ... euh bah d'accord. J'y vais ! A ce soir maman chérie d'amour que j'aime tant !



Maryah sourit, amusée de leur complicité retrouvée, puis fatiguée, elle but quelques gorgées de vin avant de s'installer dans le fauteuil, allumer quelques bougies, et veiller le Beau au bois dormant ...
Si elle avait bien suivi les doses, il ne tarderait pas à se réveiller ; alors elle découvrirait certainement les effets secondaires de l'interaction de certaines plantes mélangées.
La science en avant !

_________________
Evroult
***
Buvons à la putain
Qui m'a tordu le cœur
Buvons à plein chagrin
Buvons à pleines pleurs
Et tant pis pour les pleurs
Qui me pleuvent ce soir
Je serai saoul dans une heure
Je serai sans mémoire*


    Il n’y avait pas grand-chose à faire d’autre que résister. Résister, envers & contre tous, toutes, à cette poussée vers le grand vide d’une main de fer sur les épaules. Résister à l’appel de l’abîme, à la falaise qui s’effrite & au souffle âcre d’un vent froid dans le dos. Résister, quitte à avoir l’air con, parce que ne pas résister équivaudrait à l’abandon, total & sans retour, à camarde. À l’Ankou & sa carriole bruyante. À la mort personnifiée.
    Pire. À l’Hel des dieux nordiques.

    D’aucuns résistaient en courant, à corps perdus, à jambes dérobées, vers la source du malheur à venir. Ignorant les grands signes, ils fuyaient l’avenir en rattrapant le passé & ses déhanchés longs qui s’éloignaient déjà. Aveugles à des chemins de deuil longs & périlleux, ils s’accrochaient, désespérés, aux mains douces qui les avaient quittés d’un revers excédé. À grands coups de négociations, de promesses & de pitié, les deux genoux à terre & les mains jointes à leurs jambes d’albâtre, ceux-là fuyaient l’inévitable en se persuadant qu’ils pourraient les convaincre.

    Les autres, qui étaient bien souvent ceux pour qui la première manœuvre n’avait pas fonctionné, résistaient en dégueulant leur peine sur les souliers d’autrui. Ceux-là souvent, une fois les yeux vissés de force sur l’objet de leur peine, s’effondraient à grands cris dans un coma plus ou moins long. Abasourdis, toute la force de leur résistance résidait en vérité dans leur capacité à accepter l’inévitable. Ils étaient seuls, & ils le resteraient. Et de fait, on avait l’impression chez eux que les larmes ne se tariraient jamais.

    Enfin, on trouvait une dernière catégorie qui faisait du déni son maître d’armes & à penser. Refusant proprement d’observer la plaie béante & purulente, ils assuraient à qui voulait l’entendre qu’il ne s’était rien passé, qu’il n’y avait rien à signaler, & qu’eux n’avaient donc rien à dire. Ils exécraient toute forme de morale ou de consolation, & dédaignaient même ceux qui, se trouvant dans le même état qu’eux, tendaient une main solidaire & désintéressée. Evroult, sans aucun doute, faisait partie de cette dernière catégorie.

    Oublier lui était d’un confort nécessaire. Son retour en Limoges rapide & brutal, alors qu’il avait assuré partir pour quelques temps, n’avait pas été justifié. Il n’avait même pas jugé utile d’expliquer sa gueule de travers, son corps abîmé ou, pire ! sa toute nouvelle surconsommation d’alcool. Les vêtements sanglants avaient été brûlés ; le col rajusté pour grossièrement masquer les griffures nettes & profondes ; & l’eau-de-vie vidée pour ne plus toucher terre. On trouvait, & c’était légitime, que son attitude ne l’aiderait pas à remonter la pente. De quelle pente s’agissait-il ? peu s’approchaient du vrai, aucuns ne visaient juste. Lui-même, au taux auquel il planait, n’aurait pu le dire avec toute la bonne volonté du monde.
    Et c’était arrangeant. Il n’avait aucune volonté.

    Du moins, aucune, sauf celle de repousser. Repousser, n’était-ce pas un peu résister, aussi ? repousser la main tendue, l’amie précieuse, la lamentable réalité. Qui aurait cru qu’un courtisan, fier & pompeux, tomberait sous les coups d’un cœur lacéré ? n’était-ce par leur rôle, à ces filles & fils de joie & de charme, d’apaiser les peines & les chagrins ? n’était-ce pas eux qui, incapables d’aimer sans attendre une bourse pleine en retour, portaient le poids d’amours brisés sans jamais tressaillir ? ah ! tomber d’amour, c’était tomber de haut. À eux, putains de tous, on ne leur disait pas. À juste titre : ils n’étaient pas censés comprendre.

    Il égoutta la dernière larme d’un mouvement rapide, peu résolu à se les geler à peine l’hiver arrivé. S’il était bien ivre & que de fait, ayant l’alcool mauvais, il se permettait des erreurs lourdes pour les autres, il n’en était pas pour autant idiot. Il relaça ses braies, revint se mettre au chaud d’une taverne enfumée par la bûche encore humide qu’on avait bêtement jeté au feu, assista, bête & sot, à ce qui ressemblait vaguement à une dispute hystérique entre deux femmes à demi-sourdes, & se décida à vider son godet d’un trait net pour tourner les talons.

