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[RP] La vie sous une coquille de noix

Ambroisias
Ambre admira le regard intelligent de Corniaud et sa tête de bon chien qui veille au grain....il ne perdait ni le nord , ni l'essentiel, et faisait fi de leur "gouaillerie" de bas étage...

Elle sortit de son baluchon une grosse pomme verreuse et en extraya les plus beau des vers qu'elle tendit en offrande au corniaud qui devait avoir, comme elle, du goût pour les mets délicats!!

La boule nomade avait bien choisit son comparse, c'était évident!

Lorsqu'Ambroisias entendit Ysabault lui révéler enfin le nom qu'elle cherchait, Ambroisias partit en courant et fonça sur un pigeon qui bouffait ses graines , peinard..... il lui en fallait un d'urgence pour contacter "l'Astutus " désigné.....

Elle fit un clin d'oeil à Ysab et Fj resté coi, et s'en alla les mains chargée de plumes qui se débattaient.....
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heureux sont les félés, car ils laissent passer la lumière....
pnj
[Le matin]

CrrrrrrrrrrrrchhhhBlaaammmmmbouuuum...

Astutus se tourna dans son lit en grognant.

CrrrrrrrrrrrrrrchhhhhhhhVlam

- Aaaaaaah ! Moi qui pensais trouver le calme en venant ici !
Il ouvrit un oeil, ébloui par les rayons matinaux du soleil qui filtraient entre les planches barrant la fenêtre. Le bruit persistait.

Crrrrrrrrrchhhhhh....

Il cassa les planches obstruant la fenêtre et passa la tête dehors, criant pour un peu de calme. Il n'eut pour seule réponse qu'un Crrrrrrrrrrchhhhhhh....

Alors il sauta dans ses chausses, décidé à faire cesser ce vacarme. Il enjamba les marches enfoncées et sortit de son nouveau chez lui. Il se laissa guider dans la rue par les jurons et les bruits de projectiles et trouva au coin de la rue quelques personnes, un barque, et un... truc un peu poilu. Cet amas hétéroclite semblait en pleine discussion. Il s'approcha, en se demandant Pourquoi une barque au milieu de la rue... Serait-ce l'anti-barque de celle sous laquelle je m'étais réveillé ? Il coupa sans complexe la conversation, d'un assez mauvais poil.

- Peut-on savoir quelle est la source de tout ce bruit ? Vous n'êtes pas seuls ici, même si ça y parait !

Edit : Message scindé.
Bulle
Miam... Miom... Mâche...
Franchement pas mauvais ce fruit rougeâtre...
Pis le mieux, c'était qu'il y avait un spectacle. C'était chouette, les spectacles...
Et quand on mangeait en regardant le spectacle, c'était encore plus chouette.


Bulle était sacrément contente. Non seulement on lui offrait un p'tit déjeuner animé, mais en plus, plus personne ne faisait attention à elle, lui permettant de savourer cette chance.

Le m'ssire à la pipe de marbre en mousse avait l'air de discuter gaiement, quoiqu'un peu fort, avec dame Ysabault. C'était important, les bonnes relations de voisinage...
Corniaud avait grogné, sûrement jaloux que sa maîtresse ait eu de la nourriture et pas lui. Mais à présent il se taisait, tout absorbé par ce qu'Ambroisias avait généreusement tiré d'une pomme.

ça c'était ce qui s'appelait une journée qui commençait bien !

Puis, tout d'un coup...

M'ssire Astutus avait déboulé à grands pas, l'air pas content du tout du tout, genre sanglier qui charge.
Bulle couina de surprise, et manqua de s'étouffer avec le morceau de machin qu'elle était en train de gober.
Elle se racla la gorge et le recracha sur Corniaud.

Un élan d'honnêteté la poussa à explique ce qu'il se passait :


C'est d'la faute du m'ssire d'un marbre de pipe en chien ! S'exclama-t-elle d'une voix aiguë en désignant le grand personnage du doigt. J'venais d'entrer dans ma maison pis y'a les deux dames qui sont arrivées pis lui il a ouvert sa fenêtre pour crier et lancer du manger ! Franch'ment, j'ter du manger, c'est pas bien vilain !

Elle ne précisa pas qu'elle avait profité de tout ce gaspillage. Les gens allaient être jaloux, sinon...
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A perdu le pouce gauche en offrant un cadeau. Moralité : soyez égoïstes !
Ptronille25
~ vendredi - fin de matinée ~

Pétronille trottinait au côté du garde que le maire avait mis à sa disposition. L'homme marchait à grandes enjambées et elle devait parfois courir à moitié pour rester à sa hauteur. Elle était essoufflée car elle ne pouvait s'empécher de le questionner à chaque édifice dépassé.

