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[RP] La vie sous une coquille de noix

Ptronille25
~ fin de soirée ~

La soirée tirait à sa fin. Bulle s'était réfugiée sous sa barque d'où sortaient à intervalles réguliers des bruits étranges, mélange de grognements de cochon et de gargouillis, avec un zeste de toux. Sans doute Corniaud qui rêvait, on commençait à être habitué ...
Pétronille ramassa ses affaires éparpillées par le coup de pied de l'âne et fourgua le tout en vrac dans sa marmite. Il était largement temps de rentrer à l'auberge.
Ah oui, le panier ... où était passé son panier ? On n'y voyait plus grand chose, le feu était presque éteint.

Une fois ses affaires récupérées, elle s'éclipsa après avoir embrassé Llyse une dernière fois.

_________________
Pétronille veuve Renard
Ex Bourgmestre de Nancy
ex-Tribun de Verneuil en Alençon
Wistala
[le lendemain, début de matinée]

Wistala s'approchait lentement de la barque de la vagabonde... Elle voulait ne pas faire de bruit: beaucoup de personne pouvaient encore dormir à cette heure ci! C'est là qu'elle vit une queue de "chien" dépasser d'une barque... (on met les guillemets par-ce qu'il manquait tellement de poils et qu'il y avait tellement de puces qui vagabondaient sur ce petit bout de chair qu'on ne pouvait bien savoir à quelle espece elle apartenait...) La jeune femme se pencha alors pour voir ce qu'il en etait...

- Ahh !!!

Elle se retrouva les quatres fers en l'air, trempée jusqu'au os!

- C'est dans ces conditions qu'on s'demande c'qu'on fout là...Pfff! ma fille t'es vraiment la seule à te foutre dans un tel merdier!

Elle se parle souvent toute seule quand elle est en colere... comme il y en as qui parle à leur chat... en parlant de chat... elle sortit sa souris de sa poche...

- tu vas bien Encas ? tu t'es pas noyée ? ( comme si une souris qui s'appelait Encas allait répondre...!) tampis pour sa santé mental! elle continua de parler à sa souris...
Bulle
[Le samedi 30 de mai, an de grâce 1457… sûrement]

Après l’explosion des boules blanches, la Bulle était restée longtemps planquée sous la barque.
Puis elle s’était endormie. Nouvelle hibernation.
C’était pas l’hiver, mais bon.
Ce n’était qu’un léger détail.
Pis la crasseuse n’avait jamais prêté grande attention au passage des saisons.

Elle s’extirpa du trou d’entrée de la barque et cligna des yeux, immobile.
Fallait se réhabituer au monde.
Au monde extérieur s’entend.
Bulle possédait le sien propre, bien au chaud dans son crâne. Mais il fallait le quitter de temps en temps, celui-là.
Parce qu’il n’y avait pas grand-chose à manger dedans.
Pis manger, c’était quand même vachtiment important.

La petite gueuse se leva, et épousseta ses hardes d’une pellicule de crasse – ce qui revenait presque à enlever les haillons eux-mêmes.
Puis elle jeta un coup d’œil alentour.
Rien ne semblait avoir changé. Les rues étaient les mêmes.
Un arbre n’avait pas poussé au milieu des pavés. C’était rassurant.

Mais il manquait quelque chose.


CORNIAAAAAUD ! ! !

Le tas d’ordure de la rue d’en face s’agita puis se souleva, et la carpette s’en extirpa.
Le machin trottina joyeusement vers la jeune simple d’esprit.

Là, tout était réellement comme avant.
Et ça c’était chouette.

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A perdu le pouce gauche en offrant un cadeau. Moralité : soyez égoïstes !
--Le_chien_corniaud


[À quoi rêvent les p’tits chiens ?]

On raconte parfois que les chiens rêvent du temps où ils étaient encore des loups, et qu’ils chassaient dans les forêts au temps où les hommes n’étaient encore que des bêtes.
On raconte aussi qu’ils rêvent de leur vie passée…
C’est ce que faisait Corniaud, allongé devant la barque, attendant le retour de la pourvoyeuse de nourriture égarée (et surtout du garde-manger, en fait).