    C’était, aussi, une manière d’éviter Maryah. Elle n’avait eu de cesse de chercher à le faire parler, elle qui le connaissait peu & pourtant beaucoup trop. En fait, on n’avait pas besoin de savoir l’énergumène pour se douter que quelque chose n’allait pas : mais elle, maligne & prévenante, visait beaucoup trop près. Il se frotta les bras, buée opaque filtrant de ses lippes entrouvertes, & s’engagea dans la venelle de droite abandonnée par les badauds. L’aurait-il voulu qu’il aurait été incapable d’apercevoir le gamin qui lui collait aux talons ; le vin lui montait à la tête &, chancelant, il se concentrait, crispé, sur le pas d’après.

    Il lui fallait trouver une fille. Une femme. Une gaupe. Qu’importe. Le sommeil, lourd & étouffant, semblait vouloir le prendre au front en traître. Il lui fallait lutter, coûte que coûte, & quoi de mieux qu’un coït agressif pour le vaincre & repartir, l’œil frais & le corps repu, pour une bonne partie de lever de coudes ? sa chemise s’agrippa à une aspérité du mur qu’il longeait. Il grogna, mécontent, se rappelant qu’il avait oublié son pourpoint sur la chaise à peine délaissée. Il le récupèrerait plus tard… Maryah, sans doute, en aurait pris soin. Il buta contre le mur, s’arrêta un instant. Il lui fallait un bref instant, un nouveau souffle, un arrêt court pour repartir. Sommeil, sommeil, sommeil. Les pavés inégaux dansaient devant sa pupille relâchée, & il eut l’impression que sa cage thoracique allait éclater pour répandre à ses pieds la poussière visqueuse qui lui servait de cœur. Il eut un haut-le-cœur. Cala l’échine contre la bâtisse qui lui semblait prendre vie. Sommeil, sommeil, sommeil. Il lui fallait avancer.
    De fait, il avança d’un pas. Trembla.
    Et s’écroula.


La prison, c'est comme un long sommeil dont on voudrait sortir.
Un coma capricieux fait de noir, d'éclaircies. La prison c'est le vide, le néant, l'amnésie.
C'est la nuit qui se traîne et ne veut pas finir.**


    La voix de Perceval, comme un rappel à la vie incarnée par l’enfance, le tira du néant dans lequel il s’enfonçait. Sans vraiment l’entendre, elle le fit frémir & froncer les sourcils dans un gémissement étouffé, alors que le corps engourdi vibrait d’un réveil lourd ; & le temps que son esprit se plie à la réalité qui l’attirait de ses bras décharnés, le silence s’était à nouveau fait dans la pièce. Il enfonça ses doigts dans le moelleux de la couche, esgourde se tendant à la recherche d’un indice, mais un sifflement persistant lui transperçait le tympan. Il secoua la tête, le buste se relevant à la recherche d’air. Il étouffait. Il suffoquait. Il s’étranglait. On l’étranglait. La dextre tenta d’agripper un poignet invisible, l’œil s’écarquilla en s’ouvrant sur un onyx hagard, & la vue d’un plafond qu’il ne reconnaissait pas le fit se redresser d’un coup, tassé au bord du lit.

    Merde. Il n’était pas chez lui. Pas dans un endroit connu. Dans un réflexe nouveau, il jeta un coup d’œil à ses doigts. Glissa sa main sur sa joue avant de vérifier que rien n’avait taché la paume pâle & creusée. Tâtonna la couche à la recherche de… de quoi ? de qui ? de rien du tout. Plaqua sa main sur son torse glabre & agité, juste à l’endroit du cœur, écharpant de ses doigts la plaie nette & profonde qui lui arracha un grognement presque soulagé. H. Un H haut d’un pouce & presque aussi large, juste au-dessus du tétin. Un H, rouge & sanglant, marquant la chair, le corps, le cœur. Jusqu’à l’âme. Un H, comme un cadeau d’adieu. Un H, comme une vengeance trop douce. Un H, pour cruelle appartenance.


T'as été un peu vite, pour te tatouer son prénom,
à l'endroit où palpite, ton grand cœur de grand con...***


    Il releva le nez, accrocha la silhouette. C’était flou, tremblotant, instable & trop fragile, mais les méninges rapides reconstituèrent les traits. Un ronron, appréciateur. La faim au ventre, la langue aride, la main fébrile. L’esprit perdu s’accrochait comme un désespéré à ce qu’il connaissait. Il fallait assouvir. S’assouvir. De Maryah.

    Maryah. Maryah & ses épices. Maryah & ses saveurs venues d’un autre monde. Maryah & sa peau mate, & son quinquet bridé, Maryah, Maryah, Maryah. C’était un « Marie » terminé à l’extase, une promesse fardée d’une étreinte brutale, un « ah ! » approbateur au roulement ensorcelant d’une panthère marquée des crocs de loups. Terrible, terrible Maryah à l’œil perçant & au soupir soucieux. Redoutable, redoutable Maryah à la moue bravache & aux lippes polissonnes. Cruelle, cruelle Maryah au corps sauvage & à la silhouette langoureuse.
    Pourquoi, pourquoi Maryah ne viens-tu pas plus près ?

    - Viens.


* Brel, évidemment.
** Anonyme, paroles de détenus.
*** Référence volée à JD Maryah, juste au-dessus !

_________________
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)