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[RP] Partout avec moi.

Don.
Ses mots, ils sont partout.
Ils s'alignent bien sûr, s'évaporent, éclatent parfois, mais le plus difficile au final, c'est de parvenir à les livrer. Saletés.


Citation:

28.04.65
Poitou. Tu es déjà passé par là.



Il y a longtemps, j'ai égaré mon carnet. Habituellement secret, au sein de ce malheureux coffret en bois de rose, je ne l'ai plus trouvé.
Mes lettres sont dispersées, Guingamp, Ouessant, Dinan, jusqu'à toi aussi. Quelque fois bien au delà. Certaines restent, tout près de moi.

Depuis que l'Ami Rouge n'est plus ici, je m'égare et ne prête plus attention à ces écrits.

Et puis, c'est bête, il y a lui.
Ma Nuit Brune, et depuis, j'ai retrouvé l'envie.
C'est dangereux aussi, j'en suis consciente. L'énigmatique (Qui ne l'est pas tant) ne cesse de répéter qu'il faut se méfier, avancer doucement et prudemment. A tâtons, vois-tu ? Bien sûr, tu vois tout. Tu ne dois pas être heureux à l'idée de me voir retomber dans mes travers passés, mais toi tu le sais que je ne peux guère faire autrement. Tu es comme moi. Indépendant, ton âme brûle dès qu'elle en sent le besoin. Mais tu t'es cramé les doigts. Peux tu me le pardonner, tu crois ?
C'était malsain, tu le sais maintenant. Je ne voulais pas te faire tout ce mal, et regarde où j'en suis ? Je ne l'aime plus. Est-ce que je l'ai aimé d'ailleurs ? Ne suis-je pas tout simplement aveuglée comme le disait mère, entièrement dévouée et exclusive à un seul être à la fois ? Souviens toi des mots qu'elle employait.

"Tu as toujours été exclusive dans tes amours. Les hommes que tu as aimés sont toujours passés avant les tiens. Tu n'as pas d'amis. Ô probablement que beaucoup t'aiment et t'apprécient, tu sais te faire aimer d'eux, mais c'est ton cœur à toi qui est incapable de leur rendre cette amour tant il est concentré sur un seul être. Tu leur concède un semblant d'amitié empreint de superficialité et de fadeur que tu pourras aisément détruire au gré de tes élans du cœur sans jamais en concevoir le moindre remord. "

Il fuira.
Il affirme le contraire, mais il fuira.
J'accorde ma confiance, et cette dernière se distille au gré des jours. Au goutte à goutte, mais non sans chaleur, en mon âme, en mon être. Le besoin d'y croire sans doute.

Isan a succombé.
Je n'aime pas ce terme, mais c'est celui de la facilité. Celui que ton ennemi a emprunté.
Comme pour toi, je n'ai pas pleuré. Pourquoi je n'arrive pas à verser une putain de larme depuis Gwilherm ? Lorsque mes pensées dérivent, c'est toujours à la fichue lettre de maman qu'elles me ramènent. Est-ce qu'elle a raison à ce point ? Si je pleure pour un fantôme et non pour mon bonhomme, c'est que je suis un monstre. M.
Tu l'as dit, avec tes yeux ce soir là. Je suis un monstre.

J'ai frappé trop fort. Pourquoi n'as tu pas décidé de fuir ? De me laisser seule avec mes démons ?
Tu n'as fait qu'en rajouter dans l'unique but de m'abandonner.
Et maintenant, je vois bien que tu juges. Comme avant.

Je vais souffrir encore.
Je souffre déjà, pourquoi ne pas tenter de vivre, tout simplement ? Après tout, ne puis-je pas être égoïste, si par la suite la punition est vive ? La repentance s'impose perpétuellement, alors à quoi bon se priver ?

Il a dit qu'il m'aimait.
Il l'a dit oui. Sans l'écrire, sans l'insinuer. Les mots furent prononcés, il avait l'air sérieux.

Tu l'aurais cogné. Je sais. T'aurais peut être même perdu.
T'es un perdant.

La preuve, je t'écris sans pouvoir te parler.

M. Tu fais chier.

_________________
Don.
Citation:
2.06.1465
Montargis - Orléans.


La ville est déserte. Je profite du calme, pour penser à toi.
Un peu plus d'un mois que je ne t'ai adressé aucun autre mot. Il faut dire que depuis Isan, les choses ne sont pas vraiment à dire.
Et puis tu vois tout, tu dois bien savoir adapter sans obtenir ces lignes qui ne t'atteindront jamais.
Si je t'ai parlé d'Isan, c'est parce que tu aimais Guénolé. Tu aurais aimé Salomon aussi si tu en avais eu le temps, sans juger ? Ça, je n'en suis pas certaine, mais au moins tu aurais pu être là, l'écouter, lui apprendre. Pas tes saloperies habituelles "pognon/sexe/pouvoir", non, les choses de la vie, l'autre vie, celle que tu dénonçais à longueur de temps.

