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[RP] La vie sous une coquille de noix

Bulle
Bah Colo pourquoi tu veux dodo dans la rue ? ‘Vec Longcil, en puce…

Haussement de sourcils mi-interrogatif, mi-dubitatif.
Les gens étaient complètement fous, la petite gueuse l’oubliait souvent.
Heureusement que Corniaud ne tenait pas rigueur de ce genre d’idées biscornues et proposait même de les accompagner dans leur sieste…

Bulle sourit, étrangement attendrie – ce qui n’arrivait que rarement chez elle.
Elle était contente de voir que la carpette faisait tant de fête à une autre qu’elle…
Ça laissait un espoir de s’en débarrasser !

Corniaud fila après sa léchouille, et Bulle s’approcha de la dormeuse.


Colo ?

La simple d’esprit attrapa un morceau de barque et en tâta une Coloquinte inerte.

Colo ? T’dodo vach’ment ben, dis-moi…

Elle se pencha davantage, louchant sur la belle à l’âne dormant.
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A perdu le pouce gauche en offrant un cadeau. Moralité : soyez égoïstes !
Xozaso
Xozaso se promenait souvant la nuît, cette fois-ci elle revenit de taverne lorsqu'elle tomba nez à nez à la scène. Elle ne réalisa pas de suite, elle était partie dans ces pensée comme souvant : elle se voyait dans un champ avec 3-4 moutons autour d'elle et un arbres fleurie à côtée.

Quand souvant, elle vient à la réalité : sous ces yeux, Bulle et son chien à côté d'un àne fesant la sieste avec sa maîtresse qui curieusement le monte couchée. Xozaso reste un môment béat quand t'as la situation, qui est quand même particulière et dirait t'elle étrange avant de laisser un béte :

Heup .. Bonsoir les gens, .. heu .. bonne nuit à la bourique et .. heu .. sa maîtresse ..

Xozaso sourie bêtement, un peu en vague, vue l'heure tardive.
Bulle
Bulle leva le nez, entendant quelqu'un arriver, et se recula un peu d'une Colo toujours gisante.
Corniaud avait-il donc des vertues thérapeutiques, soporifiques ?
En voilà une bonne nouvelle ! Il servait enfin à quelque chose, l'animal...


La petite gueuse sourit à Xo, nouvelle animatrice adjointe et nouvelle amie.

'Lut, fit-elle. T'veux pas m'aider à la réveiller ? L'Corniaud lui a fait des bisoux pis elle s'est endormie !

L'étrangeté de l'affaire la fit soudain glousser.
On s'ennuyait jamais avec Colo dans les parages !

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Xozaso
Xozaso eu un rire long et fort. En effet, cette situation était trés étrange. Faudrait peut-être éviter le chien ? Surtout que elle même se sentie un peu partir de fatigue aussi. Mais bon, aprés tout, les situations étranges, elle avait l'habitude !

C'est ainsi qu'aprés 2-3 minutes de réfléxion, son corps se diriga vers l'atroupement en lancant un :


C'est entendue, je viens vous aidez

Elle regarde scruteusement la situaton et se dit qu'un âne et bien trop lourd pour deux femmes.

Le mieux, je pense et d'aiseiller de tirer la cavalière

Regarde Bulle qui s'approche doucement mais surement puis les pieds de la cavalière. Pas de selle donc pas d'étriers. Cela facilitera la tâche se dit-elle.[/i]
Bulle
Bulle était de plus en plus inquiète.
Pourquoi Colo ne se réveillait-elle pas ?
Fallait-il lui enfoncer le morceau de barque plus profondément entre les côtes ?


Pas d'refus ! Répondit la petite gueuse à Xo.

Puis :

La tirer ? Ah nan, nan, nan, pas possib'...

Instant de gêne.
Bulle loucha sur ses chausses.


Faudrait la toucher pour ça pis moi j'peux pas...

Elle réfléchit.
Hum... Donner un coup de pied au train du bourricot, pour qu'il se lève d'un bond et fasse tomber sa cavalière, la réveillant probablement du même coup...?
Si ça ne marchait pas, la simple d'esprit ne voyait pas trop ce qui pourrait la faire sortir de son sommeil.

