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[RP] La vie sous une coquille de noix

Ptronille25
~ pendant ce temps, un peu plus loin dans la rue, au logis d'astutus ~

Pétronille avait fini de rassembler les quelques affaires qu'elle voulait prendre et avait tout posé sur la grande table du rez-de-chaussée. On avait vite fait le tour : un peu de linge de maison, quelques ustensiles de cuisine et de la vaisselle. Elle déposa le tout dans la marmite qu'elle avait soigneusement nettoyée et décrocha la crémaillère de la cheminée.

Cette crémaillère ... Elle y tenait plus qu'à tout le reste. C'était presque le résumé de leur vie commune.
La première histoire entre Astutus et elle avait commencé là, ce jour où il avait invité toute la taverne à pendre cette crémaillère chez lui. Elle n'avait pas voulu venir les mains vide et avait acheté du lait pour le lui offrir. Lait qu'elle avait naivement posé à 5 écus au marché pour lui et qu'un voyageur de passage leur avait soufflé pendant qu'ils bavardaient. Comme il le lui avait si gentiment fait remarquer pour la consoler de sa déception, c'était l'intention qui comptait et la sienne l'avait touché ...

Mais elle s'égarait. Allons, il fallait rentrer à l'auberge avant que Della ne soit couchée.

Jetant un dernier coup d'oeil autour d'elle, elle avisa les 2 casques accrochés au mur. Tant pis, ils étaient trop moches, elle n'allait pas s'encombrer de ces horreurs. Elle pris le pigeon mort qu'elle posa délicatement dans son panier et sortit, marmite d'une main, panier de l'autre, après avoir refermé le logis à clé. Elle passerait demain au cadastre les rendre.

Au bout de la rue, près de la barque de Bulle, la lueur d'un feu.
Tiens ? elle avait toujours cru la petite gueuse incapable de faire une flambée ...

S'approchant, elle aperçu Llyse qui faisait griller de la viande sous l'oeil attentif et salivant de Corniaud.

Bonsoir Llyse et bon appétit. Bulle est par là ?

Elle posa sa marmite et son panier pour s'assoir un instant à ses côtés.

J'ai fermé la maison, ça y est. Je ne supportait plus d'y vivre, je le voyait partout. Je vais aller "Au bon coin" quelques temps, j'y serai moins seule.

Elle fouina dans son panier et y pris le pigeon pour le tendre à Llyse.

Tiens ma belle, c'est le tien maintenant.

Puis elle se tut, laissant son regard se perdre dans les flammes. C'était un beau feu, ma foi ... et ça lui faisait du bien de rester là. Elle ne sentait même plus l'odeur du chien pourtant proche tant la présence amie de Llyse la réconfortait
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Pétronille veuve Renard
Ex Bourgmestre de Nancy
ex-Tribun de Verneuil en Alençon
Bulle
[Pendant ce temps-là, dans la tanière navale]

Aucun signe de vie.
La barque était inerte.
Silence complet, à l’exception d’une respiration lente et profonde.
La crasseuse hibernait.

Elle avait vaguement entendu du bruit, il y avait plusieurs jours de cela.
Mais c’était lointain dans sa mémoire embrumée.
Bulle n’entendait rien, ne sentait rien sinon la chaleur des étoffes autour d’elle et le caillou de Pétro qui s’était si bien réchauffé à leur contact qu’il paraissait être devenu vivant.

Puis soudain, un fumet entêtant (nan pas celui de Corniaud !).
Et un bruit.


GroOouuuUUUuuiiIIiikKk !!!

La Bulle avait faim.
Suivant son instinct (son ventre plus précisément), elle se dépêtra des couches de tissus et de peau de mouton qui l’enveloppaient.
Déblaya l’entrée de la barque et finit par pointer un bout de nez crasseux.

La petite gueuse cligna des yeux, hébétée et gênée par le soleil.
Puis elle remarqua la venaison grésillante sur les braises.
Llyse et Pétro qui faisaient le pied de grue en discutant.
Et Corniaud qui allait inonder la rue à force de baver.

L’esprit de la simple d’esprit tenta de faire le point, sans succès.


