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[RP] La vie sous une coquille de noix

Coloquinte
Au 31ème saut, Longcil vit passer une courge sur pattes qui bramait en plus aigü et n'eut le temps que d'attraper de ses dents ânesques la plante rampante qui bavait et éructait (un point commun).Coloquinte n'eut pas le temps de considérer si le pistil était mâle ou femelle, ni si elle était carnivore, mais, elle tenait , peau tendue, entre les dents de son âne, qui, tout fier, riait, lèvres serrées et réveillait tout le quartier en tapant des sabots sur les pavés.
La chose, elle, coincée comme une peau de saucisse dans l'interstice des dents, pédalait très vite, pattes en l'air et ça donnait une petite brise , ma fois, bien agréable...
Bulle
Bulle s’en revenait de la cueillette, son panier plein de fruits dans les mains et derrière elle un scribe-esclave au visage tuméfié pour cause de bombardement de pommes dans la poire.

Quand tout à coup, elle aperçut l’âne. Y’avait quelqu’un dessus. Et dans la bouche du bestiau, Corniaud gesticulait, se pissant dessus et braillant comme un porc à l’approche de m’ssire Astutus. Son sang ne fit qu’un tour.


Corniaud ! Piailla-t-elle. Corniaud, crevard d’clébard ! Dans quelle bouse tu t’es encore foutu ? ! ?

Et elle courut, hésitant sur la fin, parce que le bestiau gris qui bouffait son chien lui paraissait bien gros. Pis il avait les dents moins pourries que le petit bâtard. Mais n’écoutant que son cœur (n’est-ce pas merveilleux !), elle attrapa courageusement sa carpette et tira dessus, décollant au passage force croûtes et tiques, qui restèrent dans la bouche du bourrin. Un long filet de pus s’étendit entre les deux bêtes, puis se rompit doucement.

La gueuse secoua le clébard tremblant pour le débarrasser de la bave et se tourna vers la cavalière.


Faites ‘ttention à vot’bourricot ! Il vient d’gober mon chien, le bougre !
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A perdu le pouce gauche en offrant un cadeau. Moralité : soyez égoïstes !
Coloquinte
Coloquinte eut la mâchoire qui se décolla, tomba et dit:"un chien...vous avez dit "un...chien...?"
Bulle
Regard à la dame.
Regard au clébard qu’elle resecoua parce qu’il avait l’air un peu mouru.
Le machin laissa échapper un gargouillement mouillé, et recracha une tête de rat déjà bien attaquée.

De nouveau regard à la dame.


Un chien. Ben voui, c’t’un chien. C’t’évident. ‘Fin…

Nouveau regard à la carpette suspendue entre ses mains comme une serpillière crasseuse.

… Presque.
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Coloquinte
Pendant que Longcil crachait la pourriture qu'il avait dans la bouche, Coloquinte s'excusa:
"mon âne a des jeux simples et parfois outrecuidants! veuillez l'excuser pour la gêne occasionnée, vous avez dû souffrir du bruit des sauts; je ne pouvais en rien le maîtriser, je suis moi-même libre, et ne saurai suivre aucune morale, sauf celle que la nature me dicte"
Sur ce, Coloquinte tira sur les rênes et comme une héroïne, tourna bride et continua sa route à la recherche d'une forge (elle était TRES contrariée, car le maire lui avait déconseillé de reprendre forge, agrrrrr)
Della
[Qoui ? Déjà la mi-avril ?]

Le temps passe, le temps passe, les mois, les années...

Chaque jour qui passait voyait Dame Nature se déployer de plus en plus !
Fleurs de toutes couleurs, feuilles de multiples verts, oiseaux aux mélopées envolées et surtout, l'aubépine en fleurs...Tous ces signes ne trompaient pas, la période Beltane était proche !

Pour moi, païenne et fière de l'être, il était normal de fêter Beltane. Normal et indispensable, d'une façon ou d'une autre !
Beltane, c'était la fête de la vie qui renaît, le printemps à son apogée, la consécration de la fertilité, un des sabbats majeurs de la tradition païenne.

A bien y réfléchir, pourquoi ne pas proposer Beltane, ses feux et son mât, comme fête à Nancy ?
Après tout, il y avait bien des jeux autour du mât de Cocagne, mât qui était d'origine très ancienne et les feux, c'était bien agréable de s'y rassembler, pour manger, chanter, danser...Quel mal y avait-il à ça ?
Aucun !