Bulle colla un panard à grande vitesse dans le croupion longcilien.

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--Longcil
Ma p'tite dame, s'exclama Longcil,vous me voyez outré par votre attitude et votre geste! Sachez que seule Coloquinte a le droit d'avoir des gestes familiers envers moi!
Que me voulez-vous?
Que cherchez-vous en m'envoyant votre bottine trouée au derche?
Croyez-vous que le monde tourne ainsi, c'est ça? ..................

Et bien, vous avez ENtièrement raison! Hiiiiii!Hannnnnnnnnnn!
Je vais de ce pas réveiller cette paresseuse qui se fait désirer là sur mon dos...
Pendant ce temps-là, vous n'avez pu ni manger, ni boire, ni vaquer à vos affaires!
(si ce n'est pas le cas, vaut mieux pas que ça se sache...compris?)

L'âne de Coloquinte attendit que Corniaud traduise à sa maîtresse, mais il n'avait pas l'air très doué, et aussi bizarre que ça paraisse, c'est cet écorché de pigeon au cou déplumé qui , d'un ton docte et avec un accent boisé de palombe des Pyrénées, commença la traduction afin que Bulle saisisse les braiements offusqués de Longcil!

Quand ce fut fait ( il avait fallu attendre le double de temps, car Kloc ponctuait sa traduction par des "rouuuuuuuu" ou des "kloc" déjantés), Longcil commença à ruer.
Bulle
Bulle loucha sur l’âne.
Quel douillet ! Un petit coup de pied et il se mettait à braire pendant des heures !
La gueuse se pencha vers Corniaud.


T’comprends quelque chose, toi ?

Bleuarp… Dit Corniaud.

Mouais.

Coloquinte, elle, semblait toujours inconsciente et Bulle aurait juré la voir légèrement glisser du dos de son âne puant.
Soudain, le pigeon perché sur la tête de la carpette s’agita.
Il se trémoussa, agita ses ailes miteuses, secoua sa petite tête déplumée.
Bulle était suspendue à ses gestes. Klok allait donner son avis sur la question, lui qui était si mutique.
Roulements de tambour…


Klok, dit Klok.
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Coloquinte
Coloquinte émergea lentement d'un rêve de léchouille appuyé...Elle avait l'air de quelqu'un qui était heureux, sauf qu'elle fronça les sourcils lorsqu'elle se rendit compte que Longcil lui léchait les trous de nez et les oreilles...

Elle sursauta et se mit à sauter comme un ressort sur le dos de son âne, tirant la bride et le baffant...

Cela faisait rire..braire Longcil qui se mit à quatre pattes,d'un bond, prêt à repartir.
Colo s'étala jambes et bras de chaque côté des flancs de son baudet, et un peu hagarde, ne comprenait pas les têtes d'ahuris de Bulle , Corniaud et Klok.

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Vestale libre, j'accueille l'aube en crachant le feu !
Amazone1ere
Amazone qui passait par là, vit toute la scène et se mit à rire aux éclats. Elle rit tant et si bien qu'elle en tomba par terre. Même cela ne pouvait la faire arrêter. Elle en avait mal au ventre. Elle remonta ses jambes essayant de faire passer ce fou rire mais imaginant les gens la voir ainsi (par terre en position presque foetal), elle repartit de plus belle dans son éclat de rire.
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Tribun de Nancy
Coloquinte
Pffffffffffffffffffffffffffffrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrtouaaaaaaaaaaaaahhhhh ahahah
Coloquinte éclata de rire en voyant Amazone pliée de rire, secouée de soubresauts nerveux et désarticulés...
Elle s'essuya les yeux quand elle put reprendre sa respiration, et demanda à Bulle ce qui s'était passé: je ne me souviens que d'une odeur pénétrante qui m'a sonné d'un coup, c'était quoi?