Kessékisspass, là ? Balbutia-t-elle la bouche pâteuse.
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A perdu le pouce gauche en offrant un cadeau. Moralité : soyez égoïstes !
pnj
En faisant griller sa viande, Llyse eut le plaisir de voir Ptronille passer par là. Elle était bien chargée, comme si elle était en train de déménager. Quand celle-ci lui tendit le pigeon mort d'Astutus, Llyse ne put s'empêcher de verser une petite larme. Llyse tourna la tête, faisait comme si une poussière était entrer dans son oeil. Elle ne voulait pas que ce moment si chaleureux aux côtés de Ptronille se transforme en un échange de pleurs.

En rangeant délicatement l'oiseau dans sa besace, Llyse sourit à Ptonille.

Si vous n'avez pas encore mangé, je serai contente de partager ce petit festin improvisé avec vous. Et je suis sûre que Bulle sera aussi ravie de vous voir parmi nous... Je suis aussi allée chercher du maïs au marché ainsi que quelques fruits.
Cela fait depuis un moment que Bulle me parle de ces bulles blanches que produirait le contact entre un maïs et le feu... Si ça vous dit de voir ce que cela fait... Je réserve cela pour quand Bulle se réveillera...

S'il vous plaît, restez encore un peu...


Sur ces dernières paroles, Llyse entendit une sorte de tonnerre gronder. Puis la petite tête de Bulle émerger de sa barque-maison.

Sur l'interrogation de Bulle, Llyse lui brandit un des bouts de viandes qui avait cuit juste à point, en guise de réponse !
--Longcil
Longcil arriva au petit trot et s'arrêta, pour jouer avec Corniaud, mais il ne parvenait pas à voir où étaient ses yeux , trop de poils, et là où il n'y en avait pas, c'est la pelade qui faisait croire à des orbites...Il était content de le voir, et Corniaud semblait affamé, on pouvait suivre sa trajectoire en observant la bave brillante de chien séchée qui marquait les pavés ! Ca sentait la viande grillée, mais aucune fane de radis,ni plumeau de carottes, malheureusement...et Longcil commençait à avoir faim.
Ptronille25
Tiens, une Bulle ! Bien dormi ?

Pétronille se tourna vers Llyse qui lui proposait de rester partager le repas improvisé.
Merci Llyse, volontier. Je n'ai pas très faim, mais je suis très curieuse de voir exploser tes petites boules.
L'ane s'approchait d'elles . Après avoir bousculé gentiment Corniaud du museau, l'ane commença à s'intéresser de plus près au maïs et à renifler avec conviction les épis que Llyse avait amené.

'tention !!

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Pétronille veuve Renard
Ex Bourgmestre de Nancy
ex-Tribun de Verneuil en Alençon
pnj
Llyse réussit in extremis à sauver les épis de maïs. Elle les remit vite dans sa besace en attendant.
En voyant l'âne affamé, elle ne put s'empêcher d'aller piocher une belle pomme verte. La découpa en quatre et tendit un morceau à l'animal à longues oreilles. Elle lança un autre morceau à Corniaud... en attendant le reste ! Il était bien plus accaparé par les pièces carnées, mais il devait attendre que les dames commencent leur gueuleton.
Ptronille25
Pétronille ouvrit de grands yeux.
Elle n'aurait jamais cru qu'un âne puisse baver sur un quartier de pomme autant que Corniaud devant un rogaton de n'importe quoi de même plus comestible.
Mais par tous les saints, c'est que ce pique-assiette allait détremper son linge !
Elle écartait prestement sa marmite remplie de ses maigres biens pour lui épargner la pluie de miettes de pomme qui giclaient sous les dents de l'ane.

Tranquille, celui ci mastiquait avec conviction en remuant les oreilles en signe de satisfaction (enfin, pétronille supposait que c'était de la satisfaction).
Puis il retroussa ses gencives comme dans un sourire ou bien pour réclamer encore. Oui, c'était plutôt cela car il semblait décidé à embrasser Llyse dans le cou pour l'amadouer.
Un âne savant ! Il avait compris qu'une pomme moins deux quarts, reste encore 2 autres quarts ...


Dis donc l'âne, et pis nous ? on peut y goûter à notre tour ?
Donne moi donc un bout de cette pomme Llyse. Ces bêtes sont d'une insolence ...