Il me fallait en parler à tite Bulle et lui proposer d'organiser ça, ensemble !
J'avais ouï dire que Nancy avait maintenant un cureton. Mais ma foi, je ne l'avais encore jamais croisé et puis, c'est pas lui qui m'empêcherait d'honorer la Déesse et les Anciens Dieux !


Le chien sur mes pas, j'arrivai près de la barque.

Toc toc toc...T'es là, Bulle ?
Houhou...je voudrais te proposer quelque chose, une fête...pour le printemps.

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La famille Volvent recherche un joueur pour prendre le rôle de l'héritier. MP, réponse assurée.
Bulle
La barque trembla légèrement, et Bulle craignit un instant qu’elle ne s’effondre.
La tanière semblait de plus en plus fragile. Un pet de chien la ferait s’écrouler.

La gueuse sortit la tête par le petit trou, et la barque sembla un instant ressembler à une grosse tortue à tête humaine.
C’est ce qui lui avait valu le surnom de « Bulle la Boule » auprès d’Ambroisias quelques mois plus tôt.

Elle cligna des yeux en tombant nez à nez avec Della.
Celle-ci semblait vouloir parler affaires.
La petite gueuse grimaça intérieurement. On allait encore lui refiler du travail !
C’était toujours à elle qu’on collait la responsabilité d’organiser les machins et les chouettes.
Pas un monde, ça ! C’était trop injuste, de toute façon…

Néanmoins, la perspective d’un amusement l’alléchait
.

Une fête ? S’enquit-elle curieuse. ‘Splique donc !
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Della
Je vis une Bulle sortir de sa barque en clignant des yeux. Il devait faire drôlement sombre là-dedans !

Je m'assis par terre, façon sage tailleur, les mains posées sur les genoux.

Bulle, regarde autour de toi !
Tu vois, toute cette belle nature qui explose partout ? Les oiseaux qui font des nids pour avoir des petits et tout et tout !
Figure-toi que je me suis dit qu'on pourrait faire une fête pour ça !


Est-ce que je mentais ? Bien sûr que non ! Beltane était bel et bien la fête du renouveau.
Tu vois...on pourrait faire un jeu rigolo ! Un mât sur lequel il faudrait grimper pour attraper quelque chose au dessus. On décorerait le mât avec plein de beaux rubans et des fleurs, partout !
Il y aurait un concours et le premier concurrent au dessus gagnerait...un prix ! Ce qu'on veut !

L'explication sur le mât suffisait, pas la peine d'expliquer son véritable sens. Les païens, s'il y en avait d'autres que moi, comprendraient bien le symbole.

On pourrait danser autour du mât après, faire une farandole tout autour et chanter et rire !
Puis, on ferait un grand repas avec plein de bonnes choses !


Il ne fallait pas s'arrêter en si bon chemin, je touchais maintenant au plus important des symboles.
Et puis, le soir, on allumerait un immense feu pour terminer la fête.
On boirait un bon vin doux, de l'hydromel, de la bière aussi...enfin tout ce qu'on veut, quoi !

Bon, c'était pas la peine de m'étendre sur la suite possible du feu de Beltane même si ce dernier aspect était sans doute le plus beau, le plus vrai, le plus fondateur de ma religion.

J'observai Bulle, priant intérieurement le Ciel que cette fête lui plaise et que l'on puisse vénérer Beltane et la Déesse Mère, à Nancy, ce printemps !
J'étais tellement enthousiaste !

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Bulle
Silence suite à l’explication.
Faut que tout le blabla arrive jusqu’au cerveau et soit longuement analysé.
Et ça met vachement de temps, tout ça.
Surtout qu’il faut que ça refasse le chemin inverse pour la réponse.

Bulle leva les yeux et regarda la nature exploser autour d’elle. Oui, dans la ville, ce n’était pas chose évidente.
Mais effectivement, quand on secoue un arbre, les œufs qui tombaient des nids d’oiseaux, ben ils explosaient.

La simple d’esprit hocha gravement la tête ; Della disait des choses vraies.
Même si la crasseuse ne comprenait pas ce qu’un mât avait à voir avec des œufs et des zoziaux.

Toutefois, l’idée de voir quelqu’un s’échiner à grimper en haut d’un mât pour retomber ensuite avec perte et fracas amusait beaucoup la petite gueuse.


Ça m’a l’air rigolo, fit-elle en souriant. Pis on a qu’à placer le prix en haut du mât, comme ça les gens ils seront obligés d’y aller pour gagner quelque chose. Pis ils pourront pas tricher.