Un ronflement doux s’élevait de son museau tandis qu’il revivait sa venue au monde…
Tout d’abord, du chaud et une asphyxie naissante qui allait sévèrement lui gâter la cervelle par la suite. Puis la douce mâchoire de Môman qui le secouait pour le délivrer de ce qui lui obstruait les poumons, l’écrasant du même coup contre les parois de la tanière, ce qui n’allait en rien arranger ses capacités intellectuelles déjà bien entamées.
Mais jamais bébé Corniaud ne put mettre une image sur cette douce odeur mômanternelle :


Des vilains humains avaient décidé que le pauvre petit chiot ne correspondait pas aux normes.
Faut dire, dans la conception de bébé Corniaud, il y avait eu une erreur de casting nommé Pôpa :


Aussi Corniaud fut promptement mis dans un sac en jeté à la rivière.
C’était ce qu’on appelait une existence qui commençait bien…

Le sac avait dérivé un moment, avant de s’échouer sur du sable, près d’un port fluvial.
Un museau poli avait reniflé la toile, avant d’en déchirer l’étoffe avec force bruits de succion.
Puis, ce que Corniaud allait définir par la suite comme Môman-à-Cornes poussa une exclamation étonnée :


Bêêê ?

[La suite au prochain épisode...]
--Le_chien_corniaud



[Prochain épisode]

Quelques jours plus tôt, Corniaud s’était rendu à Vaudemont avec ses humaines.
Un voyage fatiguant. Content d’être revenu, le clébard.
Il s’écroula joyeusement devant la barque, et son ronflement coutumier s’éleva dans les airs.
Et il se remit à rêver…

Môman-à-Cornes l’avait léché et allaité en même temps que son propre petit, que Corniaud considéra longtemps comme son frère.
Mais pour être franc, le petit abandonné se prit pour une chèvre durant les premiers mois de sa vie.
Jusqu’au moment où le fermier (qui étonnamment avait accepté que sa chèvre adopte cette espèce de rat) avait tué le chevreau, et que Corniaud se rende compte qu’il préférait manger son grand frère que de l’herbe et de la paille.
Il aurait pu rester longtemps dans cette ferme, à garder les chèvres. Mais déjà le machin n’était pas très campagnard.
Il découvrit la ville. Une grande ville. Lyon.
Et surtout, il découvrit la débauche de ses centaines de dépotoirs. La belle vie.
Il passa les années suivante, errant dans la ville, cumulant parasites et mauvaises odeurs.
Intouchable, invincible. Même les autres chiens le fuyaient.

Puis un beau jour…
Une humaine avait fait tomber son pain. Corniaud s’était précipité pour l’engloutir.
Leur regard s’était croisé. Et dans les yeux vides de l’humaine, la carpette avait lu quelque chose.


On est pareil tous les deux.

Il l’avait suivie.
Et la suite, le lecteur la connaît.
Bulle
[Le 2 de juillet de l’an de grâce 1457, en faction derrière la barque]

Elle avait dit qu’elle le ferait.
Wistala avait l’air si triste d’avoir perdu sa souris.
Bulle avait voulu faire plaisir.
Sauf que voilà, plus facile à dire qu’à faire…

La crasseuse était à croupetons derrière sa barque, à l’affût. La proie finirait bien par se montrer.
Elle avait déposé un petit bout de croûte de fromage près de son lieu de passage habituel.
Ça avait été la tâche la plus difficile, pour le moment. Il avait fallu résister à l’envie de grignoter le fromage, et empêcher Corniaud de le faire aussi.
Et elle attendait. Essayant de faire le moins de bruit possible, ramassée sur elle-même. Elle ne pouvait s’empêcher de respirer un peu fort, parce qu’elle appréhendait. Mais tant pis.
Le regard rivé sur cette croûte de fromage moisie qui s’enfonçait doucement dans une flaque de fange…

Puis, tout d’un coup :


Là ! Là ! Le v’là ! Sus, sus !

