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[RP] Eglise de Ventadour

Lucifaire
[Parce que je ne viendrai pas.... te dire au revoir...t'ayant déjà dit adieu.]



Je voulais témoigner de ma tristesse en ce moment de douleur pour tes proches qui n'étaient pas les miens, quelques exceptions =>DEUX, la femme de ta vie et Eudoxie. Je souris..... oui je souris.... diablerie oui je souris.... Je t'avais fais déjà mes adieux mon frère quand bien même tu m'avais fait les tiens. Nous étions déjà morts l'un pour l'autre..... un triangle des Bermudes en berne depuis tant de mois, je n'aimais plus mon époux, je n'aimais plus ce que tu étais devenu, je vous ai laissé un soir d'automne.
Cependant, pas de rancoeurs en ce jour, il n'y en a pas si seulement tu voyais comme je rayonne aujourd'hui. Enfin, depuis hier je le suis moins "rayonnante" mais crois moi, tu me verras de là haut! Tu seras toujours aussi en colère après moi!

Je ne pouvais manquer la gerbe de fleurs que l'on déposerait au pied de ton cercueil......témoignage de mon amour fraternel posé à tes pieds car je ne serai pas là...non, voir ton corps s'engloutir sous cette terre, non mon frère. je ne suis plus là....et toi à présent non plus......Paix à ton âme




Et un jour, je te retrouverai... Là haut dans les nuages...
C'est Nicolas qui doit être fou de joie....dis lui que je l'aime..et toi dis toi que si tu m'aimais encore bah moi non plus!!!! HAN HAN, HIN HIN.

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N0ellie
Ils étaient restés silencieux une grande partie du voyage. Isolé, submergé par ses émotions et seul avec sa souffrance, il serrait sa main à lui broyer les os et elle ne savait que faire, ni que dire pour lui venir en aide.
Sa peine elle la ressentait jusqu'au creux de son ventre et elle aurait fait n'importe quoi pour la lui prendre, le soulager juste un moment, le temps d'un éclat de rire, d'un sourire sur sa bouche adorée, pour l'heure figée sur un rictus de douleur.

Black... Il l'aimait tant et sa perte était terrifiante. Rien ne serait plus jamais comme avant, il le savait et il allait falloir continuer, sans lui.
Dans sa lettre, Ali l'avait mise en garde : reste vigilante.

Pour sûr qu'elle l'avait à l’œil son brun, à l'esprit, dans les tripes, à chaque instant, minute ou seconde. Après toutes ces années à le chercher, elle l'avait enfin trouvé et il était hors de question de le perdre, quelque soit la cause, une femme ou cette salope de mort, si des fois il avait eu l'idée d'aller rejoindre Nico ou Black dans le néant.


Black... Elle le connaissait depuis peu, elle était sa greluche préférée et lui son gros connard. Des noms d'oiseau grossiers et provocateurs mais au final bien plus affectueux qu'aucun autre. Leur première rencontre avait été pour le moins désagréable mais Sub les avait réunis un soir et petit à petit ils avaient appris à se connaître et surtout à s'apprécier. Et ils aimaient à se retrouver au roncier ; avec Nikki ils faisaient partie de leur monde, leur séparation avait été comme un choc pour Noëllie alors l'annonce de la mort du beau barbu...

Même loin on parlait d'eux, à Genève, Black était connu de tous et personne n'avait eu une mauvaise parole à son égard, au contraire, c'était un type bien et ça elle en était convaincue. Elle perdait un ami, Sub un frère...

Elle suivait donc son brun vers Ventadour, du moins essayait de garder le cap car Sub avait une propension à l'égarement...

Pénétrer dans les lieux avaient été une épreuve... Et demain en serait une autre.

Ce deuil lui en rappelle un autre... remet à vif une cicatrice encore cuisante, sa rage explose soudain. Des éclats de verre jonchent le sol, la prune dégouline sur le mur, comme les larmes sur les joues de Noëllie.

Elle se précipite pour prendre son homme dans ses bras et le serre fort à l'étouffer. étouffer son mal, l'engloutir dans sa chaleur, lui insuffler force et courage.

