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[RP] Taverne chez la mère Missel - Casting

L_aconit
Nicolas grimpa sur un petit tabouret pour calmer le brouhaha des enfants de choeurs et des religieux passant par là. Tel un chef d'orchestre, il battit l'air de ses mains virtuoses pour faire taire l'assistance.

Oyez oyez...

En l'honneur de notre évêque favori, s'est ouverte récemment la taverne " Chez la mère Missel, chorale des petits tournedos de Bergerac " , en référence au petit troupeau d'enfants de choeur ramené par notre disciple à roulettes haem. Et aussi parce que l'église a le droit de montrer elle aussi qu'elle ne jette pas l'argent de la quête par les fenestrons. Cette taverne aura besoin d'un tavernier, afin de représenter la sainte église ! Il faudra posséder des qualités certaines dans le domaine de l'astiquage . Hum. De la vaisselle. Un postulant?


Moment de silence gêné. C'est que les enfants de choeur étaient de grands timides, rougissant vite dès que l'on pointait un index sur eux. L'Aconit releva le menton qu'il avait d'ailleurs fort beau .

Anatole? Non? Toujours pas? Vous avez la bure à l'envers.


Il balaya le troupeau d'un oeil pétillant.


Quelqu'un? Personne ? Je précise que le vaillant volontaire ne sera plus obligé d'être dans les sabots de notre vénéré Monseigneur, puisqu'il sera occupé ailleurs , hein... Sans parler des avantages en nature inhérents à la gestion de la cave et des saucissons.


Une myriade de petits doigts se levèrent frénétiquement.

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    (En Bleu italique, les pensées Laconiques.) -Recueil
Jeannine
Quitte à être ici, autant visiter un peu. Et c'est accompagnée de son chat qu'elle parcourt cours, allées et salles. Attirée par une voix qui s'élève, elle s'arrête pour écouter. Elle se jure intérieurement de demander a Theodoric comment il avait réussi à trouver des enfants en quantité alors qu'il n'aimait pas les pauvres.

Elle admire un peu le fort beau menton de Nicolas et le reste aussi. Et ça dure... Tant qu'elle ne s'aperçoit même pas que les enfants de chœur se bousculent et que le chat se sauve, filant entre les pieds du tabouret sur lequel le jeune homme était grimpé le faisant vaciller dangereusement.


J'ai perdu mon chat! A qui me le rendra?
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L_aconit
Ignorant ainsi tous les doigts des enfants de choeur, il tourna le museau vers la gamine tout en manquant de chuter de surprise. Dieu merci, l'église faisait des enfants forts et solides, qui résistaient à tout et plus encore. Il se rattrapa à l'épaule d'un garçon. Les chats étaient formellement interdits dans l’évêché, c'est pour cela que celui que lui avait offert le duc de Trun vaquait gaiement dans les couloirs, effrayant plus les prélats allergiques que les souris des garde-manger...

- Oui, vous ? Ha parfait. J’étais à deux doigts de me dire que personne n'allait se proposer...


Il pointa d'un index agité la brune dans l'assistance. Un murmure général de déception parcouru l'attroupement, ce à quoi il fit sourde oreille. Il ne donnait pas cher de la peau d'un de ces prisonnier de l'évêque dans la lourdeur des tavernes perigourdines le soir , dejà qu'ils en changeaient chaque semaine pour défaut d'usage ou vice caché...


- Suivez-moi.


Et toujours sur la même épaule, il prit appui pour sauter au sol et faire demi tour.

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    (En Bleu italique, les pensées Laconiques.) -Recueil
Jeannine
Sur la pointe des pieds, dépassant les plus plus jeunes, Jeannine essaie de distinguer le panache de la queue de l'animal. Soupirant, elle remet talons à terre, elle le retrouvera bien plus tard.
Elle reporte alors son attention sur Nicolas qui visiblement était en train de parler d'elle.


C'est pas beau d'pointer du doigt!

Elle regarde les tournedos autour d'elle, visiblement désenchantés par la tournure que prennent les événements.
Remets ta bure à l'endroit, toi. Si t'étais mieux apprêté, p't'etre que qu'il te choisirait.

Jeannine n'a qu'une vague idée de ce dans quoi elle s'est aventurée. Elle regarde L'aconit descendre du tabouret et l'inviter à le suivre. Elle lui emboîte alors le pas, se faufilant entre les enfants de choeur.

Dites, on va pas r'trouver mon chat là?
Vous savez moi j'suis d'jà tavernière. Bon c'est vrai y a pas enormément d'boulot puisqu'il y a pas beaucoup d'monde mais j'ai du travail à côté! Faut que j'surveille le marché et qu'j'aille balancer des boules de neige dans la tête des autres maires. Savez aussi que j'dois envoyer des courriers à tout l'monde pour avoir une rumeur primeur. Et comme tout l'monde est frileux, j'dois en envoyer en triple voir quadruple exemplaire et me casser la tête à étoffer toute information qu'on me donne. D'ailleurs, j'ai entendu dire qu'il ne fallait jamais être enfant d'choeur en Périgord. Ca s'passe comment pour vous?


