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[RP jeu] La Tour Infernale.

Magdelon
Citation:
Vous négociez une entrée sûre avec un garde, vous lui laissez un objet en gage.


D'un air dubitatif et peu motivé, Magdelon observe la tour qui se dresse devant son regard sombre, avisant son relief, les corbeaux croassant et tournant tout autour, l'eau dégueulasse croupissant dans les douves et tout plein de choses carrément pas ragoutantes qu'elle n'avait aucune envie de toucher, même dans ses cauchemars. Sa capuche est baissée pour mieux aviser ce qui l'entoure, révélant un visage juvénile marqué par de nombreuses tâches de rousseur et un petit nez retroussé, quelques mèches châtains virevoltant autour de ses joues rougies par la fraîcheur de l'air.
    - Franchement Pedro, ce machin me donne pas du tout envie... mais bon, si y a moyen de gagner des écus, on va pas rechigner à la tâche !

Ceci dit uniquement dans le but de se donner du courage, car c'était pas gagné. Se rapprochant de l'arbre le plus proche, Magdelon entreprend d'y attacher son âne pour le retrouver à sa sortie, vérifiant qu'il ait assez à bouffer pendant son escapade d'une durée indéterminée. Fallait voir par quel bout prendre le bouzin, et dans un premier temps, la Berrichonne avise surtout les personnes qui se trouvent là, les uns et les autres commençant à courir un peu partout ou se mettant à grailler avant d'attaquer l’ascension. Comme d'habitude, Magdelon se sent un peu seule et plonge son visage dans l'encolure de sa vieille monture, comme pour lui confier un secret.
    - T'inquiètes, je vais revenir, c'est juste une question de minutes, le temps de libérer la donzelle qui est enfermée là-haut. De toute façon y a personne qui a l'air organisé là-dedans, ça devrait le faire.

Un baiser est déposé entre ses deux yeux et d'un pas presque assuré, la silhouette s'avance au milieu de tout ce bazar. Le pont-levis est presque descendu, mais pas assez pour s'y risquer, du côté droit, quelques chiens se disputent de la bouffe, de l'autre certains se bousculent en vue d'entrer avant les autres. Méthodique et surtout vachement attirée par l'argent vu qu'elle est totalement à la dèche en ce moment, ses pas la guident un peu plus loin que l'entrée et ses mirettes tombent sur un garde seul en train de grailler une miche de pain. Elle s'approche, un sourire collé sur le visage et avec l'air d'une biche qui vient de naître. Blanche comme neige.
    - Bonjour messire ! Y a foule aujourd'hui, paraîtrait qu'une jolie jeune fille est enfermée là-haut, c'est vrai ?

Face à son air patibulaire, mais presque, Magdelon ne perd pas contenance et décide de s'acharner un peu pour réussir à choper son ticket d'entrée sans trop galérer avec les douves ou autres cochoncetés à grimper ou enjamber.
    - Vous savez, mon oncle m'a toujours appris qu'il faut aider son prochain, c'est écrit dans un bouquin super connu. J'irais bien la délivrer mais pour ça, faudrait que j'arrive à entrer. Vous auriez pas une piste, gentil garde ?

Taiseux, il l'avise de pieds en cape et la mange du regard avec ce sourire dégueulasse qu'ont certains soudards dans les tavernes de campagne, et même des bourgs. Magdelon pince les lèvres, pas encore prête à passer à la casserole et livrer son pucelage à un garde qui pue, juste pour récupérer un peu de blé. Mais son regard accroche surtout le pendentif qui ceint son cou, un machin qui ne coûte rien et qu'elle a piqué quelques jours auparavant sur un étal en pensant le revendre mais sans succès parce qu'il vaut que dalle. Décroché, le lacet de cuir est tendu vers le garde, le petit pendentif tournoyant sur lui-même avant de lui être arraché des mains et planqué dans la mise du garde. Un coup d’œil à droite, un coup d’œil à gauche, et voici qu'il se met en branle sans un mot, Magdelon sur ses talons. Enfin, un tout petit pont est découvert, le saint Graal qui lui permettra d'entrer dans le château sans mal. Un grand sourire est adressé au garde, parce que quand même, la Berrichonne n'est pas bégueule. Elle a perdu un pendentif, mais c'est pour gagner beaucoup plus, espère-t-elle.
    - Merci ! N'en demandez pas moins de cinquante écus pour le pendentif à la revente hein, c'est au moins ce qu'il vaut !

Riant sous cape de s'être bien foutu de sa poire, la baroudeuse s'engage finalement sur le pont qui ne peut contenir qu'une personne dans sa largeur et s'enfonce, passant par une petite porte bien cachée derrière des lierres, dans la noirceur de l'édifice, ressentant déjà sur sa peau les premiers frissons de trouille et de dégoût, n'y voyant goutte une fois l'huis refermé derrière elle.
Benjen

      [Vittorina/Benjen – Extérieur du château]


        - des tourtereaux ? DES TOURTEREAUX ? MAIS C’EST QU’EN PLUS D'ETRE IVRE IL SERAIT PAS UN PEU AVEUGLE ??? 
        - Chhhhhtttt !


      Les sourcils se froncèrent illico, et alors qu'elles s'éloignaient …


        -Nan mais l'autre et ! T'es plate comme une planche à pain et sapée comme Marcel ! Qu'est-ce que j'y peux !?


      Oui bon, vu le timbre de la voix, et aussi rond qu'il pouvait l'être. Il était bien forcé de reconnaître le timbre d'une voix féminine … Alors qu'elles taillaient le bout de gras plus loin, le Barbu tourna son regard ambré vers la bâtisse. Ca foutait quand même un peu les jetons … Surtout à l'instant où des ombres se mirent à s'agiter de tout côté, puis ce foutu pont-levis, et cette herse … Un bruit ! Mais un bruit ! A vous glacer le sang ! Et on vous parle pas des cabots qui se mirent à aboyer, alors qu'on entendait les cris des pauvres victimes … Nan, en fait c'était pas une bonne idée ! Il allait faire demi-tour, espérant se faire oublier du couple féminin … Manque de bol, la donzelle à l'accent italien revient lui chuchoter à peut près ce langage …


        - c'est par là ! Il y a des gardes un peu partout ! mais regardez, par là, celui-là a l'allure plus svelte, plus mince, plus petite aussi ...on dirait bien une femme ! Peut-être qu’en vous jouant d’elle on pourrait, enfin vous pourriez … enfin .. bref ! débrouillez vous comme vous voulez, mais je suis certaine que c’est la faille ! je vous suis de près !! il faut que nous parvenions à rentrer vite ! Il fait trop noir dehors !! 


      Réprimant un grognement, le Barbu porta son regard sur la dite gard« E », plissant les yeux pour mieux voir. Même pas le temps de ronchonner que l'italienne le poussait en avant …


        -Nan ! Mais …


      Il tenta bien de freiner des quatre fers, mais la Menue ne semblait pas vouloir entendre raison …


        -Oui, mais nan ! Comprenez, si c'est un laideron j'y arriverai pas ! Trouvons plutôt un grassouillet ! Vous lui montre un sein, ou un bout de fesse, et on en parle plus ! Hmpf … Arrêtez j'vous dis … Ca va pas l'faire … Ma femme en entendra parler !


      Il ne l'avait jamais faite celle-là !


        -Qui va là !?
        -Glups ! Vous m'l'payerez.


      Il étouffa un grognement, la garde venait de remarquer leur présence. Fort heureusement pour lui, la nuit posait son voile sur tous les visages. Sans quoi, il se serait enfuit avant même d'avoir poser les yeux sur Derte ! Essayant de prendre son ton le plus charmeur possible, le Barbu s'avança -en diagonale, alcool oblige- en écartant les bras et en étirant un sourire en coin ...


        -L'homme de vos rêves ! Je viens vous ravir à cette horrible donjon, princesse de mon cWeuEeuurk !


      Il pila net le Barbu. C'est que la pauvre Derte n'avait rien pour elle ! Ah ça oui ! C'était bien une femme, une poitrine se dessinait sous l'uniforme de garde … Mais c'est sa gueule qu'il fallait voir ! Borgne ! Elle était borgne ! Une affreuse balafre lui barrait la joue et en plus … En plus ! Elle s'était coupé les cheveux presque à ras ! Non mais comment voulez-vous qu'il est « au moins L'IDEE » d'avoir envie de lui faire du gringue ? …

      Et puis, elle n'était pas facile pour une mocheté. Direct, elle abaissa sa pique pour lui titiller le nombril en fronçant son sourcil intacte …



        -Ya pas d'princesse ici le gueux ! Demi-tour ou j't'embroche !
        -Oui mais je …
        -DEMI-TOUR !
        -Oui ! Oui ! Ca va ! Ca va !


