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[RP]Le cheval est un un animal dangereux aux deux bouts et..

Archibald_ravier
[Le cheval est un animal dangereux aux deux bouts et inconfortable au milieu]
[proverbe anglais]




Bon, P'tite Fleur, fais pas l'malin. On a une mission tous les deux.


Dans un box, dans les écuries d'une auberge de Saumur, le grand couillon s'affairait, étrillait, brossait, harnachait. Et évacuait son stress.


Isaure m'a d'mandé de t'emm'ner t'dégourdir l'pattes, mais moi j'suis pas un vrai cavalier hein.

Sortant une carotte de sa poche, il amadoua le poney. Le GRAND poney. Le grand poney ENTIER. Nerveux, comme tout étalon qui se respecte. La différence, c'est qu'on tombe d'un peu moins haut.


Donc, moi j'fais tout pour pas t'faire mal dans l'bouche, pis toi, tu t'débrouilles pour pas prendre l'mors au dents, pis pas m'briser les noix en galopant. J'en ai encore b'soin, rapport qu'Isaure veut des enfants. Enfin je crois.

Ouvrant la porte du box, il mena le poney par la bride, tranquillement, dans les rues de la ville. Quitte à être ridicule, autant le faire hors les murs, là où moins de monde pourrait le voir.

Alors, fais pas l'malin P'tite Fleur hein ? Je monte !

Avec la grâce d'un orang-outang, et la légèreté d'un éléphanteau pré pubère, mais il monta.
Le poney, qui n'était pas sorti la veille, piaffait et dansait sur place, avide de courir. Alors, tout doucement, il donna un coup de talon dans ses flancs, puis relâcha un peu la pression sur la bride, et le brave poney se mit à avancer. Au pas.
Après au moins une lieue à un rythme plus que pépère, l'Archistressé se sentit assez à l'aise pour donner encore du mou et se lancer un un petit trot. Puis au galop, parce que franchement le trop c'est bien plus brise bourses que le galop, il fallait être honnête. Mais un tout petit petit galop.


Eho, douc'ment P'tite Fleur ! Mollo hein ! Douuuuuuuuuuucement poney d'malheur !

Il faisait attention pourtant, il n'y avait pas d'eau, pas d'étalon à proximité. lui tourner la tête de l'autre côté. Malin tiens !
Merd' merd' merd' il n'aurait pas du lâcher la bride pour saisir la crinière, ce couillon avait pris le mors aux dents, impossible de le ramener à la raison alors qu'il filait comme le vent sur un chemin longeant un pré.


Non ! Noooon !

*Floutch*


Le poney s'éleva pour sauter une barrière et aller saluer un congénère dans le pré d'à côté.
Archibald, lui, resta dans une flaque de boue bien collante, bien humide, bien froide. Une flaque de boue d'un chemin en décembre.


Bon Dieu d'bon Dieu d'vieille carne de mes deux ! Petite Fleur ! Viens ici !

Voilà donc notre fringant jeune homme en train d'escalader une clôture pour courir après un poney en très grande forme auprès d'une jolie ponette.
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Image d'origine
Eireen.
Quelque part dans la campagne saumuroise, Dub Sainglend et sa cavalière réunis pour leur chevauchée quotidienne. S'il y a une chose à laquelle l'Irlandaise ne dérogeait pas, c'était la sortie avec son coursier. Quel que soit le temps, quand ils avaient la liberté de pouvoir courir sur les chemins _ entendez par là quand Angers n'était pas assiégée _ ils s'y adonnaient.

D'une part pour le bien être de l'animal, de l'autre pour vider l'esprit de la cavalière. Ces dernières semaines leurs sorties s'allongeaient systématiquement. Il fallait de plus en plus de temps à Eireen pour s'aérer la tête. Ce jour là, ils avaient poussé jusqu'à Montreuil Bellay avec une pensée pour la Dame des lieux sans s'y arrêter. La rouquine avait une affection particulière, mêlée de respect et d'admiration, pour la Momie angevine.

Ils revinrent vers Saumur en longeant des prés après s'être arrêté dans une petite ferme dont les propriétaires faisaient un vin plutôt agréable. L'Irlangevine rentrait avec une bouteille dans sa besace et deux tonneaux en commande pour faire du vin chaud au Cloaque. Le vent frais de décembre et l'humidité des jours pluvieux savaient vous glacer jusqu'aux os. Ces jours gris il n'y avait rien de mieux qu'un vin chaud pour vous réchauffer le corps et l'âme. Elle songeait déjà aux doses d'épices, de vin et du reste à mélanger dans le chaudron lorsqu'un étrange duo attira son regard. Un cavalier bien trop grand pour sa monture venait d'atterrir dans une flaque de boue.

La scène lui arracha un sourire. Moqueuse l'Irlandaise ? Sans aucun doute. Un de ses chef maréchal en avait fait les frais quelques jours auparavant. Elle retint les rênes de Dub Sa' avec un « tout doux mon beau » et changea de direction. Elle ne savait pas encore si elle souhaitait porter secours au cavalier ou simplement passer à côté pour regagner sa forge. Son regard suivit le poney qui sauta allègrement la barrière pour rejoindre un de ses congénère. Le pauvre cavalier trempé jusqu'aux os et aussi boueux que Kayhan sans en avoir l'odeur, du moins c'était à espérer, tentait à son tour d'entrer dans le pré.

