Urbain_mastiggia
Urbain avait été invité en "pénitence de ses pêchés" par son parrain afin de se faire pardonner de l'avoir fait tomber dans une embuscade enneigée la veille. En réalité, Urbain suspectait son parrain de vouloir l'emmener parce qu'il n'avait pas assez de bras pour tout faire seul lors de la cérémonie. L'option la plus probable restait néanmoins celle qui consistait à accompagner le Von Frayner pour s'instruire.
Urbain n'avait plus pris part à des mondanités depuis son retour en Lorraine de son long voyage formateur. Il n'avait pas oublié que son parrain l'avait invité à voyager en sa compagnie et il se prépara à partir avant même que le soleil n'ait pointé le bout de son nez. Il attendit un long moment sous le porche de l'hôtel familial que la voiture de son parrain n'arrive. Pour lutter contre le froid ambiant, il avait revêtu une chemise épaisse et sombre, une paire de braies de la même couleur ainsi qu'un long mantel de belle coloration sombre. Il avait passé à ses mains des gants en cuir foncés qui ne dénotaient pas avec le reste et soufflait régulièrement dedans en patientant.
Le voyage s'était fait en devisant en bonne intelligence avec Charles-Antoine et ils arrivèrent à Coussey assez rapidement selon les estimations d'Urbain, qui étaient certainement faussées par le temps qu'ils avaient passés à discuter. La voiture s'était garée devant l'église et lui et son parrain avaient pris un moment à découvrir le monument. Urbain était toujours fasciné de découvrir de nouvelles églises et lieux de foi. Il n'avait pas hésité à enlever son gant pour toucher la pierre froide et le bois qui composaient l'édifice.
Afin de ne pas avoir trop froid lors de la cérémonie, il s'était absenté quelques minutes, le temps d'aller acheter quelques fagots de bois pour les mettre à brûler dans un brasero. Il avait ensuite préparé l'église et rejoint son parrain à l'entrée et légèrement en recul. Peu après, l'évêque de Toul était arrivé et avait salué Charles-Antoine. Urbain, s'inclina légèrement et énonça une salutation à son encontre assez discrète.
Encore après, la baronne arriva et il reconnu une dame qu'il avait croisé en taverne quelques jours plus tôt. Elle présenta un vicomte aux prélats déjà présents. Le nom de cet homme sonnait davantage breton que Lorrain, mais Urbain n'en fut pas autant surpris. Le monde ne s'était jamais arrêté de tourner et les gens vont et viennent de Lorraine en Jérusalem et de Bretagne en Lorraine et de Flandres en Languedoc sans que personne n'en ressente la moindre gêne. Aussi discrètement que la première fois, Urbain salua les deux arrivant.
Ce fut enfin un dernier visage connu qui apparut. Il reconnut Ellesya et se contenta de la saluer aussi poliment qu'il l'avait fait auparavant, puis comme tout le monde entrait dans la chapelle, il suivit discrètement le mouvement sagement en retrait.
Albin. L'on avait beau être un homme, il y avait quand même quelques impératifs sur le paraître surtout pour un événement religieux comme la consécration d'une chapelle.
Bien que très croyant envers la foi Aristotélicienne, certaines choses déplaisaient ces derniers temps, le déballer ici serait inapproprié vu le moment. Oui Albin avait une autre priorité c'était de bien s'habiller pour ce jour, d'où l'expression de sortir les habits du dimanche.
En Lorraine depuis quelques jours auprès de sa promise, désormais habitué à faire le chemin sans s'y perdre, ce qui n'est pas un mince exploit faut dire, c'était Albin qui tardait à sortir de sa chambre. Il ne faut pas croire, par moment Albin était pire qu'une femme sur l'indécision des habits à porter. Sa lenteur commençait à se faire sentir au vu des propos de la Louveterie Acoma.
J'arrive, j'arrive Baronne. Sachez que j'aime me faire attendre.
Il ne dira pas que ça lui donnait l'impression d'avoir de l'importance et de captiver l'attention. Oui étrange, toujours un paradoxe pour quelqu'un qui préfère l'ombre à la lumière. Comme toujours, il ne faut pas chercher à comprendre, c'est Albin.
Bon comme bien souvent, c'est tout vêtu de noir que l'Ar Sparfel sorti de la pièce, un peu plus l'on dirait qu'il allait à un enterrement si ce n'est que la mine n'était pas triste mais bien enjoué par ces moments de vies avec Catherine.
Une fois dans le carrosse, c'était le silence, le calme plat un peu flippant, très inquiétant comme s'ils n'avaient rien à ce dire. Faudra remédier à cela sinon ça risque de devenir grave ou bien qu'ils passent trop de temps ensemble. Hin hin, ça doit être cela !
Sur place, l'Ar Sparfel sorti le premier puis se saisit de la main de la douce Catherine pour l'aider à sortir, avec le temps et le ventre qui grossissait ça devenait de plus en plus compliqué, tout le bonheur d'une fin de grossesse. Vivement ce mariage que l'enfant naisse pas en dehors.
La suite se passa à l'intérieur de lieu de culte où l'Ar Sparfel se fît présenter au Diacre puis à l'Evêque puis de répondre.
Enchanté Monseigneur et vous aussi Mon Frère.
Le temps de ces quelques mots que voila le "dragon" Ellesya, ce sera l'occasion de parler avec elle que la démarche pour un futur mariage avait été fait et que tout sera régulariser sous peu. En attendant sans surprise il eu le droit au fameux regard qui tue même si le Albin est toujours en vie.
Sya !
Puis à Catherine.
Il y a d'autres personnes que l'on attend?
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Albin. Tout le monde étant présent selon les dires de Catherine alors tout pouvait commencer. Albin profitait du moment pour admirer l'édifice qui servira plus tard à l'occasion de l'union à venir avec Catherine.
La consécration débutait et visiblement le choix de Saint Martin était plus que bon. Un doute émergeait tout de même dans l'esprit du brun, à savoir la force de caractère. Tout allait dépendre de quelle force l'on parle car l'Ar Sparfel voyait plutôt en Catherine une femme d'une forte sensibilité, parfois fragile mais une femme restant une femme, il y a toujours un dragon qui sommeille en elle dont il ne faudrait pas attisé la colère.
Après les premiers mots puis une prière avec la chapelle bénite, s'en suivait le Credo que l'Ar Sparfel reprit avec les autres.
Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.
Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.
Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyre pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.
Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Éternelle.
Amen.
La chapelle était ainsi consacrée.
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