      Pas la peine d'insister, et surtout pas l'envie ! Le Barbu fit demi-tour, se massant la didinne en ronchonnant dans sa barbe, tandis qu'il rejoignait l'Italienne …


        -Voila ! J'vous avais prévenu ! Un thon ! C'est juste pas possible ! A vot' tour d'essayer !

    _________________
    Tarentio_
    Il faisait donc nuit lorsque Tarentio et Shaadow se retrouvèrent aux abords du castel prétendument hanté. Du côté de Tarentio le voyage avait été long alors que son esprit le torturait, réfléchissant vainement aux épreuves qui pouvaient les attendre. Peine perdue, puisque les choses ne se passent jamais comme on les imagine.

    Les deux voleurs avaient effectivement décidé d'unir leurs forces sur cette affaire, et la rumeur laissait entendre qu'ils avaient bien fait au vu des embûches qui, sans aucun doute, les attendaient. Quels pièges les guettaient, quelles épreuves allaient-il devoir traverser? Nul ne le savait, mais... ne dit-on pas que l'union fait la force? Le premier écueil leur tomba dessus dès leur arrivée sur les lieux : il y avait un monde fou qui attendait visiblement de tenter sa chance. Cachés dans l'ombre, ils observaient avec circonspection la petite assemblée de nobles et de moins nobles, d'aventuriers à la petite semaine et de preux chevaliers, de copines venues délivrer leur BFF* et de gourmands qui tentaient déjà de lire à travers les pierres comment pénétrer l'imprenable bastion. Avec toute la perspicacité dont elle était capable, et grommelant légèrement sur les bords pour la forme, Shaadow déclara :


    Il y a du monde.

    Tarentio acquiesça en retour, sans un mot. Prendre un bain de foule n'était apparemment pas dans les priorités immédiates des deux voleurs. D'une façon ou d'une autre, ils allaient devoir entrer, de préférence en évitant le régiment qui campait devant les lieux à la lueur des étoiles. Légèrement en retrait, ils observaient le monde jouer des coudes. Tarentio posa un regard blasé sur la foule, avant de tirer sur la manche de Shaadow tout en s'éloignant. Partir? Non, il visait plutôt à faire le tour des remparts afin de trouver une autre voie. Au passage, il lâcha, pour son acolyte..

    Suis moi, je n'aime pas les foules.

    Shaadow aquiesça à son tour, et les deux compères se mirent alors à arpenter l'herbe pour faire le tour de l'enceinte... Peu d'ouvertures viables... Grimper n'était pas une option... Et puis finalement, plus ou moins à l'opposé de l'entrée, à vu d'oeil, Ils firent la rencontre d'une petite porte. Et malheureusement pour lui, Tarentio glissa sur... Un tas d'immondices. Il manqua de peu de s'écraser la tête dedans, mais se rattrapa de justesse au mur. S'il avait regardé de plus près, le voleur se serait sans doute rendu compte que ce n'était autre que des déchets d'épluchures, de petits os et autres détritus... Des déchets de nourriture, en somme. Tarentio râla, pesta, et grogna en traversant le marécage de pourriture pour se retrouver de l'autre coté. Il avait presque achevé sa folle épopée lorsqu'un son perçant dans son dos le fit se retourner. Tentant une glissade aussi risquée qu'inutile, Shaadow arrivait sur lui à la vitesse d'un surfer sur la vague en hurlant un cri de guerre. Une demie-seconde plus tard, incapable de se redresser en fin de course, l'Anglaise percuta Tarentio de plein fouet, envoyant valser leurs deux corps comme ceux de poupées de chiffon. L'atterrissage fut épique : roulade en bonne et due forme, cri de détresse et borborygmes incompréhensibles. Perchée au-dessus de Tarentio, les mains dans les déchets jusqu'aux coudes ou presque, Shaadow adressa son plus beau sourire au voleur :
    - Yeah, sorry**... lâcha-t-elle sans réellement le penser, contenant difficilement un fou-rire devant la mine furieuse du blond.

    Cette odeur, cette merde au sol... Ce sont les latrines, c'est ça?, lui répondit-il, hors de lui. Je ne rentre pas par ici, on poursuit notre route...

    Mais sans lui laisser l'occasion de se redresser, Shaadow récupéra dans ses cheveux une pelure de pomme de terre qu'elle lui montra, triomphante.

    Oh non, au contraire, tu viens de trouver notre porte d'accès !

    Dans d'autres circonstances, et si Tarentio n'avait pas cet air buté collé au visage, elle l'aurait serré dans ses bras et aurait entamé une danse de la victoire. Mais c'était sans doute un peu prématuré, et il fallait avouer que l'odeur qui les enveloppait freinait considérablement leur enthousiasme. L'air renfrogné du blond contrastait avec l'air enjoué de Shaadow, mais celui-ci eut la bonne idée de ne pas trop remuer pour ne pas diffuser les efluves autour d'eux. Alors il attendit patiemment que l'Anglaise daigne relâcher son nouveau coussin.L'instant d'après, Shaadow était debout et lui tendait la main pour l'aider à se relever à son tour.

    En attendant, ils venaient de tomber sur les cuisines, et un peu discret gargouillis dans le ventre de Shaadow sembla indiquer que c'était bon, ils avaient fini leur mission, il ne restait plus qu'à établir là leur quartier général, à faire chauffer les casseroles, à découper les légumes en fines lamelles et à se vautrer dans la gourmandise jusqu'à ce que leurs âmes damnées les envoient directement sur l'Enfer lunaire. La plastique de la jeune femme avait beau être celle d'une anguille rachitique, elle avait un don certain pour manger comme quatre, et ce n'était pas un sanglier de plus ou de moins qui allait lui faire peur. Levant les yeux sur Tarentio, bras croisés sur la poitrine dans une attitude conquérante, elle déclara avec un peu de panache et beaucoup d'appétit :


    Quoi ? J'ai faim.

    Ce à quoi Tarentio répondit par un haussement d'épaule désabusé. Le trésor est la seule chose qui l'interesse, et pourtant il ne peut que comprendre l'envie de Shaadow de profiter des cuisines pour un petit encas.

    Dépêche toi alors, tu as dix minutes. Puis, après un instant d'hésitation, il conclut finalement... Trouve moi aussi quelque chose à grignoter, pendant que je surveille l'extérieur...

    *Best Friend Forever = Meilleure amie pour toujours
    ** Désolée


    Citation:
    Binôme Tarentio/Shaadow - RP écrit à 4 mains
    Tour 1 : Personne ne vous a dit qu'il y avait une entrée par les cuisines ? Quel comble ! Vous remontez votre jauge de faim pour la journée.

    En indigo les paroles de Shaadow.
    En bleu foncé les paroles de Tarentio.
    Louis_marie
    [Auberge limougeaude]


      - LM ! Madeleine a été enlevée ! Viens ! Elle est enfermée dans un château ! On pourrait l'aider, puis peut-être qu'elle nous récompensera ? J'ai besoin que tu me protèges. On va y aller tous les deux... dis, tu veux bien ?
      - Chuuuut !


    Une main s'extirpe de sous la couverture, saisit un oreiller et le plaque sur ta tête. Tu veux dormir. Tu étais bien, là, perdu dans tes songes. Pourquoi est-ce qu'on vient encore t'embêter ? Tes yeux se referment, ta respiration se calme, et tu espères pouvoir te rendormir. Sauf que... non. L'esprit s'agite déjà, quand bien même tu tentes de le faire taire. Madeleine ? C'est qui, Madeleine ? Et puis pourquoi elle a été enlevée ? Par qui ? Elle est où ? Et c'est quoi, la récompense ? Dans un soupir de défaite, tu finis par te redresser un peu, t'appuyant sur un coude pour te tourner vers l'intruse et tu essaies, sans grand succès, de prendre un air accusateur, parce que tu n'aimes pas qu'on trouble ton sommeil.

    Mais, bien vite, ton regard se teinte d'une lueur d'interrogation. Qu'est-ce qui lui arrive, à Gysèle, pour qu'elle vienne ainsi te demander ton aide ? Tu pensais pourtant que ton attitude était suffisamment claire : tu ne sais pas te battre, tu ne sais pas protéger qui que ce soit, il ne faut pas compter sur toi. Mais la voilà qui arrive et qui te prend pour un preux chevalier prêt à défendre la veuve et l'orphelin - quoiqu'il n'y ait ni veuve ni orphelin dans cette histoire. Tu te souviens de Madeleine, tu l'as déjà croisée à Limoges, vous avez bu, elle t'a laissé chanter tes ivrogneries et t'a même encouragé. Alors tu l'aimes bien. Tu l'aimes bien, oui, mais pas de là à partir la secourir, faut pas pousser. Si elle se retrouve coincée dans un château, c'est sans doute qu'elle s'est foutue dans la merde toute seule, et c'est tant pis pour sa pomme.

