Arthurdayne
Bel après-midi moulinois. Le temps ne faisait pas trop des siennes, ces derniers jours. Sans être resplendissant, le ciel se parait de couleurs qui annonçaient déjà les premières journées estivales. Quoi de mieux pour emmener une petite fille avide de nouveauté à la découverte de Moulins.
Maeve Alterac était le nom de la petite rouquine qui marchait à ses côtés, main gracile glissée dans la sienne. Des yeux remplis de malice, une foule de "pourquoi" plein la tête, et un caractère qui promettait d'être trempé comme une lame à la forge. Iliana les accompagnait dans leur promenade, gambadant devant eux, à la recherche de mystérieux trésors qu'elle seule connaissait.
Arthur ne saurait vraiment dire pourquoi la gamine s'était entichée de lui. Il avait toujours eu un contact assez facile avec les enfants, bien plus qu'avec les adultes, pour preuve la petite Azenora à qui il comptait rendre visite en Bretagne. Mais il savait au fond de lui qu'il y avait quelque chose de différent avec Maeve. Peut-être cela avait-il un lien avec Gaspard.
Le garçonnet était arrivé la veille à Moulins escorté par Sunie. D'emblée, Arthur l'avait reconnu à ses yeux. Il les avait hérité d'elle, cela ne faisait aucun doute. Etait-ce la raison pour laquelle Arthur n'arrivait pas à lui parler? Ce regard empêchait-il les mots de sortir de sa gorge? Malgré plusieurs approches, il n'était pas parvenu à dire à Gaspard qui il était pour sa mère. Incapable de lui dire qu'il avait été le premier, exceptés Thea et sa nourrice, à le prendre dans ses bras. Lui dire qu'il l'avait marqué de son sang, ça, ce n'était pas utile. Bien trop petit pour comprendre. Peut être dans quelques années... Enfin, il faudrait pour cela qu'il commence. Que des mots autres que des belles paroles sur les chevaliers et les dragons ne franchissent la barrière de ses lèvres.
Alors peut-être que Maeve... Oui, peut-être que cette drôle de relation qu'il tissait avec la petite fille était comme une branche de salut. Parce que Maeve savait, bien trop futée pour ne pas avoir compris, ce qu'Apo et lui étaient. Et c'était elle qui se chargerait de Gaspard. Enfin... bien sûr, Marie Alice s'occuperait de son éducation. Bonnes manières, vie en société, et bla bla bla. Mais l'apprentissage de la vie, la vraie, il la ferait avec Maeve. Alors autant qu'elle sache, puisqu'il n'arrivait pas pour le moment à lui dire à lui.
Instinctivement, ses pas les avait menés à la rivière. Là où, tant de fois ces derniers jours, ces dernières nuits, il était venu lorsque les émotions étaient trop fortes. Colère, rage, tristesse, mélancolie, chaque fois il venait là, pour tenter, souvent vainement, de les apaiser. Le ronronnement doux de l'eau qui s'écoulait sans prendre garde au temps qui passe avait cette vertu, parfois. Iliana avait déjà trouvé un compagnon de jeu, Barristan s'étant aventuré jusqu'ici, comme il lui arrivait souvent de le faire. Le chat au pelage gris lui mordillait les mollets alors qu'elle essayait de l'attraper.
Arthur esquissa un sourire devant les jeux de sa petite fée, avant de poser son regard sur Maeve. La petite n'avait pas lâché sa main, ses yeux bleus détaillant le paysage qui les entourait, rivière, arbres, buissons.
C'est l'Allier, notre rivière, à Moulins. C'est moins grand que la mer, mais j'aime bien venir ici, trouver un peu de calme quand... quand j'ai trop de travail.
Maeve Alterac était le nom de la petite rouquine qui marchait à ses côtés, main gracile glissée dans la sienne. Des yeux remplis de malice, une foule de "pourquoi" plein la tête, et un caractère qui promettait d'être trempé comme une lame à la forge. Iliana les accompagnait dans leur promenade, gambadant devant eux, à la recherche de mystérieux trésors qu'elle seule connaissait.
Arthur ne saurait vraiment dire pourquoi la gamine s'était entichée de lui. Il avait toujours eu un contact assez facile avec les enfants, bien plus qu'avec les adultes, pour preuve la petite Azenora à qui il comptait rendre visite en Bretagne. Mais il savait au fond de lui qu'il y avait quelque chose de différent avec Maeve. Peut-être cela avait-il un lien avec Gaspard.
Le garçonnet était arrivé la veille à Moulins escorté par Sunie. D'emblée, Arthur l'avait reconnu à ses yeux. Il les avait hérité d'elle, cela ne faisait aucun doute. Etait-ce la raison pour laquelle Arthur n'arrivait pas à lui parler? Ce regard empêchait-il les mots de sortir de sa gorge? Malgré plusieurs approches, il n'était pas parvenu à dire à Gaspard qui il était pour sa mère. Incapable de lui dire qu'il avait été le premier, exceptés Thea et sa nourrice, à le prendre dans ses bras. Lui dire qu'il l'avait marqué de son sang, ça, ce n'était pas utile. Bien trop petit pour comprendre. Peut être dans quelques années... Enfin, il faudrait pour cela qu'il commence. Que des mots autres que des belles paroles sur les chevaliers et les dragons ne franchissent la barrière de ses lèvres.
Alors peut-être que Maeve... Oui, peut-être que cette drôle de relation qu'il tissait avec la petite fille était comme une branche de salut. Parce que Maeve savait, bien trop futée pour ne pas avoir compris, ce qu'Apo et lui étaient. Et c'était elle qui se chargerait de Gaspard. Enfin... bien sûr, Marie Alice s'occuperait de son éducation. Bonnes manières, vie en société, et bla bla bla. Mais l'apprentissage de la vie, la vraie, il la ferait avec Maeve. Alors autant qu'elle sache, puisqu'il n'arrivait pas pour le moment à lui dire à lui.
Instinctivement, ses pas les avait menés à la rivière. Là où, tant de fois ces derniers jours, ces dernières nuits, il était venu lorsque les émotions étaient trop fortes. Colère, rage, tristesse, mélancolie, chaque fois il venait là, pour tenter, souvent vainement, de les apaiser. Le ronronnement doux de l'eau qui s'écoulait sans prendre garde au temps qui passe avait cette vertu, parfois. Iliana avait déjà trouvé un compagnon de jeu, Barristan s'étant aventuré jusqu'ici, comme il lui arrivait souvent de le faire. Le chat au pelage gris lui mordillait les mollets alors qu'elle essayait de l'attraper.
Arthur esquissa un sourire devant les jeux de sa petite fée, avant de poser son regard sur Maeve. La petite n'avait pas lâché sa main, ses yeux bleus détaillant le paysage qui les entourait, rivière, arbres, buissons.
C'est l'Allier, notre rivière, à Moulins. C'est moins grand que la mer, mais j'aime bien venir ici, trouver un peu de calme quand... quand j'ai trop de travail.