Elle avait pu ainsi admirer de loin le castel, impressionnant par sa taille. L'homme lui avait fièrement expliqué que c'était presque une ville dans la ville où l'on trouvait taverne et échoppes. La cathédrale aussi semblait superbe. Elle voyait sa flèche dépasser au dessus des toits à chaque fois qu'elle jetait un coup d'oeil par dessus son épaule. En revanche, le marché qu'ils avaient dépassé lui avait semblé peu garni. L'heure sans doute ... Elle fit la grimace en se promettant de revenir à l'aube dès le lendemain.

Puis son guide tourna sur la droite. Ils quittaient les beaux quartiers pour rejoindre un faubourg plus modeste. Aux ruelles succèdaient d'autres ruelles, de plus en plus étroites, de plus en plus sombres. Les facades suintait la pauvreté et le sol devenait boueux. Elle bénit le maire en pensée ... jamais elle n'aurait pu trouver seule son chemin dans ce dédale.

Après un bon quart d'heure de marche. Le guide s'arrêta et lui indiqua une ruelle bordée de façades vermoulues.


Voilà, c'est dans cette rue. Je n'en sais pas plus. Demandez aux voisins, ils vous diront. Moi faut que je file. La mère va pas être contente si la soupe brûle par ma faute.

Sauvez vous l'ami, je me débrouillerai bien. Et merci pour le brin de conduite

Elle regarda l'homme s'éloigner, restant seule, avec le sentiment d'être un peu perdue . Elle resta un long moment ainsi, immobile, observant les maisons avec appréhension. Visiblement, certaines étaient à deux doigts de s'écrouler.
Elle n'imaginait pas qu'Astutus ait pu choisir un quartier si pauvre. Mon Dieu, peut-être s'était-il fait piller en route ? Non, elle l'aurait su. Il le lui aurait fait savoir. Le garde avait dû se tromper de rue, voilà tout.
Elle essayait de se rassurer comme elle le pouvait, mais plus elle regardait autour d'elle, plus la crainte l'étreignait.

Elle s'avança prudemment dans la direction indiquée par son guide. A l'autre bout de la ruelle, au croisement d'une autre ruelle tout aussi sinistre, elle aperçu une sorte de barricade ... un espèce de tas de bois qui avait peut-être jadis été une barque. Intriguée, elle s'en approcha jusqu'à ce que le grondement d'un animal la stoppe net. Elle recula aussitôt de dix pas pour rester à distance de la bestiole puante qui montrait les crocs, et se mit à appeler.


Ohé ! quelqu'un ? Y'a quelqu'un ?
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Pétronille veuve Renard
Ex Bourgmestre de Nancy
ex-Tribun de Verneuil en Alençon
pnj
[Le matin, devant la barque]

Astutus écouta Bulle, haussant un sourcil parce qu'il avait un peu de mal à tout suivre.
- C'est un chien en marbre qu'a pris la pipe du sire ? dit-il en pointant du menton la boule de poils, enfin plus de peau que de poils. C'est pas vraiment les cris qui m'ont réveillé. C'était plus... Il s'accroupit pour regarder la barque donna un coup de pied dedans. Elle ripa bruyamment sur le côté alors il acquiesça en plissant légèrement les yeux. Ouais, c'était ça ! C'ça ta maison, la gueuse ?
Ptronille25
~vendredi - fin de matinée (suite)~

.... quelqu'un .... ?

Hormis la bête qui grognait de plus en plus fort, pas un bruit de filtrait des maisons qui semblaient abandonnées. Pétronille recula encore un peu, de moins en moins rassurée. Doucement, tout doucement .... Faisant bien attention à ne pas faire de geste brusque ...
Aucune envie de se faire mordre par un chien enragé. Manquerait plus que ça !
Quand elle s'estima à bonne distance, elle fit demi tour et fila en courant jusqu'à l'entrée de la ruelle, là où le garde l'avait plantée quelques instant plus tôt pour aller manger.

Maudite bête ! La tête lui tournait maintenant. Manger ...
Il fallait qu'elle se trouve une auberge pour casser une petite croute, c'est ce qu'elle avait de mieux à faire. De toute façon, à cette heure du jour, tout le monde était probablement au travail ... ça ne servait à rien de s'égosiller. Plus tard, et avec un peu de chance, la bestiole galeuse aurait déguerpi.