    Fort de cette conviction, tu t'apprêtes à replonger ta tête dans les oreillers. C'est sans compter sur cette moue que t'adresses ta soeur. Elle n'est pas idiote, la rousse, et elle te connaît suffisamment pour savoir comment te manipuler et te faire céder en quelques mots bien choisis. Elle est décidée à y aller, avec ou sans toi. Et elle veut que tu la protèges. Et tu n'as jamais su lui dire non. Fait chier.

    Nouveau soupir dépité, avant que tu ne t'agites, récupérant les braies qui traînent au pied du lit pour les enfiler, le corps recouvert par les draps dans un accès de pudeur tout à fait superflu.


      - On va y aller. Mais j'te jure que si la récompense, c'est la princesse, elle est pour moi.



    [Devant le château]

    "17 : Vous semez des petits cailloux derrière vous pour être sûr de retrouver votre chemin au retour,
    vous vous en servez au besoin pour intimider la première personne qui vous empêchera d'entrer."
    Magdelon, victime innocente.


    Vous voilà devant l'obscure bâtisse, le nez relevé vers la silhouette presque lugubre qui se détache du ciel assombri par une nuit déjà bien installée. L'air est frais, l'automne est bien avancé à présent. Le bruissement des feuilles, les craquements de branches, les murmures éloignés d'autres âmes bienveillantes et ces aboiements féroces au loin n'aident en rien ton imagination déjà trop fertile. Tu fais moins ta maligne, Gysèle, car là, tout de suite, tu as froid et tu trembles et puis, ça te fait moins envie de voler au secours de la princesse quand le moindre hululement de hibou t'arrache un sursaut. Foutu donjon qui te met le trouillomètre à zéro et qui ne participe absolument pas à valoriser ta dignité. Si jamais tu espérais faire bonne figure devant ton frère/fiancé -rayez la mention inutile-, c'est râpé. Accrochée à son bras, la seule chose qui te rassure c'est de voir que d'autres courageux semblent vouloir se lancer à l'assaut avant vous. Très bien, on sait tous que ce sont toujours les premiers qui se lancent qui prennent les premières flèches, ou autres sales coups ! La brise plus fraîche te donne un frisson et tu resserres ton col autour de ton cou. Il ne s'agit tout de même pas de se mettre à claquer des dents avant même d'avoir mis un orteil dans l'enceinte du château. Mais, comme à chaque fois que tu es nerveuse tu as besoin d'évacuer d'une manière ou d'une autre, tu te mets à débiter à toute allure :

      - C'qui qui a eu cette idée à la noix encore, puis pourquoi j't'écoute moi, 'tain, c'est un soir à attraper la mort en plus... t'crois qu'on va mourir ? Si on crève, tu veux bien m'laisser clamser la première ? Pas envie d'te voir t'faire déchiqueter, bouffer, écarteler, éviscérer, broyer...bref...t'as compris.


    Cette fois, un sourire mutin éveille ton minois. Oui parce que si t'es une vraie flippée, tu sais que ton frère l'est au moins tout autant et tu ne peux t'empêcher de le piquer gentiment.

    Et, comme souvent, Gysèle a raison. Toi, LM, le visage figé dans une expression de stupeur, la bouche entrouverte et les yeux incapables de se fixer sur un point précis, tu as tout sauf l'allure d'un courageux sauveur de princesse. Et la même question tourne en boucle dans ta tête : bordel, mais que fais-tu ici ? Fort heureusement, dans la pénombre nocturne, personne ne peut voir - du moins espères-tu - tout ton corps trembler lorsque ta soeur énumère le beau programme qui vous attend.


      - P'tain ! J'suis sûr qu'il y a des sorcières qui vivent ici. Ou au moins des fantômes. R'garde la fenêtre cassée là, c'est forcément pour laisser passer un dragon. Ou encore pire : deux dragons. Et les dragons, ils ont forcément eu des bébés dragons. P'tain, doit y avoir une famille entière de dragons là-d'dans. Et t'as vu comment c'est haut ?!


    Parler pour dissiper l'angoisse, c'est un truc de Ponthieu. Deviser d'architecture, après tout, pourquoi pas. Mais ça ne va pas beaucoup vous aider à avancer. Alors, enfants apeurés, vous finissez par vous prendre la main. Non, ça ne vous fera pas davantage progresser, mais ça rassure, et puis ça réchauffe.

    L'agitation autour de vous vous incite à vous lancer. Quitte à se lancer dans pareille aventure, autant que ce soit pour en sortir victorieux. Tu espères secrètement que le gain n'est pas la princesse, auquel cas tu risques de pousser toi-même Madeleine du haut du donjon. La jalousie c'est pas beau, Gysèle. En te reconcentrant sur le problème de base, tu te demandes si vous n'allez pas juste perdre du temps à retrouver votre chemin dans ce bâtiment impressionnant. C'est que les châteaux, c'est pas tellement votre terrain de jeu habituel. Encore moins, à en croire ton acolyte, si il est infesté de dragons. Ça te botte tout de suite beaucoup moins. Interrogeant ton frère du regard, tu finis par exposer ton inquiétude.


      - On va se perdre c'est sûr. On se quitte pas, pas vrai ? Même si tu tombes sur une barrique de vin, reste concentré !
      - Heu... t'es... t'es sûre d'vouloir y aller ? Bref échange de regards. Bon... mais il est hors de question qu'on se perde, alors on va mieux s'organiser qu'cette bande de crevards.


    Parce qu'il a été un peu trop attentif aux contes que lui racontait sa soeur lorsqu'ils étaient petits, le corps masculin se penche et rassemble entre ses mains un maximum des petits cailloux qui traînent par terre. Et, voyant bien que tes paumes ne suffisent pas, tu en remplis ta besace, puis c'est ta chemise qui finit elle aussi par faire office de baluchon. Tu souris, tout fier de ton idée à la con. Avec ça, pas de doute que vous allez pouvoir semer dans chaque pièce du château.

    Si seulement tu avais une meilleure idée rouquine, tu n'aurais certainement pas cautionné cette initiative idiote. Mais faute de mieux, tu te penches pour en ramasser à ton tour, soutenant ton frère pour le meilleur et pour le pire. Même si tu te doutes qu'en cas d'attaque de monstre, ces cailloux seront le cadet de vos soucis. Dans le noir vous n'y verrez rien et vous risquerez plus de vous prendre les pieds dedans ou de... Disqualifier un adversaire ! Pas si cons les Ponthieu !

    En parlant d'adversaire, en voilà une qui semble se débrouiller à merveille. Magdelon. Celle-là, vous ne la connaissez pas, vous ignorez qui est cette demoiselle, mais ce qui vous intéresse, vous, c'est qu'elle semble assez débrouillarde pour se dégoter un passage qui ne nécessite pas de se balancer sur une corde. Ça tombe bien, l'idée de te retrouver dans les douves ne t'emballait pas plus que ça. Alors, ragaillardis par une dose d'adrénaline, vous vous prenez pour des espions, suivant le garde et la jeune femme à bonne distance. Un pont est dévoilé et toi Gysèle, tu trépignes. C'est que ça commence à te donner l'impression d'être une vraie héroïne cette histoire et même si la sensation ne dure qu'une seconde ou deux, c'est déjà ça de pris. Quand le garde finit par s'éloigner, vous vous empressez de suivre votre cible et en forçant le pas, vous parvenez même à la bousculer pour lui passer devant avant de faire volte-face.

    Fiers de votre coup, vous avisez un instant la brune, deux sourires goguenards collés à vos lèvres. Vous avez déjà commencé à semer vos cailloux, histoire de ne pas vous perdre dans la nuit. Puisqu'il faut se débarrasser des concurrents, sans quoi vous risquez d'avoir à faire une croix sur la récompense fantasmée, toi, LM, tu te saisis d'un gravillon et le balance sur votre innocente victime, bien décidé à lui piquer sa place. Et puis tu en jettes un second, et un troisième, persuadé que tu détiens là une arme surpuissante.


      - Bouge pas, reste là, laisse-nous passer d'vant toi et il ne te sera fait aucun mal !



    RP écrit à quatre mains, avec JD Gysèle.