Elle le berce contre son cœur, une main sur sa tête qu'elle caresse doucement, elle pose un tendre baiser sur son front.
Et tout bas :


Les morts ne sont pas morts,
Leurs tombes n'enferment que des corps

Ne te lamente pas, ne pleure pas sur eux
Ils sont dans la lumière, ils sont heureux

et dans cet ailleurs si proche,
ils ne nous oublient pas, je sais qu’ils nous attendent

Les morts ne sont pas morts, ils sont près de nous
Dans nos mémoires et dans nos cœurs

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Un sourire, un p'tit baiser et la vie est tellement plus belle !
Alianne.
Le cortège funéraire était arrivé au petit matin, le corps de Black avait été rapatrié depuis le sud... Ali l'avait accompagné.. Elle avait respecté ses dernières volontés et elle était là pour dire au revoir à son ami... Après avoir laissé la dépouille du brun à l'officiant et aux personnes chargées de tout ça, le diacre lui indique qu'il s'occupe de donner les consignes et qu'il la rejoindra bientôt dans l'église... Ali va donc dans l'édifice... Tout y est calme, elle s'avance vers les premiers rangs de bancs... Tout a été préparé pour la messe à venir... La blondinette s'installe et commence l'attente... Ces derniers jours ont été éprouvants pour Ali... Toute la tension retombe d'un coup... et la voilà avec les yeux mouillés sans qu'elle ne puisse rien faire pour les retenir...
The_undertaker
Sur le parvis, le Diacre saluait les arrivants, reponse ou pas, puis de placa derrière le cercueil quand il penetra dans Notre Dame du Lac....

Citant les phrases sacrées auxquelles l'assemblée allait repondre:

Après tous nos regards qui ont croisé le sien, qu’il puisse enfin voir le tiens seigneur.
Les fidèles : Seigneur ne détourne pas ton regard de notre ami.


Après l’amitié qu’il a reçu et qui a guidé sa vie, accorde lui l’amitié ultime qu’et la tienne Seigneur.
Les fidèles : Seigneur ne détourne pas ton regard de notre ami.


Après les peines et les larmes qui ont obscurci sa vie, illumine sa route pour l’éternité.
Les fidèles : Seigneur ne détourne pas ton regard de notre ami.


Seigneur, nous tournons vers toi nos espoirs à l’heure où disparaît le corps de l’ami qui nous est cher.
Accorde-nous l’espérance de le revoir auprès de Toi pour les siècles des siècles.


Tous : Amen


Après être entré dans l'église, le cercueil est déposé devant l'autel,des fleurs et des cierges autour, une petite corbeille est laissée à l'entrée afin de recueillir les dons pour les mendiants.
Après un court accueil, l'officiant procède aux quatre signes, qui sont :


Les cierges autour du cercueil sont allumés en silence
L’Amitié est la lumière du monde c’est la flamme qui réchauffe notre cœur.
Qu"elle éclaire maintenant la route de Black qui le conduit maintenant au Royaume de Dieu !

Black, nous déposons cette croix aristotélicienne sur ton cercueil.
Cette croix est le signe qui relie Aristote et le Christ, qu'elle soit pour toi signe de salut et de vie éternelle.


L’un des amis du défunt apporte la corbeille de l’amitié
Black,nous déposons ces présent sur ton cercueil, signe de notre amitié, signe de notre prière, signe de notre cœur.


Puis se tourne vers l'assemblée, et d'une voix claire

Cet enterrement nous rappelle plusieurs choses :
Le souvenir d'un Ami aristotélicien qui vient de nous quitter. D'un homme/d'une femme qui avait une histoire, unique, avec Dieu. Qui était entouré de tendresse par Dieu. Qui a fait, ou non, l'expérience de cette tendresse.
Nous voici nombreux dans cette chapelle, autour de Black, pour prendre conscience de ce lien d'amour qui l'a toujours uni Dieu, qui unit Dieu à chacun de nous, à tout instant.
La mort viendra pour chacun de nous. pour les uns tôt, pour les autres plus tard. Pour les uns dans leur jeunesse, pour d'autres dans leur vieillesse.
Le Seigneur nous prévient : "Soyez prêts, soyez toujours prêts car vous ne savez ni le jour ni l'heure".
Aristote nous a guidé et Christos nous invite à prendre exemple sur lui, à trouver notre joie à vivre pour les autres, à aimer comme ils nous ont aimés.
Notre présence ici est prière. Nous invoquons Aristote qu’il mesure les péchés de notre frère et que Christos intercède auprès du seigneur pour qu’il le reçoive en son Paradis.