Essayant de mémoriser quelques repères pour retrouver son chemin ensuite, elle prit au hasard sur sa droite
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Pétronille veuve Renard
Ex Bourgmestre de Nancy
ex-Tribun de Verneuil en Alençon
Bulle
Tout en parlant à m'ssire Astutus, qui fronçait de plus en plus les sourcils au fur et à mesure qu'elle s'expliquait, Bulle entendit Corniaud gronder.
Elle allait lui filer un coup de latte, tout en jetant un coup d'oeil distrait dans la direction vers laquelle se tournait le clébard. Rien. Pas même une ombre. L'immonde bestiole avait dû apercevoir un oiseau, ou pire, un chat. Bulle avait une profnde aversion pour les chats. A moins que ce ne soit qu'une manière de détourner l'attention et faire patte basse sur les maigres réserves planquées sous la barque. On ne savait jamais vraiment avec c'te bestiole.


Elle fut interrompue par m'ssire Astutus qui s'agenouillait pour flanquer un coup de pied dans la barque.

Héééé ! S'écria la simple d'esprit outrée. Oui, c'est ma maison, ça ! Faut pas la taper ! Elle est fragile, même que si on la frappe ou qu'on la déplace, elle meurt et elle part en p'tits bouts ! Déjà qu'il y a une dame qui s'est j'tée d'ssus !

L'indignation de Bulle se mua peu à peu en un grommellement incompréhensible dans lequel ressortait de temps à autre un
"pas bien, ça", "est-ce que j'viens casser les maisons des gens, moi ?", "z'ont tous ce genre d'coutumes dans c'te ville ?" ou "sont tous fous d'toute façon"...
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A perdu le pouce gauche en offrant un cadeau. Moralité : soyez égoïstes !
pnj
Ambroisias sursauta et s'approcha tout prés de Bulle, et hurla:
-Fous? Ou ça ? Où qui sont? Moi j'adore les fous!!!

Elle toisa le ventru avec son pourpoint et ses vieilles chausses qui venaient de donner un coup de pied dans la fourmilli...euh...coquille de noix!

Puis la Caponne s'exclama de sa grosse voix forcée, histoire de rameuter les folles-foules

-HEYYYY!!! REGARDEZ MOI C ' MERCANDIER!!!!!OH L'AUTRE, HEY!!!! surement le comparse du FJ!!!

MAIS C'EST QUI S'Y CROIT FORT C'LUI LA ZAUSSI A COGNER DANS L'HOTEL AMBULANT D'LA BELLE-BOULE-BULLE!!!

-IL a tout saccagé!!! mord-le Corniaud, brave chien, va! si y continue j'appelle ysab et ça va etre sa fête au nobliau!!!!

-vous z'etes témoins braves nancéens?

Et Ambre ramassa un p'tit bout de bois d'la barquette qu'elle exhiba en guise preuve afin de soulever une vindicte publique, espérant, avec un peu de chance, soutirer quelques piécettes au ventru pour qu'elle cesse de rameuter tout le quartier....

posté à la demande de LJD Ambroisias
pnj
Astutus se mit à rire quand il entendit la réponse de Bulle, un rire méprisant.
- Ça, ta maison ? Quelle idée de vivre au milieu d'une rue, dans une euh... barque, qui plus est. Enfin, soit ! Les maisons en bois, ça brûle facilement... Astutus ne riait plus. Il est dans ton intérêt qu'elle ne bouge plus aussi bruyamment à une heure si matinale.
Il se tourna vers Ambre qui s'était mise à crier et lui dit en fronçant les sourcils et faisant signe de la main de baisser le ton.
- Bon, vous, on vous a rien demandé hein !
Il donna un coup de pied à l'espèce de chien qui lui reniflait les braies, jeta un regard sombre à Force Jaune qui ne disait mot et tourna les talons vers chez lui.
--Le_chien_corniaud


Kaï kaï kaï... ! ! !

Surpris par l'attaque déloyale de l'homme alors qu'il recherchait de la nourriture, le petit bâtard fit un bond de côté.
Quelle impolitesse ! Ces humains, alors ! Non seulement ils fappaient, mais sans crier gare ! Ils étaient réellement les animaux les plus irrespectueux que connaissait Corniaud. Si on pouvait appeler ça des animaux... Ils ne valaient pas mieux que les chats, ces immondes bestioles sur lesquelles même sa pourvoyeuse de nourriture crachait (les chats étaient le seul sujet sur lequel Corniaud et sa cheffe de meute étaient en accord).

La déconfiture première passée, la colère s'empara du petit corps rachitique du clébard. Ses babines se retroussèrent, dévoilant quelques ultimes chicots jaunis. La morsure de Corniaud, aboyait-on entre chiens, était mortelle. Un tel concentré de maladies ne pouvait que l'être...