    _________________

    Bannière & avatar by LJD Gysèle. Merci ♥
    Magdelon
    ~~ A l'intérieur du château ~~


    La porte claquée, Magdelon, malgré son trouillomètre à zéro, affiche un petit sourire satisfait. Ses fringues ne sont pas crades, il ne lui manque pas un bout de chair béquetée par une bestiole des douves ou un chien, la bouffe emportée dans sa petite besace est intacte. Bref, c'est pour l'instant un plan qui se déroule sans accroc. Elle avance de quelques pas, à tâtons, n'osant déposer ses mains sur les murs à ses côtés de peur de se retrouver avec des araignées ou des choses encore plus glauques plein les doigts. Le mieux aurait été de trouver une torche, mais apparemment le château en est totalement dépourvu, fallait s'y attendre. Petit à petit, ses yeux s'habituent à l'obscurité et l'aventurière à deux balles commence à s'avancer. Un pas, deux pas, timides, et le troisième un peu plus assuré vient quand tout d'un coup, la porte s'ouvre derrière elle, lui faisant pousser un cri. Bousculée, Magdelon se retrouve alors face à une nana et un gonze sortis de nulle part. Reprenant son souffle, sa main se pose contre son cœur qui est à la limite de l'explosion tellement elle a flippé de cette intrusion inattendue.Un premier gravillon lui atterrit dessus, puis un second, puis un troisième, et en plus, le mec semble armé et prêt à en découdre !
      - Aïe ! Mais aïeuuh !

    Ben oui, c'est que ça fait mal à force tous ces petits cailloux. En plus, il y en a un qui vient de lui arriver droit dans l’œil, qui est frotté sans ménagement et qui pique encore plus, du coup. Le pire, c'est qu'il la menace encore d'une belle poignée, prêt à l'arrêter dans sa quête du pécule de sa vie, et ça, il en est hors de question. Magdelon a trop besoin de cet argent en ce moment, sinon elle va devoir se mettre à voler et voler c'est pas beau. Et comme travailler c'est trop dur, ben elle est sacrément dans la panade, donc délivrer la donzelle enfermée est la meilleure des solutions, et ce ne sont pas deux tarés lanceurs de cailloux qui vont l'arrêter. Du haut de ses quinze ans, la Berrichonne bombe le torse, autant que possible vu que pour l'instant on ne peut pas dire que ses nichons aient beaucoup poussés, et lève le menton, histoire de montrer que non, elle n'a pas peur, alors que ses genoux sont en train de jouer un air de castagnettes. Ah le Berry ! C'était quand même vachement plus calme en y repensant.
      - Doucement, doucement, repose ces cailloux. Tu voudrais pas blesser une jeune fille totalement innocente et sans défense, n'est-ce pas ?

    Fallait-il vraiment rajouter qu'elle-même n'était pas convaincue du tout par ce qu'elle était en train de baragouiner ? Mais si ça peut faire gagner du temps, c'est toujours ça de pris. Son regard va de l'un à l'autre, cherchant une solution pour se sortir de cette mauvaise passe, parce qu'être menacée par une poignée de cailloux, c'est quand même super flippant. Enfin, menacée par une poignée de cailloux dans un château délabré, dans le noir, par deux personnes inconnues et avec des bruits très étranges tout autour d'eux, c'est quand même super flippant. Prenant son courage à deux mains, Magdelon se décide à attaquer et, dans un sursaut ultime de courage, pointe son doigt sur un monstre imaginaire censé être situé juste derrière LM et Gysèle et se met à gueuler.
      - Attention, derrière vous !
    Gyllaume
    --
    [Devant le chateau ]
    --



        Ravi signora Justine


      A peine le temps de dire bonjour et d’échanger quelques politesses formelles que l’homme en façe de lui se met à l’injurier.
      Malade, et c’est contagieux parait-il.
      Sauvage, Helvête seulement!
      Mufle ,il en fait qu’à sa tête et alors ?
      Démon , oui , il prie Deos tous les jours.


        Mais … Criminel ! Au contraire je viens de sauver une vie … la mienne !


      Et alors une vie c’est une vie ! Et sa vie a beaucoup de valeur à ses yeux, plus qu’un saucisson c’est sûr.

        Haaaa , vous auriez vu. Je marchais tranquillement, quand soudains, surgissant de nulle part ces chiens se sont jetés sur moi , alors je suis tombé les mains dans les ronces !


      L’helvète a-t-il seulement le temps de montrer ses mains que la jeune femme déballe son attirail pour le soigner … ou plutôt l’achever. N’entendant pas ce qu’elle articule, un bouchon coincé entre les dents, l’italien se laisse surprendre.

        AIEEEeeeeuuuuuu !


      Le flacon vidé et les mains compressés, l’italien opine du nez. Merde, un homme c’est pas censé avoir mal, encore moins devant une femme.

        Oui ça ira, merci à vous Justine.


      Scrutant un peu les alentour, l’italien analyse la situation et les lieux. Cherche quelque entrée que ce soit puis regarde Justine d’un air surpris.

      Deos … elle prie !


      Juliann est stupéfait, d’autant plus quand il la voit ramasser une pièce. Nan mais même lui, radin de son état, il n’aurait pas pris la peine de la ramasser dans pareil situation.

        Levez-vous, ce n’est vraiment pas le moment … ces chiens vont finir le saucisson d’un moment à l’autre, puis ils s’attaqueront à nous … brrrrr


      Alors qu’elle se relève et lui met en morceau de pain dans la main, l’homme qui ne s’était pas présenté reprend ses invectives, en bon françois qu’il est ! L’italien, prend son sourire moqueur sans dire un mot tandis que l’homme tourne des talons. Et voilà, c’est lui qui passera pour la victime aux yeux de la demoiselle !


        Quel sôt ! En plus il nous grille la politesse.


      Gyllaume croque un morceau de pain tout en continuant à marcher aux coté de Justine.


    --
    [ Presque dans le château ]
    --


        Vous êtes venus aussi pour l’arg…la … la princesse ?
        Vous ne me croirez pas, mais moi aussi !


      Elle aurait eu bien raison de ne pas le croire ! L’helvète n’aime pas vraiment les nobles.

      A quelques mètres, alors que le grognon vient tout juste de passer le pont levis, il aperçoit la herse se refermer.


        Haann mais … il nous laisse dehors !


      Et à l’Italien d’invectiver cette fois-ci devant le pont levis alors qu’il ne perçoit pas son interlocuteur. C’est vrai qu’on aurait pu le prendre pour un fou vu comme ça.



        Malcalzone, di Francois!
        Wenn ich dich noch einmal untersuche, werde ich dich es lassen dein Würstchen fressen.



      Une insulte dans un patois helvête mélange d'italien et d'allemand, il l’avait bien mérité !
      L’italien regarde à sa gauche puis sa droite. Un petit ponton en bois dépourvu de garde, quelques intrépides aventuriers s’y faufilent déjà en douce. Va y avoir embouteillage. Pas le temps de s’intéresser aux autres aventuriers qui se bousculent ou semblent se frotter aux gardes pour essayer de rentrer. Il a une princesse ... he non de l'argent à récupérer. Il va finir par croire à ses conneries à ce rythme.


        Parfait c’est pour nous !
        Allez, chacun son tour, je passe en premier, on ne sait pas ce qu’il y a de l’autre côté.



      Plus vite il sera passé mieux ce sera, Adieu galanterie.
      Rapière en garde, l’italien s’avance prudemment sur le pont alors que les aboiements des chiens se rapprochent dangereusement de Justine restée à l'autre extrémité.



    Salop de François !
    Si je te revois, je vais te le faire bouffer ton saucisson.

    _________________
    Marzina
    [Devant les remparts]

    Ça s'agite, partout. La Blonde observe les gens partir en tout sens sans vraiment s'en préoccuper. Plus on bouge, plus on perd de l'énergie, et moins on avance. Réflexion de grosse faignasse, certes, ou de noble habituée à se faire servir en tout cas. L'Altesse a décidé de faire cavalier seul parce qu'elle a horreur de partager, et aujourd'hui encore elle ne comptait pas le faire. Tandis que les gens alentours échafaudent des théories compliquées pour passer les remparts, l'Angevine est pragmatique: bien qu'elle sache très bien exploser par surprise un nez importun sur une tronche insolente, elle ne saurait pas vaincre tout ce petit monde en même temps. Et puisque l'objectif se situe plus haut, alors autant commencer à grimper.
    Littéralement.
    Oui parce que la Blonde s'approche simplement des remparts, assure sa prise, et puis se met à escalader le mur. Lentement mais sûrement, le petit corps fluet tel un primate se meut vers le haut. Grimper n'est pas un problème pour elle qui, lorsqu'elle se retrouve en pleine nature pour une séance de douane, se retrouve bien souvent perchée dans un arbre en quête de solitude et pour observer ses victimes arriver. Mais escalader un mur ne demande pas encore la même technique, heureusement qu'elle est légère, ça lui facilite la tache. Une main s'agrippe entre deux pierres et hisse son corps tandis qu'elle pousse sur son pied d'appui, et vient déjà chercher de la main et du pied libre son prochain appui. L'ascension se passe relativement bien et elle progresse même bien plus rapidement qu'elle ne l'aurait pensé, jusqu'à ce qu'un pied à elle glisse soudain en lui faisant perdre l'équilibre.
    Petite montée de stress tandis qu'elle s'accroche fermement à ses appuis tout en tentant de retrouver une prise avec son pied dans le vide. Un pied...nu. Et bien oui parce que sa poulaine, cette traitresse qu'elle avait choisie avec tout l'amour dont elle était capable, presque une pièce d’orfèvrerie avec ses fils d'or et ses perles brodées, cette poulaine donc venait de l'abandonner pour venir choir sur le sol avec un bruit mat.