Comme une seule gueuse, Bulle se jeta sur l’énorme rat gris.
La beste lui lança un regard furibond et surpris de ses vilains petits yeux noirs avant de prend son élan pour une fuite des plus magistrales.
Peine perdue : la simple d’esprit était déjà sur lui, refermant ses petites mains aux ongles sales sur son corps dodu.
Le rat était véloce toutefois, et parvint presque à s’ensauver.
Mais le courage et la détermination de Bulle n’étaient plus à prouver. Ses doigts se refermèrent sur la queue annelée du fauve, le réduisant à l’immobilité.
Allait-il se résigner ?

Non ! Le combat se poursuivit !
Le rat se retourna, mordant férocement son assaillante. Celle-ci hurla de douleur, manquant de lâcher sa proie, puis se reprit.
D’une tape sur la tête, la petite gueuse assomma le gros rat.

Elle s’assit, soupirant de soulagement.
Maintenant, il n’y avait plus qu’à attendre que Wistala vienne chercher son cadeau.
Bulle suçota pensivement ses plaies.
C’était sacrément périlleux de faire plaisir aux gens !
Elle le referait pas tous les jours !

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A perdu le pouce gauche en offrant un cadeau. Moralité : soyez égoïstes !
Wistala
Son Encas etait morte...Une si jolie petite souris blanche ! M'enfin... La vie continue comme qui dirait... Et puis, Bulle lui avait proposé un rat. Elle ne le cachait pas: elle adorait les rongeurs... Ils avait la manie de ne pas se faire voir quand ils en avaient envie et pouvaient se faufiler partout ! Des aptitudes qu'elle aurait aimé posseder... La nature étant ainsi faite, aujourd'hui, elle se trouvait gauche et raide... Un bon massage ne serait pas de refus... Bah! les rêves sont pour ceux qui vivent un cauchemard... Objectivement, elle avait pas à se plaindre...

C'est à ce moment de ses pensées, qu'elle vit la carpette de Bulle. Par carpette, il faut entendre le chien, Corniaud. Une drole de bête en somme. prete à vous manger le bras si ça pouvait lui sauver la vie... Et pt'etre même si c'est pas pour sauver sa vie d'ailleur... Mais ça, seule Bulle peut le savoir...

Enfin bref. Revenons à la bestiole proposé à Wistala. Unt gros rat. " Avec le regard vilain" comme lui avait annoncé Bulle. Et vus les morsures, ça devait pas être une partie de plaisir que de le choper c'lui là... Faudrais qu'elle la remercie pour le mal qu'elle s'est donné... Un cadeau... quelque chose qui lui serait utile... Un gros morceau de viande peut etre...

Elle s'approcha de la barque... Elle savait que c'etait là que Bulle dormait. Elle appela:
"- Bulle ? c'est Wista... Ca vas ?
Bulle
R’viens là toi ! *bruits de mouvements confus* R’viens j’te dis ! Un cadeau… ça… doit… rester… ici ! Humpf !

Couinement furieux, immédiatement suivi d’un cri étouffé.
La barque vacilla sur ses fondements. Quelques morceaux de bois pourri tombèrent.


Et mange pas ma maison ! Sale bête !

Nouveaux bruits confus.
Corniaud sortit de la barque en courant, comme pour échapper au tumulte qui régnait à l’intérieur.
Il manqua de s’écraser contre Wistala, mais bifurqua au dernier moment pour prendre le chemin des ordures.

Puis Bulle passa la tête par le trou d’entrée de la tanière aquatique, le nez égratigné de petites morsures.
Elle sourit en reconnaissant son amie
.

J’l’ai ! S’exclama-t-elle ravie. J’ai ton cadeau ! ‘Ttends…

La tête de la petite gueuse disparut de nouveau dans le trou, puis Bulle sortit de son repère toute entière, un énorme rat à demi assommé dans ses petites mains écorchées.
L’animal jeta un regard torve à la nouvelle venue.