Il s'élança maladroitement, ses petites pattes arthritiques aux griffes trop longues cliquetant rageusement sur le pavé inégal.


Wuf ! S'exclama-t-il.

Il aurait bien aimé posséder l'aboiement grave et impressionnant d'un mâtin. Sauf que... On ne pouvait pas gagner à tous les coups. Il avait déjà la grâce et l'intelligence, c'était toujours ça de pris.


Wuwuwuuuuuuufff ! ! !

Quelques mètres après, loin derrière l'homme qui s'éloignait.
Crachotis et raclements de gorge.
Pfiou !
La vengeance était usante.
Faudra reprendre ça un autre jour...
Si le coup de pied n'était pas oublié avant...
pnj
Alors qu'Astutus s'éloignait, il entendit quelques bruits, semblables, selon lui, à ceux qu'on émet entre deux relents de vomi après une soirée bien arrosée. La bestiole sur laquelle il avait passé ses nerfs donnait de la voix.
Le gros bonhomme se retourna brusquement en levant les bras et fit quelques pas rapides vers Corniaud, accompagnés d'un :

- HuuuhOOOoooOOOuuuaaaAAAaaa !

Le cri rebondit les murs des ruelles vides, faisant s'envoler quelques pigeons d'un toit environnant. Que le chien en prenne de la graine !
Il continua sa route comme si de rien était, un petit sourire aux lèvres, espérant que le petit cœur de l'animal se soit arrêté sur le coup.


Edit : ajout de lien
Bulle
HuuuhOOOoooOOOuuuaaaAAAaaa !

Bulle couina d'horreur et de peur.
Un fou ! C'était véritablement un fou !
Un vrai de vrai, pis gros et méchant par-d'ssus l'marché !
Il voulait brûler sa maison, alors que tout le monde savait bien que les barques c'était fait pour flotter (bon certes, plus celle-là) pas pour être brûlé ! Un fou ! Qui frappait les p'tits chiens ! Qui avait des accès de démence et qui se mettait à hurler sans raison ! Un de ceux dont on avait toujours dit à la jeune gueuse qu'il fallait les saigner pour extraire les mauvaises humeurs dans leur sang !

Paniquée, Bulle fila ventre à terre se réfugier dans sa maison. Elle s'y précipita si vite qu'elle loupa un peu l'angle dans lequel il fallait se mettre pour entrer, si bien qu'elle resta coincée, gesticulant des jambes et de l'arrière-train comme un insecte pris au piège. Elle gronda, furieuse, et se débattit un bon moment avant de se rendre compte que c'était le séant qui bloquait. D'un effort surhumain et de quelques éclats de barque pourrie, la simple d'esprit se dégagea et put enfin se cacher dans sa tanière à l'abris des regards.
Ici, elle était en sécurité et personne ne pouvait la voir.

De là, elle observa le fou furieux s'en aller, tandis que Corniaud restait figé au milieu de la rue, les pattes tremblantes.
Un fort liquide jaunâtre s'étendait lentement entre ses pattes, glissant le long des interstices des pavés de pierre sombre.

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Bulle
[Dimanche 8 mars, ou du moins un jour qui y ressemble sacrément]

Bulle avait eu si peur du m’ssire fou qu’elle avait hésité à sortir chercher à manger pendant quelques jours, et qu’elle était constamment restée en vue de la barque. On ne savait jamais. Le danger était parti, mais il pouvait bien revenir à tout moment. Si la barque était brûlée, la jeune gueuse n’aurait pas d’autre lieu où dormir que sous les ponts.
Bulle avait horreur des ponts ; il y flottait toujours une vague odeur de poisson mort depuis des lustres. Et les gens qui passaient dessus, que la simple d’esprit préférait généralement éviter, faisaient un boucan insupportable.

Mais, peu à peu, la méfiance s’était envolée et la vie avait repris son cours normal.
Bulle avait passé la matinée à se disputer un bout de gras avec Corniaud, et malgré son acharnement au combat, l’immonde bâtard avait eu raison d’elle. De toute façon, la gueuse avait perdu la bataille au moment même où le chien avait planté ses petites dents pourries dans ce qui restait de viande sur le morceau.

À présent la jeune vagabonde était là, distraitement assise sur sa maison, faisant tout de même attention à ne pas enfoncer le plafond sous le poids de son séant (qui était tout de même bien moins conséquent depuis qu’elle avait quitté la ferme de son p’pa et de sa m’man).
Elle avait faim et épiait Corniaud d’un air jaloux. La prochaine fois qu’ils dégoteraient un peu de nourriture dans un tas d’ordure, c’est elle qui se ferait la part du lion. Un point c’est tout.

