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[RP] La vie sous une coquille de noix

Bulle
[Le dix-huit de septembre de l’an de grâce 1457]

Bulle allait bientôt partir.
La petite estropiée ne savait pas où exactement elle allait partir, et encore moins combien de temps.
Sans trop savoir pourquoi, m’enfin si on n’agissait pas sur un coup de tête une fois de temps en temps !
Mais elle reviendrait, ça c’était sûr.
Nancy n’allait pas se débarrasser d’elle comme ça !

La chariote de Pétro devait déjà l’attendre aux abords des remparts.
Bulle faisait ses valises. Ou, plus exactement, sa barque.
Elle espérait qu’elle rentrerait dans la charrette. Hors de question de partir sans elle !
La gueuse l’avait solidement saucissonnée à l’aide de bouts de cordes et de ficelles éparses, car autrement la baraque perdrait trop de morceaux.

Pour l’heure, Bulle était en train de la retourner et d’y enfourner toutes ses affaires : pain, outre pleine de vin coupé d’eau, cape d’hiver que le bourgmestre de sa précédente ville lui avait donnée, peau de mouton offerte par Latri, la dague donnée par m’ssire Selee et le caillou magique de Pétro.
Et Corniaud, aussi.
Bulle le colla par-dessus son tas de babioles et lui promis le bâton s’il touchait au vin.

Puis, dans un concert de :


CrrrrrrrrrrrrchhhhBlaaammmmmbouuuum... CrrrrrrrrrrrrrrchhhhhhhhVlam ! Crrrrrrrrrchhhhhh.... Crrrrrrrrrrchhhhhhh.... CRASH ! ! ! Gnnnnn… ! C’lourd c’truc ! Vlarf ! Crottouille ! Gnnn… ! Grrmm ! Plaf ! Ah, ça y est !

Elle emmena la barque jusqu’au chariot et la hissa dedans.

Ensuite elle retourna à son carrefour vide, aux pavés dégueulasses, surtout un tout petit emplacement tout noir et grouillant là où la carpette dormait habituellement.
La simple d’esprit héla son fermier favori et lui fit écrire sur un panneau, qu’elle planta au beau milieu de la rue :




Issite plasse raizervez !!§!
Nœud pa, stassionai !;!!

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A perdu le pouce gauche en offrant un cadeau. Moralité : soyez égoïstes !
Coloquinte
Longcil s'était encore échappé, et entendait au loin Coloquinte appeler ; il s'arrêta net sur la place, le licol penché ver le bas, comme un malheureux, et entamait des semblants de sauts, mais sans joie, au-dessus d'une barque qui n'existait plus...Il renacla une tache noire pleine de vers blancs, puis braiant comme un baudet malheureux , il se coucha la tête sur ses pattes et resta là, plus envie de se sauver à l'approche de sa maîtresse et de jouer à l'attrap'.
Ptronille25
De retour de Toul où elle avait laissé Bulle poursuivre sa route, Pétronille fit un crochet par la barque, enfin ... là où était habituellement la barque.
ça lui faisait tout drôle de voir l'emplacement vide.

Loncil y était couché, entravant le passage, le museau entre les pattes, le vague à l'âme et les larmes au bord de ses grands yeux si doux.
La veuve se sentit fondre en le voyant si triste. Mais bonté, comment pouvait-on ainsi s'amouracher d'une barque ?


Prise de pitié, elle s'assit sur son dos en lui tapotant les flans.

Pauvre Longcil . Tu te languis ? Attends un peu, j'ai des nouvelles fraiches. Elle va bien ta barque, tu vas voir. Ecoute ça ...

Pétronille sortit de sa besace le parchemin que lui avait fait parvenir la petite gueuse la veille et entama une laborieuse lecture à haute voix.




qouqou !

Geaisseper qe tou va, biun a nenssi haie qe laid jean oci von biun. Pi qe toua oci tue va biun.

Geai trouvez mon, fairmiai çûre ma routte halaur gen prauphitte pourre taikrir hein peux. Daumaje qe jez pat ammenai leu peutti garsson qe tu ma, ofair havaic moua mê jeu meuh sui dis qil aitè mieut ah ton, oberje oùh ile pouvez fer leu mainaje ah ta plasse.

Moua je mannuit parseqeu jeu suit an raze canpanieu deuppui pluzieur joure cent maime maraitez ah hune vil. Eurreuzeman ile ia, daie chauze ah vouar suretou en Bouregonieu maime ci jeu sui par estai lontan. Cornio il haie, pa contan parseqeu ile émeu pa la canpanieu. Mê sest pa gravve deu toutte fasson ile fé riun sette grausse féniasse cé moua qi, tir la barqe luit ile aie deux dents.

