Satyne
"Viens aux étuves Ophélie. Viens aux étuves."
Son paternel lui avait brisé les noisettes menue avec cette phrase, prétextant que se délasser dans un bain d'eau chaude lui ferait du bien. Il avait enchaîné sur la vapeur, la chaleur, et d'autres trucs en "eur" qui avaient achevé de faire dire à Satyne "non !". Se baigner dans un baquet d'eau stagnante où tout un chacun venait y tremper les fesses. Fallait pas non plus déconner. Et la brune s'était imaginé moult scénarios catastrophes. Mais l'usure avait eu raison d'elle, comme à chaque fois, et elle avait fini contre son gré (ou presque) à pousser la porte des bains limousins.
A grand pas elle remontait l'allée principale, faisant fi des regards courroucés des habitués ou autres types de passage. Ses bras moulinaient d'avant en arrière pour lui donnait la cadence et elle avalait le pavé comme d'autres gobes des verres d'alcool fort. Et ses yeux ne croisaient personne. Non, elle ne voulait pas les voir ! Hors de question de savoir qui de Pierre, Paul, ou de Nicolas, venaient tremper son cul dans la même eau. HORS DE QUESTION !
La jeune femme passa le vestiaire et la première salle. Derrière elle un type galopait, il remuait les mains et avait l'air de vouloir lui dire quelque chose. D'façon il était hors de question qu'elle paie l'entrée de ce bouge ! Si son père avait ses habitudes, alors c'est lui qui raquerait. Elle pariait même qu'il avait réussi à obtenir la carte fidélité.
Au loin, à moitié dissimulé par une caisse elle reconnut sa tête, et accéléra l'allure bien décidé à paumer l'inopportun dans son dos.
Foutre dieu ! Mais il fallait une chaleur de bête, et... FOUTRE DIEU ! Mais t'es à poil bordel !
Choquée, ses yeux glissèrent où il ne fallait pas et elle engloba tout ce qui était caché plus tôt par la caisse. Ses mains battirent la vapeur devant elle, et elle tourna la tête pour cette fois-ci croiser les seins de Déa, et enfin Déa elle même qui barbotait dans l'eau à côté d'un inconnu.
HAAAAAAA ! Mais qu'est-ce qu'elle fout là bordel !
Satyne ou la pudeur même. Si elle avait fait un long travail sur elle même pour ne plus se figer à chaque fois qu'on lui tapait l'épaule, elle avait encore du mal avec la nudité des autres. Déjà elle pivotait sur ses talons et se retrouva nez à nez avec celui qui la coursait depuis son entrée dans les bains.
Mademoiselle, il faut laisser vos vêtements...
Accrochée à sa chemise comme à la vie, elle fourra sa main dans la caisse ouverte pour en tirer une soierie qu'elle se plaqua sur les yeux.
Je suis probablement devenue aveugle.
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Son paternel lui avait brisé les noisettes menue avec cette phrase, prétextant que se délasser dans un bain d'eau chaude lui ferait du bien. Il avait enchaîné sur la vapeur, la chaleur, et d'autres trucs en "eur" qui avaient achevé de faire dire à Satyne "non !". Se baigner dans un baquet d'eau stagnante où tout un chacun venait y tremper les fesses. Fallait pas non plus déconner. Et la brune s'était imaginé moult scénarios catastrophes. Mais l'usure avait eu raison d'elle, comme à chaque fois, et elle avait fini contre son gré (ou presque) à pousser la porte des bains limousins.
A grand pas elle remontait l'allée principale, faisant fi des regards courroucés des habitués ou autres types de passage. Ses bras moulinaient d'avant en arrière pour lui donnait la cadence et elle avalait le pavé comme d'autres gobes des verres d'alcool fort. Et ses yeux ne croisaient personne. Non, elle ne voulait pas les voir ! Hors de question de savoir qui de Pierre, Paul, ou de Nicolas, venaient tremper son cul dans la même eau. HORS DE QUESTION !
La jeune femme passa le vestiaire et la première salle. Derrière elle un type galopait, il remuait les mains et avait l'air de vouloir lui dire quelque chose. D'façon il était hors de question qu'elle paie l'entrée de ce bouge ! Si son père avait ses habitudes, alors c'est lui qui raquerait. Elle pariait même qu'il avait réussi à obtenir la carte fidélité.
Au loin, à moitié dissimulé par une caisse elle reconnut sa tête, et accéléra l'allure bien décidé à paumer l'inopportun dans son dos.
Foutre dieu ! Mais il fallait une chaleur de bête, et... FOUTRE DIEU ! Mais t'es à poil bordel !
Choquée, ses yeux glissèrent où il ne fallait pas et elle engloba tout ce qui était caché plus tôt par la caisse. Ses mains battirent la vapeur devant elle, et elle tourna la tête pour cette fois-ci croiser les seins de Déa, et enfin Déa elle même qui barbotait dans l'eau à côté d'un inconnu.
HAAAAAAA ! Mais qu'est-ce qu'elle fout là bordel !
Satyne ou la pudeur même. Si elle avait fait un long travail sur elle même pour ne plus se figer à chaque fois qu'on lui tapait l'épaule, elle avait encore du mal avec la nudité des autres. Déjà elle pivotait sur ses talons et se retrouva nez à nez avec celui qui la coursait depuis son entrée dans les bains.
Mademoiselle, il faut laisser vos vêtements...
Accrochée à sa chemise comme à la vie, elle fourra sa main dans la caisse ouverte pour en tirer une soierie qu'elle se plaqua sur les yeux.
Je suis probablement devenue aveugle.
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