    "GAST!"

    Le juron lui échappa.
    Il était hors de question de rebrousser chemin, elle avait l'habitude de marcher pieds nus, la pierre serait sûrement gelée mais tant pis. Cendrillon finit donc son escalade sans autre mésaventure et se retrouva sans poulaine et sans prince sur le haut des remparts et sauta au sol.
    Bien, voilà qui était fait. Une étape en moins à franchir.


    Citation:
    2:Vous décidez d'escalader la façade et perdez une chausse dans la manœuvre.

    _________________
    Meabh
    Meabh regardait autour d'elle.
    Plusieurs groupes s'étaient formés.
    Des cris s'élevaient dans les airs.
    Entre les bagarres de mendiants, les attaques de chien, les pieds coincés, les pieds déchaussés, les gens tombant du pont-levis.

    Mais c'est n'importe quoi !

    Aucune coordination.
    Tout pour leur gueule !
    Franchement, ça allait super mal finir, cette histoire.
    Le goûter se ferait dévorer avant même qu'une seule personne ne rentre dans ce foutu château.

    Il allait falloir être méthodique.
    Et pour une fois, ne pas foncer dans le tas.
    Ou pas ...

    Meabh commença à tracer parmi les attroupements. Elle en profita pour lancer une petite pièce au mendiant qui se faisait taper dessus.


    De la part de Meabh !
    Notez bien mon prénom, bientôt je serai célèbre !
    Regardez bien comment on fait une entrée héroïque !


    Meabh se posta devant trois gardes qui gardaient une porte à côté du pont-levis à moitié baissé. Elle se mit à leur montrer ses fesses en se dandinant devant eux, tapant en rythme sur son derrière et en les narguant. Elle se releva pour leur faire des bons gros doigts d'honneur en se trémoussant comme une enfant et quand ils se précipitèrent sur elle, elle se mit à quatre pattes pour faufiler entre leurs jambes et atteindre la porte ouverte. Le temps qu'ils comprennent où elle était passée, la porte se referma sur leur nez et elle était dans l'enceinte du château.

    Oui, elle avait un sens de l'acte héroïque bien à elle mais ce fut efficace et c'est bien là, tout ce qui compte !


    9: vous faites une entrée héroïque dans l'enceinte du château, tout se passe bien.
    Vittorina
    Benjen/Vittorina - toujours à l'extérieur du château.


    A quelques pas à peine du fiasco, cachée derrière un bosquet touffu, Vittorina n’avait rien vu du visage hideux de la garde mais n’avait rien raté du râteau que son compagnon d’infortune s’était pris en pleine poire. Ce qui l’avait agacée car le temps se perdait, mais ce qui l’avait amusée aussi tant la scène avait été comique. Qu’elle avait bien fait de ne point s’y essayer et de l’y envoyer. Pourtant l’idée lui semblait bonne au départ, originale même plutôt que de foncer dans le tas ou de frapper à toutes les portes.
    Il revint vers elle la mine de la défaite peinte à même sa peau, tandis qu’elle lui offrait un visage fâché.


    Voilà je vous avais prévenue, un thon c’est juste pas possible à votre tour d’essayer

    - un thon ? mais .. mais personne ne vous demandait de lui proposer une partie de pêche ! j’ai décidément le chic pour choisir les meilleurs alliés !
    -Même les poissons elle les aurait fait fuir ...
    Marmonne dans sa barbe...

    Etait-il utile de souligner que certaines expressions françaises échappaient encore à la comprenotte italienne ?
    Prunelles se baladant autour d’eux, l’animation ne manquait pas. Le château était littéralement pris d’assaut. Chacun y allant de son propre stratagème, tous ou presque s’assurant déconvenues.


    - essayons d’entrer par un autre endroit, avec d’autres gardes peut-être. Je veux bien m’y risquer, je ne peux de toutes façons pas faire pire que vous ... mais je vous préviens, je ne montrerai qu’une cheville .. tout au plus un mollet ! rien de ce que vous suggériez tantôt ! et je compte sur votre aide s’ils venaient à y regarder d’un peu trop près !
    -Hein !? On va pas aller loin avec un mollet ! M'avez pris pour un garde du corps ou bien ?


    Un garde du corps ? bien sûr ! Pour quelle autre raison se serait-elle associée à un homme, inconnu qui plus est, si ce n'était pour tenter de tirer parti de son avantage physique ?
    Le duo lié par l’improbable et l’ivresse se mit alors en quête de cette nouvelle approche tandis que l’Italienne n’avait de cesse de se signer et de prier pour qu’un miracle se fasse. Et alors qu’ils longeaient un rempart, Vittorina manqua de se lourder misérablement lorsque son pied buta contre une chose informe au sol. Après un juron, elle se baissa pour y voir d’un peu plus près, et s'éclaira soudain d'un sourire avant de montrer sa trouvaille, l'air presque triomphant.


    - oh tiens ! une chausse. Et jolie en plus. Vous pensez qu’elle pourra nous servir ?
    -Mais bordel ...
    Se masse la trogne de dépit ...

    Etait-ce le miracle tant espéré ? Non certainement pas, mais elle n'était pas là par hasard. Si elle ne l'aidait pas dans cette aventure, au moins la florentine la garderait précieusement pour s'en faire faire une copie plus tard tant la poulaine lui avait tapé dans l'oeil.

    Ecrit à 20 doigts
    Maitre du jeu, incarné par L_aconit



    SECOND TOUR
    Les participants sont - pour la plupart - dans l'enceinte du château - ou ça ne va pas tarder ... -
    Ils tentent d'accéder au premier étage. Accrochez-vous.

    [ Ici, Là, Partout - Voix Off ]


    Ainsi le château grouillait de vie et le spectacle en valait le détour. Outres les tentatives d'amadouation des gardes , plutôt... Discutables... Les escalades pathétiques - oui - ... Les jeux de cache-cache avec les chiens ... Les quêteurs en voulaient. Ho ils en voulaient terriblement. Tenaces, la plupart s'étaient frayé chemin et avaient pénétré bon gré mal gré, même sur un malentendu parfois dans la cour du château ou ses cuisines...

    Les plus avertis s'étaient munis de torches. Les autres, sans doute, imaginaient en trouver à l'intérieur. Malheureusement rien ne saurait être aussi simple dans ce castel infernal où plusieurs tours plus ou moins grandes se dressent dans la découpe de l'astre lunaire. Un grand gibet trône au milieu de la cour. Il y a foule. D'ailleurs, les gens présents sont-ils vraiment tous dans la course...?

    Mhh? Vous êtes sur?