Et l'image du Père Sifflard lui revient en mémoire et elle s'arrête un instant.

Hep! Attendez! Dans votre taverne, j'risque de voir l'père Sifflard? Non parce que j'l'ai d'jà vu lui et... il m'a montré sa ver..ve. Et j'vous avoue que c'est assez! Vous avez d'jà eu à faire à lui aussi?
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L_aconit
A propos du chat, il fit un geste vague, faisant déjà dos à la préposée tavernière malgré elle.

- On criera par la fenêtre à qui vous le rendra. Vous êtes déjà tavernière, à la bonne heure! Vous aurez le bonheur de bénir les bières. Vous avez la foi au moins, j'espère?


A l'enfant Loucas qui gobait les mouches; il claqua des doigts.


- Loucas, donnez un tablier à la damoiselle. Non, sans vous moucher dedans, il n'est pas pour Monseigneur.


Puis il se retourna finalement, faisant face à la brunette, croisant les bras sur son torse aussi plat que le revers de main de l'evêque Lotx. La maltraitance des enfants de choeur en P.A? Etait-ce bien vendeur...?


- Le Périgord est ma foi, un bel endroit pour mour.. mûrir! mûrir.

Il saisit le tablier apporté et le colla dans les pattes de son interlocutrice, jaugeant ainsi de sa solidité et de sa tolérance physique. Deux critères primordiaux quand on était au service du diocèse de Périgueux... Les mots vinrent néanmoins déconfire le doux minois de Nicolas. Comme un sacrilège, voilà qu'elle blasphémait, laissant le chef de choeur s'étrangler un peu.


- Le père siff.. shhhhh...!!


Elle osait parler de celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom. Il l’entraîna vivement à la discrétion d'une alcôve pour éviter que l'écho ne ramène ces malheureuses paroles à l'armada déçue qui les précédaient, plaquant sa main blanche sur les lèvres de la jouvencelle. Aconit lâcha dans un chuchotement emporté:


-Ne prononcez jamais ce nom dans la même pièce qu'un troupeau d'enfants de choeur, tudieu !


Voilà qu'il jurait. Un rire nerveux et il libéra la bouche de son bâillon, brusquement, réalisant que ce n'était pas le meilleur moyen pour convaincre la gamine de passer le tablier. Aussi, afin d'éviter cela, il prit le partit de ne pas lui laisser le choix. Il sourit, contrit et colla son nez à deux centimètres du sien, dieu merci il avait bonne haleine.


- Vous ne voudriez pas créer un mouvement de foule, hein?


Reprenant port altier et mine bonhomme, l'Aconit reprit sa route dans les couloirs mornes du palais.


- Vous commencez demain!

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    (En Bleu italique, les pensées Laconiques.) -Recueil
Jeannine
Le très haut m'a fait encore plus belle qu'il vous a fait beau, alors oui j'ai la foi.

Et il lui a surtout donné la modestie.
Les informations données sur la belle mort au Périgord sont inscrites dans sa caboche. C'est qu'elle retient bien mieux les histoires scandaleuses que le credo.

Un tablier donné brutalement pour l'évaluer, vraiment? C'est qu'elle s'est déjà pris des claques d'une main bien plus vigoureuse que les deux de l'aconit réunies. Alors elle recule d'un pas, un peu surprise par la brusquerie mais c'est loin de la faire flancher.

Pas le temps de réagir voilà qu'il l’entraîne à l'abris des regards. Il voulait lui faire la cour c'est certain. Sauf que la main se pose sur ses lèvres, l'empêchant de lui dire qu'il allait un peu trop vite. C'est des mots doux qu'il lui murmure?
Et le voilà rieur. Elle se sent toute excitée à l'idée de l'avoir fait rire alors qu'elle ne sait même plus ce qu'il lui dit. C'est quand le nez vient pratiquement toucher le sien qu'elle se dit que c'est le moment. Le moment fatidique de son premier baiser. Elle ferme les yeux et tend les lèvres mais rien...

Quoi?
Alors qu'elle ouvre les yeux, les mots de Nicolas se font écho dans son esprit.
Ah... c'était donc ça, le père Sifflard. Pour le coup, la situation devient bien moins excitante. Surtout quand on a déjà vu à quoi ressemble le clerc. Toute déconfite la petite Jeannine.

Non non, pas de mouvement de foule.

Elle le regarde partir attendant qu'il soit bien loin. Elle jette le tablier a terre et saute dessus à pieds joints.

Ca t'apprendra à regarder les beaux garçons, idiote! En plus, il est blond!

Jeannine n'aime pas les blonds, vraiment?
Bon bah, plus qu'à trouver l'père Lustrucru.

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