Légère réflexion.

Et pis du manger et de la bière et de l'hydromachinchouette, c’est bon.

Ça, c’était l’essentiel à ses yeux.
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Della
J'aimais Bulle, je l'aimais vraiment beaucoup.
Elle me semblait à la fois si fragile, comme la même de savon et aussi si costaude, toujours comme celle de savon.
A cette image, il ne m'aurait pas improbable qu'un jour on me dise que Bulle savait voler !
Bulle était une des trop rares personnes à qui je faisais confiance et je l'aimais d'autant plus pour ça.
Son regard et ses paroles étaient toujours sages. Elle n'en avait peut-être pas conscience mais la Sagesse l'habitait, j'en étais persuadée.
Les miens savaient que Sagesse et Folie étaient intimement liées, pour l'équilibre du monde.

Je souris à ses paroles, émue, presque tendrement.

Oui, ma belle, c'est ça ! L'idée est géniale !
Tiens, je vois bien un beau jambon moi, au sommet du mât !

La viande était un met de choix et je ne doutais pas qu'Astutus nous en donnerait un...Astutus...mon regard dut se voiler à sa pensée...

L'hydromel, c'est délicieux, tu as raison !
J'étais ravie que l'idée semble agréer Bulle.
Au-delà du fait que cette fête était importante pour moi, j'avais envie de mettre de la joie à Nancy, à l'image de ce printemps éclatant !
Il y avait eu des tensions et j'en portais une responsabilité, sans aucun doute. Je voulais voir Nancy à nouveau rire et danser et chanter !

Et le feu ? Tu aimerais danser autour d'un grand feu de la joie ?
Sans aucun doute, elle aimerait ça, Bulle et tous les autres aussi. Libre ensuite à chacun d'achever cette fête comme bon lui semblerait...je fis un clin d'oeil à Bulle.
On prépare ça, alors ?
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Bulle
L’évocation d’un jambon fit immédiatement saliver Bulle. Elle imaginait déjà la chair d’un rose sombre lovée dans le gras blanc et moelleux. Avec un os qui dépassait. La gueuse s’était toujours dit que le meilleur, après avoir bâfré un jambon tout entier était de ronger l’os. Enfin, ce n’était qu’une supposition ; elle n’avait jamais eu l’occasion de s’enfiler un jambon en entier. C’était toujours l’os sans la bidoche qu’on trouvait dans les tas d’ordures.

Elle s’essuya la bouche pour ne pas baver davantage. On lui avait dit que c’était pas poli.


Roh voui ! S’exclama-t-elle en battant des mains. Un jambon ! Un jambon !

Elle savait qu’elle ne grimperait jamais en haut du mât, mais pouvoir contempler un jambon autrement qu’à travers la vitrine de l’échoppe de m’ssire Astutus – ce qui était fort périlleux parce que le vilain pas beau surveillait son gras de près – la faisait s’extasier d’avance.


Et c’est joli le feu ! Ça fait du chaud aux mains et ici aussi !

Elle tapota approximativement là où était son cœur.
Le feu, c’était le contraire des plongeurs transparents. Le contraire des lemmings.
Le feu, c’était des âmes qui montaient vers le ciel. Et elles dansaient.

Puis, légère hésitation.
Préparer. Un mot dont la petite gueuse avait appris à se méfier depuis qu’on l’avait catapultée conseillère en animation de Nancy. Préparer, c’était quelque chose qui lui tombait sur la tête comme un pavé lancé par le bourrelier du village parce que Corniaud et sa maîtresse venaient ronger les cuirs des harnachements.

Mais… Le jambon…
Et les âmes dansantes…
Pis Della qui avait l’air si content…
Petit grommellement ; la simple d’esprit se demandait si elle était pas en train de faire une bêtise.


Voui bien sûr ! Fit-elle avec un large sourire.
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Della
Les yeux de Bulle brillaient et je me doutais que le jambon y était pour beaucoup.
Je vis alors une petite hésitation lui étirer le coin de la bouche. Normal, Bulle avait été nommée responsable des animations, ce qui était un sacré boulot, je la rassurai aussitôt.

Tu sais, Bulle, je préparerai une bonne partie de la fête. Toi, tu es la chef des fêtes, alors, j'avais besoin de ton autorisation !

C'était vrai, je ne voulais rien faire pour cette fête qui lui déplût.
Nous avions tous un rôle à tenir à Nancy et nous nous devions de respecter cette organisation.