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Pétronille veuve Renard
Ex Bourgmestre de Nancy
ex-Tribun de Verneuil en Alençon
pnj
Llyse sortit une autre belle pomme verte et la tendit à Ptronille.
Elle lui fit un sourire.

Quand l'âne se frotta de façon pressante sur Llyse, celle-ci n'eut pas d'autre choix de lui donner un autre quart de la pomme entamée. Elle entendit ainsi l'animal aux longues oreilles couiner presque. En mangeant le dernier quart de pomme, Llyse laissa tomber un épis de maïs dans le feu !!!
--Longcil
Quoi t'est-ce ce bruit ! Ahhhhh, Hiiiiiiiiii!!!! HANNNNNNNNNNNNNNNNNN!!!! Hiii HHANNNNNNNNNN
LOngcil ne pouvait supporter ces pétarades, ses oreilles sensibles éclataient à chaque éclat blanc! Le tonnerre était dans la place ! C'était infernal !!! Corniaud penchait la tête de côté sans rien comprendre , la langue hors de la gueule...C'est alors qu'un maïs gonflé , développé, se coinça dans les narines de Longcil, et alors............. il se mit à ruer, ruer, essayant de respirer, en vain, manquant de fendre la barque d'un coup de sabot...
Ptronille25
Pétronille fit un bond en arrière pour éviter de prendre un mauvais coup. Longcil n'avait fait que frôler la barque, mais n'avait pas raté sa marmite !

Booiiiing ...

Marmite renversée, linge au sol, bols cassés ... Un vrai bonheur !
Et l'âne qui ruait en tout sens comme s'il était devenu fou.
Pétronille essaya de l'attraper par le licol mais ça n'était pas chose facile. Enfin, elle réussit a attraper un bout de corde qui pendait et tira dessus de toute ses forces pour attirer la tête de l'animal dans sa direction.

*Lui colle une tape sur le museau*

Mais t'arrête un peu toi !

Peu habitué à de tel traitement, Longcil jeta un regard ahuri à l'humaine qui osait lui parler sur ce ton et éternua en signe de désapprobation
Ping !!
L'horrible chose qui s'était logée dans sa narine, enrobée d'un petit paquet visqueux, fut réexpédiée à son grand soulagement sur celle qui avait osé lever la main sur lui.

Aaaah ! Bèèèèrk !
Pétronille lâcha la corde, furieuse, pour empoigner un de ses torchon qui trainait au sol et s'essuyer.
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Pétronille veuve Renard
Ex Bourgmestre de Nancy
ex-Tribun de Verneuil en Alençon
pnj
PlocPlocplocplocplocplocploc.... Plocplocplocploplocplocploc...

Llyse sursauta de tout son corps. La pétarade de maïs transfiguré en boules blanches explosives lui fit tressauter, paniquer et perdre tout ses moyens !

Et pour ne pas arranger l'état de panique d'Llyse, l'âne se mit à tout saccager. Ptronille essaya tant qu'elle put de le contenir, mais celui-ci écrasa tout sur son passage. Llyse n'eut pas le temps de voir s'il avait épargné la barque de Bulle. Corniaud s'était allé se planquer sous un buisson. Et Bulle ?.... Impossible de savoir...

Dans ses gestes, coups de sabots, etc. non-contrôlés, l'âne chopa un chiffon de la corbeille de Ptronille. Il s'accrocha au sabot de l'animal paniqué. En sautant par-dessus le feu de camp, le chiffon s'enflamma d'un coup.
Occupée à éviter les pétoles blanches qui n'arrêtaient pas de se projeter en toute part, Llyse n'avait pas vu l'âne foncée sur elle. Elle l'évita de justesse. Cependant le chiffon au sabot de l'âne avait touché la jupe d'Llyse. Celle-ci prit feu !

Llyse courut alors vers la Meurthe afin de s'y jeter. (Heureusement qu'ils n'étaient pas loin de la rivière.)
Elle qui avait une peur bleue du feu ! Elle se promit qu'elle ne s'en approcherait plus jamais.
Bulle
Bulle s'était jetée sur la viande que lui tendait Llyse, mais s'y brûla les doigts et lâcha la venaison dégoulinante sur les pavés.
Elle la rattrapa de justesse et la goba malgré sa chaleur avant que le clébard ne s'en empare.