    Hin Hin...
    Lilas
    Hors de l'enceinte du château :

    Vu le monde croisé sur le chemin, Lilas ne tenta même pas d'ouvrir la grille, certaine que d'autres - plus doués dans le crochetage de serrure - avaient essayés avant elle. Elle décida de longer l'enceinte par la droite, espérant trouver une fissure dans le mur un peu plus loin.
    Elle traversa un bois sans trouver le moindre orifice pour escalader l'enceinte, à défaut d'une fissure suffisamment large pour qu'elle passe sans avoir à faire de l'escalade.
    Lilas soupira ; elle devrait donc utiliser d'autres moyens. Heureusement qu'elle avait emmener avec elle un grappin en plus du matériel de base - son épée, des sacs et de la corde!
    Ayant choisi un endroit dégagé, elle s'attela en 1er lieu à la réalisation du noeud : un tour mort autour de l'anneau puis 2 demi-clés et enfin un coup sec pour resserrer la corde. Ce n'était pas l'étape la plus difficile, il fallait désormais réussir à trouver une prise avec le grappin. Elle laissa environ 4 pieds de corde et commença a la tourner afin de donner de l'élan au grappin, puis le lança en direction d'un creneau. Manqué! Encore 1, 2, 3 essais sans succès. Au 4éme, le grappin semblait tenir : elle tira de tout son poids sans que ca bouge. Elle commença alors l'ascension.
    A mi-hauteur, le bruit du métal sur la pierre informa Lilas que le grappin glissait sous son poids. Un regard vers le haut puis à hauteur de ses genoux, à la recherche de trous ou autres creux pour mettre main ou pied. Bon gré mal gré, elle finit par arriver en haut, non sans avoir prit une suée.
    Jurant d'être plus prudente, elle opta pour une descente en rappel coté jardin. Une fois au sol, elle ressembla son équipement au sol, avant de le ranger dans son sac. Malheureusement, elle avait balancé la corde sur une fourmilière, causant la colére parmi les insectes qui se defendirent promptement en la mordant au sang des qu'elle approcha sa main.
    AIE! Elle secoua sa main, puis élimina les fourmis soldates récalcitrantes d'une pichenette. Ah si ca pouvait être aussi simple avec les gardes du genre humains!
    Elle n'était qu'à qqs coudées de l'aile gauche du château. A l'assaut!


    Citation:
    10:Vous balancez un grappin par dessus les créneaux et vous grimpez à la corde, mais elle glisse. Vous risquez de vous viander lamentablement lors de l'ascension.

    4: vous mettez la main sur une colonie de fourmis rouges
    Matthew.holmes
    Citation:
    Phase 1 : Vous ne trouvez pas l'entrée principale, vous finissez par trouver une petite porte cachée par la végétation, des latrines.
    Phase 2 : Vous accédez comme une fleur au premier étage



    [Avec Sassha]

    Une soirée différente des autres, pourquoi pas, trouver le frisson d'une autre façon.
    Il met pied à terre et aide la jeune Lady à faire de même, son regard verdoyant, amusé, devant l'effroi de la jeune femme.


    Ils existent ...

    Les contes sont légendes en Angleterre sur ce sujet dont il est friand.
    Il fouille dans la sacoche de sa selle et trouve un flambeau, il l'imbibe de whisky et bat son briquet, la mèche s'enflamme, celle-ci donne un aspect plus terrifiant des lieux, des ombres dansantes se dessinent sous leurs yeux, les branches délabrées des arbres se balancent sous la brise.
    Il l'entraîne vers un côté obscur et peu rassurant, la mélasse n'aide pas leur progression, ils marchent sur des ronces, ils évoluent parmi les ronces piquantes de vieux rosiers mort.
    Il tâtonne la bâtisse et trouve une porte dissimulée, il doit pousser de son épaule pour réussir à l'ouvrir sous un grincement assourdissant, il éclaire l'endroit, des latrines !?


    Hum ...

    L'odeur est parlante, les lieux sont sales, abandonnés et délabrés, il porte sa paume à son nez, se tourne vers la jeune femme.

    Vous avez des besoins, profitez-en

    Il plaisante et l'instant d'après, il se raidit, quelque chose vient de le frôler, un frisson parcourt son échine.
    Il ne veut pas s'attarder, une porte leur fait face, celle-ci est plus aisé à ouvrir et donne sur l'intérieur du château.


    Nous-y voilà ... ce être le bonne chemin ...

    D'un geste assuré, il lui prend la main et la mène dans l'entrée gigantesque et qui devait être autrefois majestueuse.
    Il emprunte le grand escalier, les marches grincent sous leurs pas, ils parviennent à l'étage sans dommage physique, quant à leurs pensées et leurs émotions, il en est tout autre.
    C'est flippant et il aime ça !

    _________________
    Shaadow
    Malgré la masse de déchets qui stagnaient à l'entrée du bâtiment, et avec lesquels les deux voleurs avaient fait une rencontre forcée, il fallait avouer que les cuisines ne regorgeaient pas des mets délicats que Shaadow avait espérés. Rapidement, elle repéra l'essentiel à leur survie - du pain, un peu de viande séchée, quelques fruits encore frais - et les rassembla tandis que Tarentio faisait le pied de grue. A peine avait-elle terminé son office qu'il lâcha :

    - On mangera en route

    C'est sur ces mots que les deux compères sortirent des cuisines. Mordant dans une tranche de bœuf séché, un quignon de pain dans un petite bourse, Tarentio passa le premier, sans vraiment demander son avis à Shaadow. Après tout, ils n'avaient pas de temps à perdre, un trésor les attendait ! L'on disait justement que celui-ci se trouvait tout en haut de la plus haute tour. Sans prêter attention aux aventuriers se bousculant dans la cour intérieure, les voleurs jouèrent des coudes pour se frayer un chemin jusqu'à ladite tour. Mais là, au pied de celle-ci, un bruissement d'aile attira l'attention de nos deux compères...

    Personne ne semblait faire attention, et pourtant, quelqu'un... Ou quelque chose était en train de se débattre furieusement dans la pénombre. En cette nuit qui ne permettait pas de distinguer ce qu'il en était, l'identité de la créature était laissée libre aux mains de l'imagination. L'on parle parfois, dans de vieux récits, de créature mythiques, de monstres au corps de lion et à la tête d'aigle, pourvus d'ailes majestueuses... Tarentio ne croyait pas à toutes ces histoires, et pourtant il était bien curieux de découvrir l'origine du tumulte, et de voir de ses propres yeux quelle créature était capable de tant de bruit.


    - Tu l'entends, toi aussi? Allons voir, suggéra le blond à sa compagne de fortune.

    Silencieuse, Shaadow n'opposa pas de résistance au Prince des Voleurs, et le suivit docilement, perdue dans ses pensées, tentant d'imaginer le nouveau guet-apens qui les attendait. Si elle lui était plutôt reconnaissant d'avoir trouvé l'entrée malgré le dérapage qui avait suivi, elle commençait à penser, au vu des bruits étrangers vers lesquels il comptait se diriger, qu'il avait un sérieux penchant pour les situations périlleuses. Il aimait le risque ? Tant mieux : se coltiner une voleuse à l'accent douteux, au goût prononcé pour le lancer de couteaux et aux réactions imprévisibles n'était pas une sinécure. Tarentio bifurqua donc en direction des bruits, et ne tarda pas à buter sur une large cage qui lui arrivait aux genoux, et qui couvrait une longue surface au sol. Celle-ci, constituée de larges barreaux en bois, était fermée par un loquet sur le dessus. Aucune serrure à l'horizon. Alors, tout curieux qu'est le blond, et après avoir jeté un regard à Shaadow pour lui signaler ce qu'il s'apprêtait à faire, le voleur ouvrit le loquet et la porte de la cage, qui resta un instant en équilibre précaire. Le monstre fût libéré et... A première vue, la cage ne renfermait pas la créature que Tarentio espérait. Nul lion à tête d'aigle, nul oiseau à corps de femme, rien. Cruelle déception pour le blond, soupir de soulagement pour l'Anglaise.

    Et puis finalement, un battement d'aile se fit entendre, et puis un autre, et un autre encore. Shaadow et Tarentio se penchèrent légèrement, curieux de découvrir ce que renfermait la petite prison... Et le blond recula immédiatement, voyant surgir une bête perdant des plumes colorées dans un tourbillon de rouges et d'oranges. Celle-ci sauta d'abord sur Tarentio, qui l'envoya en direction de Shaadow sans aucune forme de pitié. Un bec, des pattes griffues, des ailes déplumées, une crête, une créature qui ne parvenait même pas à voler et dont la vision tenait plus d'un aperçu des monstres de l'Enfer que d'un adorable petit oiselet...

    Les voleurs étaient tombés sur un coq.

    Et pas n'importe quel coq, vu la capacité de ce dernier à se débattre, et la rage qui animait ses prunelles injectées de sang. Surprise, Shaadow eut à peine le temps de réagir, se protégeant de son bras droit qui écopa d'une sanglante estafilade. D'un geste sec, ravalant un cri, elle renvoya la bestiole à Tarentio qui s'en saisit à deux mains dans un grognement d'effort et de mécontentement. Aux prises avec les serres de l'animal qui lui lacéraient les poignets, il tourna, tourna... Jusqu'à venir bousculer Shaadow, qui tomba dans la cage sans ménagement. Le choc de la chute fît vibrer la porte de celle-ci, déjà en équilibre instable. Si, au début du combat, Tarentio n'avait pas prêté attention à l'Anglaise qui venait de tomber, il eut néanmoins ensuite la vilaine idée de mettre un petit coup de talon contre les barreaux, pour que finalement le mécanisme termine de se remettre en place, la porte se refermant sur la pauvre prisonnière.