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Vestale libre, j'accueille l'aube en crachant le feu !
--Le_chien_corniaud


Comme Bulle semblait trop rêveuse à cet instant pour répondre à la question de la femme à l’âne, Corniaud s’approcha de cette dernière.
L’arrière train frétillant, en bon petit chien affectueux.


Wuf ! Fit-il gaiement, espérant grappiller à manger.

Mais elle rit si fort, et la nouvelle arrivante aussi, que le petit bâtard se sentit vexé.
Il s’en alla, allant chercher pitance dans une autre rue.
Bulle
[La Bullette aux allumettes – Conte de Noël]

Il faisait effroyablement froid.
Il neigeait depuis le matin. Il faisait déjà très sombre.
Au milieu des rafales, par ce froid glacial, la Bulle était vautrée devant sa barque à demie effondrée.
Elle n’avait rien sur la tête, elle était pieds nus.
Lorsqu’elle était sortie de chez elle ce matin, piquer quelques bonnes bouteilles de pif, elle avait encore ses chausses trouées.
Elle en avait perdu une dans une mare de fange gelée, et l’autre par Corniaud avait été gobée.

Voilà la malheureuse gueuse n’ayant rien pour abriter ses cors aux pieds.
Dans les replis raides de crasse et de gel de ses hardes, elle portait des allumettes*. Elle en tenait à la main un paquet.
Mais, ce jour, le jour de Noël, tout le monde était affairé. Par cet affreux temps, personne ne s'arrêtait pour s’émouvoir d’une gamine ivre morte.
La journée finissait, et elle n'avait toujours pas dessoûlé.
Tremblante de froid et de faim, elle observait la rue déserte d’un œil vitreux et aviné.
Des flocons de neige couvraient sa chevelure sombre et emmêlée.
De toutes les fenêtres brillaient des lumières : de presque toutes les maisons sortait une délicieuse odeur, celle de l'oie, qu'on rôtissait pour le festin du soir.
Le fumet finit par faire sortir Bulle de sa torpeur, et elle se rendit compte qu’elle avait froid.


Si je prenais une allumette, se dit-elle, une seule pour réchauffer mes doigts ?

C'est ce qu'elle fit, bien qu’elle sache que c’était du gaspillage.
Quelle flamme merveilleuse c'était !
Il sembla tout à coup à la simple d’esprit qu'elle se trouvait devant un grand poêle en fonte, décoré d'ornements en cuivre.
La vagabonde allait étendre ses pieds pour les réchauffer, lorsque la petite flamme s'éteignit brusquement : le poêle disparut, et la gueuse restait là, tenant en main un petit morceau de bois à moitié brûlé.
Elle frotta une seconde allumette.
Derrière, la table était mise : elle était couverte d'une belle nappe blanche, sur laquelle brillait une superbe vaisselle de porcelaine. Au milieu, s'étalait une magnifique oie rôtie, entourée de compote de pommes : et voilà que la bête se met en mouvement et, avec un couteau et une fourchette fixés dans sa poitrine, vient se présenter devant la Bulle.
Et puis plus rien: la flamme s'est éteinte.
La crasseuse prit une troisième allumette, et elle se vit transportée près d'un arbre de Noël, splendide. Sur ses branches vertes, brillaient mille bougies de couleurs: de tous côtés, pendait une foule de merveilles.
La petite étendit la main pour saisir la moins belle : l'allumette s'éteignit. L'arbre semblait monter vers le ciel et ses bougies devenaient des étoiles : il y en a une qui se détachait et qui redescendait vers la terre, laissant une traînée de feu.


Les flammes sont aussi des lemmings ? Balbutia Bulle d'une faible voix.

Elle savait que les lemmings, les gouttes d’eau, allaient mourir sur la terre, mais ignorait qu’il en était de même pour les flammes.
Habituellement, celles-ci préféraient s’élever dans le ciel.
Son oncle Morbleu, mort deux ans auparavant, lui avait raconté les lemmings.

Bulle frotta encore une allumette.
Une grande clarté se répandit et, devant la petite simple d’esprit transie, se tenait l’oncle Morbleu.