Scie tou va, biun jarive ah Troïlle dent deu jourre.

Bul

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Pétronille veuve Renard
Ex Bourgmestre de Nancy
ex-Tribun de Verneuil en Alençon
Coloquinte
Coloquinte arriva, sûre de trouver Longcil à cet endroit et entendit la lecture de Petronille.
Tu es revenue!! Bulle va bien, alors!!!
Ppppf, quel âne!!!! Qu'est-ce qu'on pourrait lui trouver à la place de la barque ???
Colo se retourne, regarde autour d'elle ...
Coloquinte
Elle ne voit rien, mais ramasse de la mousse, des cailloux, du crottin séché, encore des caillasses, un sac de maîs rassis, des pommes de pin, des croûtons de pain, des ordures, un sac de blé vide, des branches, essaie de faire un tas qu'elle place là, au milieu de la croisée des chemins pour marquer l'endroit où Bulle habitait, et se dit que ça fait un bail qu'elle ne l'a pas vue...

Elle demande à Longcil de crotter encore un peu pour amalgamer tout ça...sculpte un peu le tout, et repassera par là quand ce sera sec.
Coloquinte
C'est sec!Depuis le temps!!!
Longcil et elle sont venus déposer une petite barque, grande comme le milieu de la paume sur le tas immonde, enfin Longcil est venu déposer Coloquinte qui elle-même a dû attendre que son âne se soit arrêté de sauter au-dessus du monticule scabreux des centaines de fois ...pour que tout le monde sache que c'est le terrain de Bulle, ici, non mais!
Bulle
[Heureux qui comme Ulysse, a fait un beau voyage…]

Beau, beau…
Ouais, ouais la Bulette a adoré crevé la dalle sur le bord des chemins, avec pour seule pitance la vue du Corniaud si peu ragoûtante qu’elle vous en coupe la faim.
Les brigands, c’est des méchants ! Pas les pires, mais des méchants quand même. Vilains pas beaux et tout…
Bref, la gueuse a fait un long voyagé, vu des beaux paysages, croisé de vieilles connaissances et de nouvelles connaissances aussi.
On lui a agité un sacré nombre de bouts de papiers avec un douanier en colère apposé sur le sceau, aussi.
C’est chouette la culture étrangère.

Au bout du compte, la petite simple d’esprit s’était quand même bien amusée.
Mais présentement, elle était bien contente d’avoir enfin franchi les remparts de Nancy, sa maison.
Elle traînait sa barque derrière elle, avait l’allure gracieuse et élégante de ceux qui rentrent d’un long voyage et qui n’ont qu’une envie : s’écrouler et dormir deux jours d’affilée.
Elle fronça les sourcils tandis qu’elle approchait de son carrefour.
Quelque chose… quelque chose s’y tenait déjà !
Malgré son panneau d’interdiction !

L’estropiée se rua en avant, furibonde, usant de ses dernières forces pour récupérer son domicile.
De près, elle put constater que « l’intrus » n’était autre qu’un gros tas d’immondices et de déchets. Avec, au sommet, une toute petite barque.

Sans trop savoir pourquoi, Bulle sourit.
On ne l’avait pas oubliée. On lui avait même offert un repas de bienvenue.
Elle enfourna la petite barque dans un repli de ses haillons et mordit dans un croûton de pain moisi, poussant même jusqu’à en offrir un à Corniaud qui le goba.


Une petite lettre dépassait de sous le tas d’ordures et Bulle l’attrapa, espérant croiser bientôt quelqu’un pour la lui lire.
Elle en reconnaissait les lettres ; c’était l’écriture de m’ssire Endy, qui lui avait promis un repas quelque temps auparavant.
La missive allait suivre le chemin de la figurine de barque, quand tout à coup…


Toi, là ! Halte-là ! Beugla un homme en uniforme, suivi de plusieurs autres.

Béh chuis haltée, là.

T’es Bulle ? On m’a signalée une gueuse avec une barque et un blaireau crevé !

Euhhh…

Parfait ! Au nom de la loi je t’arrête, maraude !

Gné ?

Fallait pas traverser la Champagne, la môme !

Béh chuis en Lorraine, là.

Pas un problème, ça. (Sifflement). Allez les gars, montez la cage !

Hein ?!

Mais la jeune vagabonde n’eut pas le temps d’en dire plus.
Déjà les subalternes du braillard s’activaient à monter des poteaux de bois tout autour de la barque et du tas d’ordure, incluant en son sein Bulle et sa carpette.
En quelques minutes, une cage de fortune fut en place.