V’là ! Fit Bulle fière d’elle. L’est beau, hein ?
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Wistala
Corniaud vira à temps pour ne pas la percuter. elle sourit. Décidément, rien ne changeais... Bulle sortit. En voyant sa mine si fiere, Wistala ne put s'empecher de sourir. Elle regarda le gros rat, son regard résigné et ses poils rendus gras par le manque de nettoyage...

- Oui ! il est parfait ! merci beaucoup Bulle !

Wistala esseya de prendre la bestiole des mains de la jeune femme mais celui-ci, pris d'un acces d'energie, il se débattis esseyant de mordre, de griffer, gesticulant de tout les cotés pour échappé à ce qu'il croyait être sa derniere heure... Elle le pris alors par la queue et lui fourra un gros morceau de fromage dans la gueule. D'abord surpris, le rongeur la regardant avant de grignotter son trophé...

-t'en veut Bulle ?

Sans attendre de réponse, elle lui filla un morceau de fromage plus conséquent dans les mains et lui souris avant de s'en prendre un pour elle, le rat dans une main et l'autre main dans une poche...

-Dis... tu te souviens de ce projet que j'avais de faire un cirque avec les habitants et leur bestiole ... t'en dis quoi ?
Bulle
Bulle laissa Wistala prendre l’encombrant paquet avec reconnaissance.
Le monstre lui en avait fait voir de toutes les couleurs ! Du rouge, surtout…
En plus, son pouce avait enflé et rougit à un endroit où elle s’était fait mordre et elle ne pouvait presque plus le plier.


Contente qu’il t’plaise ! Fit-elle.

La petite gueuse enfourna une grosse bouchée de fromage droit dans le gosier, puis se lécha les doigts à grand bruit.


Le cirque ! S’exclama-t-elle. M’en souviens ! Ce s’rait chouette ! Y’aurait toi pis l’montre là, moi pis Corniaud… On pourrait d’mander à Bibi pis Mordicus, Pétro pis Mouche… ah bon Mouche c’pas une bestiole ?

Et elle engloutit une nouvelle portion de fromage.
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Wistala
Wistala réfléchit un moment à l'organisation ...

- 'Faut que je fasse un sondage... Paske si on est deux... Ca vas pas le faire... Même si Corniaud f'rais une bonne bête de cirque hihi ! il jonglerais avec la nourriture avant de l'engloutir! C'est un magicien ! hihi! Se sera marrant !

Se fesant, elle lui donna le reste de son fromage et s'apreta à partir.

- Il y en a aussi pour ta carpette ! Bon! faut que je colle un parchemin ! Je te tiens au courant ?
Bulle
[La chaleur estivale… c’est dans la tête]

Chaud… Qu’est-ce qu’il faisait chaud à l’intérieur de son crâne !
C’était comme un baquet d’eau bouillante en dedans. Et la vapeur lui brouillait la vue !
Depuis qu’elle était rentrée du cirque, elle se sentait toute bizarre.
Sa peau était devenue si sensible que même l’étoffe de ses hardes lui faisait mal. La tête lui tournait, et même garder les yeux ouverts devenait dur…

Bulle chancela un instant, puis se laissa tomber contre sa barque.
Elle s’y adossa, dans un concert de protestations de la part de l’embarcation vermoulue.
Après un long effort, elle parvint à loucher sur son pouce blessé. C’était difficile… elle n’arrivait pas à fixer son regard sur quoi que ce soit.
Il avait doublé de volume, et abandonnait déjà son statut d’aubergine. L’endroit où le rat avait mordu, il était d’un noir charbon et commençait à s’effriter comme en autant de petites cendres gluantes.
La petite simple d’esprit secoua la tête.

Non, non, non !
Ça ne pouvait pas être comme ça !
C’était laid ! Laid ! LAID !
Ça ne devait pas être comme ça, ça ne dev…
Ohhh… voilà qu’il était dur de réfléchir…
La gueuse s’appuya davantage contre son repère, et ne bougea plus, les yeux grands ouverts sur le ciel. Trop fatiguée pour bouger.