Je vais demander à un charpentier de nous couper un arbre, pour le mât et j'y attacherai des morceau d'étoffe, pour les rubans. Je trouverais sans doute ça chez un tisserand...D'ailleurs, j'y cours !
Merci encore Bulle...

Je ressortis de dessous de la barque, tombai nez à nez avec Corniaud, retins ma respiration quelques secondes, le temps d'une caresse à la carpette et m'en allai chez les artisans.
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Bulle
[Humeur noire, jus d’cafard]

Ça croque sous la dent le cafard, c’est beurk.

La Bulle est sur sa barque. Assise. Place habituelle pour la gueuse.
C’est de là qu’elle voit passer le monde et le temps. Et les morts. Plein, plein de morts…
En fait, la vie, c’est rien que la mort. C’est pas triste.
C’est comme ça. C’est tout.
C’est les flammes dansantes. Pis les lemmings aussi.

Soupir.
Pas faim. Pas envie de manger non plus. Plus rien envie de faire.
Même pas de chanter. Il faisait beau. Bulle connaissait pas de chanson pour le beau temps.
Elle avait envie de jouer avec les lemmings. Ceux de la rivière étaient trop froids. Ceux de l’étang trop verts. Elle les aimait pas, ceux-là.
Ils lui faisaient penser aux bains qu’elle subissait tous les dimanches, quand m’man était là. Beurk les bains !

Elle se sentait seule dans sa tête.
Ce qui était parfaitement stupide car elle y avait toujours été toute seule.
Vous imaginez un peu ?! Partager sa tête avec quelqu’un d’autre !
Pourtant, c’était bien l’impression qu’avait la petite vagabonde crasseuse.
Toute seule. Pas de repères. Nulle part où aller, nulle part où rester.
Pas de repères. Pas de repères. Perdue.

Long gémissement angoissé.
Le souffle qui s’accélère. Crise de panique.
La gueuse fila sous la barque, s’y calfeutra.
Flanqua le chien dehors. Barricada l’entrée.
Se roula en boule dans un amas de tissus divers. Peau de mouton offerte par Latri, lourde cape d’hiver donnée par le bourgmestre de Vienne...
Cocon humain.

Rien n’y entrera ni n’en sortira pendant plusieurs jours.
Bulle la Boule. Bulle l’ermite.
Hibernation.

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Coloquinte
Coloquinte, pour le plaisir, sauta avec son âne au-dessus de la barque, et vit qu'elle était colmatée de l'intérieur...des pissenlits poussaient tout autour et du liseron aussi...Elle descendit de Longcil et sortit de son étui sa vièle à archet, elle se mit à jouer des airs tantôt tristes tantôt endiablés, même son âne martelait le sol...et puis elle s'assit en tailleur et joua de l'épinette des Vosges, grattant du plectre et plaquant le bâton sur la touche...Vu que son derrière prenait l'eau qui coulait dans la rigole, Coloquinte remonta sur son âne, rangea tout et repartit céans voir si elle y était ailleurs.
pnj
Pour une fois, Llyse retrouva son chemin. (Faut dire que Corniaud le connaissait lui, le chemin...)

Quand elle arriva là où bulle "logeait" il faisait déjà nuit. Elle ne la vit pas tout de suite. Corniaud alla pourtant gratter sur la barque qui tenait pour la simple d'esprit comme maison.


Bulle !? Bulle ?!...

Aucun signe. Pourtant Corniaud continuait son manège autour de la barque. Il se mit même à hurler-pleurer. Il fit mal à voir et entendre.

Llyse comprit que Bulle était sûrement tapie sous la barque.
Au lieu d'aller la déloger là en-dessous, Llyse choisit une autre manière de faire.


Elle rassembla des brindilles et des gros bouts de bois, et se mit à faire du feu.
Quand celui-ci prit de l'ampleur, elle s'en éloigna d'abord, car Llyse avait vraiment peur du feu, mais pour une amie, elle pouvait bien faire une exception...

Elle sortit de sa besace deux gros bouts de viande qu'elle venait d'acheter au marché à l'aide des sous que lui avait laissé Astutus. Les planta à travers deux bouts de bois. Fabriqua un dispositif pour soutenir les brochettes de viandes.

(Et elle garda le reste pour la suite, car elle n'avait pas tout sorti de sa besace.)

Attendit patiemment que le fumet de la viande fasse effet, espérait-elle sur le nez fin de Bulle. Avant que la bidoche soit engloutie par le chien...
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