On te lâche dans deux jours, la môme ! Bonne journée !

Et les soldats disparurent au coin de la rue.
La petite gueuse s’assit contre les immondices et soupira.
Tous fous qu’ils étaient les gens, tous fous…

Avec un peu de chance, quelqu’un lui jetterait à manger.


merci aux jd Pétro et Colo d'avoir gardé la maison ^^

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Coloquinte
Le chemin de Longcil c'était la barque à Bulle, sauts du diable et retour au bercail: c'est là que Colo découvrit Bulle et son hanneton, il avait viré au noir, le clébard!!!Faut dire que Bulle , heureusement qu'on lui voyait les cheveux, sinon, avec la crasse qu'elle avait sur la tronche, on pouvait passer à côté d'elle sans la reconnaître...Mais, là, pile sur son terrain, c'était elle!!! Quelqu'un l'aimait tellement qu'il ou qu'elle l'avait emprisonnée dans une cage!!!!
Colo s'approcha et écouta Bulle pour voir si elle sifflait ou chantait!!! Puis elle arrêta de jouer la Bulle bête et commença à hurler et vociférer, donnant des coups à son âne pour qu'il braie et ameute le peuple!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Hollaaaaaaaaaaaaaa! gens de Nancy, venez ici, derechef en godillots ou braies, mais venez illico!!!!!!!!!!!!!!!!!!! On a enfermé la Buuullle!! Ausecours, à l'aide, venez céant, soulever ce nom de D...... de cage!!!!
Bulle
[Le 22 d’octobre de l’an de grâce 1457 – la grande évasion]

Deux jours en cage.
Bulle avait fait coucou à Colo qui était venue brailler devant chez elle, mais elle n’avait pas eu de visite depuis.
Elle avait mangé tout ce qui était mangeable dans le tas d’ordure, ou du moins tout ce qui ne l’était pas.
Après avoir gobé un machin verdâtre non identifié au goût prononcé, elle avait manqué céder à la tentation et rôtir le Corniaud.
Elle s’en était abstenue. Sa m’man lui avait toujours dit de ne pas manger n’importe quoi.

Les gardes n’étaient pas revenus, sans doute déjà repartis chez eux.
Bulle les avait attendu tout le jour – en même temps, elle n’avait pas le choix – mais commençait à s’impatienter.
Elle se pencha vers la carpette.


T’sais c’qu’on va faire, fit la petite gueuse au clébard. On va se n’évader ! Mais faut j’trouve un plan…

Cent pas.
Diverses méditations.
Récapitulation de tous les plans d’évasion possible.
Eliminer toutes les idées sensées et ne garder que les plus biscornues.

Bulle se frappa la paume de la main.


J’sais ! J’’t’attrape, j’te lance à travers les barreaux, tu cours, tu cours… T’vas au marché, t’voles une hache, tu m’la ramènes. Pis après tu découpes la cage pis j’peux sortir. C’pas ben, ça ?

Long silence durant lequel gueuse et carpette se jaugèrent d’un même regard vide.
Puis le chien prit la fuite.
Se faufilant tout simplement entre les barreaux.


Hé ! Tu triches ! Quand c’est j’peux t’lancer, toi ?!

Bulle se jeta à sa poursuite, se heurtant à la paroi de la cage… qui mal fixée, s’écroula.
La simple d’esprit l’observa tomber.
Puis…


Liiiiiibre !

Et elle courut dans les rues, en direction du coin des porchers, là où on trouvait les meilleures pluchures de navet de toute la ville.
Bien plus nourrissants que ces immondices sur lesquels elle avait posé sa barque – et qui, au passage, isoleraient parfaitement du froid de l’hiver.

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Coloquinte
Coloquinte et Longcil cassèrent les oreilles de tout le quartier, mais personne ne vint aider Bulle...Elle se dit que le quartier devait être rempli de commerçants connaissant parfaitement Bulle et ne voulant point libérer la gueuse trop vite, préférant garder leur étal entier...et non souillé par la main voleuse sans pouce...
Elle s'était assoupie un moment puis était partie, dépitée...(Certainement moins que Bulle).
Elle était revenue deux jours après pour voir où elle en était, et.................elle tourna autour de la cage, flanquée sur le flanc, ouverte!.......................................Ben, où elle est partie???????
Coloquinte
Coloquinte et Longcil arrivent , on ne sait qui dirige qui, comme au carnaval de Limoux, où le chef d'orchestre donne l'illusion de diriger la banda, alors que ce sont les musiciens qui donnent des notes à retordre au chef...Bref, Longcil amène Coloquinte sur la place et exulte en sautant plus de mille fois au-dessus de la barque retrouvée de Bulle !
Elle sent toujours bon le moisi que c'en est un plaisir, et même d'autres senteurs de crottin et autre pourriture ramenée des villes traversées par Bulle...Les lattes du bois ont la fâcheuse tendance à s'écarter, laissant voir du jour par endroit...et ont l'air rongées par la mousse...
Va falloir lui dire de colmater avec de la cire...sinon, elle ne pourra plus dormir dans le noir...Burp! pensa tout fort Colo, avec l'estomac dérangé par les sauts de son âne.