Puis, au bout d’un grand effort, Bulle fouilla dans sa poche et en sortit le caillou de Pétro.
Un caillou magique, elle le savait. Elle le sentait. Pis en plus la veuve Renard l’avait dit.
Elle serra faiblement la pierre dans sa main, et la chair noire de son pouce colla à sa surface lisse, en une vague de souffrance.
Mais Bulle se sentait déjà trop mal pour ressentir pleinement la douleur.
Elle luttait pour garder les yeux ouverts.

Une ombre.
Bulle plissa les yeux. Elle reconnaissait cette silhouette.


Ton...tonton Morbleu ? Balbutia-t-elle.
L’homme sourit et hocha la tête.
Béh t’es pendu… silence. Pis t’as même pas de bobo…
C’est parce que tu rêves, gamine.
Ah.
Bulle jeta un coup d’œil vitreux autour d’elle. Elle n’y voyait plus grand-chose.
Y’a Ama pis Pétro qui disent que chuis morte, pis que j’ai la grand graine, fit la jeune fille d’un ton outré. Elles veulent me faire manger par des nat… nasticots !
Elle fit une mine boudeuse.
Tu devrais peut-être les écouter, non ?
Non, non, non !
Bulle se boucha les oreilles et ferma les yeux, ou du moins crut le faire. Il lui semblait qu’elle arrivait encore à voir et entendre feu son oncle. Peut-être étaient-ils déjà clôt ?
Chante-moi la chanson des lemmings, demanda-t-elle.
Je ne la connais pas, c’est la chanson de Nadia, tu te souviens ? Elle n’est pas ici, elle ne peut pas venir. Elle n’est pas au bon endroit. C’est la créature sans nom qui l’a mangée…
La jeune simple d’esprit tenta de réfléchir.
Je m’en souviens, marmonna-t-elle. Chante celle des souris, alors…
L’oncle Morbleu sourit.
Très bien. On y va, gamine…

Et Bulle, dans un murmure, se mit à chantonner.

Trois souris
Trois souris
Trois souris aux yeux crevés
Trottinaient-menu
Trottinaient-menu
Trottinaient-menu après la fermière
Quand aiguisant son couteau la mégère
Une à une leur a coupé la queue
A-t-on rien vu de plus affreux
Que trois souris
Sans yeux
Ni queue ?

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Bulle
[No man’s land…]

A-t-on… rien vu… de plus… affreux… ?
A-t-on…


Tonton tu chantes plus ?
Silence.
Tonton ?
Je suis encore là, gamine.
Croyais t’étais parti…
J’ai toujours été là. Regarde…

Et l’oncle Morbleu tendit la main, montrant à sa nièce un point à travers les vapeurs qui lui brouillaient la vue.
Silhouette gracieuse qui oscille au gré du vent…
La corde qui la retient entre ciel et terre grince.


Ah mais c’est toi, la dernière fois que je t’ai vu…
Oui, et depuis je suis avec toi dans tes souvenirs.

Bulle hocha la tête – ou du moins espéra le faire. C’était logique.
Ses souvenirs étaient dans sa tête, et elle emmenait sa tête partout avec elle.
Le contraire eût été fort embêtant.

La petite simple d’esprit se remit à chantonner, mais bientôt sa voix fut trop enrouée pour ne sortir autre chose que des croassements discordants (cela dit, la manière habituelle de Bulle de chanter n’était pas particulièrement mélodieuse).
Au bout d’un instant, elle s’arrêta.


Tonton, fit-elle. J’vais mieux. T’vois ? J’vois d’la lumière.
Elle sourit faiblement.
J’avais raison… C’est le caillou de Pétro qui est magique et qui guérit…

La jeune fille leva la main, celle au pouce noir et rongé, qui tenait le caillou, et observa les reflets ocre et bruns de la pierre à travers la lumière.