    Enfermée comme une bête de foire dans une cage à peine assez grande pour qu'elle puisse s'y mouvoir, tentant de refouler la douleur qui irradiait son corps suite à sa deuxième chute de la journée, Shaadow ne vit même pas l'issue du combat. La bête fût finalement empoignée par les pattes, et Tarentio se retourna vers la captive, prenant un air faussement surpris en constatant la condition de sa comparse.


    - Et bien, que t'arrives-t-il? Enfin... J'ai les mains prises, alors dépèche toi de sortir de là et vient m'aider!

    Petit test lancé par le blond qui voulait se jouer de Shaadow et éprouver sa capacité à se sortir de toutes les situations. Petit instant de flottement du côté de l'Anglaise, qui ne dura pas longtemps. Empoignant les barreaux à deux mains, secouant la cage comme une forcenée, elle hurla:

    - T'aider ? T'AIDER ?? Are you fuckin' kiddin' me ? What's wrong with you ? Who the hell do you think you are ? Stupid son of a bitch, I'm gonna kill you the second I leave that damn cage ! Asshole !*

    Ce n'est qu'à force de gesticulations, de poussées, de balancements, et de manœuvres de rage plus que de finesse, que le loquet accepta de céder, s'effritant presque sur sa partie la plus fine. Le mécanisme était visiblement pourri, et s'il avait résisté à la probable effervescence du coq, il n'avait pas eu le courage de tenir plus longtemps devant l'insistance de Shaadow. Tarentio avait-il repéré ce détail, et la manœuvre n'était-elle finalement destinée qu'à piéger celle qui lui avait valu une chute au milieu des détritus quelques instants plus tôt ? L'Anglaise ne le saurait jamais, mais trouverait à son tour un moyen de lui rendre la pareille. La vengeance étant cependant un plat qui se mange froid, l'Anglaise se contenta d'un majeur levé en sa direction pour lui exprimer tout son mécontentement après qu'elle se fut relevée.

    Pendant ce temps, le voleur avait sacrifié son quignon de pain au profit de la bestiole qui sembla ravie de ce repas. Calmé, Tarentio décida de lâcher le coq, partiellement, pour le garder sous le bras. Dans une grimace de douleur, il constata qu'il n'avait pas été épargné, ses bras étant couverts de griffures et les manches de sa chemise et de son mantel étant en lambeaux. Shaadow ne put réprimer un sourire de dédain devant le nouvel accoutrement de son compagnon.


    - Alors, "Prince" des Voleurs ? On préfère ressembler à un gueux ?

    Passant devant lui sur une exclamation sardonique, elle décida de prendre la direction des opérations. Elle lui aurait volontiers marché sur le pied au passage, mais elle tenait à leur collaboration - future du moins, puisque sur cette affaire, elle commençait à se mordre les doigts d'avoir opté pour un binôme. Après un haussement d'épaules et un sourire narquois, Tarentio la suivit sans répondre, acceptant bien volontiers de la voir passer devant pour pénétrer cette tour dont personne ne connaissait les dangers.

    Les voleurs purent donc enfin continuer leur route. Et avec un nouveau compagnon en prime...

    Attention, ils n'hésiteront pas à s'en servir... !

    _________________

    *Tu te fous de moi ? C'est quoi, ton problème ? Pour qui tu te prends, bordel ? Stupide fils de catin, je vais te tuer à la seconde ou je sors de cette foutue cage ! Connard !

    Citation:
    Duo Tarentio (en bleu) / Shaadow (en violet)
    Tour 2 - Vous tombez sur une cage de bois. Intrigué, vous faites connaissance avec un coq de combat.

    RP écrit à 4 mains + 2 ailes, suite à consultation d'une poule domestique quant à la vraisemblance du propos

    _________________
    Lotx
    [Go, chicken go !]

    Le crève la dalle avait pu être maîtrisé avec brio d'un poing saillant de la diaconesse, permettant aux prélats de pouvoir filer à la Guyennoise dans l'enceinte du château. Il était assez singulier de constater ô combien un paquet de monde semblait avoir eu exactement la même idée qu'eux et s'étaient réunis autour de la bâtisse. Le nabot en fit la déduction logique que les troubles de la masculinité semblaient bien plus répandus que l'on aurait pu le songer et que la pénurie de potions semait un véritable trouble. Raison supplémentaire pour se hâter, donc. La porte d'entrée du château s'ouvrit d'un nouveau poing de la prêtresse qui semblait mue d'une rage toute particulière ce soir. Ils s'enfilèrent directement dans un couloir en quête d'escaliers les menant vers le sommet de la plus haute tour. C'est alors qu'ils le virent.
    Face à eux se dressait un gallinacée au bec saillant, à la plume soyeuse et à la houppette altière. Une pure merveille pour tout véritable connaisseur en volailles de bataille. Et, comme il le déclara lui-même, l'on fut en présence de l'un d'entre eux.


    Ooooooooh ! Regardez ma soeur comme il est beau ! Vous savez, j'ai toujours aimé les coqs. "I love cocks" comme on dit en Angloiserie !

    Et alors qu'il tendit la main pour caresser l'animal, ce dernier le salua d'un coup de bec bien senti sur le dos de la main.

    Hiiiiiiiiiiii ! À moi ! À moi ! On m'attaquationne ! Méfiez-vous ma sœur, c'est un poulet de combat !

    Le prêtre se recula et la diaconesse leva les poings. Tous deux étaient prêts pour un combat épique. GO CHICKEN GO !

    Ahooooou ! Ahooooou !

    Circée essaya de se donner du courage en poussant un petit cri de guerre. Elle aurait espéré effrayer le poulet mais il ne parut absolument pas perturbé. Au contraire ! Il avait un air encore plus mauvais, encore plus menaçant. La jeune femme fit un pas en arrière, les poings toujours levés, essayant d’intimider le volatile.

    Tu sais, p’tit gallinacé, qu’une femme comme moi,
    Pourrait faire de toi un bon petit plat.
    Et t’as dû d’viner en m’voyant que je suis une femme du divin,
    Et qu’j’hésiterai pas à t’transformer en coq au vin.


    Et l'évêque d'ajouter.

    Attaquons l'pouleEeEEEEeeeeEEEt !
    Attaquons l'pouleEeEEEEeeeeEEEt !
    On lui bottera l'croupion, jusqu'à s'qu'y devienne marron,
    On a l'air pacifiques mais on va lui clouer la chique.
    Go Circay goOOOOooOOOOO ! Go Circay goOOOOooOOOOO !
    On l'tue on l'rissOOoooOOOole, on lui bouffe les giboOOOooOOoles !


    Ahoooooooooou ! Ahoooooooooooooooou !
    J’suis pas seule, il y a le Très-Haut,
    J’vais t’égorger petit gallinacé.
    Et tu finiras à la casserole, en poule au pot,
    Tu vas voir comment que j’vais t’enc…


    Dans un pur but de préservation des chastes oreilles du jeune public, l'évêque prit sur lui d'interrompre la prêtresse.

    Attaquons l'pouleEeEEEEeeeeEEEt !
    Attaquons l'pouleEeEEEEeeeeEEEt !
    On lui bottera l'croupion, jusqu'à s'qu'y devienne marron,
    On a l'air pacifiques mais on va lui clouer la chique.
    Go Circay goOOOOooOOOOO ! Go Circay goOOOOooOOOOO !
    On l'tue on l'rissOOoooOOOole, on lui bouffe les giboOOOooOOoles !

    T’es gros, on va te rôtir.
    T’bouffer jusqu’à vomir.
    C’en est fini d’toi mon poulet,
    Ce soir tu seras not’ dîner,
    Viens voir j’va t’égorger,
    T’déplumer, t’vider et te bouffer.


    Attaquons l'pouleEeEEEEeeeeEEEt !
    Attaquons l'pouleEeEEEEeeeeEEEt !
    On lui bottera l'croupion, jusqu'à s'qu'y devienne marron,
    On a l'air pacifiques mais on va lui clouer la chique.
    Go Circay goOOOOooOOOOO ! Go Circay goOOOOooOOOOO !
    On l'tue on l'rissOOoooOOOole, on lui bouffe les giboOOOooOOoles !


    C'est ainsi que la diaconesse se lança en direction de l'animal, prête à lui faire son sort. De son côté l'évêque prit tout le courage dont il put faire preuve et bondit dans la direction opposée. Sa chancelière allait probablement se faire picorer vivante et il avait la peau qui marquait. Aussi préféra t-il la laisser faire diversion tandis qu'il allait chercher la vierge jouvencelle.



