.elle
Jeu de dupes pour voir sous les jupes ou pas... terminé, place au jeu de la vérité ou plutôt à la prétention lucanniene de pouvoir y accéder sans en payer le prix ou offrir une contrepartie...
"Calife à la place du calife" ou plus précisément ici duc à la place du duc... la parodie en était-elle vraiment une ou juste un fantasme de noblesse inassouvie, un désir à lui coller des frissons au creux des reins ?
"Elle" n'en avait cure et le jeu la "distrayait" dans le feutré de ce bureau qui de toute évidence éveillait bien des instincts chez le galant.
- Quelle femme un temps soit peu sensée ne serait pas attirée par le pouvoir Lucas quand de surcroît il a un charisme indéniable ?
Piquer l'orgueil quand l'épiderme trahit la sensation enivrante de ses caresses, peau affolée sous ses doigts fureteurs soulignant l'arrondi d'un sein, la finesse d'une épaule ou se faisant fermeté au creux des reins.
- Je ne suis en dette de rien avec toi, que ta curiosité soit vorace et non rassasiée de mes réponses en revanche...
Sourire provocateur, presque narquois, alors que les émeraudes rencontraient l'argent de son regard, dextre se faisant caressante au tranchant d'une mâchoire à la barbe soigneusement taillée.
Le léger rire qui filtra de ses carmines à l'envolée virile d'une fleur sur le bois cessa net à l'assaut de sa gorge, doigts portés au visage capturant nuque sous le ruban noir encore noué. Lentement dans un soupir d'aise, la florale offrit sa gorge en sacrifice délectable, étirant sa gorge d'une tête basculant vers l'arrière.
- Tu requières beaucoup Lucas, tu convoques, tu veux, tu exiges... tu sais que je n'offre rien sans rien
Soupir de la chaude empreinte labiale à la peau de sa gorge, les doigts fins de l'épineuse se saisirent d'une des extrémités du ruban tenant les cheveux blonds, tirant dessus pour les libérer.
- Tu auras ce que tu souhaites si tu me fais oublier les attraits du duc... et... si toi aussi tu réponds à ton questionnaire, donnant-donnant Lucas
Les réponses évasives à ce questionnaire qu'il lui avait demandé de remplir avaient rendu leur office au delà de toute espérance, éveiller sa curiosité à vouloir en savoir plus.
Quel intérêt ? uhm... provocation, manipulation...
Tout en douceur les cuisses de la florale s'ouvrirent sous couvert de son jupon, pour offrir alcôve accueillante au giron du Dentraigues, qu'un mollet féminin appuyant derrière sa cuisse, appelait à se rapprocher de la galante.
Voix se faisant suave et sensuelle s'élevant de la bouche entrouverte par la respiration teintée de désir, senestre florale s'étant liée à dextre caressant sa cuisse pour la faire glisser le long de sa jambe dans un frémissement jusqu'à mollet pour s'insinuer sous l'étoffe de sa robe.
- Si j'étais une caresse... je serais le velouté d'une pétale de rose glissant sur une peau hérissée par le désir
Sur la tienne... dessiner la courbe de ta mâchoire... de ton cou large... la médiane de ton torse sculpté ou...
La finesse de ma gorge... l'arrondi de mon épaule... le galbe et la rondeur de mes seins... l'indécence de mon mamelon excité et de ma pointe dressée...
A toi... si tu étais une caresse ?
Chaque mot pesé pour éveiller l'imaginaire, donner l'envie du réel et deux mains liées de remonter sur le satin de sa jambe lovée autour de la taille source de tentation.
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