A ce propos j'ai encore merdé. A vrai dire, je savais que ça pouvait arriver. Lui aussi il savait. Nous n'avons rien fait pour aller contre, on s'envoyait en l'air joyeusement en ayant bien conscience des conséquences possibles. Et évidemment, la conséquence est là. (Tu excuses mon manque de poésie ?)
Je te disais qu'il fuirait, il ne l'a toujours pas fait, même après ça. Tu penses qu'il y a quelque chose qui cloche chez lui ? Ou pire, chez moi ? Ses défauts, je peux les accepter sans problèmes, les miens sont plus difficiles à imposer. Tu crois qu'il me laisse penser que le bonheur est à portée de bras pour mieux me le couper par la suite ? C'est la première fois que c'est aussi compliqué. Et on m'estimait torturée ? TU m'estimais torturée ? Mais vois-tu aujourd'hui ce que je suis ? Vois-tu où j'en suis ?

Et pourtant...
Pourtant je suis vivante, je suis une putain de vivante !
Comme il est difficile de maintenir cette explosion, M. Si tu savais combien c'est vraiment pénible. Mais je m'y oblige.
Alors qu'autour de moi c'est l'hécatombe, j'ai la sensation d’être enfin là. D'être présente. A cette place qui n'avait plus été là depuis si longtemps.
Si je n'étais pas aussi euphorique ce soir, je pourrais dire que je suis prête à crever. Là, maintenant. Ce serait presque le moment non ? Avant de chuter à nouveau et de retrouver mes drames et mes maux.

J'ai croisé Yris sur Nevers. Apparition étonnante, elle m'a changé les idées d'ailleurs. Pas pour m'en offrir de meilleures, mais ce fut bénéfique malgré tout.
Tu te souviens d'elle, j'en suis sure. Elle était jolie, à tes yeux. C'est vrai qu'elle l'est d'ailleurs, Merwen avait bon goût avant de s'embourber dans ses ennuis quotidiens. J'ignorais qu'il l'avait quitté pour épouser une greluche qui même pas un mois après la mort de notre frère, était déjà fiancée à un autre. Tu méprisais Merv, mais il était faible. Il fallait lui pardonner ses erreurs, égaré il ne savait où aller. Nous aurions dû être là, au lieu de nous isoler toi et moi, ensemble, loin.

Résultat ? Vous êtes tous les deux crevés, et je me retrouve à parler avec des cadavres. Exquis n'est ce pas ?

N'est ce pas ?



N'est ce pas ?


M... ?

Voilà. Voilà, tu vois.

_________________
Don.
Citation:
4.07.1465
Châteauroux - Berry.


Je suis malade.
Nous le sommes tous.

Maman est une hystérique, Tualenn l'est tout autant, Morgaine est une colère sourde - elle gronde - tandis que Sulla peut arracher une gorge par la simple force de sa mâchoire. Morwenna sonde et pourrait en terminer rapidement, Merwen était un sensible névrosé. Qu'adviendra t'il de Mordred ? Ou du bâtard de papa, qui n'est pas en reste concernant la démence familiale.

Je suis folle.
Et c'est incontrôlable.
Elles, toutes ces personnes, tu sais, disent de moi que je suis douce, à l'écoute et compréhensive. Aérienne fut même le mot de Penn Kalet.
Mais pour combien d'instants d'aliénation suis-je ainsi ? L’Équilibre est il réel ? Je n'en crois pas un mot.

Parfois, je parviens sans mal, à rester frivole et alors l'inconstance peut être désignée, qu'importe, la légèreté l'emporte et mon bonheur s'esclaffe, gonflant mon coeur comme jamais.
Et parfois... J'ai envie de frapper à nouveau. Comme lors de notre soirée. J'ai envie d'exterminer toutes les menaces supposées. La conscience est là, elle me secoue, en affirmant qu'il n'y a pas que des tarées dans mon genre, que parfois, les gens n'ont pas nécessairement de noirs desseins.

Il me suffit de regarder dans un miroir, le triste reflet de l'être que ma jalousie me fait devenir. Je me transforme et deviens plus laide encore.
Et je me déteste.
Et il me déteste. Et s'il parvenait à me détester encore, à cause de cela, je ne pourrais qu'être morte, moi aussi. Non ? Tu penses que mes paroles, mes écrits partent dans le vide, que je n'en pense pas un mot n'est-ce pas ?

Si.

C'est viscéral, sans son regard bienveillant, je clamse.

J'ai tellement le besoin de te frapper. Je ne supporte pas quand tu juges ma vie, comme ça.
Cesse !

_________________
Don.
Citation:
Périgueux
Refuge Merdique
04.11.1465


Je ne veux plus les voir. Qu'ils vivent ensemble et me foutent la paix.
Désormais, ils sauront ce que c'est de me laisser ainsi.
Me retrouver, et à quel prix ? Je ne suis pas touchée. Finalement, non, je ne le suis plus.
Et toi, que fais-tu ? Tu rigoles ? J'imagine tant ta sale face en pleine "esclaffade". Tu as toujours su rire de ma solitude, car tu savais la combler. Benêt va. Je te déteste tellement !

Tout n'est pas aussi simple qu'un foutu ricanement Myrdinien.
Et puis je n'ai plus de robes à me mettre. Elles sont toutes à Limoges, ou alors.... Il aura songé à les prendre ? Non. Non il ne me faut pas rêver.

Voilà, je suis nue, seule et triste.
Pauvre conne.

Je ne suis qu'une pauvre et sombre conne.


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