    [HRP : Post écrit à 4 mains.
    Lotx / Circay 16: Vous êtes poursuivi par un coq de combat qu'un concurrent a malencontreusement laissé échapper de sa cage.]
    _________________
    Justine
    [DANS le château - Gyllaume et Justine]
    Redigé à quatre mains



    Haaa des ronces... Cela sent tout de suite un petit peu moins l'héroïsme pense t-elle en riant...

    Pour le reste, elle laisse Juliann mener la danse, ou plutôt l'assaut, car déjà les gens se ruent sur le château, comme si un signal invisible ou inaudible se faisait entendre...

    Au petit pont, par galanterie toute masculine, il passe devant elle...

    Un peu affolée à l'idée que les toutous molossoïdes veuillent les rejoindre, avec dans l'idée d'avoir du rab de saucisson, elle presse Juliann des deux mains appuyées sur son dos...


    Allez allez... foncez je vous en prie ! Je n'ai pas envie de terminer comme le saucisson aux noisettes... Surtout que de noisettes, je n'en ai pas, moi !

    Hoooon... elle en rougit de son idiotie ! Ce doit être l'affolement qui lui dicte de telles inepties... Puis elle regarde son compagnon d'aventure, étonnée de l'entendre parler en une langue étrangère...

    Que signifie tout ce que vous venez de dire... on dirait du patois de Bayern non ? Ou d'Augsburg ?

    Vous n'y êtes pas, c'est de l'Helvète !

    De... l'Helvète ? D'accord... Enfin c'est une langue germaine de part là-bas dit-elle en secouant vaguement la dextre vers l'Est...
    Donc vous êtes un Helvète...
    Mais elle ne sait toujours pas ce qu'il a dit... Et puis... n'y avait-il pas quelques mots d'Italien... ?

    Ouf ! Ils sont passés et se trouvent dans la cours du château... Elle claque la petite porte dérobée sans attendre que le garde le fasse et lui glisse l'écu trouvé tantôt dans la main...

    Un gibet de potence trône, là... En pleine place publique... La corde encore en suspend se balance au gré du souffle glacial automnal... Combien de pauvres êtres ont ainsi subi la torture de la pendaison... Brrrr....


    Depuis qu'il venait de mettre un pied dans la cour. C'est à dire en cet instant, c'est à dire une dizaine de seconde, une éternité en temps Julianesque l'italien ne disait mot. Que de monde ! Qui étaient tout ces gens qui regardaient dans le noir cette potence au milieu de la cour ?

    L'italien déglutit et au risque d'être trop imprudent s'élance, enfin non se lance :

    Sans vouloir imposer ma présence... mais dites-moi, vous vouliez partir seule à l'assaut de ce château et de ces dangers ?

    Quitte à vagabonder plusieurs heures dans les méandres de ce château, autant les passer en compagnie d'une jolie femme, qui plus est infirmière, ou tout du moins ... enfin quelque chose qui s'en approche ! L'italien penche un peu la tête au dessus des rambardes avant de la relever illico, les narines franchement atteintes par l'odeur nauséabondes de la cours où gisent quelques corps putréfiés en décomposition ... enfin plutôt ce qu'il en reste ! Ou sont passés les têtes ?

    La question de Juliann surprend Justine...

    Et bien... hum... Oui ! En fait... j'aime aider mon prochain... Alors lorsque j'ai ouï de ce sauvetage sur une pauvre malheureuse, l'élan m'est venu et... voilà... Mais je ne pensais pas qu'il y aurait tant de monde... Alors je suis heureuse que vous m'accompagniez à vrai dire... Mercé sire Juliann, vraiment.

    Elle aussi se penche pour observer en contrebas...
    Mais c'est dégoutant... tous ces corps...
    Que s'est-il passé ici les jours précédents leur venue...
    Les petits cheveux de sa nuque se hérissent...

    Elle se détourne, l'estomac révulsé... et après un regard vers la cours, puis la tour...


    Venez, continuons notre chemin ! Ce doit être là que la femme est enfermée... Tout le monde s'y rue...

    Oui allons nous-en , j'ai pas envie d'être le prochain sur l'estrade.

    Justine ne peut qu'approuver ! Une fois dans le vestibule, elle s'arrête net... et Juliann manque de l'écraser. Une femme, sale, repoussante, échevelée, leur tend la main...

    Alors mes petits cocos... Une partie de jambes en l'air avec moi, ça vous tent'rait ? Allez, vous faites pas prier !

    Justine, yeux élargis par l'audace et la proposition honteuse de la ribaude n'en mène pas large et se cache derrière Juliann, la tête rentrée dans les épaules, lèvres pincées...

    Heeem hem
    Vous êtes bigleuse ou quoi ? hein ?


    Juliann profite que Justine se colle à lui pour glisser son bras autour de sa taille ; posant incognito une main ferme et bien en évidence sur ses hanches. Bon c'est risqué, c'est à double tranchant mais il est pas à demi-italien pour rien ! Parait qu'il a le sang chaud.

    Je suis déjà en bonne compagnie, et les plan à trois ce n'est pas notre truc. N'est-ce pas Juju ?

    L'Amoroso jette ses yeux vairons dans ceux de Justine, comme s'il la connaissait parfaitement !

    Pas un rictus, rien. L'italien reste de marbre, impassible à son propre mensonge, profitant aussi un peu de la situation pour se donner le bon rôle ! L'Helvète fait un geste de la tête à la ribaude l'invitant à partir rapidement.

    Heu... Justine écarte un peu son visage de celui de Juliann, un peu trop proche à son goût, le regarde - ho ! il a un oeil vert et l'autre marron ! c'est joli... - commence à lui faire les gros noeils avec le froncement de sourcils assorti... puis... Tilt !
    Elle saisit d'un coup la manoeuvre de Juliann pour écarter la femme de mauvaise vie.
    Le bras dans son dos et sa prolongation sur sa hanche provoque en elle comme un petit tortillement qu'elle retient tout de même.

    Elle hoche la tête aux dires de son compagnon de sauvetage...


    Oui oui... ce n'est pas notre... notre tasse de tisane...

    Allez du balais ! Ou je vous envoie à la potence pour outrage.

    Pas fin l'italien, pas fin du tout. Puis c'est pas le moment
    - De un il a pas pris d'écus sur lui !
    - De deux, elle est moche !
    - De trois, ça se trouve c'est un homme déguisé en ...beurk !
    - De quatre il a pas besoin de payer pour ces choses !
    - De cinq, il risque vraiment de se prendre une gifle là vous pensez pas ?

    Une fois qu'il eut retiré son bras et qu'ils eurent quitté les lieux pour commencer à grimper le grand escalier, Justine se tourne vers lui et s'écrie à voix basse... oui oui c'est possible, tout est dans l'intonation et dans la retenue...


    Alors là ! Ne recommencez jamais plus telle manoeuvre mon bon messer !
    Vous... hoooo vous êtes un goujat ! Poser ainsi la main sur mon corps...
    Vous auriez pu - vous auriez dû ! - trouver quelque chose d'autre !


    Juliann est stupéfait. C'est bien la première fois qu'une femme se plaint de recevoir la visite de ses mains ! C'est même un honneur que de recevoir une telle faveur de l'italien quand on connait ses exigences en femme... !

    Elle grogne, pas contente du tout, puis le devance en posant un pied sur la première marche, se retourne, hésitante...


    Mais bon... je vous pardonne, la situation exigeait une trouvaille de votre part, j'en étais tout bonnement incapable. Et au fait... mon petit nom est Justine... pas Juju... Juju est un surnom exécrable.

    Ho pour sûr, l'Helvète l'avait vexée, de corps et d'esprit. Mais il aurait fallu plus que ces quelques remontrances pour l'assagir ! La réaction de Juju, (hey de Justine) l'amusait surtout ! Et c'est avec plaisir qu'il se prêta au jeu.

    Scuzi, signora Justine !
    ... je ne voulais pas bousculer cette femme ...
    Enfin vous avez raison, mea culpa.


    L'art de dire tout et son contraire !

    Et bien permettez que je laisse de la distance entre nous si cela peut vous rassurer ! ou pas
    Mais je vous suis, ne vous inquiétez pas.

    Lui entonna t-il d'une voix posée et accompagné d'un sourire un peu trop forcé qui lui bloqua presque la mâchoire !


    Et à Justine de lui poser un index sous le menton pour lui clore la bouche en riant puis elle prend d'assaut l'escalier de pierre en relevant légèrement ses jupons...


    Gyllaume/ justine 8: Une ribaude tente de vous vendre ses charmes pour quelques écus, vous mettez un point d'honneur à résister.

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