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Kachina
Qu'Aristote aille se faire foutre.
Lui ... Complice d'un Très Haut qui emporte toujours les meilleurs.

Elle écoute vaguement l'homme prêcher, gorge sèche, ravalant sa salive, mains crispées à ses jupes. Et ses prunelles se perdent un instant sur le couple que forment Noellie et Sub.

Elle en est.
Par sympathie pour ces deux-là.
Parce qu'elle était là quand Sub avait reçu la missive, qu'elle a lu la douleur dans le regard ami.

Et parce qu'elle a croisé Black un été à Marseille.

Elle était alors au bras d'un homme. Dangereusement beau.
Et pourtant, elle n'avait pu s'empêcher d'évoquer auprès du Brun voyageur l'ombre d'un autre.
Il l'avait écoutée, malmenée parfois, poussée à s'avouer ce qu'elle ne voulait pas reconnaitre. Confident improvisé, lisant en elle mieux qu'elle ne savait le faire à cette époque troublée de sa vie.
Il s'était confié aussi, à propos de cette Brune lointaine qu'il peinait à oublier aussi.

Elle avait à peine effleuré Black.
Une ébauche d'amitié.
Il s'en était vite allé vers d'autres chemins.
Et le dernier courrier du Brun questionnait à propos de la compagne de ce frère lui aussi disparu : Ysaure.

Ils ne s'étaient jamais revus.


Elle le savait heureux avec Nikki. Et l'écho de leurs rires amoureux semblaient parfois résonner jusqu'aux tréfonds de ces royaumes. Ravissant la Brune qui aimait ceux qui savent aimer...
Nikki, la belle de ce coin perdu de Bretagne. Rencontre fugace qui lui avait laissé sourire aux lippes, quand elle songeait à la façon dont elles avaient évoqués ces liens entre deux êtres amoureux, liens de satin ou rubans de velours mais jamais chaines lourdes à porter.
Nikki si belle.

Genève où elle s'était rendue avec Alan, leur avait fait retrouver Sub. Proche de Black.
Et le nom du Brun était parfois revenu sur leurs lèvres autour de chopes à la veillée, au fond d'une salle d'une auberge locale.
Elle s'était réjouie à l'idée de revoir peut-être ces deux-là.

Chienne de vie.
Qui prend toujours quand on s'y attend le moins.

Qu'Aristote et ses statues de marbre aille se faire voir.
Black n'est plus.
Et tous les discours, toutes les larmes, les louanges laisseront quand même au final un gout de cendres dans la gorge.

Ils boiront un peu plus ce soir. Trinquerons encore à la vie, à l'amitié pour conjurer la mort. Parce que ce Brun là n'aurait pas aimé les cris et les lamentations.

    Bordel... J'aurais aimé te connaitre un peu plus Black !



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(Merci à Jd Axelle pour la bannière)
Fanette
De Limoges toute proche, Fanette avait eu vent de la rumeur, apportée par un voyageur qui s'était attardé dans la salle commune de son auberge.Hier, le comte d'Aixe lui annonçait la mort de son épouse, et ce jourd'hui, c'en était une autre. Mais le Très Haut s'ennuyait à ce point qu'il rappelait à lui d'autres que des vieillards ? Le sire de Wursteim n'était plus.

Elle se rappelait toutes les fois où elle l'avait croisé, s'étonnant bien à chaque fois qu'il ne l'ait pas oubliée. Un souvenir vint étirer ses lèvres d'un sourire amusé. Quand cela était-ce ? Elle ne savait plus bien, un an, sans doute même un peu plus tôt encore, les deux comtesses de Limoges qui ne manquaient jamais d'idée loufoques s'était mise en tête de sauver les catins de la cité. Et le Pommier avait entraîné la fauvette dans une mission des plus importantes : occuper la salle commune du lupanar de la ville pour empêcher les filles d'y travailler. Si les deux femmes étaient hilares, le Wursteim amusé et Fanette perplexe, Nohman avait enragé qu'un inconnu de lui emmène la pucelle dans pareil endroit.

Elle se souvenait de ses paroles bien souvent encourageantes, des récit de voyages passionnants, et finalement, se prenait à regretter de l'avoir si peu connu, juste le hasard de quelques rencontres. Alors, déplorant de ne pouvoir gagner, dans son état, la ville voisine, elle avait sorti plume et vélin, et s'était acquittée d'un courrier, qui partait le soir même, rangé dans la besace d'un messager aussi zélé que grassement payé.