Elle fouilla machinalement dans sa bourse et y trouva quelques sous. Il y avait là un peu plus que pour acheter une simple miche de pain. Ça tombait bien. Bulle rêvait depuis des semaines de manger un vrai plat cuisiné. Elle se leva, siffla Corniaud qui s’étouffait avec son gras (bien fait !) et s’en alla vagabonder dans la ville à la recherche d’une auberge. Un dimanche, les aubergistes avaient souvent des scrupules à mettre à la porte les gueux, et avec un peu de chance, la simple d'esprit en trouverait de quoi faire un bon repas.

Quand tout à coup, elle tomba nez à nez avec une sorcière. Le monstre s’assit et leva sa petite tête aux oreilles triangulaires pour la fixer de ses grands yeux jaunes. Oh, il ne payait pas de mine, avec sa petitesse et son pelage roux et soyeux, mais Bulle savait ce qu’il en était ! Elle ne se laisserait pas faire par cet être vil et trompeur !
La gueuse gronda sourdement.


Miaw ? Fit la sorcière.

Bulle se jeta sur elle.
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pnj
Cette nuit-là, sur les conseils de dame Pétronille, Llyse suivit les croix faites par Bulle. La tête lui tournait encore. Heureusement qu'elle s'était mise à boire de la tisane. Sinon, elle aurait été incapable de suivre même une église, sans parler de croix - autant immenses soient-elles. Par moment, elle s'arrêtait devant un mur et se demandait comment il était possible de dessiner des croix si tordues.

Au détour d'une rue (allez savoir laquelle), guettant la prochaine croix, Llyse ne comprit pas ce qui lui arriva quand une tornade couplée à un ouragan lui tomba dessus. en criant quelque chose d'inaudible.


Après avoir subi quelques coups de pieds, de coude et de tête sur son ventre, alors qu'elle était propulsée dos à terre, la tête enfouie dans un buisson, Llyse comprit que ces coups étaient donnés par une créature humaine. Mais elle ne parvint pas à sortir un son, tant l'attaque fut franche. Elle essaya d'éviter autant que possible la pluie de coups. Quand elle sentit que son assaillant commençait à ralentir, elle s'extirpa rapidement. La seule chose qu'elle voulait c'est de prendre les pieds à son cou et décamper, quand elle entendit pester :

Sale sorcière, espèce de vermine...

Bras, pieds, tête et injures s'arrêtèrent net. Malgré l'obscurité, Llyse reconnut ce visage poisseux

Bulle c'est moi, je ne suis pas une sorcière...

Au même moment Llyse entendit fureter du côté de sa gauche. Près d'un rocher une forme féline portant deux flammes à la place des orbites oculaires disparut dans les buissons épais des environs.
Bulle
[Tard dans la nuit après une rencontre avec sainte Boulasse]

Bulle avait eu du mal, cette nuit, à retrouver le chemin de la barque. Le sol tanguait aussi dangereusement que le pont d’un navire (c’était là une supposition : la gueuse n’avait connu d’autre navire que le sien, qui ne tanguait plus depuis un moment) et pis ! Les rues semblaient se tordre et se détordre, changeant de destination à tout instant. Et en plus, un Corniaud ivre mort, ça pesait un âne mort ! Comment faisait-il pour être si lourd en ne se nourrissant que de bouts de pain et d’ordures ?
Était-ce le poids de ses tiques qui l’alourdissait à ce point ? ! ?

Bulle commençait sérieusement à se demander si sainte Boulasse ne s’était pas pervertie et faisait alliance avec les fées et autres sorceresses. Ce fut donc méfiante qu’elle se roula en boule dans sa maison avec la carpette grise qui ronflait du sommeil de l’éthylique.
Soudain un bruit dans la nuit confirma ses soupçons. Ce devait être quelque mauvais génie qui venait lui voler son âme. Sortant de la barque à quatre pattes, le plus silencieusement possible, la gueuse entrevit un mouvement dans le noir.
Ni une ni deux, elle lui sauta dessus en hurlant !
Puis elle reconnut la voix étouffée qui provenait de ce qu’elle était en train de malmener.


Llyse ? !

La simple d’esprit cessa de frapper. Ouf, ce n’était pas un monstre.
Mais il ne fallait pas qu’elle la touche. Bulle ne devait jamais toucher personne, sauf pour frapper. Jamais, jamais !
Elle se recula.


Tu m’as fait peur ! S’exclama-t-elle. Reste pas dehors, il fait froid, tu vas attraper la mort, pis les mauvais esprits rôdent, ce soir…
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