Une fois à la hauteur du trio elle arrêta sa monture. Par politesse, elle retint un rire. Ou était-ce parce que sur le moment elle n'avait pas le cœur à rire de ce qu'elle voyait ? Bonne question.


Laissez-le faire son affaire avec la femelle, vous le récupérerez d'autant plus facilement après. lança-t-elle à l'attention du boueux jeune homme. [/i] Les mâles quand ils pensent avec ce qu'ils ont entre les jambes n'entendent plus rien à ce qui se passe autour … quelle que soit l'espèce.

Un léger sourire moqueur aux lèvres, juchée sur son coursier, Eireen observa le cavalier, songeuse. Elle ne connaissait pas le jeune homme. Un paysan des environs ? Elle secoua légèrement la tête. Elle connaissait presque tout le monde, si pas de nom au moins de vue. Pas un Saumurois non plus. Un des nombreux voyageurs qui traversaient l'Anjou en ce moment sans doute. Peut-être, proposerait-elle à l'étranger de venir se réchauffer au Cloaque devant l'âtre autour d'un chaudron de vin chaud … peut-être pas. Tout dépendrait de la façon dont il réagirait, l'humour angevin n'étant pas forcément apprécié de tous ...
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Archibald_ravier
En étant un moi même, figurez vous qu'j'suis au courant, m'dame !

Il était debout en équilibre sur la barrière, une jambe de chaque côté, et c'était pas le moment de glisser s'il tenait à ses valseuses, alors il jeta à peine un regard à la femme sui venait de parler.
Grimaçant, parce qu'une saleté de pierre se tenait bien cachée dans la flaque et qu'elle avait trouvé rigolo de le cogner sous l'omoplate, il passa de l'autre côté et s'adossa à un montant de bois, regardant comment le grand poney allait s'y prendre pour séduire la ponette.


Puis il risque de dev'nir agressif si j'vais l'chercher, mais c'qui m'ennuie c'est qu'les juments sont hargneuses aussi, comme toutes les f'melles qu'ont pas leur content, et elles ont tendance à botter, ça peut tuer l'mâle.

Il se tourna enfin pour regarder la femme, un sourire mi amusé, mi crispé aux lèvres.

Fort heureus'ment, ça, toutes les f'melles le font pas. Vous l'avez châtré l'votre ? On dirait qu'y s'en fout d'une f'melle en chaleurs !

Ou alors, c'est ce crétin de Petite Fleur qui ne savait même plus faire la différence entre une femelle peinarde dans son pré une une femelle avide de procréer. Après tout, on était vraiment vraiment loin dans la saison pour les amours équines.
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Image d'origine
Eireen.
La rouquine pinça légèrement les lèvres à la première remarque du brun. Elle l'avait suffisamment observé pour remarquer qu'il n'était pas de sexe féminin … Elle retint sa mauvaise humeur en serrant les mâchoires. Il n'avait rien fait pour mériter qu'elle lui balance une remarque cinglante. Elle se contenta de flatter l'encolure de son coursier, geste qui l'apaisait toujours.

L'étranger était tombé sur un mauvais jour … quoique ce fût elle qui était tombée sur l'étranger. Enfin tombée … léger, très léger sourire au lèvre, moins moqueur, moins taquin. Juste un sourire.


Dub Sainglend est entier. C'est un coursier, il n'y a pas de raison de le châtrer. Pas de risque d'incartade sur un champ de bataille si un inconscient a décidé de monter une femelle. Ou s'il y a une pouliche dans le champ d'à côté.

Son regard se porta sur le poney. Elle poursuivit.

Et même en présence d'une femelle en chaleur il sait se tenir, il ne me jetterait jamais à terre pour une raison aussi futile.

Elle eut une moue dubitative en passant du poney à son cavalier.

Vous êtes un peu grand pour lui quand même … et ça n'est pas vraiment la saison pour se reproduire, mais je suppose que ça aussi vous le savez. Il aime vivre dangereusement votre poney.

Eireen descendit de sa monture et se rapprocha de la barrière. La suite des aventures du poney un peu trop fringant l'intéressait.

Vous allez attraper la mort à rester ainsi trempé dans le froid de décembre. Vous ne semblez pas être du coin. Saumur est à quelques pas. Si vous souhaiter venir vous réchauffer devant un feu de cheminée je comptais préparer un petit chaudron de vin chaud au Cloaque, vous y êtes le bienvenu.

Pour le grand chaudron il faudrait attendre la livraison des vignerons. Ses billes noisettes se portèrent vers les poneys.

Il serait peut-être plus sage de le laisser faire son affaire, même si à mon avis il a peu de chance d'y parvenir et ensuite revenir le chercher. Qui sait, peut-être se laissera-t-elle faire en dehors de ses chaleurs si on leur laisse un peu d'intimité.

Un sourire en coin se dessina sur ses lèvres. « Des fois, ma vieille, tu racontes vraiment n'importe quoi. » Elle reporta son attention vers l'étranger alors qu'elle remontait sur le dos de son coursier. Sa curiosité ne serait pas assouvie quant à la réaction de la ponette, sa promenade quotidienne n'avait que trop duré.

Je manque à toute politesse. Je suis Eireen O'Caellaigh. Vous n'êtes pas du coin il me semble …

Tout en se remettant en selle, elle passa à nouveau de simple cavalière à Prévôt. Mais cessait-elle seulement de l'être ? Un jour il faudrait qu'elle s'accorde une véritable pause …
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