Svan,

J'ai appris que les obsèques de Black de Wursteim se déroulent à Ventadour. Je ne sais pas trop quand. Mais j'ai une faveur à te demander. S'il te plaît, peux-tu te rendre à l'église et y faire brûler un cierge, et, si je peux abuser un peu, déposer sur son cercueil ou sa tombe, selon quand tu arriveras, une bouteille du meilleur alcool que tu pourras trouver à Ventadour, ainsi qu'une brassée de fleurs des champs.
Je te rembourserai pour l'alcool, soit tranquille, aussitôt que tu seras revenue à Limoges. S'il te plaît, rend moi ce service, je l'aimais bien. Et toi aussi tu l'aurais apprécié j'en suis sûr. Plus encore si je te dis qu'un soir, il a rendu Nohman fort jaloux, sans aucune raison du reste.

Merci d'avance Svan.
Merci et fait gaffe à toi. Astrid et toi, vous me manquez.
Je vous embrasse toutes les deux.

Fanette.

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Eudoxie_
"La mort est, pour chacun d'entre nous, un rendez-vous, dont le lieu et l'heure ne sont pas fixés. Mais rendez-vous accepté depuis la naissance." (M. Denuzière)

Eglise ? Cercueil ? Concret...

Le chemin de l'église, il avait été pris après que la béarnaise se soit ressaisi avec Soren et Carla, soutien indéfectible tentant de rendre le sourire sans y être parvenu au fil des jours et avec celui à venir assurément ce ne serait pas pour maintenant.
Le pas était lourd et ils n'avaient pas trainés en route et pourtant... Le père Tak avait déjà débuté l'office, c'était à peine si le son des cloches avaient eu le temps de leur parvenir aux oreilles.

Une longue inspiration et le trio se glissa dans l'église sans un bruit, avec tout ça tout le parlé religieux n'avait pas été entendu, en même temps pour tous ce que la petite brune pouvait bien lui dire en ce moment au final, c'était peut-être pas plus mal.
Discrètement un banc quelconque à un endroit sans importance réceptionna la brunette dont les onyx ne parvenaient à se détacher de cette boite qui matérialisait une putain de vérité, laissant salines roulées sans aucun contrôle sur les joues d'Eudoxie...

Une main serrant fortement la sienne la ramena avec l'assemblée, son regard balayant les présents, les reconnaissant sans les reconnaître, ne voyant que le chagrin et la douleur qui se dégageait d'eux, alors qu'en d'autres moments s'eut été des bonds de joie de les retrouver.
Regard se fermant un court instant, en inspirant longuement, sa main vint se poser sur son ventre où la vie avait décidé de se manifester justement maintenant, comme un de ses coups de pied en vache que nous donne la vie.

Un part, l'autre reste... Et pourquoi les deux ne pouvaient-ils pas coexister, pourquoi ce besoin d'auto-régulation divine de m.erde, ce foutu cycle de la vie, et si on changeait tout, si tout le monde restait en vie, si il y avait un bouton retour en arrière, si on pouvait tout effacer et recommencer...
Parce qu'elle, elle était pas prête, parce qu'aucun de ceux présent dans cette église ne l'était... parce que l'autre dans son monde paradisiaque il peut dire ce qu'il veut, on est jamais prêt à perdre quelqu'un qu'on aime.

Mais tout ça Déos, le Très-haut, Aristote, ou qui qu'il soit du haut de son trône, il s'en moquait pas mal pour pas dire qu'il en avait rien à foutre, il avait pris sa décision et avait pointé du doigt Black pour lui faire la parlotte.
Et ceux qui restent ? Ceux qui restent on s'en fout, ceux qui restent n'ont plus qu'à pleurer et à souffrir en espérant qu'un jour ça passe, que ça s'atténue, et que la cérémonie se poursuive.... comme la vie bien entendu.

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Alan.dutour
La mort n'est rien,

Je suis simplement passé dans la pièce à côté.
Je suis moi, tu es toi.
Ce que nous étions l’un pour l’autre, nous le sommes toujours.
Donne-moi le nom que tu m’as toujours donné.
Parle-moi comme tu l’as toujours fait.
N’emploie pas de ton différent, ne prends pas un air solennel ou triste.
Continue à rire de ce qui nous faisait rire ensemble [...]