Tonton ! S’exclama Bulle. T’es là ! T’es v’nu à cause d’l’allumette paskeuh t’avais froid ? Mais elle va bientôt s’éteindre pis tu partiras et ch’rais obligée d’rester ‘vec Corniaud…

Déçue, la gueuse.

T’en fais pas pour ça, fit l’oncle défunt en soupirant, haussant un sourcil, le coin des lèvres pincé en un demi-sourire. Je resterai jusqu’à ce que tu dessoûles, ce qui risque de prendre un peu de temps vu ce que tu t’es enfilé.

Chouette !

Si ta mère te voyait dans cet état…

Et l’oncle s’assit dans la fange à côté de sa nièce.

Rendors-toi, dit-il, ou bien tu vas foutre le feu à ta barque à force d'allumer ces machins.

Bulle, docile, replongea sagement dans son coma éthylique.
Un coma dont elle se réveillerait, au grand dam de ses concitoyens.
Une Bullette, c’est comme un parasite, ça ne meurt pas comme ça.



* les allumettes existent déjà au Moyen-Age

Ignominieusement pompé dans La petite fille aux allumettes

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Bulle
[Douce folie]

J’vois… Allez, d’vine c’que j’vois ! S’écria Bulle d’un ton enjoué.

Elle était assise du bout des fesses sur la coque retournée de sa barque, laquelle disparaissait sous une bonne couche de neige.

La neige… Se répondit-elle d’un ton morne.

Et là ? Et là ? Qu’ess j’vois ? Reprit-elle gaiement en désignant les nuages blancs du mois.

Les nuages… Souffla-t-elle.

Et là ? Et là ? Entre les nuages ?

Elle sautillait, ravie de ce jeu avec elle-même.

Le ciel…
Il est vide.


Et qu’est-ce que tu vois dans le vide ?

Long silence.



Mon cœur.
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Bulle
[Et le poussin brisa sa coquille - Le quinze de janvier de l'an de grâce 1458]

Le départ, le départ !
C’était l’heure !
Bulle, toujours frileusement emmitouflée sous plusieurs couches de haillons gelés, courait dans tous les sens, entassant objets et nourriture dans les quelques hardes qu’elle n’avait pas sur le dos.
Elle s’arrêta quelques instants, frottant ses mains engourdies – quelle sotte de n’avoir volé qu’un seul gant à m’ame Martin lors de sa convalescence !
Mentalement, elle fit l’inventaire de toutes ses possessions.

La cape confiée par le bourgmestre de Vienne, un an plus tôt… Sur le dos.
La peau de mouton offerte par Latri… Un Corniaud grelottant s’y terrait.
Le ruban bleu de Pétro… Dans la masse sombre, chaotique et sale comme la lune de la tignasse de la gueuse.
La dague que lui avait donnée m’ssire Selee… À la ceinture.
La minuscule barque en bois laissée par un inconnu lors de son dernier voyage… Euh… Quelque part dans les bagages.
Et autres babioles et nourriture…

Le compte était bon.
Même Klok, bien au chaud dans le corsage de la simple d’esprit, n’avait pas été oublié.
Le fermier préféré de Bulle, lui, suivrait de loin la charrette avec sa vache.
L’homme avait, selon lui, besoin d’aventure.

Bulle s’arque-bouta en vue de retourner sa barque.
Il était réellement temps de partir.
Mains en avant, elle poussa et…


CRRRrrrrrrCRRrrrAAaaaac… !

La barque s’était effondrée.
Elle n’était plus un petit tas de débris vermoulus sur les pavés.
La fin d’une époque.

Bulle haussa les épaules, attrapa son baluchon d’une main et Corniaud langé comme un bébé dans sa peau de mouton de l’autre.
Tranquillement, l’esprit tourné vers l’avenir, elle se dirigea pour la énième fois vers la charrette de Pétro, devant les portes de la ville.
Pour la énième fois, certes.

Mais ce serait également la dernière.

Il est temps pour l’oisillon de sortir de son nid.


Fin du RP, Bulle quitte Nancy définitivement.
Merci à ceux qui ont pris le temps de poster sur ce topic, ce fut toujours un plaisir de leur répondre !

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