Puis le bourricot bâvant s'était ramené.
S'était ensuivit une agitation que la petite gueuse n'avait pas bien compris.
Le bourrin s'était mis à ruer, Pétro lui avait tapé dessus, Llyse avait jeté du maïs dans le feu et il y avait eu une pétarade terrible suivie d'une pluie de petits flocons chauds.

La gueuse en avait été terrifiée, mais un sentiment de supériorité l'avait envahie en même temps : elle avait eu raison !
On s'était moqué d'elle, mais elle avait eu raison !
Le maïs, quand on flanquait dans le feu, ça faisait des petites boules blanches qui faisaient ploc !

Par prudence, car les boules ploqueuses semblaient bien agressives, Bulle se pelotonna derechef dans la barque, tirant Corniaud à elle pour qu'il en bloque l'entrée. Ses tiques faisaient probablement un excellent bouclier.
Et comme ça, il serait le premier à se faire écrabouiller par le bourricot aux cils de biche devenu fou.
La petite simple d'esprit, bien à l'abri dans son refuge de bois pourri, tendit prudemment l'oreille, guettant la fin de la pétarade infernale.

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A perdu le pouce gauche en offrant un cadeau. Moralité : soyez égoïstes !
pnj
L'enchaînement entre fumet de viande, croquage de pomme, explosion de boules blanches, saccage à coups de sabots, jupe enflammée et plongée dans la Meurthe, avait bien donné des émotions à Llyse.

En sortant, toute trempée de la rivière, Llyse s'approcha avec prudence du feu, guettant les petites bulles blanches.

Bulle avait donc raison ! pour le maïs...

Honteuse de ne pas avoir cru la simple d'esprit, Llyse s'assit à côté du feu (mais avec une distance raisonnable) pour sécher ses habits.

Le temps de partager ses derniers fruits. Le temps de bientôt prendre la route... pour un long voyage.


Ptro, Bulle, je voulais vous dire que dès que mon baluchon sera fait, je vais me mettre sur la route et sur les traces du papa d'Astutus. C'était sa dernière volonté, je me dois d'essayer de le retrouver.
C'est un chemin dont j'ai l'intime conviction que je dois faire toute seule.
Llyse dit cela en regardant Ptro avec tendresse.
Vous allez me manquez...
Bulle, je voulais te remercier de m'avoir accueillie dans ta barque quand je n'avais pas de toit pour m'abriter...


Sentant les larmes monter, Llyse arrêta ses paroles.
A côté de ses amies, Llyse passa une dernière nuit à Nancy des plus chaleureux.
--Longcil
Ca sent la corne roussie, le lardon bouilli, le cheveu en feu, l'âne en daube: j'ai chaud, je cuis ! N'en peux plus !
Je vais suivre cette fille, là , elle remue comme Colo, elle doit savoir ce qu'elle fait.

Et Longcil de suivre Llyse et de galoper jusque dans l'eau...
Pcchhhhhhhhhhhhhhhhhh !!!
Un long filet de vapeur monte de la surface de l'eau; Longcil en ouvre la mâchoire de béatitude...
Ptronille25
Pétronille regarda l'âne filer vers la rivière derrière Llyse avec soulagement. Enfin un peu de calme ...
Lorsque Llyse revint pour se sécher et leur annoncer son départ prochain, Pétro sentit une grosse boule (boule pas bulle !) d'émotion se coincer en travers de sa gorge.


Llyse, ton parrain est fier de toi. En tout cas moi je le suis, et je le lui ai dit. Tu sais qu'il me parle depuis le soleil, mais chut, c'est un secret. ça me fait souci de te voir partir sans escorte, mais tu es forte et je sais que tu vas vers ton avenir.
Je comprends ton choix ... la jeunesse a besoin de s'émanciper et de couper le cordon, même si j'aurais préféré veiller encore un peu sur toi.
J'espère juste que tu n'oublieras pas ta "vieille" belle-marraine et que tu lui adresseras de temps à autre un pigeon ou une mésange.

Mais vivants les volatiles, s'il te plait, hein ! j'en ai soupé des bestioles empaillées !


Elle lui adressa un sourire ému.

Va, fillotte ! Va ! Que Dieu te garde et que ton destin réponde à tes espérances.
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Pétronille veuve Renard
Ex Bourgmestre de Nancy
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