Les passeurs.


Tu ne pouvais, ne pas être présent. Au printemps dernier tu étais sur Montpellier, et tu faisais la connaissance de Sub, Lucie, Eudoxie, Black, Victoire et Diny en compagnie de Myllia, les deux dernières tu te souviens voulaient t'embarquer pour un voyage en Alexandrie.

Vous aviez partagé bien des soirées et des rires. La route avait remise Sub sur ta route à Genève, avec Noellie, Ober sa sœur, et d'autres qui feront route avec vous pour Marseille. Dans ces derniers il y a Poum, qui dresse le portrait de son Black Héro. Tu esquisses un lent sourire en y pensant là.

Vous, ton épouse Kachi et toi, dont ta main se referme sur la sienne en ce moment pénible et douloureux où est venue l'heure de l'adieu.

Ton regard fauve se pose sur l'assemblée, tu écoutes distraitement les mots du curé, tu n'es pas athée mais tu n'es pas vraiment fervent croyant. Loin de là si tu penses à tes prières dans ces lieux saints.

Tu sais la peine de Sub, tu as pu le voir touché, cachant son chagrin dans l'alcool le soir où le pigeon délivra le funeste message. Les mots sont tellement vains et futiles. Tu penses à ta sœur, trop tôt disparue, tu sais Lisreux, ce qu'est la perte d'un être cher et la douleur ressentie. Tu ne peux qu'être là et apporter ton soutien par ta présence à ceux qui sont encore debout.

La pression de tes doigts se fait plus forte sur ceux de Kachi qui te parlait hier encore de cet homme beau qui n'est plus.
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Domdom
La mort est un manque de savoir-vivre… disait un célèbre ménestrel adepte, tout comme le brun conteur, de ces mots qu’on malaxe en tous sens, comme de la bonne glaise, pour en sortir une petite étincelle en forme de sourire.
Black aurait sans doute aimé  cette expression, lui aussi.

Dès qu’il avait appris la nouvelle du décès, le brun olivophile était allé arracher sa Fée Endormie du couvent dans lequel elle se reposait, et les époux avaient cavalé au triple galop par monts, vaux, rivières, jachères et villages endormis, de Bourgogne jusqu’à Ventadour.
Et c’est fourbus et crottés qu’ils s’étaient présentés à l’église, en habits de voyage, sans avoir eu le temps de se changer.

La main gracile de sa blonde parfumeuse d’épouse glissée dans sa dextre, sa senestre tenant fièrement les manches d’un râteau et une bêche, en hommage à celui que le marseillais avait l’habitude de surnommer « le jardinier », les époux Monderaines s’étaient glissés le plus discrètement possible dans l’église, alors que l’office religieux avait déjà commencé.

Le temps de s’habituer à la pénombre et le regard du passeur d’histoires accrochait déjà les silhouettes d’Eudoxie, Soren et Carla, sagement assis sur un banc, à droite du cercueil de bois qui reposait sur des tréteaux.

Coup de chance : il restait de la place auprès de leurs amis, qu’ils rejoignirent en se faufilant pour éviter d’attirer l’attention de l’assemblée, venue rendre un dernier hommage au barbu Ventado-Montpelliérain.

Un petit sourire bienveillant du genre On est là à l’attention de sa bestiole au gros bidon, dont il pouvait apercevoir le visage émacié de larmes, et le passeur d’histoires se fondait dans la masse.

Dom avait cherché des yeux des personnes connues, essentiellement Nikki, à laquelle il avait voulu témoigner son soutien par un bref message de condoléances, mais il n'avait pu apercevoir que Kachi et Alan, comme connaissances, qu'il avait salués d'un grave hochement de tête de circonstance, parmi l'assemblée.

Même avec le cercueil devant le nez, Domdom n’arrivait pas encore à réaliser que Black ne serait plus là pour admirer la symphonie blanche de la floraison de ses chers pommiers, que le conteur avait pu apercevoir en chemin.
Ou alors, il les verrait de là haut, accroché à la branche d’une étoile.
Black mort, c’était tout simplement inimaginable, tant le Wurmstein semblait si inébranlable.