C’est chouette, souffla-t-elle.
Elle contempla la chose un instant, puis :
Chuis fatiguée…

Dors dans ce cas-là.

Bulle laissa mollement retomber sa main, et le caillou roula à terre.
La petite gueuse s’affaissa à son tour sur les pavés sales et froids.
Puis elle ne bougea plus.
Du tout.

Seule sa respiration, profonde et fastidieuse, indiquait qu’elle vivait encore.


Bulle va rester dans le coma pendant trois semaines.
Si vous vous le sentez, vous avez le droit de l'amputer du pouce (qui, à ce stade-là, ne peut plus être sauvé malgré les zasticots ) et d'essayer de la réanimer.
Enfin, je dis ça, je dis rien...

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pnj
Kalinéa passant par là, aperçu une espèce de barque.. Enfin ce qui pouvait s'appeler une barque..
Un corps inanimé gisait là tout près..
Elle s'approcha et poussant légèrement avec son pied le corps qu'elle semblait reconnaître...

"Grumphhh ARGHhh Murphmmm"

Le Clébard de la gosse la regardait de toute son intélligence, feignant de pousser un grognement, déployant un joli sourire, toutes dents dehors...

Kalinéa sortit de son baluchon un vieux morceau de pain rassit, et le jeta plus loin, afin d'attirer l'attention du clebs..
Qui... Etrangement parti dans la direction opposé de la faible pitence jetant un cri de guerre...

"Kaï... Kaï... Kaï..."

Haussant les épaules, kalinéa s'approchant de la gosse se sentit prise de relents, une odeur pestinentielle s'engouffra dans ses naseaux..
Le doigt..!!
Le doigt de la gosse pourrissait et la chtiote se laissait aller jusqu'à la mort..!!!

Kalinéa prit quelque morceaux de bois qui trônaient à terre, et fit tant bien que mal un feu..
Non point pour réchauffer la chtiotte.. Il fesait déjà bonne température..

Mais afin de côtériser un fauchart qu'elle traînait avec elle depuis l'autre monde..
Elle approcha la lame du feu, la fit rougeoyer et attrapant la hampe leva les bras bien haut afin de couper net le doigt dla gosse...

Ce n'était pas s'en compter sur le clébard qui voyant sa maîtresse en danger, couru vers le bourreau et lui attrapa à pleine mâchoire le derrière..
Ne lâchant sa proie dans un grognement térrifiant, accompagné par les hurlements de sa victime qui tournoyant sur elle-même tentait de se dégager de cette mâchoire qui lui envoyait par pressions douleurs intences..

C'est enfin dans un couinement que le Clébard lâcha prise apercevant dans la débacle le morceau de pain lâché plus tôt,
et trouvant sans doute ce nouveau festin plus à sa convenance..

C'est en cris et en larme que kalinéa engouffra son arrière train dans un tonneau de bierre ouvert là...
Afin de soulager celui-çi..
Elle resterait là bonne heure durant attendant qu'âme charitable viennent les sauver elle et la gosse...
--Toqua
L'humaine qui sent le fromage lui avait d'mandé d'venir voir comment allait l'humaine aux grandes mains... Le probleme c'est que l'humaine aux grandes mains avait un chien qui put...
Faut renifler... C'est la clef d'la survie m'man lui avait dit avant qu'elle s'fasse zigouiller....
Oh oh.....
-Couiïïa !!
Mauvaise odeure... chair pas bonne... attention ! Odeure de boisson qui rend idiot ... et de sommeil qu'on sait pas reveiller...
Vite ! Vite ! courir avec petite pâtes griffues ! Vite vite ! aller voir l'humaine qui sent le fromange !
m'en don'ra p'tetre...
Crotte de souris et foie de charognards !
Le chien qui put etait dans l'coin !
Ouf ! Il joue avec l'humaine sans nom... Tant qu'il joue pas avec lui...
Vite !! Vite !! contourne le chien qui put et qui joue avec l'arriere train de l'humaine sans nom !
Vite !! Vite !! Prévenir l'humaine qui sent le fromage !!
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