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Vestale libre, j'accueille l'aube en crachant le feu !
Bulle
[Longtemps après son évasion, rentrant de l’auge aux cochons]

La Bulle avait bien bouffé.
La Bulle était repue, ou du moins autant qu’on peut l’être avec un estomac sans fond.
La Bulle rentrait au bercail, et vit…


Colo ! Lança-t-elle d’un ton sévère.

Une main sur la hanche, l’autre pointée, accusatrice, vers la rousse juchée sur ce qu’on pouvait nommer un âne avec beaucoup d’imagination.

Ma maison c’pas un vomitoireuh !

Tapait du pied, la gueusinette.
Puis, au clébard qui l’accompagnait, lapant l’offrande à Colo.


Corniaud, mange pas c’qu’est pas t’a toi ! Non, non, non ! Fais pas tes yeux d’rat battu ! Rends-le à Colo, ma’t’nant !
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A perdu le pouce gauche en offrant un cadeau. Moralité : soyez égoïstes !
Coloquinte
Nan, elle a pas dit ce qu'elle vient de dire???????????
AAAAAAAaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah nonnnnnnnnnnnnnnnnn!!!
Allez , Longcil, on s' barre !!!!!!!!!!!
Cours plus vite que Corniaud, espèce d'âne lubrique!!!!Allez!!!!!!!!!!!!!!


Mais, vu que Longcil avait eu droit au seau de bière offert par Thephenix, ainsi que Colo qui n'avait pas dessaoulé pendant un jour entier le lendemain, ils ne purent aller bien loin...reculant d'un pied quand ils en avaient fait deux...Il était impossible à l'âne doux de galoper. Et puis, il était fatigué, et Colo qui croyait être à l'abri de Corniaud se retrouva prise au piège sur Longcil qui s'était tout bêtement couché, là, oui, LA !!!

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Vestale libre, j'accueille l'aube en crachant le feu !
--Le_chien_corniaud


Le Corniaud avait bien bouffé.
Le Corniaud était bien repu, ou du moins… bon, on abrège.
Bref, il avait lampé ce qu’on lui avait généreusement offert.

Puis il s’était précipité vers sa donatrice pour la remercier, et s’était trouvé tout surpris quand elle avait talonné son âne – lequel avait fait une sorte de saut de mouton en avant avant de s’écrouler.

Tout content, le petit clébard trottina jusqu’à eux, colla une léchouille purulente au nez du bourriquet.
Et sauta sur les genoux de Colo afin de faire de même, la queue frétillante.
Soufflant son haleine putride à la face de la jeune femme.

Ben oui, tel maître tel chien.
Corniaud était très affectueux quand c'était dans son intérêt.
Sa truffe sèche fourragea dans les poches de la rousse.
Coloquinte
Coloquinte, dans un retrait d'effarement, se trouva coincée dans les étriers et ne put bouger quand le monstre s'approcha puant de la gueule et enveloppé d'un nuage de puces; elle put pour la première fois le "voir" de près, (fermant les yeux de dégoût); on pouvait voir un reste d'aile de pigeon sanglant et pourrissant emmêlé au seul poil long qui lui restait et sur ce morceau de choix paradaient quelques vers blancs accompagnés de valets noirs ailés.

Coloquinte ouvrait la bouche , paralysée malgré elle, et essayait de tirer sa jambe pour s'extraire de l'horreur où elle se trouvait...
Si encore il n'y avait que ça...mais il montra son tr... du c..., montrant sa peau mitée et purulente, et là, ce fut de trop, il trouva le moyen de fouiller dans sa poche de houppelande...

Coloquinte sentit qu'elle allait s'évanouir car cela faisait plusieurs secondes qu'elle ne voulait respirer...Et!!!!!!!!!!!!!!! Miracle!!!! Il s'enfuit soudain en lâchant un pet malade...
Coloquinte perdit connaissance.

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Vestale libre, j'accueille l'aube en crachant le feu !
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