Tenant fermement son râteau et sa bêche dans une main et fouillant dans sa besace de l’autre à la recherche de divines olives provençales à gober, le barbu marseillais écoutait d’un air distrait les Aristoteries d’usage du cureton, tout en regrettant de ne pas avoir laissé les outils à l’entrée de l’église.

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Svan
Le messager express de la Fanou avait trouvé ce matin, la sœur danoise dans un drôle d’état. Près du lac, une couverture qui lui recouvre le haut du corps, les fesses dans une petite mare de sang, les pieds nus dans le lac glacé. On sent la grosse rigolade de la veille là, hein ? A croire que Fanette faisait tout pour la faire chier jusqu’au bout, fallait qu’elle lui envoie un grouillot pour l’espionner. Les yeux s’ouvrent difficilement et le mec n’a pas l’air masse rassuré de la voir dans cet état. Quand on pense qu’elle s’est calmée depuis qu’elle est mère …

Bref, message arraché des mains du bonhomme, elle lui dit de rentrer chez sa mère sur un ton bien aimable (non !). Fanette ne la prendrait-elle pas pour sa bonniche par hasard ? Hier, elle l’envoie à moitié chier parce qu’elle n’est pas encore rentrée et parce qu’elle a oséééééé faire entrer quelqu’un dans SON établissement et là, elle fait sa mignonne pour qu’elle lui rende un service.

Oh mais elle va le lui rendre son service !
Elle va tous les lui rendre ses services.
Mais qu’elle vienne pas couiner parce qu’elle est un peu … un peu trop … elle-même.

Svan ne prend même pas la peine de remettre ses bottes, de trouver des vêtements propres, elle erre sur le marché à la recherche d’alcool, de … elle reprend la liste … des fleurs des champs ? Mais bien sûr, elle a tellement une tronche à aller cueillir des fleurs pour un mort. Mais elle le fait. En grognant. Mais elle le fait.

Avant de se rendre à l’église, elle va prendre un bain quand même, histoire d’être présentable devant un mort. Parait qu’on rencontre l’amour aux mariages, on rencontre peut-être la mort aux enterrements, qui sait ! Elle entre dans l’église en silence, il y a quand même pas mal de monde et elle se demande qui est cet homme mort. Fanette ne lui en avait jamais parlé mais pour qu’elle lui demande de faire ça pour lui, c’est qu’il avait dû compter. Sûr que si c’était elle qui mourrait, elle n’en ferait pas autant. C’est moche d’être jalouse d’un mort mais elle n’est pas vraiment d’humeur à être souriante et sympathique. Alors Svan dépose tout ce que Fanette lui a demandé en disant au mec que ça venait de Fanette, la petite fougèrophile aux cheveux fous. Elle aurait juré qu’il avait rigolé en l’entendant le dire, si si ! Pfffff la nuit dernière avait été mouvementée, ça devait être le manque de sommeil. Svan alla allumer le cierge demandé. Elle fit même une petite prière païenne pour que son âme soit amenée dans le Valhalla.

Elle sortit de l’église et écrivit une courte lettre à Fanette.




C’est fait.

S.


Pas plus, pas moins.
Il y a des choses qui ne se disent qu’en face à face.
Laeti89250
La blonde, pourtant sur place en Limousin, arrive en retard à l'église... Elle a longtemps hésité avant de venir... Venir ici... Cela veut dire faire face à la réalité... Perdre un autre de ses meilleurs amis... Laeti commence à fatiguer sérieusement de ces disparitions qui s'enchainent... Alors que le curé récite les paroles d'usage, sans bruit, elle se faufile et s'assied un peu à l'écart...

Au premier rang, elle aperçoit les autres, Sub, Noe, Eud, elle ira les rejoindre après... Il y a aussi plusieurs têtes connues Alan, Kachina, Dom... La blonde cherche une autre personne des yeux mais ne la voit pas...

Apercevoir le cercueil, plus loin, lui serre le ventre... La blonde serre les dents... Les souvenirs font surface à nouveau... Laeti retient un sanglot...
Plus jamais elle n'entendra son ton donneur de leçons, ses rires quand ils se cherchaient avec Sub... Son ton moqueur la plupart du temps... La vie était injuste souvent... Il aurait dû vivre encore un peu...

Ce ne serait plus jamais comme avant... Comme ça ne l'était déjà plus depuis plusieurs mois pour la blonde de toute façon... En silence, Laeti écoute la cérémonie.

