Corbeau.eudoxien
- Dressé, oui, je m'étais laissé dresser, aussi parce que justement j'étais pas en cage, paradoxe quand tu nous tiens, en gros la brune me filait à manger, je portais ses messages (dieu seul sait comment hein, ça ça restait du domaine du "mah comment qu'y fait") et tout le monde était content.
Y'a juste sa bestiole là que j'aurais bien buté pour la picorer tout cru mais chaque fois elle se planquait dans sa capuche, j'allais pas aller bouffer la main qui me nourrit quand même, quoique...
En attendant la brunette avait encore écrit une missive, c'est qu'elle écrivait beaucoup celle-ci, mais elle filait la bouffe et pas des graines pour moineaux donc... j'revenais.
Là m'fallait aller pas trop loin, vers un grisonnant qui vivait dehors avec son clan, j'y avais déjà été une fois y'a pas longtemps, j'avais même fait la causette à des poulettes qui se baladaient dans le coin, 'fin jusqu'à ce que le coq se pointe.
Toujours est-il que me v'la posé sur une aspérité de la roulotte où j'ai trouvé le vieux la dernière fois.
L'idée c'est qu'y prenne le message, au pire y m'en redonne un, et je rentre grailler moi.
Marseille,
Le treizième jour de novembre de l'an de grace mille quatre cent soixante cinq
Sandi,
Comme promis je reviens vers toi, j'ai discuté avec Soren et venir vous voir me fera le plus grand bien, bivouaquer avec vous aussi.
Nous prenons renseignement pour trouver une navette jusqu'à Arles, ce qui nous ferait arriver plus vite, sinon nous remonterons à pieds.
Si tu as donc une tenture à nous prêter pour vivre avec vous tous sur la plage, je ne suis pas équipée encore même si nous en avons le projet.
Tes conseils me seront d'ailleurs précieux.
Je te dis donc à bientôt vieux sage, j'arrive sous peu et promis ma bonne humeur viendra AUSSI (promis même si amoindrie peut-être).
Salue ou embrasse tout ceux que je connais.
Bises
Eudoxie