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Nikkita
Menue et droite, enveloppée de sa cape de voyage et de l'ombre d'un froid pilier dans le fond de l'église, elle regarde sans vraiment voir, entend sans vraiment écouter.
Quelle est la réalité de cette boîte de bois qui enferme un corps mort dont le souvenir est vivant ?

Les gens ne meurent vraiment que quand on les oublie...

Au-delà de ceux rassemblés ici, il y a les autres, ceux dont le coeur doit se déchirer et hurler dans leur coin, dans la nature sauvage, dans le fond d'une taverne, ou Christos sait où encore... Lèvres retroussées sur un léger rictus, elle écoute les beaux souhaits d'une vie paradisiaque à venir.

Où est-tu, Eleo, ma belle Flamboyante, avec ton coeur entier ?

Dans sa boîte, Black doit bien rigoler et se frotter les mains à la pensée de toutes ces angelotes qui n'attendent que son regard d'acier et ses sourires ravageurs...

Domdom est là. La fine menotte relâche l'étreinte sur le vélin pour le glisser dans sa poche. Laeti est est là aussi, si solitaire sur ce banc du fond, elle dont cette église accueillait il y a si peu, le mariage... Trois pas sont suffisants à ce qu'elle quitte l'ombre de ce pilier et ne vienne déposer, en silence, sa main torturée sur l'épaule, dans un geste apaisant. Tu peux rigoler, Black, au milieu de tes angelotes. Les belles paroles qui accompagnent ton départ ne sont que baumes lénifiants sur des blessures à coeur ouvert..

Elle a refusé la proposition d'Ali de prendre la parole. Chanter les louanges ? Refuser une vérité crue ? Exposer à chacun de ces vivants les états détaillés de son âme ? Faire monter, d'un cran encore, les émotions, comme si elles étaient une échelle nécessaire pour atteindre ce Ciel qu'évoque le curé, et dans lequel Black se baladerait ? Elle ne sait, ne veut pas faire.

Mais malgré elle, sa voix traverse quand même les noeuds bloqués à sa gorge, franchit ses lèvres serrées, s'infiltre au travers de sa carapace de verre :


T'as quand même un fichu sens d'l'humour tout pourri sur c'coup-là, Seigneur des Pommes...

Elle a juste oublié combien l'architecture peut renvoyer les sons...
Eleonore.
La rousse avait vu entrer les gens, les uns après les autres, en connaissait quelques uns, n'avait aucune envie de leur parler, aucune envie de leur sourire. Elle avait quitté l'édifice avant la fin du défilé. Aucun adieu. Comme pour Thoros. Les larmes en d'dans. Les blessures intérieures ne se voient pas. Une mort de trop.
La Réformée n'avait que faire des cérémonies, que faire de la bienséance.
Elle avait quitté les lieux comme elle était venue. Silencieuse, profondément triste.
Elle avait à faire. Laissant derrière elle des images inoubliables, des missives qu'elle brûlerait au premier feu de camp. La nostalgie est inutile, ne servant qu'à renforcer le chagrin. Les poings serrés, les yeux rouges, la vie devant.

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Laeti89250
Laeti, les yeux baissés sur ses mains, n'écoute pas ce que dit le curé. Elle n'entend qu'un bruit de fond... Elle sursaute lorsqu'elle sent une main se poser sur son épaule. Elle se retourne et voit Nikki... La vagabonde est là... Laeti pose la main sur la sienne, nul mot n'est nécessaire...

T'as quand même un fichu sens d'l'humour tout pourri sur c'coup-là, Seigneur des Pommes...

Laeti relève les yeux sur son amie, lui sourit, serre ses doigts, comme pour confirmer ses dires...
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Alianne.
Ali écoute comme les autres la cérémonie lorsque...

T'as quand même un fichu sens d'l'humour tout pourri sur c'coup-là, Seigneur des Pommes...

Ali reconnait la voix de Nikki, la cherche et la voit au fond près d'une autre blonde... Elle adresse un sourire à son amie... Il est vrai que sur ce coup... Nikki avait raison...

Ali se souvenait encore de l'enthousiasme de Black à aller sur un champ de bataille pour se prouver qu'il n'était pas un vieux croûton... On voyait ce que ça avait donné. La blondinette pose les yeux sur le cercueil non loin...
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